L'environnement dans lequel se déroule un festival façonne son identité. Quand le public arrive, avant même que ne résonne la première note de musique, il est saisi par le lieu et son atmosphère.
Les variations sont infinies: une salle avec des sièges en cuir, ou alors un immense pâturage au clair de lune, la proximité d’une rivière, peut-être un panorama de montagne ou alors les entrailles d’un club sous-terrain en pleine ville… Selon l’endroit où on se trouve, on ne sera pas dans les mêmes dispositions, on ne sera pas dans le même esprit.
D'une salle obscure…
Le 2 avril 1976, le "First Folk Festival" voit le jour à la salle communale de Nyon. Lors du concert de Malicorne, l’éclairage de la scène disjoncte mais la pénombre n’entame pas l’enthousiasme des 1800 spectateurs. Le festival lorgne déjà par la fenêtre. Spontanéité de l'époque, les artistes embarquent sur une calèche, empoignent leur guitare et sillonnent les rues endormies de cité nyonnaise. Ebahis, les passants découvrent une bande de joyeux lurons emmenée par Daniel Rossellat, Jacques Monnier et Emile Felber. Nul n'imagine alors que l'aventure sera longue...
... aux rives du lac
Dès sa deuxième édition, le festival prend ses quartiers au bord du Léman à Colovray, en plein coeur de l’été. L'affluence décuple et l’affiche s’étoffe. Le festival veut s'ancrer dans le paysage. Pourtant, les premières difficultés surviennent avec les années 80. Fragilisée par des finances précaires et menacée par les projets immobiliers du propriétaire du terrain, la manifestation se cherche de l’air. En 1983, elle adopte l'appellation de "Paléo Folk Festival", certaine qu'elle quittera Nyon l'année suivante. Le déménagement à Vych avorte, le nouveau nom, lui, perdurera.
Vue aérienne du site de Colovray en 1989.
>> Séquence souvenirs à Colovray