Alexeï, Gena et Angelou sont artistes, jeunes et queer. La guerre les a forcés à fuir leur Russie natale pour se réfugier à Paris, où l'Atelier des artistes en exil leur vient en aide.
L’organisation a mis en place une "hotline" pour les artistes ukrainiens et russes. Une centaine d’exilés des deux bords ont été pris en charge et apporte de l'aide pour les visas, un accompagnement psychologique ou des espaces de travail.
Une évidence
La fuite était une évidence, en particulier pour Gena, performeuse transgenre. Avec la guerre, celle qui est encore assignée homme sur ses papiers était terrorisée à l'idée d'être mobilisée.
Outre le manque de libertés déjà préexistant, les personnes LGBT craignent aussi la répression. C’est le cas d'Angelou, styliste de 23 ans non binaire. A Moscou, "on arrêtait les femmes et les queer, on les obligeait à se déshabiller, on versait de l'eau froide sur eux", raconte l’artiste.
En France, elle a repris son activité et prend des cours de français avec sa petite amie Xenia, décoratrice.
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afp/doe