Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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Les soldats ukrainiens face à une situation "extrêmement difficile"

- La guerre dure depuis deux ans et l'armée ukrainienne est à bout de souffle. Elle est confrontée à une pénurie d'armes et d'hommes. La société civile commence elle aussi à se fatiguer devant les atermoiements des pays occidentaux, mais aussi les problèmes de corruption qui rongent le pays et les frappes aériennes russes quotidiennes.

- Volodymyr Zelensky a appelé vendredi les alliés occidentaux de Kiev à livrer rapidement de nouveaux systèmes de défense aérienne et des avions de combat. Le président ukrainien est à Lviv, où il doit rencontrer une délégation de sénateurs démocrates américains.

- Le président américain Joe Biden a confirmé vendredi une batterie de plusieurs centaines de nouvelles sanctions afin d'assurer que le président russe Vladimir Poutine "paye un prix encore plus élevé pour l'agression [envers l'Ukraine] et la répression" en Russie. Le système russe de paiement Mir figure parmi les plus de 500 personnes et organisations ciblées.

- Ignazio Cassis veut une réunion sur l'Ukraine "d'ici cet été" en Suisse. Devant l'Assemblée générale de l'ONU, le conseiller fédéral a parlé vendredi d'une "conférence de haut niveau", et pas d'un "sommet de paix", comme le souhaite l'Ukraine.

- Vladimir Poutine a salué les "authentiques héros du peuple" combattant pour le Kremlin en Ukraine dans ses voeux pour la journée des "défenseurs de la patrie", un hommage rendu en Russie aux forces armées à la veille du deuxième anniversaire de l'assaut contre l'Ukraine.

Suivi assuré par RTSinfo

23h35

"La tyrannie ne triomphera jamais", promet le Royaume-Uni

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak promet que Londres restera aux côtés de Kiev "aussi longtemps qu'il le faudra" et que "la tyrannie ne triomphera jamais".

"C'est le moment de montrer que la tyrannie ne triomphera jamais", a écrit Rishi Sunak dans un communiqué. "Nous sommes prêts à faire tout ce qu'il faut, aussi longtemps qu'il le faudra, jusqu'à ce que (l'Ukraine) l'emporte", a ajouté le chef du gouvernement britannique.

23h05

Washington sanctionne la "flotte fantôme" russe au nom du plafonnement du prix du pétrole

Les Etats-Unis sanctionnent 14 pétroliers d'une "flotte fantôme" utilisés par Moscou pour contourner le plafond imposé par les pays occidentaux au prix du pétrole russe.

Les sanctions annoncées dans un communiqué du Trésor américain visent la compagnie maritime nationale russe Sovcomflot, lui donnant 45 jours pour décharger le pétrole ou autres cargaisons des 14 navires.

Cette "flotte fantôme" a permis à la Russie de réduire l'impact sur ses revenus du mécanisme de plafonnement du prix du pétrole, mis en place par une coalition de pays occidentaux.

"La tentative du Kremlin d'échapper au plafonnement des prix en investissant dans une flotte fantôme (...) lui a permis d'obtenir une remise plus faible, des prix globalement plus élevés sur son pétrole l'été et l'automne derniers", a expliqué à des journalistes un responsable du département du Trésor.

22h55

A l'ONU, l'Ukraine fustige la Russie qui "ignore la voix" du monde

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a accusé à l'ONU la Russie d'"ignorer la voix" de la majorité, tandis qu'une cinquantaine d'Etats affichaient leur soutien à son pays, deux ans après le début de l'invasion russe.

"Malheureusement, la Russie ignore la volonté de la majorité mondiale, elle continue son agression, et continue de jeter de plus en plus d'hommes dans les flammes de la guerre", a déclaré Dmytro Kuleba à la tribune de l'Assemblée générale.

"La Russie ne peut pas ignorer la voix de la majorité du monde si nous adoptons une position de principe et agissons ensemble", a-t-il ajouté.

22h45

Le Conseil de sécurité de l'ONU "n'a pas pleinement assumé ses responsabilités" estime Ignazio Cassis

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis estime que le Conseil de sécurité de l'ONU "n'a pas pleinement assumé ses responsabilités" depuis le début de la guerre en Ukraine. Le ministre en charge des Affaires étrangères s'est exprimé vendredi à New York devant cet organe. Il a appelé tous les membres à oeuvrer pour la paix dans ce conflit.

Ignazio Cassis a demandé de garantir que la Charte des Nations et le droit international humanitaire soient honorés. Selon lui, le Conseil de sécurité de l'ONU a uniquement réussi à relayer des déclarations pour que les efforts pour la paix soient redoublés.

22h20

L'AIEA appelle à une "retenue militaire maximale"

Le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi a appelé vendredi à "une retenue militaire maximale" après une série de fortes explosions survenues ces derniers jours près de la centrale nucléaire ukrainienne sous contrôle russe de Zaporijjia.

Jeudi, il y a également eu plusieurs explosions, dont une "inhabituellement forte", donc "très proche du site", a ajouté le chef de cet organisme de l'ONU. Les autorités gérant ces installations ont assuré que la déflagration était survenue dans le cadre d'un "exercice sur le terrain".

L'origine de toutes les déflagrations - à l'exception de celle de jeudi - n'a pas pu être "déterminée de manière concluante", selon le communiqué. 

"Je reste profondément préoccupé par la situation en matière de sûreté et de sécurité à la centrale nucléaire de Zaporijjia. Les rapports de nos experts font état d'éventuels combats non loin du site", a poursuivi Rafael Grossi.

21h00

Reportage dans la ville d'Izioum, libérée mais ravagée

Les stigmates de la guerre sont particulièrement visibles dans les villes qui ont connu l’occupation russe, à l’image d’Izioum, dans l’est du pays. Libérée il y a un an et demi, la cité compte désormais 27'000 habitants, deux fois moins qu’avant la guerre.

Les combats ont détruit 80% du centre-ville et notamment les usines, au cœur du tissu économique. Une industrie qui n’a pas encore osé revenir alors que le front n'est qu'à 60 kilomètres.

