Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
Publié Modifié

L'Ukraine et les Pays-Bas signent un accord de sécurité

- Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a signé vendredi un accord de sécurité avec l'Ukraine lors d'un voyage à Kharkiv, annonce le le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

- Un nouveau paquet de sanctions de l'Union européenne entre en vigueur en Suisse vendredi. Il vise une centaine de personnes et plus de 80 entreprises, principalement actives dans le complexe militaro-industriel russe.

- Conforté par les avancées russes en Ukraine, Vladimir Poutine a prononcé jeudi son discours à la nation lors duquel il définit les priorités de la Russie. Il a lieu deux semaines avant une élection présidentielle sans opposition.

- Le président russe s'est notamment félicité de l'avancée en Ukraine de ses troupes. Celles-ci ont obtenu ces dernières semaines plusieurs succès face à des forces de Kiev sur la défensive et manquant de munitions.

- Vladimir Poutine a aussi averti les pays membres de l'Otan des risques d'un conflit nucléaire s'ils envoyaient des soldats en Ukraine.

Suivi assuré par RTSinfo

23h00

"Au moins 128 interpellations" lors d'hommages à Alexeï Navalny

Les obsèques d'Alexeï Navalny ont eu lieu vendredi à Moscou. Dans la journée, les forces de l'ordre ont procédé à "au moins 128 interpellations dans 19 villes", dont au moins 14 dans la capitale russe, au cours de rassemblements en hommage à l'opposant, selon l'ONG spécialisée OVD-Info.

21h50

Réactions internationales après les obsèques d'Alexeï Navalny

Emmanuel Macron a salué vendredi le "courage" des Russes venus par milliers à Moscou, malgré le risque d'être arrêtés, pour assister aux obsèques d'Alexeï Navalny, principal détracteur de Vladimir Poutine.

"Il en fallait du courage pour aller rendre hommage à Alexeï Navalny. Des milliers de Russes n'en ont pas manqué. Son héritage est là. Mémoire éternelle", a écrit le président français dans un message sur le réseau social X.

20h15

Sergueï Lavrov est arrivé en Turquie

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a entamé vendredi une visite de deux jours en Turquie, alors que les dirigeants turcs tentent de réunir à nouveau les responsables russes et ukrainiens autour d'une table.

Le ministre russe des Affaires étrangères a participé au Forum diplomatique d'Antalya, un rendez-vous annuel auquel sont conviés les pays amis d'Ankara, où il s'est entretenu avec son homologue turc Hakan Fidan. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis fait également partie des participants à ce forum.

"Nous devons chercher sérieusement des moyens de rapprocher les parties", a déclaré Hakan Fidan dans son discours d'ouverture. "Nous sommes prêts, comme hier, à tout mettre en oeuvre pour faciliter les négociations de paix", a-t-il ajouté.

20h10

La romancière Lioudmila Oulitskaïa classée "agent de l'étranger" en Russie

La romancière Lioudmila Oulitskaïa a été classée vendredi "agent de l'étranger" par les autorités russes, symbole de la répression qui frappe aussi les artistes. L'écrivaine critique de l'assaut russe en Ukraine vit en exil en Allemagne.

Lioudmila Oulitskaïa, 81 ans, est connue en Russie pour ses livres "Sonietchka" - couronné par le prix Médicis en 1996 - ou encore "Le Chapiteau Vert". Son roman le plus connu, "Daniel Stein, Interprète", inspiré de l'histoire vraie d'un homme juif devenu prêtre catholique, a gagné le prix Big Book en 2007.

Cette écrivaine éprise de liberté d'expression, dont les oeuvres ont été traduites dans de nombreuses langues, aime tenir tête au Kremlin, un choix très rare dans le milieu littéraire russe.

