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Plus de 14 millions d'Ukrainiens ont fui leur foyer depuis l'invasion russe

- Plus de 14 millions de personnes ont fui leurs foyers en Ukraine à un moment donné durant les deux années écoulées depuis l'invasion russe en 2022, dont près de 6,5 millions sont encore réfugiées à l'étranger, a indiqué jeudi l'ONU.

- Le président américain Joe Biden a qualifié son homologue russe Vladimir Poutine de "salopard cinglé" pendant une rencontre à San Francisco avec des donateurs du parti démocrate. Il l'avait déjà, dans le passé, traité de "boucher" et de "criminel de guerre".

- Le site russe Mediazona et le service russe de la BBC ont dit avoir identifié environ 45'000 soldats russes tués depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, il y a deux ans, dans une enquête conjointe publiée mercredi.

- Ignazio Cassis est à New York durant deux jours à l’occasion des deux ans de la guerre en Ukraine. Le chef du DFAE participe ce jeudi à un événement axé sur le déminage humanitaire. Vendredi, il sera présent lors des débats du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale de l'ONU.

Suivi assuré par RTSinfo

22h15

Zelensky juge la situation à la frontière polonaise "absolument inacceptable"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré avoir dit au président de la Commission européenne Charles Michel que le blocus de la frontière par des agricultures polonais était "absolument inacceptable".

"La situation à la frontière avec la Pologne est absolument inacceptable", a estimé M. Zelensky dans son message quotidien. "J'ai informé (Charles Michel) de notre initiative en vue d'une rencontre immédiate de nos représentants - Ukraine, Pologne ainsi que Commission européenne - à la frontière".

21h35

Biden a rencontré jeudi la veuve et la fille de Navalny à San Francisco

Joe Biden a rencontré jeudi Ioulia et Dasha Navalnaïa, la veuve et la fille de l'opposant russe mort en prison Alexeï Navalny, à San Francisco (Californie), a annoncé la Maison Blanche dans un communiqué.

Lors de cette entrevue, qui s'est tenue à l'écart de la presse, le président américain a "exprimé ses sincères condoléances".

Joe Biden, qui faisait campagne en Californie depuis mardi, a aussi fait part aux deux femmes de "son admiration pour l'extraordinaire courage" de l'opposant russe ainsi que pour "son combat contre la corruption et pour une Russie libre et démocratique."

21h00

Emmanuel Macron présidera une réunion sur l'Ukraine lundi à Paris 

Le président français Emmanuel Macron organise une réunion de soutien à l'Ukraine lundi 26 février à Paris avec des dirigeants d'autres pays, deux ans après le début de l'offensive russe, a annoncé jeudi l'Elysée.

Il réunira "plusieurs chefs d'État et de gouvernement ou leurs représentants ministériels, à l'occasion d'une réunion de soutien à l'Ukraine", a indiqué la présidence française.

"Cette réunion de travail permettra d'étudier les moyens disponibles pour renforcer la coopération des partenaires en soutien à l'Ukraine", a-t-elle ajouté sans plus de précisions.

Le président polonais Andrzej Duda a annoncé sur la chaîne Polsat que son homologue français avait convié "toute une série de dirigeants européens à Paris pour discuter de nouvelles propositions de solutions et d'assistance pour l'Ukraine" et qu'il s'y rendrait.

20h55

Les femmes russes continuent leur mobilisation pour montrer leur opposition à la guerre

En Russie, une semaine après la mort d'Alexeï Navalny, l'opposition semble plus que jamais réduite à néant. Mais comme souvent dans le pays, la contestation vient des femmes. Un réseau social de mères et femmes de soldats mobilisés compte désormais plus de 70'000 membres qui dénoncent activement la "mobilisation sans fin" de leurs hommes. Elles osent même se réunir tous les samedis, près de la Place Rouge.

Les membres sont mères ou compagnes de soldats russes mobilisés depuis septembre 2022 à la guerre en Ukraine et demandent le retour de leurs hommes du front. Sous haute surveillance, elles étaient toutefois plus nombreuses que jamais le 3 février dernier, pour les 500 jours de la mobilisation partielle décrétée par Vladimir Poutine.

La colère des femmes ne faiblit pas, même face à la répression

Les femmes du mouvement “Le chemin du retour” ont dû trouver la parade pour continuer à se rassembler, malgré la répression. Elles viennent chaque samedi déposer des oeillets sur la tombe du soldat inconnu, même si la pression et la surveillance des autorités augmentent.