>> Le reportage du 19h30 à Izioum :

En Ukraine, les villes libérées de l’occupation russe peinent à retrouver une vie normale. Exemple à Izioum, dans l’Est du pays
En Ukraine, les villes libérées de l’occupation russe peinent à retrouver une vie normale. Exemple à Izioum, dans l’Est du pays / 19h30 / 2 min. / le 23 février 2024

06h00

Le lourd coût de la guerre pour les deux camps

Après deux ans de guerre totale, le bilan à dresser, tant au niveau des vies humaines que du matériel, est lourd. Il s'agit du conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Selon l'ONU, plus de 10'000 civils ukrainiens ont été tués. Mais le gouvernement ukrainien avance plutôt le chiffre de 50'000 morts civils.

Du côté des militaires, les pertes estimées sont encore plus importantes: plus de 70'000 morts côté ukrainien et 120'000 côté russe. Cela montre à quel point Moscou est prêt à puiser dans sa population, trois fois plus nombreuse que celle de l'Ukraine, pour envoyer des hommes au front.

Du côté des blessés et des prisonniers, on en dénombre près d'un demi-million au total dans les deux camps. Sans compter les pertes matérielles et les destructions d'immeubles, de maisons et d'hôpitaux notamment.

>> Les explications de Laurent Burkhalter dans le 19h30 :

La guerre en Ukraine est le conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Deuxième guerre mondiale. L’analyse de Laurent Burkhalter
La guerre en Ukraine est le conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Deuxième guerre mondiale. L’analyse de Laurent Burkhalter / 19h30 / 1 min. / le 23 février 2024

>> Voir aussi l'analyse de Nicolas Tenzer, enseignant à Sciences Po et expert en questions stratégiques :

Les explications de Nicolas Tenzer, enseignant à Sciences Po et expert en questions stratégiques, sur les projections de la guerre en Ukraine
Les explications de Nicolas Tenzer, enseignant à Sciences Po et expert en questions stratégiques, sur les projections de la guerre en Ukraine / 19h30 / 4 min. / le 23 février 2024

20h35

Certains Ukrainiens en âge de rejoindre l'armée ont perdu l'envie de le faire

Volodymyr Zelensky prévoit d'intensifier la mobilisation. Une loi est en cours d'examen au Parlement. Mais cette pression pour recruter plus largement n'empêche pas certains Ukrainiens de refuser d'aller se battre.

Denys a 25 ans, soit désormais l’âge légal pour être mobilisé dans l’armée ukrainienne, mais pas question pour lui d’être incorporé.

"Au début, je pensais rejoindre l’armée, mais au fil du temps et avec les nouvelles terribles du front qui nous parviennent, mes aspirations ont complètement disparu", explique-t-il dans le 19h30 vendredi soir.

Depuis, il se fait le plus discret possible, car sur les réseaux sociaux, les vidéos se multiplient montrant comment des personnes en âge d’être mobilisées sont poussées de force dans des bus.

Urgence d'avoir de nouveaux soldats

Selon des sources diplomatiques en Ukraine, il y aurait déjà plus de 70'000 morts dans les rangs de l’armée ukrainienne. Il y a donc urgence à former de nouveaux soldats. Plusieurs bataillons parmi les plus prestigieux viennent d’ouvrir leurs propres bureaux, comme dans le centre de Kiev.

>> Voir le reportage du 19h30 à Kiev :

Certains Ukrainiens refusent d’aller se battre alors que le président Volodymyr Zelensky veut mobiliser plus de soldats
Certains Ukrainiens refusent d’aller se battre alors que le président Volodymyr Zelensky veut mobiliser plus de soldats / 19h30 / 2 min. / le 23 février 2024

20h30

Les soldats ukrainiens face à une situation "extrêmement difficile"


Le président ukrainien, qui a qualifié cette semaine d'"extrêmement difficile" la situation sur le front est, a demandé à ses alliés occidentaux de livrer le plus rapidement possible de nouveaux systèmes de défense antiaérienne et les avions de combat promis de longue date.

Fragilisée par l'échec de la contre-offensive qu'elle a déclenchée l'été dernier et un manque croissant de munitions et de soldats, l'armée ukrainienne a dû se résoudre la semaine dernière à céder la ville d'Avdiïvka (est), après des mois de combats acharnés.

Sur le terrain, après 2 ans d'une guerre débutée le 24 février 2022, les soldats ukrainiens ne veulent rien lâcher. Dans le nord-est du pays, Schustri, un surnom qui signifie "agile", se prépare à retourner vers la ligne de front. Il y a parfois passé une semaine entière sans rotation. "Si un jour on m’ordonne de battre en retraite, bien sûr je le ferai, mais pour mieux les tuer ensuite. Mais en même temps, je garde le moral, je vais rester jusqu’au bout. Je ne veux pas que ces enfoirés soient présents où que ce soit sur nos terres", explique ce soldat au micro de la RTS. 

"Probablement que les Russes ont avancé à certains endroits, mais pas assez pour sérieusement affecter la ligne de front de manière globale. Et ça arrive, c’est ce genre de guerre, ils avancent aujourd’hui, nous avancerons demain", constate de son côté Max, un autre militaire.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Usée par deux ans de guerre, l’armée ukrainienne est sur la défensive mais ne veut rien lâcher
Usée par deux ans de guerre, l’armée ukrainienne est sur la défensive mais ne veut rien lâcher / 19h30 / 2 min. / le 23 février 2024

20h10

La stratégie des sanctions est-elle efficace?

Depuis le début de la guerre en Ukraine, "les sanctions ont été efficaces à plusieurs niveaux, même si la guerre continue", estime Erica Moret, chercheuse à l'Institut des hautes études internationales et du développement à Genève, interrogée dans Forum vendredi. Selon elle, les sanctions devraient permettre d'aider à maintenir une pression sur la Russie.