17h35

Emmanuel Macron réunira les représentants des partis jeudi à l'Elysée

Emmanuel Macron réunira jeudi matin les patrons des partis politiques à l'Elysée pour évoquer la situation en Ukraine. La réunion est programmée à 10h30 sous le format des "Rencontres de Saint-Denis", déjà menées par le président de la République ces derniers mois avec les chefs des partis de la majorité et de l'opposition représentés au Parlement, a fait savoir l'Elysée.

16h35

La Suisse applique le 13e paquet de sanctions de l'Union européenne

Un nouveau paquet de mesures, adopté par l'Union européenne le 23 février, entre en vigueur en Suisse vendredi soir à 18h00. Il vise une centaine de personnes et plus de 80 entreprises, principalement actives dans le complexe militaro-industriel russe, selon un communiqué du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR).

Les personnes et entités nouvellement sanctionnées comprennent entre autres des juges et des fonctionnaires dans les territoires occupés en Ukraine, ainsi que des entreprises facilitant la livraison de "biens d'équipements militaires" entre la Corée du Nord et la Russie, précise le communiqué.

16h25

Accord de sécurité entre l'Ukraine et les Pays-Bas

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a signé vendredi un accord de sécurité avec l'Ukraine lors d'un voyage à Kharkiv, deuxième ville de ce pays confronté depuis deux ans à l'invasion russe, a annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Aujourd'hui, Mark Rutte et moi-même nous avons signé un accord de sécurité bilatéral entre l'Ukraine et les Pays-Bas", a déclaré Volodymyr sur Telegram. Cette accord prévoit notamment deux milliards d'euros d'aide militaire à Kiev cette année.

Le Premier ministre néerlandais et le président ukrainien en visite à Kharkiv, le 1er mars 2024 [Keystone - Sergey Kozlov]
Le Premier ministre néerlandais et le président ukrainien en visite à Kharkiv, le 1er mars 2024 [Keystone - Sergey Kozlov]

Selon le chef de l'Etat ukrainien, ce document prévu pour une durée de dix ans "définit également les priorités de l'aide" néerlandaise, dans les secteurs "de la défense antiaérienne, de l'artillerie, des armes maritimes et de longue portée, mettant l'accent sur le renforcement de l'armée de l'air" ukrainienne. 

Après le Royaume-Uni en janvier, Kiev a signé ce genre d'accord avec l'Allemagne, la France et le Danemark, puis avec le Canada et l'Italie.

14h45

La Lituanie ferme deux passages frontaliers supplémentaires avec le Bélarus, allié de la Russie

La Lituanie a fermé deux nouveaux postes de contrôle frontaliers avec le Bélarus, allié de la Russie, motivant sa décision par des menaces sur la sécurité nationale.

"Le voisinage précaire de la Russie, qui a lancé une agression militaire en Ukraine, et de son allié le Belarus, dont le régime non démocratique a utilisé les migrants comme outil de pression politique contre la Lituanie, rend nécessaire la prise de mesures de sécurité supplémentaires", a déclaré la ministre lituanienne de l'Intérieur, Agne Bilotaite.

Désormais, deux points de contrôle fonctionnent avec ce pays, mais ils seront soumis à de nouvelles restrictions interdisant la circulation des piétons et des cyclistes.

12h15

Des milliers de personnes rassemblées à Moscou pour les funérailles d'Alexeï Navalny

La dépouille de l'opposant russe Alexeï Navalny est arrivée vendredi dans l'église de Moscou où doivent se tenir ses funérailles, a annoncé son équipe. Des milliers de personnes se sont rassemblés vendredi pour lui rendre hommage devant une église de Moscou avant ses obsèques, malgré le risque d'arrestations par la police.

Au vu des risques de débordements, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a averti de potentielles sanctions en cas de participation à toute manifestation "non-autorisée" lors des funérailles d'Alexeï Navalny.