“Pour moi, mon mari, c’est mon pilier. Or quand il m’a appelé en décembre, j’ai compris que je parlais à quelqu’un d’effrayé, pour qui je devais devenir le pilier", témoigne la femme d'un Russe mobilisé dans l'émission Forum de la RTS. Elle a appris en décembre dernier que son mari, qui n’a jamais porté une arme de sa vie, était envoyé au casse-pipe dans les troupes d'assaut russes. Un choc absolu.

Mais, pour Geneviève Piron, chercheuse, spécialiste du monde russe, ces femmes ne peuvent plus dire ce contre quoi elles s'opposent, par peur des représailles.

"Ces femmes n'osent plus du tout dire 'on est contre la guerre, on veut la paix (...)' Tout ce qu'elles arrivent à dire, c'est moi je veux retrouver mon proche. C'est le maximum qu'on peut encore dire dans cette société. C'est ça qui a changé", déplore celle qui a aussi travaillé pour le CICR en Tchétchénie notamment.

>> Ecouter son interview complète dans le 19h30 :

Geneviève Piron, chercheuse et spécialiste du monde russe, est l’invitée du 19:30
Geneviève Piron, chercheuse et spécialiste du monde russe, est l’invitée du 19:30 / 19h30 / 4 min. / le 22 février 2024

19h40

Ignazio Cassis alerte sur l'"énormité" du défi du déminage en Ukraine

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis relève l'"énormité" du défi du déminage en Ukraine, à quelques mois d'une ministérielle sur cette question à Genève. Jeudi à New York, il a affirmé que cette conférence aborderait notamment les effets sur la sécurité alimentaire.

Les effets de la contamination de ce pays après deux ans de conflit "vont bien au-delà de ses frontières", a-t-il dit lors d'une réunion à l'ONU organisée par l'Italie, qui préside le groupe de soutien à la lutte anti-mines. Une augmentation des prix du pain de 10% à New York ou à Genève ne provoque pas le même impact que dans un pays où le revenu médian atteint 1 à 2 dollars.

Ignazio Cassis a annoncé que la prochaine réunion préparatoire de la ministérielle attendue en octobre à Genève aura lieu en avril à Kiev. Et d'appeler à "accélérer" par les discussions politiques les efforts sur le déminage pour libérer le territoire ukrainien de cet armement.

19h30

Les Etats-Unis annoncent des inculpations d'oligarques russes

Les Etats-Unis ont dévoilé des chefs d'accusation portés contre plusieurs oligarques russes.

"Le ministère de la Justice s'engage plus que jamais à couper les flux de fonds illégaux qui alimentent la guerre de Poutine et à tenir pour responsables ceux qui continuent de la permettre", a déclaré le ministre américain de la Justice Merrick Garland dans un communiqué.

Merrick Garland annonce ainsi plusieurs mesures prises par son ministère "pour mener des poursuites" et "saisir les actifs" de ces éléments clés pour le Kremlin et l'armée russe.

De New York à la Floride, en passant par l'Etat de Géorgie et Washington, des poursuites ont été lancées contre plusieurs oligarques, dont Andreï Kostin.

19h20

Joe Biden n'allait "pas me dire, 'Volodia, bravo, merci, tu m'as beaucoup aidé'"

Deux ans après l'invasion russe de l'Ukraine, Joe Biden a qualifié de "salopard cinglé" Vladimir Poutine qui a ironisé sur des propos jugés "grossiers" mais logiques. 

C'est "grossier oui", a dit Vladimir Poutine à un journaliste de la télévision russe qui l'interrogeait sur le sujet. Mais, a-t-il ajouté avec ironie, Joe Biden n'allait "pas me dire, Volodia (diminutif en russe de Vladimir, NDLR), bravo, merci, tu m'as beaucoup aidé".

Ces trois dernières années, le président démocrate américain a successivement traité son homologue russe de "tueur", de "criminel de guerre" puis de "boucher" et enfin de "tyran".

En anglais, Joe Biden a dit "crazy SOB", ces trois dernières lettres étant un raccourci pour "son of a bitch", une insulte traduisible en français par "salopard", "connard", voire "fils de pute".

18h35

La mort de Navalny doit être considérée comme une "ligne rouge" à ne plus franchir, selon Tikhanovskaïa

L'opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa a exhorté les gouvernements démocratiques à considérer la mort d'Alexeï Navalny comme une "ligne rouge" qui ne doit plus être franchie à l'avenir et à vraiment réclamer des comptes aux responsables.

"La mort de Navalny pourrait se transformer soit en feu vert à d'autres meurtres, soit en ligne rouge", en fonction de l'attitude des Occidentaux, a prévenu la figure de proue de l'opposition bélarusse en exil, en amont d'une réunion de l'OSCE à Vienne.