>> Ecoutez l'interview d'Erica Moret :

Les sanctions économiques contre la Russie sont-elles efficaces? Interview d’Erica Moret
Les sanctions économiques contre la Russie sont-elles efficaces? Interview d’Erica Moret / Forum / 3 min. / le 23 février 2024

Les sanctions "limitent l'accès de la Russie à des ressources fondamentales pour continuer la guerre, comme la technologie militaire et les armes", poursuit Erica Moret. Les mesures signalent aussi à la Russie "que ses actions en Ukraine ne peuvent pas rester sans conséquences".

Les sanctions ralentissent l'effort de guerre russe

Erica Moret estime que "tout le monde a été surpris par la capacité de l'Ukraine à résister à l'agression russe" ces deux dernières années. "Les sanctions ont probablement contribué à ce succès relatif, même si elles n'ont pas mis fin à la guerre", poursuit l'experte.

"Les sanctions des Etats-Unis et du G7 ont eu un impact sur l'économie russe, en augmentant les coûts" estime la chercheuse. Mais les effets des sanctions ont été un peu limitées à cause "des difficultés d'application" et également parce que la Russie "a réussi à créer des réseaux de chaînes d'approvisionnement illicites, et à réorienter son économie autour de l'économie de guerre", selon Erica Moret.

19h10

La paix est-elle possible en Ukraine?

Après deux ans de guerre, la paix est-elle possible en Ukraine? Si oui, à quel prix? C'est le sujet du Grand Débat de l'émission Forum vendredi soir.

"Il y a un jour où des gens devront se mettre autour d'une table pour discuter (...) Ce moment n'est pas arrivé", lance Eric Hoesli, journaliste et spécialiste de la Russie, au micro de la RTS.

"Le désir de trouver une porte de sortie est compréhensible, mais en tant qu'Ukrainienne, quand j'entends ça (...) c'est comme si on avait épuisé toutes les options", avance de son côté Hanna Perekhoda, originaire de Donestk (est de l'Ukraine) et membre du comité Ukraine Suisse.

"Ce qui nous attend, ça n'est pas la paix, ça n'est pas un retour à ce que nous avons connu avant", assure, lui, Eric Hoesli.

En tout cas, pour un cessez-le-feu entre la Russie et l'Ukraine, la présidentielle américaine est un enjeu, explique le spécialiste de la Russie. "On attend" les résultats de l'élection, appuie Yves Rossier, ancien ambassadeur suisse à Moscou.

Le grand débat - La paix en Ukraine est-elle encore possible?
Le grand débat - La paix en Ukraine est-elle encore possible? / Forum / 17 min. / le 23 février 2024

17h40

Ignazio Cassis veut une réunion sur l'Ukraine "d'ici cet été"

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis tempère davantage encore les attentes ukrainiennes sur un "sommet de paix" en Suisse sur l'Ukraine. Vendredi à New York, le ministre en charge des Affaires étrangères a parlé d'une simple "conférence de haut niveau (...) d'ici cet été", loin du discours offensif de Kiev.

Il faut trouver "une voie réaliste vers la paix en Ukraine", a affirmé Ignazio Cassis devant l'Assemblée générale de l'ONU. Auparavant par vidéo devant le Conseil permanent de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), il avait dit qu'une possible réunion en Suisse sur la paix en Ukraine ne serait "qu'une étape". "Nous savons tous qu'un grand sommet de paix demandera plusieurs étapes", estime-t-il.

A l'Assemblée générale de l'ONU, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmitro Kuleba a campé sur la volonté d'organiser un sommet. Celui-ci permettra une "approche équitable et entière" de la paix, objectif aussi affiché par Berne, dit-il. Et "la Russie n'aura ensuite pas d'autre choix" que de discuter, selon lui.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis s'exprime devant l'Assemblée générale de l'ONU le 23 février 2024 [Keyston/AP Photo - Mary Altaffer]
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis s'exprime devant l'Assemblée générale de l'ONU le 23 février 2024 [Keyston/AP Photo - Mary Altaffer]

17h25

Les Pays-Bas promettent leur soutien dans la durée à l'Ukraine

Les Pays-Bas vont signer un accord de sécurité bilatéral de dix ans avec l'Ukraine. L'accord "témoigne de l'engagement du gouvernement néerlandais à fournir un soutien durable à l'Ukraine dans les domaines de la sécurité, de la reconstruction et de la justice", a déclaré vendredi le ministère des Affaires étrangères. 

L'accord, qui doit être "prochainement" ratifié, "signifie que les Pays-Bas aideront l'Ukraine à se défendre contre la Russie et à parvenir à une intégration plus poussée à l'UE et à l'Otan", est-il écrit dans un communiqué. Le montant du soutien promis n'a pas été précisé.

L'Ukraine a déjà conclu plus tôt en février des accords similaires avec Berlin, Paris, Londres et Copenhague, inscrivant dans la durée l'aide à l'Ukraine.

16h50

La Russie dénonce sa suspension par le CIO

Le Comité olympique russe a dénoncé vendredi la confirmation par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de sa suspension par le CIO, qualifiant cette mesure de "discrimination sans précédent" contre ses athlètes, soumis à des "critères humiliants" pour pouvoir participer aux JO-2024.

Accusant le TAS d'avoir "ignoré les nombreux arguments juridiques" invoqués par la Russie, le Comité olympique russe a accusé dans un communiqué l'instance basée à Lausanne d'agir comme un "instrument politique" au service des Occidentaux.

16h40

Le Premier ministre ukrainien se rend à la frontière polonaise bloquée

Le Premier ministre ukrainien et des membres de son gouvernement se rendent vendredi à la frontière avec la Pologne, bloquée par des agriculteurs polonais en colère, a annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Nous sommes prêts à faire des propositions, à prendre des décisions, à faire des pas les uns vers les autres", a déclaré Volodymyr Zelensky, ajoutant ne pas savoir "si la partie polonaise sera là ou non", au lendemain de son appel à des pourparlers avant samedi entre les gouvernements des deux pays afin de résoudre le blocage.

16h30

L'Union européenne est "plus que jamais" unie derrière l'Ukraine

"Plus que jamais, nous restons unis et fidèles à notre promesse de soutenir l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire", ont écrit vendredi dans une tribune commune la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Charles Michel, et la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.

