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Moscou menace l'UE de "poursuites sur des décennies" en cas d'utilisation de ses avoirs gelés

- La Russie a menacé mercredi l'Union européenne de lui intenter des poursuites judiciaires "sur des décennies" en cas d'utilisation des revenus de ses avoirs gelés au profit de l'Ukraine, ce qui s'apparenterait selon Moscou à un "vol".

- Plusieurs civils ont été tués ou blessés mercredi en Russie et en Ukraine, selon les autorités locales et des civils ont été évacués des deux côtés de la frontière. Le gouverneur de la région de Belgorod (frontalière de l'Ukraine) a indiqué qu'une frappe y avait tué un civil et fait deux blessés. De l'autre côté de la frontière, un bombardement russe a tué deux civils près de Kherson (sud), selon le gouverneur régional. D'autres attaques nocturnes ont aussi blessé plusieurs personnes dans le centre-est de l'Ukraine.

- L'UE s'est accordée mercredi pour plafonner certaines importations agricoles ukrainiennes exemptées de droits de douane -oeufs, volailles, sucre, mais aussi avoine, maïs et miel-, répondant à un motif de colère du secteur, mais sans toutefois inclure le blé dans ce mécanisme.

- La Russie et l'Ukraine ont déclaré mercredi avoir repoussé de nombreuses attaques aériennes mardi soir et mercredi matin dans des régions proches de la frontière, ce qui a provoqué l'évacuation de civils. Aucune victime ni aucun dégât majeur n'a été signalé.

Suivi assuré par RTSinfo

21h35

Pour un embargo UE sur les céréales russes et biélorusses

La République tchèque, la Pologne et les trois Etats baltes ont appelé mercredi l'Union européenne à instaurer un embargo sur les céréales en provenance de Russie et de son allié biélorusse, invoquant l'invasion russe de l'Ukraine.

"En temps que membres de l'UE, nous considérons comme impératif de remplir notre obligation morale de bloquer toute activité pouvant potentiellement renforcer" la Russie et la Biélorussie, ont déclaré les ministres de l'Agriculture polonais, tchèque, lituanien, letton et estonien.

Dans une lettre commune reçue par l'AFP, ils appellent la Commission européenne à prendre des mesures légales pour "limiter les importations de céréales" de Russie et du Biélorussie.

Il est également "crucial de mettre en place des mesures destinées à empêcher des céréales potentiellement volées en Ukraine d'entrer sur le marché de l'UE", ajoutent-ils.

Les cinq ministres soulignent en outre que les importations de céréales en provenance de ces pays "exercent une pression" sur les marchés européens et "concurrencent directement la production des agriculteurs de l'UE", au moment où ces derniers manifestent dans différents points de l'Europe pour défendre leur secteur d'activité.

20h30

Le Congrès américain en arrêt pour deux semaines, sans accord sur l'Ukraine

Les élus du Congrès américain s'apprêtent à quitter Washington pour deux semaines sans avoir voté une nouvelle aide pour l'Ukraine, dont l'armée manque cruellement de munitions face aux troupes russes.

Lors d'une conférence de presse mercredi, le chef de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, a évoqué plusieurs scénarios à l'étude pour progresser sur ce dossier brûlant, comme l'idée d'un prêt à Kiev plutôt qu'un chèque ou l'utilisation d'avoirs gelés d'oligarques russes.

Tout sauf l'enveloppe de 60 milliards de dollars déjà approuvée par des sénateurs des deux bords et réclamée depuis des mois par le président démocrate Joe Biden.

En fin de semaine, les parlementaires de la Chambre et du Sénat quitteront donc la capitale fédérale américaine, pour deux semaines de travaux dans leurs circonscriptions, sans avoir validé de nouveaux fonds.

Ils ne retourneront à Washington que le 8 avril.