"Si le puissant monde démocratique se limite à exprimer sa seule empathie, alors les dictateurs auront plus de marge de manoeuvre pour tuer impunément leurs dissidents", a-t-elle tranché en réaction à la mort en prison vendredi du principal opposant russe.

Au contraire, il devrait envoyer un "signal fort" en termes de "sanctions" et créer des "mécanismes" pour garantir une justice aux victimes, a-t-elle estimé.

17h35

La mère de Navalny accuse les autorités russes d'enterrer son fils "secrètement"

La mère de l'opposant russe Alexeï Navalny a affirmé qu'elle avait pu voir le corps de son fils, après plusieurs jours d'attente, mais a accusé les autorités russes d'exercer contre elle un "chantage" pour l'enterrer "secrètement".

"Ils me font du chantage, (...) Ils veulent que tout soit fait secrètement, sans cérémonie, ils veulent m'emmener aux confins d'un cimetière, près d'une tombe fraîche, et me dire 'ci-gît ton fils', je ne suis pas d'accord avec cela", a déclaré Lioudmila Navalnaïa, dans une vidéo diffusée par l'équipe de l'opposant.

17h05

La Lettonie interdit l'importation de denrées alimentaires russes et bélarusses

Le parlement letton a interdit l'importation de denrées alimentaires, de produits de la pêche et de fourrages en provenance de la Russie et du Bélarus, y compris par l'intermédiaire de pays tiers, mais sans mettre fin au transit de ces marchandises sur son territoire.

L'amendement à la loi lettonne sur l'Agriculture, qui nécessite encore d'être promulguée par le président Edgars Rinkevics, sera applicable jusqu'en juillet 2025, date à laquelle elle pourra être prolongée pour les années suivantes si nécessaire.

"Nous agissons rapidement pour imposer l'interdiction des importations, mais le transport des céréales de Russie et du Bélarus par nos ports maritimes reste une chose plus délicate", a déclaré Armands Krauze, ministre letton de l'Agriculture.

Plus de 420'000 tonnes de céréales russes importées en 2023

"La Lettonie peut interdire ses propres importations en provenance de Russie, mais seule l'UE peut convenir d'une action coordonnée lorsqu'il s'agit d'interdire le transit de produits russes sur le territoire de l'UE", a-t-il ajouté devant les journalistes.

Bien que la Lettonie soit un producteur net de céréales, avec un excédent annuel de trois millions de tonnes destinées à l'exportation, elle a tout de même importé 425'000 tonnes de céréales russes l'an dernier, ce qui représente une augmentation de 60% par rapport à 2022, selon les douanes.

La Lettonie, qui fait partie de l'Union européenne et de l'Otan, est un allié fidèle de l'Ukraine.

16h10

La France dit avoir formé quelque 10'000 militaires ukrainiens depuis 2022

La France a formé quelque 10'000 militaires ukrainiens depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, a fait savoir jeudi le ministère français des Armées lors d'un point presse.

Ces formations, dispensées "soit en France soit en Pologne", ont porté sur le maniement d'équipements particuliers, tels que les canons français Caesar, des techniques spécifiques (déminage, secourisme tactique), ainsi que sur des savoir-faire plus généraux d'entraînement en combat interarmes, a précisé le ministère.

16h00

Kouleba à Varsovie pour garantir le passage de l'aide militaire à Kiev par la frontière

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba s'est rendu à Varsovie pour garantir le passage "sans entrave" de l'aide militaire occidentale à son pays par la frontière entre les deux pays, bloquée par des protestataires polonais.

"J'ai eu une conversation franche" avec des responsables du gouvernement et parlement polonais", a déclaré Dmytro Kouleba sur X. "J'apprécie les décisions qui permettront la livraison sans entrave de matériel militaire et humanitaire à l'Ukraine", a-t-il poursuivi.

15h20

Les Ukrainiens ont fui leurs foyers par millions

Plus de 14 millions de personnes ont fui leurs foyers en Ukraine à un moment donné durant les deux années écoulées depuis l'invasion russe en 2022, dont près de 6,5 millions sont encore réfugiées à l'étranger, a indiqué jeudi l'ONU.

Ces chiffres représentent au total près d'un tiers de la population ukrainienne, précise l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations unies, dans un rapport publié à l'approche du deuxième anniversaire de l'invasion russe, le 24 février 2022.

L'OIM précise qu'aux personnes réfugiées à l'étranger, s'ajoutent quelque 3,7 millions d'Ukrainiens restant déplacés dans leur pays.

À ce jour, plus de 4,5 millions de personnes sont rentrées chez elles, depuis l'étranger ou après avoir été déplacées en Ukraine, selon l'OIM.

