Nouvelles preuves de crimes de guerre russes en Ukraine, selon des enquêteurs indépendants

De passage en Suisse, Maurine Mercier, la correspondante de la RTS en Ukraine, explique dans le 19h30 qu'un sentiment d'angoisse prédomine en Ukraine.

"J'étais à Kherson, cette ville qui a été libérée dans le sud-ouest de l'Ukraine. Lorsque je parlais aux soldats, ils me disaient qu'ils ne tenaient plus, que Kherson serait à nouveau prise d'ici à quelques semaines ou mois. Ils ne tiennent plus leurs positions. Et surtout, ce qu'il y a de plus triste là-dedans, c'est qu'ils se font décimer."

"Quand on regarde la carte, on a l'impression que les fronts de ne bougent pas, que c'est statique, mais c'est faux. Les Russes avancent lentement, mais sûrement. Et surtout, ce sont des centaines, des milliers de personnes qui meurent chaque jour. Et il ne faut pas oublier que les gens qui se retrouvent sur les lignes en Ukraine, ce sont des civils. Des gens comme vous et moi, qui ont un métier, et qui se retrouvent à prendre les armes. Ce sont ces gens-là qui meurent aujourd'hui."

>> L'interview complète de Maurine Mercier dans le 19h30 :

Il y a deux ans, le Conseil fédéral décidait d'activer le statut S. Plus de 90'000 protections provisoires ont depuis lors été octroyées aux Ukrainiens et Ukrainiennes réfugiés en Suisse. Malgré la guerre, certains décident cependant de rentrer dans leur pays.

>> Lire en détail : Plus de 90'000 statuts S ont été donnés aux Ukrainiens en deux ans

>> Le sujet du 19h30 :

Le Parquet moscovite a mis en garde jeudi les Russes contre toute action de protestation pendant la présidentielle de vendredi à dimanche, pour laquelle l'opposante Ioulia Navalnaïa a appelé ses soutiens à se rassembler dans les bureaux de vote au même moment.

"L'organisation et la participation à ces événements de masse sont punissables en vertu de la législation en vigueur", a indiqué le Parquet de la capitale sur Telegram, en faisant référence aux rassemblements proposés par la veuve de l'opposant Alexeï Navalny.

Le fabricant allemand d'armement Rheinmetall compte installer au moins quatre usines d'armement en Ukraine, pour produire des obus, des véhicules militaires, de la poudre et des armes de défense anti-aérienne, soulignant que le pays est devenu "un partenaire important" du groupe.

"L'Ukraine est désormais pour nous un partenaire important, où nous voyons un potentiel compris entre 2 et 3 milliards d'euros (de chiffre d'affaires) par an", a déclaré Armin Papperger, président du directoire de Rheinmetall, lors de la présentation des résultats 2023.

Le Comité olympique russe (ROC) ne boycottera pas les Jeux olympiques de Paris cette année, a déclaré son président, malgré les restrictions imposées aux athlètes par le Comité international olympique (CIO) à la suite de l'invasion de l'Ukraine.

"Nous ne prendrons jamais le chemin du boycott. Nous soutiendrons toujours nos athlètes", a précisé Stanislav Pozdnyakov, ancien escrimeur olympique à la tête du ROC, dans des propos rapportés par l'agence de presse RIA. "Nous soulignons néanmoins que les conditions fixées par le CIO sont illégitimes, injustes et inacceptables."

Le CIO autorisera la participation aux Jeux olympiques de Paris des Russes et des Biélorusses qui se qualifieront, à la condition que les athlètes s'affichent "neutres", sans drapeaux, hymnes ou emblèmes.

Les pays de l'Otan ne donnent "pas assez de munitions" à l'Ukraine et cela a des "conséquences tous les jours sur le champ de bataille", a averti le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.

"Les Ukrainiens ne manquent pas de courage, ils manquent de munitions", a-t-il martelé devant la presse à Bruxelles. Après un peu plus de deux ans de guerre, l'armée ukrainienne est en manque d'effectifs et réclame des munitions et des systèmes de défense aérienne pour contenir une armée russe à l'offensive.

"Les Alliés membres de l'Otan ne fournissent pas assez de munitions à l'Ukraine et cela a des conséquences sur le champ de bataille tous les jours", a déclaré Jens Stoltenberg. "C'est un défi énorme et c'est l'une des raisons pour laquelle les Russes ont été capables de quelques avancées sur le champ de bataille", a-t-il ajouté.