L'UE poursuivra son soutien "politique, militaire, financier, économique, diplomatique et humanitaire" pour aider l'Ukraine à "se défendre, protéger son peuple, ses villes et ses infrastructures critiques, restaurer son intégrité territoriale (...) et mettre fin à la la guerre", poursuit le texte.

Selon plusieurs sources diplomatiques, le texte devait initialement être envoyé au nom des 27 Etats membres mais la Hongrie - seul pays à avoir maintenu des liens étroits avec Moscou - s'y est opposée.

Ursula von der Leyen doit se rendre samedi à Kiev.

16h15

Volodymyr Zelensky réclame des systèmes de défense aérienne et des avions de combat

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé vendredi les alliés occidentaux de Kiev à livrer rapidement de nouveaux systèmes de défense aérienne et des avions de combat.

"La chose la plus importante est de débloquer le ciel. La défense aérienne et les avions y contribueront", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine. "Ce qui est important, c'est que toutes les décisions (sur les livraisons d'aide, ndlr) soient prises à temps. Je pense que c'est la priorité", a ajouté le président ukrainien.

16h00

Le chef du Sénat américain est en Ukraine

En déplacement à Lviv, dans l'ouest de Ukraine, le chef du Sénat américain Chuck Schumer a promis vendredi de continuer à "se battre" jusqu'à ce que Washington débloque de nouveaux fonds pour Kiev, auxquels de nombreux républicains s'opposent.

L'annonce a pour but "de réitérer le soutien des Etats-Unis au peuple ukrainien", a déclaré dans un communiqué le chef de la majorité démocrate au Sénat. L'élu doit rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, aux côtés d'une délégation de quatre autres sénateurs démocrates. Leur déplacement a aussi pour objectif de mettre la pression sur la Chambre des représentants. 

15h15

Les Etats-Unis vont mettre en place de nouvelles sanctions

Le président américain Joe Biden a confirmé une batterie de plusieurs centaines de nouvelles sanctions afin d'assurer que le président russe Vladimir Poutine "paye un prix encore plus élevé pour l'agression [envers l'Ukraine] et la répression" en Russie. "Si Poutine ne paye pas le prix de la mort et de la destruction qu'il répand, il continuera", a-t-il averti.

Liées à l'emprisonnement puis à la mort de l'opposant Alexeï Navalny, elles visent des individus, la machine de guerre russe, ainsi qu'une centaine d'entités aidant Moscou à contourner les sanctions déjà en place.

Le président russe "a cru qu'il pouvait facilement plier la volonté et briser le courage d'un peuple libre. Qu'il pouvait envahir une nation souveraine et que le monde tournerait le dos. Qu'il pouvait ébranler les fondations de la sécurité en Europe et ailleurs. Deux ans plus tard, c'est encore plus évident qu'au premier jour: Poutine a fait une lourde erreur de calcul", a assuré le démocrate de 81 ans, au moment pourtant où l'aide fournie par les Etats-Unis est toujours bloquée par les parlementaires républicains.

Des individus et des entités ciblés

Joe Biden a annoncé un arsenal de mesures visant à la fois des individus liés à l'emprisonnement de l'opposant Alexeï Navalny, mort en prison, et la machine de guerre russe, ainsi que les personnes et entités aidant Moscou à contourner les sanctions déjà en place.

Le Trésor américain avait déjà prévenu qu'il s'agirait "de la tranche (de sanctions) la plus importante depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par Poutine".

Joe Biden a évoqué dans son communiqué "plus de 500 nouvelles sanctions" contre "des individus liés à l'emprisonnement de Navalny" et contre "le secteur financier russe, l'industrie de défense, les réseaux d'approvisionnement et les auteurs de contournement des sanctions, à travers plusieurs continents."

Les Etats-Unis vont aussi prendre des mesures de restriction des exportations "contre près de 100 entités qui fournissent un soutien dissimulé à la machine de guerre russe."

"Nous prenons des mesures pour continuer à réduire les revenus du secteur de l'énergie russe, et j'ai demandé à mes équipes de renforcer le soutien à la société civile, aux médias indépendants et à tous ceux qui se battent pour la démocratie autour du monde", a encore écrit Joe Biden.

Le système de paiement Mir sanctionné

Le système russe de paiement Mir figure parmi les plus de 500 personnes et organisations visées. "Le développement de Mir par le gouvernement russe a permis à la Russie de construire une infrastructure financière qui lui permet d'échapper aux sanctions et de reconstituer les liens rompus avec le système financier international", a indiqué le département américain du Trésor vendredi. Les cartes Mir permettent aux Russes d'effectuer des règlements et de retirer de l'argent dans certains pays étranger.

Plus de 4000 entités ont été visées par les sanctions américaines depuis le début de la guerre.

14h30

Des céréales ukrainiennes de nouveau déversées sur la voie ferrée en Pologne

Des inconnus ont une nouvelle fois déversé des céréales ukrainiennes sur la voie ferrée du côté polonais de la frontière entre les deux pays, en pleine tension sur l'agriculture.

Le ministère ukrainien des Infrastructures a aussitôt dénoncé ce "crime" et appelé Varsovie à en punir les coupables, dans un contexte de protestations d'agriculteurs opposés à des importations jugées "incontrôlées" depuis l'Ukraine.

Jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré avoir dit au président de la Commission européenne Charles Michel que le blocus de la frontière par des agriculteurs polonais était "absolument inacceptable".

De son côté, le Premier ministre polonais Donald Tusk a annoncé que la Pologne allait inscrire les points de passage avec l'Ukraine sur la liste des "infrastructures critiques" pour éviter des perturbations pouvant toucher l'acheminement des aides militaires et humanitaires.

14h15

Le TAS confirme la suspension du comité olympique russe par le CIO

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté l'appel du comité olympique russe, qui contestait sa suspension décidée mi-octobre par le Comité international olympique (CIO) en lien avec le conflit en Ukraine, a annoncé l'instance basée à Lausanne.