Un garde-frontière aidant des réfugiés ukrainiens arrivant à la frontière polonaise. [AP Photo/Keystone - Czarek Sokolowski]
Un garde-frontière aide des réfugiés ukrainiens arrivant à la frontière polonaise, en février 2022. [AP Photo/Keystone - Czarek Sokolowski]

Plus grande crise de réfugiés

L'agence des Nations unies dit avoir porté assistance à quelque 6,5 millions d'Ukrainiens dans leur pays mais aussi aux réfugiés accueillis dans onze pays d'Europe de l'Est.

L'invasion russe a déclenché la plus grande crise de réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Les Nations unies estiment avoir besoin de 4,2 milliards de dollars cette année pour fournir l'aide humanitaire nécessaire en Ukraine, mais aussi aux réfugiés à l'étranger.

14h00

Londres renforce ses sanctions contre la Russie pour les deux ans de l'invasion

Le Royaume-Uni a renforcé ses sanctions contre la Russie pour marquer les deux ans du lancement de l'invasion d'envergure de l'Ukraine, ciblant 50 personnalités ou entreprises supplémentaires pour montrer son "soutien inébranlable" à l'Ukraine.

"La pression économique internationale que nous exerçons signifie que la Russie ne peut pas se permettre cette invasion illégale. Nos sanctions privent Poutine des ressources dont il a désespérément besoin pour financer sa guerre en difficulté", a déclaré le chef de la diplomatie David Cameron, dans un communiqué.

"Ensemble, nous ne lâcherons rien face à la tyrannie. Nous continuerons à soutenir l'Ukraine dans sa lutte pour la démocratie, aussi longtemps qu'il le faudra", a-t-il ajouté.

Il a souligné que si l'économie ukrainienne est plus modeste que l'économie russe, "les économies des amis de l'Ukraine sont 25 fois plus importantes que celle de la Russie".

Sanctions envers les entreprises de munitions notamment

Selon le Foreign Office, ces sanctions ciblent notamment les entreprises qui permettent à l'armée russe de se fournir en munitions, missiles et explosifs.

Elles visent aussi des "sources clés de revenus pour la Russie", avec le commerce de métaux, diamants et ressources énergétiques, afin de "couper les financements de la guerre illégale de Poutine de tous les côtés possibles".

13h20

Kiev revendique une frappe meurtrière sur un terrain d'exercice russe

L'armée ukrainienne a affirmé "avoir tué ou grièvement blessé" une soixantaine de soldats russes en frappant un terrain d'entraînement dans la partie occupée de la région de Kherson (sud).

Les forces ukrainiennes ont effectué mercredi "trois frappes" sur ce terrain près du village de Podo-Kalynivka, sur la rive gauche (orientale) du fleuve Dniepr, occupée dans cette région par l'armée russe, a indiqué la porte-parole militaire ukrainienne en charge du sud de l'Ukraine.

Trois explosions

Une soixantaine de militaires russes ont été "tués ou grièvement blessés", a-t-elle affirmé.

L'armée ukrainienne a également publié une vidéo, filmée depuis un drone, dans laquelle on peut voir trois explosions sur un territoire sablonneux, à la lisière de zones boisées.

Selon la porte-parole, s'exprimant plus tôt à la télévision ukrainienne, ce terrain sert à l'entraînement de soldats russes envoyés à l'assaut d'une tête de pont que Kiev a établi près du village de Krynky fin 2023, sur la rive gauche du Dniepr.

Selon la chaîne Telegram Rybar, ce terrain d'entraînement est situé dans le parc national ukrainien de dunes baptisé Olechkivsky Pisky, à une quinzaine de kilomètres de Krynky (région de Kherson).

13h10

Le Danemark signe un accord bilatéral de sécurité avec l'Ukraine sur 10 ans

Le Danemark a signé un accord bilatéral de sécurité avec l'Ukraine pour dix ans, a annoncé le gouvernement danois, dans la foulée d'accords comparables conclus par Kiev avec l'Allemagne, la France ou le Royaume-Uni.

"L'accord signifie que le soutien militaire et civil futur sera encadré pour les dix prochaines années dans un accord politique bilatéral" et financé par le fonds danois pour l'Ukraine actuellement doté de 69,1 milliards de couronnes (9,3 milliards d'euros), a précisé le gouvernement dans un communiqué.

En plus de cet accord, le Danemark a annoncé débloquer une nouvelle aide militaire immédiate de 1,7 milliard de couronnes (229 millions d'euros), selon un communiqué du ministère de la Défense.

13h05

L'armée ukrainienne tient "fermement" la tête de pont sur la rive occupée du Dniepr

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que les forces de Kiev tenaient "fermement" la tête de pont sur la rive orientale du fleuve Dniepr, occupée par la Russie dans le sud du pays, balayant les déclarations russes sur sa conquête.