Principal détracteur du Kremlin et charismatique militant anticorruption, Alexeï Navalny est mort le 16 février à l'âge de 47 ans dans une colonie pénitentiaire russe de l'Arctique dans des circonstances qui restent obscures. Ses collaborateurs, sa veuve Ioulia Navalnaïa et les Occidentaux ont accusé Vladimir Poutine d'être responsable de sa mort, ce que le Kremlin nie.

>> Lire aussi : Des milliers de Russes rassemblés pour les funérailles d'Alexeï Navalny

11h30

Il faut éviter à tout prix un effondrement de l'Ukraine, selon le chef de la diplomatie française

La France met tout en oeuvre pour éviter un effondrement de l'Ukraine sans pour autant faire la guerre à la Russie, a insisté vendredi le chef de la diplomatie française, interrogé sur la radio France Inter.

Emmanuel Macron a appelé lundi les alliés de l'Ukraine à un "sursaut" pour assurer la "défaite" de la Russie, en procédant à des livraisons plus rapides et plus massives d'armes et munitions. Il a aussi brisé un tabou en n'excluant pas l'envoi de soldats occidentaux en Ukraine, pour des missions de soutien, tout en soulignant qu'il n'y avait pas de consensus sur le sujet.

Pour dissiper les doutes sur l'envoi de soldats français qui se battraient aux côtés des Ukrainiens face à leurs adversaires russes, Stéphane Séjourné a rappelé le cadre fixé par le président: "empêcher la Russie de gagner sans faire la guerre à la Russie et dans ce cadre-là, rien n'est exclu".

Il a pointé du doigt le risque réel d'effondrement de l'Ukraine au moment où le soutien des Etats-Unis à Kiev est de plus en plus incertain avec la possibilité d'un retour du républicain Donald Trump. Et de mettre en avant les conséquences graves notamment sur le plan économique pour les Européens. "Il y aurait une catastrophe économique (...) Si l'Ukraine s'effondrait, 30% du marché du blé seraient maîtrisés par la Russie, ce qui lui donnerait la possibilité de nous attaquer sur les marchés", a déclaré Stéphane Séjourné.

07h15

Le Congrès américain évite à nouveau de justesse une paralysie

La Chambre américaine des représentants, puis le Sénat dans la soirée, ont adopté un texte qui repousse d'une semaine une paralysie budgétaire de l'Etat fédéral, le fameux "shutdown", après un accord trouvé la veille entre élus démocrates et républicains.

L'accord prévoit de prolonger jusqu'au 8 mars le budget de l'Etat fédéral et doit ainsi éviter cette paralysie qui aurait conduit à une fermeture temporaire de nombreuses administrations et services publics. C'est son passage à la Chambre des représentants qui posait problème. Les élus de la frange la plus à droite des républicains, proches de Donald Trump, ont jusqu'à présent empêché d'y adopter le budget 2024, dont l'exercice fiscal a pourtant débuté le 1er octobre.

Le président Joe Biden avait reçu mardi à la Maison Blanche les responsables républicains et démocrates des deux chambres du Congrès, pour tenter d'éviter cette paralysie de l'Etat fédéral, mais aussi convaincre les républicains d'adopter une autre mesure majeure toujours bloquée: une aide supplémentaire de 60 milliards de dollars pour l'Ukraine.

Car, en pleine campagne électorale pour l'élection présidentielle de novembre, Donald Trump, qui rêve de revenir à la Maison Blanche et est l'ultra-favori pour être le candidat républicain, réclame au préalable un durcissement de la législation sur l'immigration.

07h05

Un Russe plaide coupable aux Etats-Unis de blanchiment et de contrebande vers la Russie

Un ressortissant russe a plaidé coupable dans une affaire d'exportation illégale vers la Russie de matériel électronique à possible usage militaire, en violation des sanctions prises après l'invasion de l'Ukraine, a annoncé le ministère américain de la Justice.