18h55

Washington sanctionne deux Russes accusés d'être liés à de faux sites d'informations

Deux Russes et leur société respective ont été visés mercredi par des sanctions du département américain du Trésor qui les accuse de soutenir une campagne de désinformation menée par le Kremlin notamment en imitant des sites d'informations.

Ils sont soupçonnés par Washington d'avoir dirigé, en lien avec le gouvernement russe, un réseau d'une soixantaine de sites internet imitant ceux de médias et d'utiliser des faux comptes sur les réseaux sociaux pour diffuser du contenu, selon un communiqué du département du Trésor.

"Les faux sites internet semblent avoir été faits pour reproduire soigneusement l'apparence de sites d'informations légitimes", en incluant notamment des liens vers de vrais sites, d'après cette même source.

17h55

Trois ans de prison pour avoir dénoncé des massacres en Ukraine

Un tribunal russe a condamné mercredi à trois ans de prison un documentariste pour avoir publié sur les réseaux sociaux des messages dénonçant des massacres imputés à l'armée russe en Ukraine.

Dans un communiqué, le tribunal du district Vyborski de Saint-Pétersbourg, la deuxième ville du pays, a indiqué que l'homme avait été reconnu coupable de "diffusion de fausses informations" sur l'armée russe.

Selon l'ONG Memorial, ce réalisateur de documentaires et poète âgé de 36 ans avait été arrêté en juillet 2022.

Selon l'accusation, le documentariste a publié sur le réseau social russe Vkontakte, entre mi-mars et mi-avril 2022, des messages "mensongers" sur "des assassinats massifs de civils" dans les villes ukrainiennes de Boutcha, Borodianka et Donetsk.

16h25

La Russie menace l'UE de "poursuites sur des décennies" en cas d'utilisation de ses avoirs gelés

La Russie a menacé mercredi l'Union européenne de lui intenter des poursuites judiciaires "sur des décennies" en cas d'utilisation des revenus de ses avoirs gelés au profit de l'Ukraine, ce qui s'apparenterait selon Moscou à un "vol".

L'UE doit présenter mercredi un plan visant à saisir ces revenus afin de financer l'achat d'armes en faveur de Kiev, qui devra être discuté pendant un sommet des Vingt-Sept jeudi et vendredi.

"Les Européens doivent être bien conscients des dégâts que de telles décisions pourront causer à leur économie, leur image, leur réputation de garants fiables de l'inviolabilité de la propriété", a averti devant la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Les personnes, les Etats, qui seront impliqués dans la prise de telles décisions, deviendront naturellement l'objet de poursuites pendant de nombreuses décennies", a-t-il ajouté.

Mais selon des responsables européens, le plan soumis aux Vingt-Sept pour leur accord est sûr d'un point de vue juridique car il "cible les profits réalisés par un opérateur privé", en l'occurence l'institution financière détenant les avoirs russes, et non le capital lui-même.

Selon ces mêmes sources, en cas d'accord rapide des Etats membres de l'UE, la mesure pourrait s'appliquer dès le mois de juillet et permettre aux Européens de récupérer entre 2,5 et 3 milliards d'euros par an au profit de l'Ukraine. 

15h50

Trois civils tués dans des bombardements "massifs" dans la région russe de Belgorod

Trois civils ont été tués et quatre ont été blessées mercredi dans des bombardements "massifs" sur une zone frontalière de l'Ukraine, dans la région russe de Belgorod, a affirmé le gouverneur local. Le président russe Vladimir Poutine a, de son côté, promis de protéger les habitants de la zone.

"Depuis tôt ce matin, le district de Graïvoron est soumis à des bombardements massifs" qui ont tué trois civils et en ont blessé quatre autres, a déclaré Viatcheslav Gladkov, citant le nom d'un village frontalier visé par des attaques aériennes et des incursions de groupes armés venus d'Ukraine.

Des morts aussi en Ukraine

A quelque 70 km de là, en Ukraine, au moins quatre personnes ont été tuées et sept blessées dans une frappe russe en pleine journée sur Kharkiv, la deuxième ville du pays, a annoncé le gouverneur régional Oleg Synegoubov.