"Nos marines tiennent fermement la tête de pont", à Krynky, sur la rive gauche (orientale) du fleuve dans la région de Kherson, a déclaré le président sur Telegram. "L'ennemi n'a réussi qu'une opération de désinformation", a-t-il ajouté.

13h00

La Russie revendique le gain d'un village près de Donetsk

La Russie a revendiqué de nouveaux gains territoriaux en Ukraine face à une armée ukrainienne sur la défensive et qui souffre de pénuries d'armes.

Dans son rapport quotidien, le ministère russe de la Défense a assuré que l'armée s'était emparée du village de Pobeda, non loin de la ville détruite de Mariïnka, elle-même située près de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.

"Les unités du groupement des forces Sud ont libéré le village de Pobeda", a-t-il indiqué, assurant également que l'armée russe avait amélioré ses positions dans la même zone, aux abords des villages de Novomykhaïlivka et Krasnogorivka.

L'armée ukrainienne n'a pas confirmé dans l'immédiat la perte de Pobeda, assurant se battre "dans la zone".

"Dans le secteur de Mariïnka, les forces de défense continuent de retenir l'ennemi dans les zones de Guéorguiïvka, Pobeda et Novomykhaïlivka", a déclaré sur Telegram le commandant des forces ukrainiennes dans la région, Oleksandre Tarnavsky.

12h55

Varsovie considère les points de passage avec l'Ukraine comme des "infrastructures critiques"

La Pologne va inscrire les points de passage avec l'Ukraine sur la liste des "infrastructures critiques" pour éviter des perturbations pouvant impacter l'acheminement des aides militaires et humanitaires, a annoncé le chef du gouvernement polonais.

"Pour assurer une garantie 100% que les aides militaire (...), humanitaire et médicale arriveront sans retard en Ukraine, les passages frontaliers avec l'Ukraine, certaines routes et voies ferrées seront inscrits sur la liste des infrastructures critiques", a déclaré aux journalistes Donald Tusk.

12h45

L'ONU dénonce le "coût humain terrifiant" de la guerre en Ukraine

La guerre menée par la Russie en Ukraine a eu un "coût humain terrifiant", infligeant d'immenses souffrances à des millions de civils, a déclaré le chef des droits de l'homme de l'ONU, Volker Türk.

"L'attaque armée à grande échelle de la Russie contre l'Ukraine, qui est sur le point d'entrer dans sa troisième année sans qu'aucune fin ne soit en vue, continue de provoquer des violations graves et généralisées des droits de l'homme, détruisant des vies et des moyens de subsistance", a-t-il déclaré dans un communiqué.

12h15

Kiev accuse Moscou d'utiliser des missiles nord-coréens contre des cibles civiles

Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont accusé la Russie d'employer des missiles de fabrication nord-coréenne pour mener des frappes meurtrières en Ukraine contre des cibles civiles.

"Nous parlons de missiles balistiques de type Hwasong-11 (KN-23/24) (...) Selon notre enquête, les troupes russes ont tiré plus de 20 (de ces) armes nord-coréennes sur l'Ukraine", a indiqué dans un communiqué le SBU, précisant que ces frappes avaient tué "au moins 24 civils" et fait plus d'une centaine de blessés.

Selon la même source, des missiles nord-coréens ont été utilisés en Ukraine le 30 décembre dans la région de Zaporijjia (sud), puis début janvier à Kiev lors d'une frappe contre un immeuble qui avait fait quatre morts et une cinquantaine de blessés.

Toujours selon le SBU, ces missiles ont été également employés lors d'attaques contre cinq localités proches du front dans la région de Donetsk (est), tuant 17 civils, et contre la grande ville de Kharkiv, faisant trois morts et plus de 60 blessés.

La Russie et la Corée du Nord, qui entretiennent de bonnes relations depuis la Guerre froide, ont effectué ces derniers mois un spectaculaire rapprochement diplomatique.

11h55

La Russie revendique la conquête d'un village dans l'est de l'Ukraine

L'armée russe a affirmé avoir pris le village de Pobeda, dans l'est de l'Ukraine. Une nouvelle revendication de conquête quelques jours après celle de la ville d'Avdiïvka, face à une armée ukrainienne qui souffre de pénuries d'armes.

"Les unités du groupement des forces Sud ont libéré le village de Pobeda", a affirmé le ministère russe de la Défense au sujet de cette localité, non loin de la ville détruite de Marinka, alors que ce secteur du front était largement inchangé depuis des mois.