Arrêté en septembre 2023, Maxim Marchenko, 51 ans, citoyen russe résidant à Hong Kong, a plaidé coupable de blanchiment et de contrebande, deux chefs d'accusation passibles respectivement de peines maximales de 20 et 10 ans de prison, a précisé le ministère. L'audience de prononcé de sa peine devant un juge fédéral de New York a été fixée au 29 mai.

Le réseau organisé à partir de Hong Kong par Maxim Marchenko et deux complices russes non identifiés a "frauduleusement acquis auprès de fournisseurs américains de grandes quantités d'équipements micro-électroniques à double usage civil et militaire au profit de destinataires en Russie", selon un communiqué du ministère.

VENDREDI 1ER MARS

Le G20 divisé et bloqué par "l'impasse" sur l'Ukraine et Gaza

La première réunion de l'année des ministres des Finances du G20 s'est achevée jeudi à Sao Paulo sans parvenir à un communiqué conjoint en raison de "l'impasse" créée par les divisions sur les guerres en Ukraine et à Gaza.

Depuis son début il y a deux ans, la guerre en Ukraine a déchiré le G20, entre d'un côté les pays occidentaux alliés de Kiev et de l'autre la Russie, qui soigne ses relations avec d'autres membres importants comme le Brésil, la Chine ou l'Inde. Une source de l'entourage du ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a également souligné que la France souhaitait "citer la Russie comme agresseur, l'Ukraine comme la victime de l'agression russe".

Faute de communiqué conjoint, le Brésil a dû se contenter de publier un "résumé de la présidence" brésilienne du G20 sur la réunion.

20h50

Washington juge "irresponsables" les propos de Vladimir Poutine

Les Etats-Unis ont jugé "irresponsables" jeudi les propos du président russe Vladimir Poutine, qui a averti les Occidentaux contre une "menace réelle" de guerre nucléaire en cas d'escalade du conflit en Ukraine.

"Ce n'est pas la première fois que nous assistons à une rhétorique irresponsable de la part de Vladimir Poutine. Ce n'est pas une façon de parler pour le dirigeant d'un Etat doté de l'arme nucléaire", a déclaré à la presse Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat.

20h40

Paris demande à Moscou "de ne pas jouer l'escalade"

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a sommé jeudi Vladimir Poutine de "ne pas être irresponsable", après que le président russe a une nouvelle fois agité la menace nucléaire dans son discours annuel à la Nation.

"J'ai écouté attentivement ce que le président de la fédération de Russie a dit ce matin. Quand on représente une puissance nucléaire dotée, on n'a pas le droit d'être irresponsable et de jouer l'escalade", a déclaré Sébastien Lecornu à des journalistes à l'issue d'une visite de l'entreprise de drones Delair, près de Toulouse.

Vladimir Poutine a mis en garde jeudi les Occidentaux contre une "menace réelle" de guerre nucléaire en cas d'escalade du conflit en Ukraine et d'envoi de militaires occidentaux", deux jours après des déclarations du président français Emmanuel Macron n'excluant pas cette hypothèse.

Le président russe a "aussi parlé des menaces qui viennent de l'Occident. Il n'y a pas de menaces qui pèsent sur la fédération de Russie", a poursuivi Sébastien Lecornu. "C'est un discours qui consiste à se faire passer pour la victime et l'agressé, alors que tout le monde sait très bien que la Russie est l'agresseur en Ukraine et qu'elle fait preuve d'une agressivité nouvelle et joue avec les seuils, y compris vis-à-vis des intérêts français", a -t-il dit.

19h20

Varsovie signe un accord de Défense d'un montant de 2,5 milliards avec Washington

La Pologne a signé un accord de plus de 2,5 milliards de dollars avec les Etats-Unis qui prévoit la livraison d'un système de commandement intégré de défense aérienne et antimissile, a annoncé jeudi le ministère polonais de la Défense.