Le bilan risque de s'alourdir car une "dizaine de personnes pourraient être piégées dans les décombres", avait-il averti plus tôt à la télévision, relevant que, "selon les premières estimations, il s'agissait d'un missile de croisière".

15h20

Huit jours de détention pour avoir écrit "Non à la guerre" sur son bulletin lors des élections en Russie

Une femme a été condamnée mercredi à huit jours de détention par un tribunal russe pour avoir écrit "Non à la guerre" sur son bulletin de vote à la présidentielle, qui a abouti à la réelection de Vladimir Poutine.

Cette femme "a pris un bulletin de vote et a écrit 'Non à la guerre' au verso avec un marqueur rouge, après quoi elle a placé le bulletin dans l'urne", a indiqué dans un communiqué le tribunal du district de Dzerjinsk de Saint-Pétersbourg, la deuxième ville du pays.

La cour a estimé que la prévenue a de cette manière "dégradé la propriété de l'État et discrédité les forces armées russes" et l'a condamnée à une amende de 40'000 roubles (environ 400 euros) et huit jours de détention administrative.

14h00

Au moins trois morts dans une frappe russe sur Kharkiv

Au moins trois personnes ont été tuées et cinq autres blessées dans une frappe russe mercredi en pleine journée sur Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, située dans le nord-est, a annoncé un responsable régional de la police.

"Trois morts, cinq blessés et un incendie d'envergure : les Russes ont à nouveau frappé Kharkiv" autour de 13h heure locale (12h en Suisse), a déclaré sur Facebook Serguiï Bolvinov, le chef du département chargé des enquêtes de la police dans cette région, avertissant que le bilan risquait de s'alourdir.

Une "dizaine de personnes pourraient être piégées dans les décombres", a de son côté ajouté le gouverneur régional Oleg Synegoubov à la télévision. "Selon les premières estimations, il s'agissait d'un missile de croisière", a-t-il relevé.

Un corps a pu être dégagé et deux autres dépouilles restaient bloquées sous les débris, a encore dit le gouverneur selon lequel deux blessés se trouvent dans un état grave.

Sur un site industriel

La frappe à touché un site industriel qui abritait "une imprimerie", une installation de production de meubles et de peinture, a ajouté Serguiï Bolvinov.

"Les opérations de secours se poursuivent" et les pompiers essaient de maîtriser l'incendie, a-t-il raconté. Selon les services d'urgence, le feu s'est propagé sur "plus de 2.000 mètres carrés".

Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière avec la Russie, Kharkiv, qui comptait environ 1,5 million d'habitants avant l'invasion russe il y a deux ans, est régulièrement bombardée par l'armée russe.

13h05

L'ONU estime que Moscou impose un "climat étouffant de peur" en Ukraine

La Russie a provoqué "un climat de peur étouffant" dans les territoires qu'elle contrôle en Ukraine, selon l'ONU. Elle a imposé sa langue, sa nationalité, son système d'éducation, sa justice et ses lois, selon un rapport publié mercredi.

Eliminer la culture

Les autorités russes ont cherché à éliminer la culture et l'identité ukrainiennes, affirme la Mission de l'ONU de surveillance des droits humains en Ukraine. Cette attitude aura "des conséquences durables pour l'ensemble de la société ukrainienne", estime le Haut commissaire aux droits de l'homme Volker Türk.

Dès le début de l'occupation des territoires de l'est de l'Ukraine, des violations "largement répandues" ont été perpétrées, selon le rapport. Parmi elles figurent des détentions arbitraires, souvent accompagnées de torture. Certaines d'entre elles peuvent équivaloir à des disparitions forcées, ajoute l'ONU.

Dans un premier temps, seules les personnes considérées comme une menace pour la sécurité étaient ciblées. Mais l'approche a ensuite été élargie à tout individu vu comme s'opposant à l'occupation.