11h20

Le Conseil fédéral ne veut pas d'un fonds spécial de reconstruction

Le Conseil fédéral ne veut pas d'un fonds spécial en faveur de la reconstruction de l'Ukraine. Il rejette plusieurs motions de commission et de la gauche, qui demandent de trouver d'autres sources de financement que le budget ordinaire de la coopération internationale, afin de ne pas réduire l'aide urgente versée à d'autres régions en crise.

La gauche propose notamment d'affecter à l'Ukraine les recettes supplémentaires provenant de la part fédérale de l’impôt minimum de l’OCDE. D'autres solutions de financement ne grevant pas le budget ordinaire peuvent être trouvées.

Le Conseil fédéral rappelle dans sa réponse publiée jeudi qu'il a déjà adopté trois plans d'aide, indépendamment du cadre budgétaire qui était déjà prévu pour l’Ukraine avant le début de la guerre, pour un montant total de 2,75 milliards de francs.

Dans le cadre de la prochaine stratégie de coopération internationale 2025-2028, le Conseil fédéral a prévu de réserver environ 1,5 milliard de francs pour l’Ukraine et la région.

10h15

Le Kremlin dénonce les propos "honteux" de Joe Biden

Le porte-parole du Kremlin a jugé "honteux" les propos du président américain Joe Biden qui a qualifié Vladimir Poutine de "salopard cinglé" lors d'une rencontre avec des donateurs du Parti démocrate.

"C'est une immense honte pour (...) les Etats-Unis. Si le président d'un tel pays utilise un tel lexique, c'est forcément honteux", a déclaré Dmitri Peskov dans une vidéo diffusée par la télévision publique russe.

"Des déclarations aussi malpolies ne sont pas en mesure de blesser le dirigeant d'un autre Etat, a fortiori le président Poutine", a-t-il également déclaré. "Il est clair que Joe Biden, au profit d'intérêts politiques nationaux, affiche un comportement dans le style d'un cow-boy hollywoodien. Il voudrait que ce soit le cas. Je ne pense pas que ce soit possible", a ajouté Dmitri Peskov.

09h50

Les lendemains difficiles de l'opposition russe après le décès d'Alexeï Navalny

Pour les très nombreux opposants russes ayant dû fuir leur pays, Alexeï Navalny donnait le la. Passé le choc de sa mort, ils tentent de se réorganiser et de poursuivre avec sa veuve Ioulia la mobilisation contre le pouvoir du président russe Vladimir Poutine.

"Nous allons pleurer dans nos chambres, dans nos salles de bains, mais publiquement, nous allons évidemment continuer de nous battre contre le régime, avec tous les moyens à notre disposition", dit Evguéni Nasyrov, coordinateur du mouvement d'Alexeï Navalny en Allemagne. "C'est l'objectif de Poutine que nous perdions notre motivation et nous dispersions", ajoute le militant, qui a quitté la Russie peu avant l'invasion de l'Ukraine, le 24 février 2022.

Largement exilée, cette opposition continue de faire son possible. Pour l'élection présidentielle russe du 15 au 17 mars, elle a appelé ceux qui votent contre Vladimir Poutine à se rendre tous aux bureaux de vote à midi, alors que les autorités répriment férocement toute forme de critique.

"Même ceux qui ne votent pas, même s'ils ne sont pas russes. Nous voulons rassembler des foules", dit Evguéni Nasyrov, qui raconte joindre inlassablement des gens en Russie pour leur parler de la guerre en Ukraine.

Au-delà de ces actions, la cohésion de cette opposition pose question. Jusqu'à présent, seule l'organisation d'Alexeï Navalny forme un courant structuré, ayant réussi à bâtir un mouvement anti-Poutine crédible avant d'être anéanti par la répression. Mais ce groupe fait cavalier seul face à un assemblage de personnalités disparates, dont le seul point commun est d'être contre l'invasion de l'Ukraine et le régime russe.

09h30

Inquiétudes autour des prisonniers politiques en Biélorussie

Le décès en détention de l'opposant russe Alexeï Navalny a remis en lumière le sort des prisonniers politiques en Biélorussie, pays toujours dirigé par le président controversé Alexandre Loukachenko.

La pression sur les opposants s'est encore accrue ces derniers temps à l'approche des élections législatives qui ont lieu dimanche. Selon l'ONG de défense des droits de l'homme Viasna, quelque 1500 prisonniers politiques sont détenus dans les geôles biélorusses.

Parmi eux, Maria Kalesnikava, qui travaillait pour le candidat indépendant Viktar Babaryka. Selon sa soeur, Tatsiana Khomich, toute communication avec elle a cessé au milieu du mois de février 2023. "Nous avons appris qu'elle avait été placée à l'isolement. Elle a le droit d'avoir 10 minutes de promenade par jour", explique-t-elle.