La Pologne, pays membre de l'Otan, va consacrer environ 4% de son produit intérieur brut (PIB) à la défense cette année, le renforcement des capacités des forces armées étant devenu une priorité absolue depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

"C'est la pièce maîtresse de la défense aérienne qui changera le visage de l'armée polonaise", a déclaré le ministre de la Défense, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, lors d'une conférence de presse.

Le contrat porte sur l'achat d'un système de commandement intégré de défense aérienne et antimissile, y compris les équipements de commande et de communication nécessaires qui seront utilisés avec les systèmes de défense aérienne à moyenne portée Wisla et à courte portée Narew, a indiqué le ministère de la Défense.

16h30

La Suède supprime ses subventions à l'Eglise orthodoxe russe

L'agence suédoise octroyant des aides aux cultes a annoncé jeudi qu'elle supprimait sa subvention à l'Eglise russe orthodoxe, soupçonnée de servir de relais pour les services de renseignement de la Russie.

En outre l'Eglise ne respecte pas les "critères de démocratie" nécessaires pour toucher une subvention, a précisé l'Agence suédoise de soutien aux communautés religieuses, dans un communiqué.

Les services de renseignement (Säpo) estiment que l'Eglise est utilisée par l'Etat russe "comme plateforme pour la collecte de renseignements et d'autres activités menaçant la sécurité", ajoute-t-elle.

L'Eglise orthodoxe russe en Suède a reçu des financements importants de l'Etat russe et ses représentants ont agi de telle manière qu'ils paraissent encourager "le soutien de l'invasion de l'Ukraine par la Russie".

16h25

Augmentation de la population vaudoise du fait des réfugiés ukrainiens

La population résidante permanente vaudoise a atteint 846'300 personnes à fin 2023. C'est 15'500 de plus qu'une année auparavant, soit une hausse de 1,9%.

Cette augmentation est deux fois plus élevée que la croissance moyenne des cinq dernières années (+7300 ou +0,9% par année), indique jeudi Statistique Vaud. Et d'ajouter qu'il faut remonter à la période 2008-2013 pour observer des taux de croissance comparables.

Une grande partie de cette hausse (4500 personnes) est due à l'afflux de personnes fuyant la guerre en Ukraine.

L'essentiel de l'essor démographique vient toutefois d'une immigration importante, essentiellement de l'Union européenne. Avec la formation (42% des arrivées), le travail constitue le principal motif d'immigration (42%). Ensemble, ces deux motifs représentent 70% des arrivées de l'étranger en 2023.

>> Lire aussi : La population vaudoise s'approche des 850'000 personnes

15h15

Une vingtaine d'Indiens sont "coincés" dans l'armée russe

L'Inde, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères Randhir Jaiswal, a indiqué jeudi qu'elle cherchait à obtenir qu'une vingtaine de ses citoyens "coincés" dans l'armée russe soient libérés de leurs obligations, après des informations disant que ces hommes avaient été envoyés se battre en Ukraine.

Deux ans après le début de l'invasion russe en Ukraine, des dizaines de milliers de soldats ont été tués, et Moscou cherche à enrôler des soldats dans le monde entier.

Plusieurs Indiens recrutés ainsi pour un travail qui devait n'être que "de soutien" à l'armée russe ont raconté à l'AFP qu'ils avaient, une fois enrôlés, été entraînés au maniement des armes avant d'être envoyés sur le front en Ukraine.

La semaine dernière, l'Inde avait confirmé qu'un certain nombre de ses concitoyens, attirés par des salaires alléchants, s'étaient enrôlés dans l'armée russe pour un "rôle de soutien", sans penser qu'ils auraient à se battre en Ukraine.

Ni l'Inde ni la Russie n'ont confirmé que ces personnes avaient été envoyées au combat en Ukraine.