Le CIO entend ainsi sanctionner le placement sous l'autorité de l'instance russe des organisations sportives des régions de Donetsk, Kherson, Louhansk et Zaporijjia, situées dans l'est de l'Ukraine et occupées par l'armée russe, rappelle le TAS.

La juridiction basée à Lausanne indique par ailleurs que sa décision est, à son niveau, "définitive et contraignante" mais qu'elle peut faire l'objet d'un appel en Suisse, dans un délai de 30 jours, auprès du Tribunal fédéral .

14h00

Deux journalistes décryptent les deux ans de guerre en Ukraine

Le 12h45 de la RTS a invité deux journalistes à décrypter les deux ans de guerre en Ukraine: Serge Michel, le directeur et rédacteur en chef du site Heidi.news et directeur de Kometa, une revue trimestrielle littéraire et culturelle tournée vers l’Est, et Alessia Barbezat, reporter à l‘hebdomadaire L’Illustré, qui revient d'Ukraine. 

>> Voir leur analyse dans le 12h45 :

Rendez-vous de la presse sur le thème "Ukraine : une guerre d'usure?" avec Alessia Barbezat et Serge Michel
Rendez-vous de la presse sur le thème "Ukraine : une guerre d'usure?" avec Alessia Barbezat et Serge Michel / 12h45 / 8 min. / le 23 février 2024

13h40

Une réfugiée en Suisse prend conscience que son exil pourrait durer encore longtemps

Il y a un an, Jullia, réfugiée dans le canton de Vaud avec ses deux enfants, recevait la RTS dans sa famille d’accueil. Mais qu’est-ce qui a changé depuis le 20 février 2023?

Jour après jour, l’Ukraine s’éloigne. "Mes parents me manquent beaucoup, ainsi que mon mari et mes amis. Aujourd'hui, je n'ai plus d'amis là-bas, car avec le temps et la guerre, j'en ai perdu beaucoup", soupire-t-elle.

Jullia a surtout pris conscience que son exil pourrait durer encore longtemps: "J'ai travaillé comme secrétaire. Je ne sais pas si pourrai travailler ici… Mais je suis prête à tout pour trouver un emploi", déclare-t-elle dans le 12h45.

>> Tout le témoignage de Jullia dans le 12h45 :

La guerre en Ukraine a 2 ans. Pour les familles réfugiées en Suisse, la perspective d’un retour s’éloigne. Témoignage
La guerre en Ukraine a 2 ans. Pour les familles réfugiées en Suisse, la perspective d’un retour s’éloigne. Témoignage / 12h45 / 2 min. / le 23 février 2024

12h50

Isabelle Moret souhaite augmenter le taux d'occupation des réfugiés dans le canton de Vaud

Le canton de Vaud est en bas de classement au niveau de l'intégration des réfugiés ukrainiens au marché du travail suisse. Il affiche un taux d'occupation de 11%, contre 22% pour l'ensemble du pays (lire traitement de 08h25).

Interrogée à ce sujet vendredi dans La Matinale, la conseillère d'Etat Isabelle Moret remet en question la pertinence des chiffres de la Confédération: "Cela dépend comment l'administration compte ce pourcentage. C'est quelque chose que nous souhaitons éclaircir. Par exemple, est-ce que les 550 personnes qui sont autonomes financièrement dans notre canton sont comprises dans ces statistiques? Elles travaillent peut-être à distance avec l'Ukraine et ne demandent pas d'aide financière au canton."

Des amendes à la clé

Isabelle Moret déclare cependant avoir "décidé que ce chiffre devait absolument augmenter". Pour ce faire, l'Etat a mis en place des projets pilotes de formation rapide dans certaines branches "où il n'est pas nécessaire de développer des carrières sur dix ans", comme l'hôtellerie, la restauration ou la pose de panneaux photovoltaïques.

"Environ 2000 personnes ne suivent ni cours de français, ni cours d'intégration, ni ne cherchent un emploi. Elles vont être convoquées par l'Etablissement vaudois d'accueil aux migrants. Nous allons leur proposer des cours de français et ensuite de s'inscrire dans les ORP. Cela va être un suivi proche au cas par cas, avec des amendes s'ils ne répondent pas aux convocations", indique-t-elle à la RTS.

>> Lire aussi : Isabelle Moret sur l'asile: "Les cantons sont à bout et les communes acculées"

12h15

Violée par des soldats russes et accusée de collaboration, elle perd sa fille et crie au meurtre

Le témoignage d'Ekatarina en avril 2022 avait levé le voile sur une partie des atrocités de l'armée russe en Ukraine. Violée pendant plus de deux semaines, elle avait ensuite été accusée de "collaboration avec l'ennemi". En novembre 2023, sa fille de 15 ans décède, heurtée par un train. Mais pour l'habitante de Boutcha, la thèse de l'accident ou du suicide ne tient pas la route.

Pour Ekatarina, les coupables de la mort de sa fille sont tout trouvés. Il s'agit des mêmes voisins qui ont préféré, plutôt que de l'aider, l'accuser d'avoir collaboré. "Je veux qu'on les branche au détecteur de mensonge, comme on l'a fait avec moi à l'époque. Je veux qu'ils soient interrogés", explique-t-elle.

>> Ecouter dans l'émission Tout un monde :

Une femme ukrainienne regarde à travers la fenêtre de son appartement bombardé. [Keystone/AP Photo - LIBKOS]Keystone/AP Photo - LIBKOS
Ekatarina : "Si tout le monde se tait, tout ce qui s’est passé restera caché." / Tout un monde / 9 min. / le 22 février 2024

"Elle ne voulait pas mourir!"

Le rapport de police atteste d'un accident, mais Ekatarina refuse d'y croire. "Ces voyous sont là, ils écrasent, frappent et ils ont tué mon enfant. Et ces policiers, ces flics, ils ont fait passer ça pour un accident!"

La théorie du suicide ne la convainc pas non plus, même si sa fille avait vécu des moments très éprouvants lors de l'occupation russe de Boutcha. "Ce n'est pas un suicide! Elle ne voulait pas mourir! " lance-t-elle.

