"C'est la première fois qu'on vient à Montreux depuis que Claude Nobs n'est plus là. On va essayer de lui rendre hommage en jouant comme il faut". Sophie Hunger nous a tenus à peu près ce langage au début de son concert. Et pour "jouer comme il faut", elle et son superbe groupe ont joué comme il faut!
Puisant largement dans son dernier album "Supermoon", Sophie Hunger a démontré qu'elle savait tout faire sur une scène. Passant de la guitare au piano, de l'allemand à l'anglais (et au français!), du folk-rock au jazz, du rire aux larmes, elle a encore élargi sa palette musicale et émotionnelle, depuis ses remarquables concerts de 2013 à Paléo ou au Gurten.
Elle reviendra sans aucun doute à Montreux, où elle se sent chez elle. Et la prochaine fois, elle aura peut-être droit au saint des saints: l'Auditorium Stravinski, qu'elle n'aura aucun mal à remplir. Le pari est pris.
Portishead, une formule ultra-rodée
L'Auditorium Stravinski qui accueillait plus tôt dans la soirée la formation de trip-hop Portishead. D'emblée, on a compris que la musique et le grand écran derrière la scène tiendraient la vedette. La chanteuse Beth Gibbons et ses accompagnateurs sont restés dans la pénombre. C'est le concept!
Mais qu'on adore (ils étaient nombreux les inconditionnels) ou qu'on entre plus difficilement dans cet univers cérébral et parfois même anxiogène, on ne peut que s'incliner devant l'efficacité des Britanniques.
Lesquels ont mine de rien prouvé qu'ils savent aussi pratiquer un genre d'humour très "tongue in cheek" au 68e degré grâce à quelques effets sonores incongrus et autres vidéos franchement bizarres. Fort, dans tous les sens du terme!
Pierre-Yves Maspoli
Sophie Hunger dit son amour de Montreux sur Facebook
Montreux. Amour total et très grave presque inquiètent. Mua. Merci.
Posted by Sophie Hunger on vendredi 10 juillet 2015