>> Réécouter le sujet de La Matinale de mercredi :

New Delhi est en discussions avec Moscou pour rapatrier les mercenaires indiens qui se battent aux côtés de l’armée russe en Ukraine (image d'illustration). [Reuters - Stelios Misinas]Reuters - Stelios Misinas
Guerre en Ukraine, des mercenaires indiens se battent aux côtés de l’armée russe / La Matinale / 1 min. / le 28 février 2024

15h00

Macron affirme que tous ses mots sont "pesés" et "mesurés"

Emmanuel Macron a affirmé jeudi que chacun de ses mots sur l'Ukraine était "pesé" et "mesuré" après ses propos sur l'envoi potentiel de troupes au sol dans le pays, qui lui ont valu une fin de non-recevoir de ses principaux alliés et une riposte cinglante de Vladimir Poutine.

"Ce sont des sujets suffisamment graves. Chacun des mots que je prononce sur cette matière est pesé, pensé et mesuré", a déclaré le président français lors de l'inauguration du Village olympique des Jeux de Paris à Saint-Denis, près de la capitale.

Emmanuel Macron a appelé lundi les alliés de l'Ukraine à un "sursaut" pour assurer la "défaite" de la Russie, en procédant à des livraisons plus rapides et plus massives d'armes et munitions.

Il a aussi brisé un tabou en n'excluant pas l'envoi de militaires occidentaux en Ukraine, tout en soulignant qu'il n'y avait pas de consensus sur le sujet.

Le président russe, réagissant à ces déclarations, a averti jeudi les Occidentaux d'une "menace réelle" de guerre nucléaire en cas d'escalade du conflit en Ukraine.

15h00

L'Ukraine affirme avoir abattu trois avions militaires russes

L'armée de l'air ukrainienne a affirmé avoir abattu jeudi trois chasseurs-bombardiers russes, portant à 13 le nombre d'avions militaires russes que Kiev assure avoir détruit en deux semaines.

Un premier avion bombardier Sukhoï Su-34 a été abattu peu après minuit, puis deux autres jeudi matin, près d'Avdiïvka (est) et près de Marioupol, plus au sud, a indiqué sur Telegram le général Oleksandre Syrsky, commandant en chef des armées de Kiev. L'AFP n'était pas en mesure dans l'immédiat de vérifier ces informations.

Un bombardier Su-34 décolle de l'aérodrome de Kubinka, près de Moscou, le 28 mars 2009. [KEYSTONE - ALEXANDER ZEMLIANICHENKO]
Un bombardier Su-34 décolle de l'aérodrome de Kubinka, près de Moscou, le 28 mars 2009. [KEYSTONE - ALEXANDER ZEMLIANICHENKO]

Certains experts estiment que l'Ukraine a sans doute déplacé l'un de ses systèmes de défense aérienne de fabrication américaine Patriot, utilisés jusqu'ici pour protéger sa capitale, vers la ligne de front où les forces de Kiev sont soumises à d'intenses bombardements de l'aviation russe, notamment dans l'Est.

Selon les relevés de son armée de l'air sur Telegram, l'Ukraine a dit avoir abattu depuis le 17 février 10 bombardiers Su-34, deux chasseur Su-35 et un avion de détection et de surveillance A-50, utilisé dans la coordination de frappes aériennes russes contre l'Ukraine et abattu à l'aide d'un système S-200, selon Kiev.

Les autorités militaires russes n'ont fait aucun commentaire à ce sujet. Des chaînes Telegram proches de l'armée russe avaient en revanche confirmé la destruction de l'avion A-50 le 23 février dans le sud de la Russie, ainsi que celle d'un autre avion russe de ce type à la mi-janvier, évoquant la possibilité d'une frappe accidentelle de la défense aérienne russe.

Les Sukhoï Su-34 peuvent notamment emporter des bombes de plusieurs centaines de kilos, puissantes et très destructrices, larguées à haute altitude.

12h50

Vladimir Poutine jure que les soldats russes en Ukraine "ne reculeront pas"

Le président russe Vladimir Poutine a juré que ses soldats engagés sur le front en Ukraine remporteront la victoire et ne reculeront pas, après plus de deux ans d'offensive militaire.