12h50

Un civil tué par une frappe dans la région de Belgorod

Une frappe a tué un civil et fait deux blessés dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine et régulièrement visée ces dernières semaines, a annoncé le gouverneur local. Le président russe, Vladimir Poutine, a de son côté promis de protéger les habitants de la zone.

L'attaque a tué un homme qui se trouvait dans sa voiture et blessé deux personnes, dont "une adolescente de 17 ans", a indiqué sur Telegram le gouverneur Viatcheslav Gladkov.

Des bâtiments résidentiels, une école et deux maternelles ont également été endommagés à Belgorod, chef-lieu de la région, a-t-il ajouté.

Aucun élève ou professeur ne s'y trouvait, les autorités régionales ayant décidé cette semaine de fermer temporairement les établissements scolaires des districts frontaliers face au risque de frappes.

12h00

Le Tribunal pénal fédéral décide que les avoirs d'un ancien vice-ministre russe restent gelés

Les avoirs déposés en Suisse par un ancien vice-ministre russe de l'agriculture restent gelés. Le Tribunal fédéral admet un recours de l'Office fédéral de la justice. L'homme est accusé par Moscou d'avoir détourné 1 milliard de roubles (environ 15 millions de francs) au détriment de la société nationale Rosagroleasing.

En septembre 2023, le Tribunal pénal fédéral a admis la demande de libération des fonds déposée par le Russe. L'instance estimait qu'un maintien du blocage, ordonné en 2015 à la demande de la Russie, n'était compatible ni avec le principe de célérité ni avec la garantie de la propriété. Elle rappelait que l'entraide judiciaire avec l'Etat requérant était suspendue depuis l'agression contre l'Ukraine en février 2022.

Environ 97'000 euros concernés

Dans un arrêt publié mercredi, le Tribunal fédéral admet le recours de l'Office fédéral de la justice (OFJ) contre la libération des avoirs concernés, qui s'élèveraient à 97'000 euros environ.

Les juges reconnaissent que le blocage durant plus de 8 ans constitue une atteinte non négligeable aux droits de l'intéressé. En cas de levée, un séquestre serait cependant rendu beaucoup plus difficile, voire impossible, si l'entraide judiciaire avec Moscou devait reprendre et aboutir à une telle mesure.

Enquête

Le Ministère public de la Confédération a ouvert une enquête contre l'ancien vice-ministre en 2013 à la suite du signalement d'une banque au Bureau de communication en matière de blanchiment (MROS). Selon les médias russes, il s'agirait d'Alexei Baschanov. Des demandes d'entraide de Moscou sont venues se greffer sur cette procédure. Prenant acte des investigations menées dans l'Etat lésé, le MPC a mis un terme à sa propre enquête.

L'affaire Baschanov s'inscrit dans le contexte plus large d'un scandale au sein du ministère russe de l'Agriculture. En 2017, le MPC a mis fin à son enquête pour blanchiment menée contre la ministre Elena Skrynnik, une proche de Vladimir Poutine, faute de collaboration du côté de Moscou. (arrêt 1C_543/2023 du 7 mars 2024)

11h55

Les agriculteurs polonais bloquent les routes contre les importations ukrainiennes et des règles UE

Les agriculteurs polonais ont monté de nouveau des barrages sur les routes à travers le pays, s'opposant aux importations de produits agricoles en provenance de pays tiers et contre des mesures environnementales de l'Union européenne.

Les agriculteurs polonais bloquent la route à Zakret, près de Varsovie. [Reuters - Aleksandra Szmigiel]
Les agriculteurs polonais bloquent la route à Zakret, près de Varsovie. [Reuters - Aleksandra Szmigiel]

Depuis le mois dernier, les agriculteurs bloquent les postes-frontières avec l'Ukraine pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une concurrence déloyale face à l'arrivée des marchandises en provenance de ce pays déchiré par la guerre.