L'avocate d'Ekatarina est moins catégorique. "Je ne sais pas s'il s'agit d'un suicide. C'est possible, à cause de ce contexte psychologique. Elle était trop jeune pour faire face à tout cela", affirme-t-elle.

>> Lire tout l'article sur le témoignage d'Ekatarina : Ekatarina, violée par des soldats russes et accusée de collaboration, perd sa fille et crie au meurtre

11h40

La ville de Mariïnka, nouveau point chaud des combats

L'armée russe a mené une centaine d'attaques ces dernières 24h00 sur le front est ukrainien, dont près de la moitié autour de Mariïnka. Il s'agit là d'un nouveau "point chaud" avec la zone d'Avdiïvka, a indiqué mardi l'armée ukrainienne vendredi.

"L'ennemi a tenté à 43 reprises de percer les défenses de nos troupes" dans la zone de Mariïnka, située dans la région de Donetsk, précise l'état-major ukrainien dans son compte-rendu matinal.

Des soldats ukrainiens marchent devant un bâtiment endommagé à Mariïnka, le 7 février 2022. La ville était alors le théâtre d'affrontements avec les séparatistes pro-russes. [AFP - OLEKSII FILIPPOV]
Des soldats ukrainiens marchent devant un bâtiment endommagé à Mariïnka, le 7 février 2022. La ville était alors le théâtre d'affrontements avec les séparatistes pro-russes. [AFP - OLEKSII FILIPPOV]

La ville de Mariïnka, totalement détruite, a été prise en décembre par l'armée russe. Le front était largement gelé dans la zone depuis, mais ces derniers jours Moscou y a multiplié les assauts vers l'ouest.

L'état-major cite notamment les localités de Novomykhaïlivka et surtout de Pobeda, dont l'armée russe a revendiqué jeudi la conquête, quelques jours après avoir pris la ville d'Avdiïvka, après des mois de combats sanglants.

Situation difficile sur le front

L'armée ukrainienne fait face à une situation "extrêmement difficile", de l'aveu même du président Volodymyr Zelensky.

Elle est fragilisée par le blocage de l'aide américaine, l'échec de sa contre-offensive et un manque croissant de munitions.

>> Le point de situation du 12h30, à un jour des deux ans de la guerre :

Pour la journée des "défenseurs de la patrie", Vladimir Poutine salue les soldats qui combattent en Ukraine. [EPA / SPUTNIK / KREMLIN POOL MANDATORY CREDIT/ Keystone - Sergey Guneev]EPA / SPUTNIK / KREMLIN POOL MANDATORY CREDIT/ Keystone - Sergey Guneev
Pour la journée des "défenseurs de la patrie", Vladimir Poutine salue les soldats qui combattent en Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 23 février 2024

10h10

Que cachent les chiffres de la bonne croissance économique de la Russie?

Selon l'office russe de la statistique, la croissance s'est élevée à 3,6% en 2023. Moscou bombe le torse en affirmant que l’effet des sanctions reste marginal. Pour certains, l’économie russe serait la première économie européenne. Comment interpréter ces chiffres?

Derrière ces rodomontades, Evgueny Nadorshin, l'économiste en chef du groupe de consulting PF Capital, est plus sceptique: "Malheureusement, l’économie russe a crû l’an dernier essentiellement grâce à la consommation. L’investissement a joué un rôle très modeste dans cette croissance", explique-t-il.

D’après les règles de la comptabilité nationale, la fabrication d’armes et de munitions est de plus considérée comme un investissement. L’an dernier, 30% des dépenses du budget fédéral, soit 6% du PIB, ont été englouties par les industries militaires.

Un tank moins bénéfique qu'une route

Pour Evgeny Nadorshin, c’est un problème: "Un tank est comptabilisé comme un investissement. Mais il est important de comprendre que l’effet multiplicateur de ce tank n’a jamais été et ne pourra jamais être comparable à celui d’une route ou à celui de n’importe quelle autre construction civile", note-t-il.

Ces investissements militaires ne nourriront pas le reste de l’économie russe et compliquent les projections de long terme, qui restent incertaines.

Quant aux sanctions, les importations parallèles permettent de les contourner, ce qui les rend moins effectives. Les prix des produits importés ont par contre augmenté, ce qui s'observe par exemple avec les voitures.

>> Les explications de La Matinale sur l'économie russe :

Que cachent les chiffres de la bonne croissance économique de la Russie? [Keystone - AP Photo]Keystone - AP Photo
Que cachent les chiffres de la bonne croissance économique de la Russie? / La Matinale / 1 min. / le 23 février 2024

09h40

Baisse de la proportion de réfugiés et déplacés voulant rentrer chez eux

Après deux années de guerre intense, la proportion de réfugiés à l'étranger et de déplacés internes ukrainiens désirant rentrer chez eux est désormais en baisse, selon un sondage réalisé par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

"La plupart d'entre eux pensent encore qu'ils retourneront chez eux à un moment ou à un autre: 65% parmi les réfugiés et 72% parmi les personnes déplacées à l'intérieur du pays à qui l'on a posé cette question", indique dans La Matinale Philippe Leclerc, le directeur régional du HCR pour l’Europe.

Ces pourcentages ont toutefois baissé. La proportion de réfugiés souhaitant retourner en Ukraine était de 77% il y a un an. Pour les déplacés internes désirant rentrer chez eux, le chiffre était de 84%.

Incertitude et insécurité

"Après deux années de guerre, l'incertitude prévaut et les gens ne sont pas sûrs de pouvoir retourner à un moment donné dans leur pays", note Philippe Leclerc.

L'incertitude qui prévaut est évidemment le principal facteur qui empêche les gens d'envisager un retour, alors que les attaques de missiles se poursuivent et que les bombardements et les destructions massives ont eu lieu dans certaines parties du pays. Mais ce n'est pas seulement la sécurité qui pose problème. C'est aussi le manque d'opportunités économiques et de logements", explique le responsable.