>> Ecouter le reportage de La Matinale :

L'activiste biélorusse Ales Bialiatski, prix Nobel de la paix en 2022. [Keystone - Vitaly Pivovarchyk]Keystone - Vitaly Pivovarchyk
Le sort des prisonniers politiques en Biélorussie remis en lumière / La Matinale / 1 min. / le 22 février 2024

09h15

Un livre dévoile la correspondance d'une réfugiée ukrainienne et de son mari, soldat sur le front

Journaliste au Nouvel Obs, Doan Bui a activement suivi la guerre en Ukraine à travers la correspondance épistolaire entre Viktoria Matyusha, réfugiée en France avec ses quatre enfants depuis avril 2022, et son mari Pavlo, engagé sur le front ukrainien. Ces échanges ont donné lieu au recueil de correspondances "Lettres d'amour et de guerre", paru mi-février aux éditions Iconoclaste et qui plonge dans l'intimité de ce couple déchiré par la guerre.

Invitée dans La Matinale, Doan Bui raconte avoir d'abord vu Viktoria à Paris en prévision d'un voyage dans le Donbass. "Lorsque je l'ai rencontrée, j'ai eu envie d'entendre sa voix en tant que femme et je leur ai proposé d'écrire un journal à deux voix pour l'Obs. Dans le train qui me menait à Kiev, j'ai reçu quatre ou cinq lettres, ils n'arrêtaient pas de s'écrire", se souvient-elle.

"Ensuite, j'ai rencontré Pavlo à Kiev. Il m'a tout de suite remerciée. A travers ses lettres, je crois qu'il arrivait à lui dire des choses qu'il n'arrivait pas à lui dire autrement, malgré le fait qu'ils étaient tous les jours en contact grâce aux messageries. Donc, je me suis retrouvée plongée dans l'intimité de ce couple qui s'écrivait via moi", détaille la grand reporter.

"La première fois que j'ai rencontré Pavlo, il m'a dit que c'était assez compliqué dans leur couple après deux ans de séparation. Viktoria était seule à Paris avec ses enfants. Elle voulait qu'il quitte l'armée, car il était engagé volontaire. Pour lui mettre la pression, elle avait déposé une demande de divorce. Donc finalement, il y avait tous ces enjeux intimes qui se mélangeaient avec la guerre", explique-t-elle encore.

>> L'interview de Doan Bui dans La Matinale :

L'invitée de La Matinale (vidéo) - Doan Bui, journaliste française et auteure de "Lettres d’amour et de guerre"
L'invitée de La Matinale (vidéo) - Doan Bui, journaliste française et auteure de "Lettres d’amour et de guerre" / La Matinale / 15 min. / le 22 février 2024

08h55

L'opposant russe Kara-Mourza appelle à ne pas désespérer après la mort de Navalny

L'opposant incarcéré Vladimir Kara-Mourza a appelé les Russes à ne pas "désespérer" et à poursuivre la lutte pour la démocratie, après la mort en prison d'Alexeï Navalny.

"Je n'arrive toujours pas à réaliser ce qui s'est passé, rationnellement ou émotionnellement. Mais si nous cédons à la morosité et au désespoir, c'est exactement ce qu'ils veulent. Nous n'avons pas le droit de faire ça, nous le devons à nos camarades tombés", a déclaré Vladimir Kara-Mourza lors d'une audience devant un tribunal par vidéoconférence.

Ami de longue date d'Alexeï Navalny, Vladimir Kara-Mourza était également proche de Boris Nemtsov, un autre opposant tué près du Kremlin en 2015.

L'opposant a aussi pu transmettre un message publié mardi sur les réseaux sociaux par son équipe. "La responsabilité de la mort d'Alexeï Navalny incombe personnellement à Vladimir Poutine, car Alexeï était son prisonnier personnel", a-t-il écrit. "Un vieillard vengeur, peureux, avide, maintient sa prise mortelle en détruisant tout ce qu'il perçoit comme une menace à son pouvoir", ajoutait l'opposant, en faisant référence au président Vladimir Poutine.

Vladimir Kara-Mourza, citoyen russo-britannique, a été condamné à 25 ans de prison après avoir été accusé de trahison, d'avoir diffusé de "fausses informations" sur l'armée russe et entretenu des liens avec une "organisation indésirable".

07h45

Après la perte d'Avdiivka, l'Ukraine est sur la défensive

Quatre mois après le début de combats acharnés, Avdiivka, dans l'est de l'Ukraine, est tombée samedi dernier dans l'escarcelle des forces russes. Ce succès du Kremlin, le premier significatif depuis la conquête de Bakhmout en mai 2023, marque un nouveau paradigme. La Russie repart à l'offensive: à l'est, mais aussi au sud.