L'Ukraine a appelé la communauté internationale à rejeter le résultat de la présidentielle russe, qualifiant de "farce" le scrutin où Vladimir Poutine est assuré d'une réélection triomphale, prévu du 15 au 17 mars en Russie et dans les territoires ukrainiens occupés

La diplomatie ukrainienne a exhorté dans un communiqué "les Etats étrangers et les organisations internationales à ne pas envoyer d'observateurs internationaux pour participer à une énième farce que le Kremlin fait passer pour une élection présidentielle" et à ne pas en "reconnaître les résultats".

"La dictature russe n'a depuis longtemps rien à voir avec la démocratie" et le président Vladimir Poutine "est au pouvoir depuis 24 ans, non pas par la libre expression de la volonté du peuple, mais par la manipulation de la Constitution", une "propagande totale" et la "destruction" de toute concurrence politique, assène le communiqué.

La région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine et visée par de multiples attaques ukrainiennes, ferme ses centres commerciaux par "sécurité", a annoncé son gouverneur Viatcheslav Gladkov.

"Le plus important est la question de la sécurité. Vous avez lancé de nombreux appels pour la fermeture des centres commerciaux. Nous l'avons déjà fait: ils sont en train de fermer", a-t-il indiqué sur Telegram, alors qu'au moins deux personnes sont mortes dans cette région jeudi dans une frappe de drones.

La Russie a annoncé sanctionner 227 citoyens américains accusés de "russophobie", à la veille du premier jour de l'élection présidentielle qui doit voir Vladimir Poutine être réélu au Kremlin jusqu'en 2030.

"L'entrée en Russie est fermée à 227 Américains impliqués dans l'élaboration, la mise en oeuvre et la justification de la politique russophobe de l'actuelle administration américaine", a justifié le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Sont aussi concernés, selon cette source, "ceux qui sont directement impliqués dans des actions antirusses".

Ces personnalités "du monde des affaires, des médias et universitaires", en plus notamment du porte-parole du Département d'État Matthew Miller, sont accusés d'"attaques hostiles" et de "diffusion d'inventions et de calomnies à propos de la politique étrangère et intérieure de la Russie", selon le communiqué.

La présidentielle russe est prévue pour ce week-end et les résidents des quatre régions ukrainiennes annexées par Moscou sont aussi appelées aux urnes

En raison des combats, les autorités russes ont édicté des conditions particulièrement souples pour permettre à la population de voter.

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afp - STRINGER

Les forces russes ont lancé 36 drones au cours de la nuit de mercredi à jeudi dans plusieurs régions de l'Ukraine, touchant des infrastructures civiles, ont déclaré les autorités ukrainiennes.

L'attaque a touché quatre villes de la région de Soumy et des installations de télévision dans la région voisine de Kharkiv, ont indiqué des responsables, suggérant que Moscou chercherait à viser les infrastructures de communication.

"En raison des dégâts, une partie du territoire de la région ne peut (temporairement) pas recevoir les signaux de la télévision et de la radio ukrainiennes", a déclaré l'administration de Kharkiv dans un communiqué publié sur la messagerie Telegram.

Les responsables ont également prévenu que la réception mobile dans la région pourrait être perturbée. Oleh Synehoubov, gouverneur de la région orientale de Kharkiv, a déclaré sur Telegram que des réparations étaient en cours après que des "infrastructures télévisuelles" ont été touchées, sans donner plus de détails.

Les autorités de la région voisine de Soumy, dans le nord-est du pays, ont déclaré que les infrastructures de quatre villes avaient été attaquées par des drones de fabrication iranienne.

Deux personnes ont été tuées et six autres blessées, selon les autorités russes, dans des frappes ukrainiennes visant la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, et les deux pays se sont mutuellement accusés d'attaques de drones.

Les attaques de drones visant le territoire russe se multiplient ces derniers jours, à l'approche du scrutin présidentiel, prévu du 15 au 17 mars en Russie et qui doit voir le président Vladimir Poutine triompher pour un nouveau mandat de six ans.

L'armée ukrainienne a affirmé sur Telegram avoir abattu pendant la nuit 22 drones explosifs sur un total de 36 lancés par la Russie sur son voisin.

Des combats sont en cours dans la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, entre les forces russes et des combattants pro-Kiev, a annoncé la garde nationale de Russie, qui affirme repousser cette "attaque" venant du territoire ukrainien.

"Les unités de la Rosgvardia participent à l'action de contrer une attaque de groupes de diversion ennemis près de la localité de Tiotkino, dans la région de Koursk", a-t-elle affirmé sur Telegram. Des offensives contre ce village frontalier menées par des unités venant d'Ukraine et se disant composés de Russes anti-Kremlin ont déjà eu lieu mardi, alors que les attaques de drones se multiplient par ailleurs dans la région.

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