>> Ecouter l'interview de Philippe Leclerc dans La Matinale :

Philippe Leclerc, du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). [AFP - Esra Hacioglu/Anadolu Agency]AFP - Esra Hacioglu/Anadolu Agency
Moins de réfugiés ukrainiens souhaitent rentrer chez eux: interview de Philippe Leclerc / La Matinale / 1 min. / le 23 février 2024

09h10

Les civils ukrainiens désabusés après deux ans de guerre

La guerre dure depuis deux ans et l'armée ukrainienne est à bout de souffle. Elle est confrontée à une pénurie d'armes et d'hommes. La société civile commence elle aussi à se fatiguer devant les atermoiements des pays occidentaux, mais aussi les problèmes de corruption qui rongent le pays et les frappes aériennes russes quotidiennes.

Près du village de Robotyne, où les Russes repartent à l'offensive, les civils sont épuisés par les combats et ne mâchent pas leurs mots à propos des malversations.

"On nous dit qu'on donne des milliards pour le pays. Mais où sont-ils? Personne ne les a vus sur le front", déplore un homme. "Regardez dans quelle voiture nos gars circulent. Ils ne peuvent même pas ramener leurs frères d'armes du front, parce qu'ils n'ont rien pour le faire", lance-t-il.

"Cela fait mal de voir les garçons revenir du front. Ils sont à bout de force. Ces gars nous font pitié, ils ne croient plus en rien", relève une femme.  

>> Ecouter le reportage de La Matinale auprès des civils ukrainiens fatigués par le conflit :

Des enfants ukrainiens dans la région de Kiev. [Keystone - Oleg Petrasyuk]Keystone - Oleg Petrasyuk
Les civils ukrainiens sont épuisés par les bombardements quotidiens / La Matinale / 1 min. / le 23 février 2024

08h50

Les chiffres des aides suisses à l'Ukraine et aux Ukrainiens

La Suisse est active en Ukraine depuis les années 1990 dans le cadre de la coopération internationale. Selon la Direction du développement et de la coopération (DDC), l'engagement, surtout dans le domaine humanitaire, a été adapté suite à l'invasion de la Russie.

Depuis l'annexion de la Crimée par Moscou en 2014 et jusqu'en 2021, la Suisse a fourni à l'Ukraine de l'aide pour un montant de 250 millions de francs, dont 41,5 millions d'assistance humanitaire, selon la DDC.

Quelque 3 milliards d'aide

Entre le 24 février 2022 et le 15 février 2024, la Confédération a soutenu la population ukrainienne affectée par le conflit en Suisse et à l'étranger pour un total d'environ 3 milliards de francs, selon les derniers chiffres publiés par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Sur cette somme, 2,52 milliards provenaient du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) pour l'accueil et le soutien des personnes bénéficiant du statut de protection S en Suisse. Cela comprend par exemple l'assistance aux cantons pour l'aide sociale, les frais administratifs ou différents programmes de soutien cantonaux.

Selon le DFAE, plus de 425 millions de francs ont en outre été consacrés à l'aide humanitaire ainsi qu'à des mesures de coopération au développement et de coopération économique.

>> Plus de détails : La Suisse a aidé l'Ukraine pour près de 3 milliards de francs depuis deux ans

08h25

L'intégration des Ukrainiennes au marché du travail suisse progresse

La situation des Ukrainiennes et Ukrainiens qui ont fui en Suisse reste marquée par de nombreuses incertitudes. Malgré cela, le Secrétariat d'Etat aux migrations et l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés sont unanimes: les mesures d'intégration sont efficaces.

Environ 86'000 personnes ont jusqu'à présent déposé une demande d'octroi du statut de protection S. Le 16 février, le SEM a annoncé que ce statut était actif pour quelque 65'000 personnes tandis que pour 21'000 autres, il avait pris fin.

L'évolution de l'intégration des Ukrainiens sur le marché du travail en Suisse est jusqu'à présent positive, indique le SEM. On constate une augmentation continue.

Taux d'activité d'environ 22%

Le taux d'activité se situe désormais à près de 22%. "On constate également que le taux augmente avec la durée du séjour", souligne Eliane Engeler de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés.

Le taux d'emploi varie toutefois fortement entre les cantons. A Genève, il est de 9,7% alors qu'à Berne il atteint 23,4% et en Argovie 29,5%, selon la plateforme asile.ch. Le Conseil fédéral aimerait que 40% des réfugiés ukrainiens travaillent d'ici à la fin 2024.

>> Le reportage de La Matinale auprès des réfugiés ukrainiens en Suisse :

Les mesures d'intégration des réfugiés ukrainiens en Suisse sont jugées efficaces. [Keystone]Keystone
Que deviennent les Ukrainiens et Ukrainiennes de Suisse? / La Matinale / 4 min. / le 23 février 2024

Des bas salaires

De nombreux réfugiés continuent toutefois de travailler dans des secteurs où les salaires sont bas et n'ont pas encore d'emploi correspondant à leurs qualifications, nuance Eliane Engeler. La porte-parole du SEM Magdalena Rast fait remarquer qu'environ deux tiers des personnes en fuite sont des femmes, dont beaucoup ont des enfants. Elles doivent faire face à des obstacles supplémentaires, par exemple parce qu'elles doivent organiser la garde de leurs enfants.

Aussi bien le SEM que l'OSAR soulignent l'importance des connaissances linguistiques dans la recherche d'un emploi. L'année dernière, la Confédération a consacré 70% des fonds destinés à la promotion de l'intégration à des cours de langues. La participation à de tels cours a doublé entre fin 2022 et le printemps 2023, selon le SEM.

08h10

Vladimir Poutine salue les "héros" combattant en Ukraine

Vladimir Poutine a salué les "authentiques héros du peuple" combattant pour le Kremlin en Ukraine dans ses voeux pour la journée des "défenseurs de la patrie", un hommage rendu en Russie aux forces armées à la veille du deuxième anniversaire de l'assaut contre l'Ukraine.

"Ces dernières années, les entreprises du complexe militaro-industriel ont multiplié la production et la livraison aux troupes des armes les plus demandées", s'est aussi félicité le président russe, dans une vidéo diffusé par la présidence, en plein effort de guerre mené par Moscou.