Longtemps contenues, les troupes russes ont donc finalement réussi à s'emparer de la petite ville d'Avdiivka, environ 30'000 habitants avant le début de l'invasion. Un succès qui s'est fait au prix de lourdes pertes. Selon Dara Massicot, chercheuse au centre de recherche Carnegie Russia Eurasia, le bilan côté russe est "difficile à calculer pour l'instant" mais il oscille "avec des fourchettes de 16'000 à 47'000 victimes."

Dans une série de posts publiés sur X, l'experte ajoute que les forces russes auraient perdu plus de 600 véhicules blindés au cours de cette bataille. "Sergueï Choïgou (le ministre de la Défense russe, ndlr) prétend faussement que les pertes ont été minimes et que l'opération Avdiivka sera 'enseignée dans les manuels'. (...) Cependant, si l'opération s'est révélée conforme à la planification et la doctrine russe, les pertes sont très importantes, ce qui suggère que des problèmes subsistent", ajoute-t-elle.

>> L'éclairage complet : Après la perte de la ville-forteresse d'Avdiivka, l'Ukraine sur la défensive en de nombreux endroits du front

06h55

"Salopard cinglé": Biden s'emporte contre Poutine

Le président américain Joe Biden a qualifié son homologue russe Vladimir Poutine de "salopard cinglé" pendant une rencontre à San Francisco avec des donateurs du parti démocrate. Il l'avait déjà, dans le passé, traité de "boucher" et de "criminel de guerre".

"Il y a bien ce salopard cinglé qu'est Poutine, mais la menace existentielle pour l'humanité, c'est le changement climatique", a lancé le démocrate de 81 ans, candidat à un second mandat, lors d'un bref discours auquel assistait un petit groupe de journalistes.

En anglais, Joe Biden a utilisé les trois lettres "SOB", un raccourci pour "son of a bitch", insulte traduisible en français par "salopard", "connard", voire "fils de pute".

Joe Biden critique à nouveau Vladimir Poutine [KEYSTONE - CHRIS KLEPONIS / POOL]
Joe Biden critique à nouveau Vladimir Poutine [KEYSTONE - CHRIS KLEPONIS / POOL]

03h10

Ignazio Cassis à l'ONU pour les deux ans de guerre en Ukraine

Ignazio Cassis est à New York durant deux jours à l’occasion des deux ans de la guerre en Ukraine. Le chef du DFAE participe ce jeudi à un événement axé sur le déminage humanitaire. Vendredi, il sera présent lors des débats du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale de l'ONU.

Un tiers du territoire ukrainien, soit quatre fois la superficie de la Suisse, est contaminé par des mines et autres munitions. Ce phénomène a des conséquences dramatiques, tant pour les populations locales que pour la sécurité alimentaire mondiale, souligne le Département fédéral des affaires étrangères.

Leur élimination est une condition préalable au processus de reconstruction de l’Ukraine et au retour des personnes déplacées. Fortement engagée sur cette thématique, la Suisse organisera une conférence internationale au niveau ministériel en octobre prochain.

Respect du droit international

Vendredi, le Tessinois s’exprimera devant l’Assemblée générale, puis au Conseil de sécurité de l’ONU. Il y réitérera l’appel de la Suisse à respecter la charte des Nations unies et le droit international humanitaire, ainsi que son engagement en faveur d’"une paix globale, juste et durable" en Ukraine.

Le chef du DFAE rappellera, dans ces deux enceintes, l’intention de la Suisse d’organiser une conférence de haut niveau pour la paix en Ukraine.

01h45

La communauté internationale affiche ses divisions au G20 à Rio

Les profondes divisions internationales sur les guerres en Ukraine et à Gaza se sont affichées au premier jour d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 au Brésil.

Ouvrant le rendez-vous, le ministre brésilien Mauro Vieira, dont le pays préside le groupe depuis décembre, a dénoncé le blocage du Conseil de sécurité de l'ONU face à ces deux conflits aux conséquences considérables.

"Les institutions multilatérales ne sont pas suffisamment équipées pour faire face aux défis actuels, comme l'a démontré l'inacceptable paralysie du Conseil de sécurité au sujet des conflits en cours. Cette inaction implique directement la perte de vies humaines", a déclaré le chef de la diplomatie brésilienne Mauro Vieira lors de cette réunion organisée à Rio de Janeiro.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a été incapable de réagir face à l'invasion russe de l'Ukraine il y a deux ans, en raison du véto russe, et a peiné à parler d'une seule voix sur Gaza, Washington bloquant tout appel à un cessez-le-feu, comme encore mardi.

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