"Les membres des forces armées ne reculeront pas, n'échoueront pas, ne trahiront pas", a promis le président russe dans la conclusion de son discours annuel à la nation.

11h30

"Menace réelle" de guerre nucléaire, selon Vladimir Poutine

Le président russe Vladimir Poutine a averti jeudi les pays membres de l'Otan des risques d'un conflit nucléaire s'ils envoyaient des soldats en Ukraine, lors d'un discours prononcé devant le Parlement russe, ajoutant que la Russie devrait se renforcer militairement après l'entrée de la Finlande et de la Suède dans l'Alliance transatlantique.

Les Etats-Unis et plusieurs de leurs alliés européens ont écarté l'hypothèse d'un envoi de troupes occidentales en Ukraine, évoquée en début de semaine par le président français Emmanuel Macron.

>> Lire aussi : Poutine brandit la menace nucléaire en cas d'envoi de soldats de l'Otan en Ukraine

Les pays occidentaux "doivent comprendre que nous aussi avons des armes capables d'atteindre des cibles sur votre territoire", a averti le président russe lors d'un discours à la Nation. "Tout ce qu'ils inventent en ce moment, ce avec quoi ils effraient le monde, tout cela constitue une réelle menace d'un conflit avec une utilisation d'armes nucléaires, ce qui signifie la destruction de la civilisation", a-t-il ajouté.

Le président russe Vladimir Poutine prononce son discours sur l'état de la nation à Moscou, le 29 février 2024. [KEYSTONE - ALEXANDER ZEMLIANICHENKO]
Le président russe Vladimir Poutine prononce son discours sur l'état de la nation à Moscou, le 29 février 2024. [KEYSTONE - ALEXANDER ZEMLIANICHENKO]

10h50

L'armée russe avance "avec assurance" sur plusieurs fronts, dit Vladimir Poutine

Vladimir Poutine s'est félicité de l'avancée en Ukraine de ses troupes. Celles-ci ont obtenu ces dernières semaines plusieurs succès face à des forces de Kiev sur la défensive et manquant de munitions.

"Les capacités militaires des forces armées (russes) ont été multipliées. Elles avancent avec assurance dans plusieurs directions" du front, a déclaré le président russe lors d'un discours à la Nation devant l'élite politique du pays.

Depuis l'échec de sa contre-offensive déclenchée à l'été 2023, l'armée ukrainienne se retrouve sur la défensive face à des soldats russes plus nombreux et mieux armés.

Mi-février, ces derniers ont ainsi réussi à s'emparer de la ville forteresse d'Avdiïvka, sur le front Est, et continuent leur poussée dans ce secteur, suscitant le satisfecit de Vladimir Poutine.

10h30

Moscou dit avoir repoussé le débarquement d'un commando dans le sud occupé

L'armée russe a affirmé avoir repoussé le débarquement d'un commando des forces spéciales de Kiev dans le sud de l'Ukraine occupé, assurant avoir tué "jusqu'à 25 militaires" et capturé un autre.

Le ministère russe de la Défense a affirmé dans un communiqué que ses soldats "ont détruit un groupe de sabotage ukrainien (...) qui avait tenté de débarquer à bord de canots à moteur rapides" près de l'isthme de Tendrivska, située le long de la partie occupée de la région ukrainienne de Kherson.

10h20

Vladimir Poutine commence son discours à la Nation

Le président russe Vladimir Poutine a entamé à 12h13 locales (10h13 en Suisse) son discours annuel à la Nation à Moscou, selon des journalistes présents sur place, plus de deux ans après le lancement de son assaut contre l'Ukraine.

Vladimir Poutine doit notamment définir les grandes lignes stratégiques de la politique russe pour les prochaines années, à deux semaines d'une élection présidentielle qui doit le voir être réélu au Kremlin jusqu'en 2030.

En savoir plus

Le suivi des événements précédents