>> Les précisions du 12h45 :

Le président russe Vladimir Poutine a adressé vendredi ses vœux pour la journée des ''défenseurs de la patrie''
Le président russe Vladimir Poutine a adressé vendredi ses vœux pour la journée des ''défenseurs de la patrie'' / 12h45 / 40 sec. / le 23 février 2024

07h55

Une attaque aérienne russe fait trois morts à Odessa

"Les troupes russes ont attaqué une fois encore Odessa avec des drones et des missiles", a indiqué la police ukrainienne sur Telegram, ajoutant qu'un incendie avait éclaté dans une infrastructure civile de cette ville du sud avant d'être maîtrisé. "En conséquence du bombardement, trois personnes sont mortes", ajoutent les forces de l'ordre.

Dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), le gouverneur a lui fait part sur Telegram d'une "nuit d'horreur", où des sauveteurs à la recherche de personnes "fouillent parmi les décombres d'un immeuble gravement endommagé" comptant des appartements "complètement détruits".

Dans son compte rendu quotidien publié vendredi, l'état-major ukrainien a rapporté des attaques nocturnes de drones et de missiles russes dans le pays, précisant que la défense aérienne ukrainienne a abattu 23 drones.

07h40

La Chaîne du Bonheur a financé 109 projets depuis le début de la guerre

La Chaîne du Bonheur a financé 109 projets au cours des deux années qui ont suivi l'invasion militaire de l'Ukraine par la Russie, il y aura exactement deux ans samedi. D'un montant total de 80 millions de francs, ceux-ci se concentrent sur la réparation de bâtiments et d'infrastructures, sur les soins de santé ainsi que sur l'aide individuelle aux personnes touchées à l'intérieur de l'Ukraine. La Chaîne du Bonheur parle d'un "élan de solidarité incomparable".

La fondation helvétique a récolté 135 millions de francs de dons pour l'aide humanitaire en Ukraine, a-t-elle annoncé vendredi. Il s'agit du deuxième montant le plus élevé dans l'histoire de la Chaîne du Bonheur. "Pour pouvoir assurer notre aide humanitaire à plus long terme, nous avons toutefois besoin d'un soutien supplémentaire", a déclaré sa directrice Miren Bengoa, citée dans le communiqué.

Au cours des premiers mois, l'aide a été étendue à des pays voisins comme la Moldavie, la Pologne ou la Roumanie, où 36 projets ont été soutenus à hauteur de 6,8 millions de francs. Mais elle s'est ensuite recentrée sur l'Ukraine orientale, directement touchée par les combats, ainsi que sur les régions où de nombreuses personnes se sont réfugiées.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

La Chaîne du Bonheur a récolté plus de 54 millions en 2023. [Keystone]Keystone
La Chaîne du Bonheur a récolté 135 millions de francs de dons depuis le début du conflit en Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 23 février 2024

07h20

Volodymyr Zelensky presse les républicains de voter l'aide à l'Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté le Congrès américain à approuver une aide militaire supplémentaire à son pays, lors d'une interview diffusée sur Fox News, la chaîne préférée des conservateurs, qui bloquent actuellement une enveloppe de 60 milliards de dollars.

Les élus républicains de la Chambre des représentants, en particulier ceux proches de Donald Trump, refusent d'approuver cette nouvelle aide en dépit de l'insistance de l'administration démocrate du président Joe Biden.

"Est-ce que l'Ukraine va survivre sans le soutien du Congrès? Bien sûr. Mais pas nous tous", a déclaré Volodymyr Zelensky, en référence aux pertes civiles depuis l'invasion russe il y a presque deux ans jour pour jour.

Selon le dirigeant ukrainien, le prix à payer pour aider Kiev aujourd'hui est bien inférieur au coût potentiel d'une confrontation avec le président russe Vladimir Poutine plus tard, s'il gagnait sa guerre contre l'Ukraine.

04h55

Le FMI va débourser 880 millions de dollars pour l'Ukraine

Le FMI va débourser 880 millions de dollars pour l'Ukraine, correspondant à la troisième tranche d'un plan d'aide de 15,6 milliards de dollars adopté en mars 2023, a annoncé l'institution. Cette aide doit encore être approuvée par le conseil d'administration du Fonds monétaire international.

"Les résultats du programme (d'aide) ont été solides malgré les difficultés de la guerre", a salué dans un communiqué Gavin Gray, responsable de l'équipe du FMI qui a tenu des discussions à Varsovie avec des responsables ukrainiens, du 17 au 22 février 2024.

L'équipe a réalisé une évaluation des objectifs qui avaient été fixés il y a un an, lors de l'adoption de cette aide accordée dans le cadre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) et qui s'étale sur quatre années.

"Les autorités ont satisfait à tous les critères de réalisation quantitatifs sauf un (un léger manque à gagner en matière de recettes fiscales en raison des blocus aux frontières) et aux quatre critères structurels prévus pour l'examen", a précisé Gavin Gray. L'équipe du FMI a évalué à 486 milliards de dollars les besoins de reconstruction du pays.

00h30

L'UE doit faire davantage pour livrer des armes à l'Ukraine, selon Josep Borrell

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exhorté les Etats membres de l'Union européenne à faire davantage pour expédier des munitions à l'Ukraine. Kiev souffre d'une pénurie d'armes dans la guerre qui l'oppose à la Russie.

"Les soldats ukrainiens sont déterminés à combattre, mais ils ont besoin de munitions, d'urgence et en énormes quantités", a écrit Josep Borrell aux ministres des affaires étrangères et de la défense des Vingt-Sept dans une lettre datée de mercredi. "Les retards de livraison de munitions ont un coût en matière de vies humaines et affaiblissent les capacités de défense de l'Ukraine".

L'UE avait promis de fournir à l'Ukraine un million d'obus au cours de l'année écoulée. Les Etats membres ne devraient toutefois atteindre qu'un peu plus de la moitié de cet objectif d'ici à la date butoir fixée par eux le mois prochain.

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