70'000 participants attendus

"Plus de 580 manifestations sont prévues aujourd'hui dans toute la Pologne, auxquelles près de 70'000 personnes devraient participer", selon un communiqué de la police.

Les agriculteurs bloquent notamment les routes d'accès à Varsovie et à d'autres grandes villes, dont Cracovie, Wroclaw, Poznan ou Bydgoszcz.

"Nous n'abandonnerons pas tant que nos demandes ne seront pas pleinement satisfaites", ont assuré les organisateurs dans un communiqué.

11h40

La Russie "scandalisée" par les décisions "discriminatoires" du CIO qui bascule "dans le néonazisme"

La Russie a jugé "discriminatoires" les décisions du Comité international olympique, qui a annoncé mardi interdire de cérémonie d'ouverture les sportifs russes et biélorusses participant aux JO 2024, une nouvelle restriction imposée à cause de l'assaut conte l'Ukraine

"Les décisions du CIO sont illégales, injustes et inacceptables. Nous sommes scandalisés par les conditions discriminatoires sans précédent imposées par le Comité international olympique aux athlètes russes", a déclaré lors d'un point presse la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

Et d'ajouter: "Ces décisions démontrent à quel point le CIO s'est éloigné de ses principes déclarés et a basculé dans le racisme et le néonazisme".

11h20

Deux civils tués par une frappe russe dans le sud de l'Ukraine

Un bombardement russe a tué deux civils près de Kherson, ville du sud de l'Ukraine où les frappes sont quasi-quotidiennes, a indiqué le gouverneur régional. Des attaques nocturnes ont aussi blessé plusieurs personnes dans le centre-est du pays.

L'armée russe a "attaqué plusieurs voitures de civils" près de Kherson, tuant "deux hommes", a indiqué le gouverneur Oleksandre Prokoudine sur Telegram.

Six blessés

Dans la région de Dnipropetrovsk, des frappes nocturnes ont fait six blessés, dont deux adolescents de 13 et 15 ans, a déclaré le gouverneur local Serguiï Lyssak sur Telegram, partageant des photos de maisons partiellement détruites.

Un homme de 27 ans a également été blessé par un tir d'artillerie dans la matinée à Nikopol, a ajouté le responsable. Cette ville est située au bord du Dniepr, fleuve qui sépare les forces russes et ukrainiennes dans la zone.

Dans le nord-est de l'Ukraine, la région de Soumy, frontalière de la Russie, a elle été visée par 136 bombardements au cours des dernières 24 heures, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Ces frappes ont tué un homme mardi et endommagé des bâtiments civils, selon la même source.

11h05

La justice européenne annule les sanctions contre le pilote russe Mazepin

La justice européenne a annulé mercredi les sanctions de l'UE contre le pilote de Formule 1 Nikita Mazepin, fils d'un oligarque russe, estimant le lien de filiation insuffisant pour justifier des mesures punitives en lien avec la guerre en Ukraine.

En mars 2022, l'Union européenne avait placé le milliardaire de la chimie, Dimitri Mazepin, et son fils, sur sa "liste noire" établie depuis l'annexion de la Crimée par Moscou en 2014. Au total, 1752 personnes et 425 entités ont été interdites d'entrée dans l'UE et leurs avoirs dans les 27 pays membres gelés.

"La relation familiale avec son père (...) ne suffit pas à considérer (Nikita Mazepin) comme étant lié à celui-ci par des intérêts communs et, de ce fait, à le maintenir" sur la liste de sanctions, a estimé le Tribunal de l'UE dans son arrêt.

Critère d'association avec le père

L'inscription du pilote russe sur cette liste était fondée sur un critère d'association avec son père, un homme d'affaires influent, patron du groupe chimique Uralchem, dont l'activité constitue une source de revenus pour le gouvernement russe.

Nikita Mazepin avait saisi le Tribunal de l'Union européenne pour faire annuler les actes du Conseil de l'UE, estimant qu'ils étaient entachés d'une erreur d'appréciation.

"Selon la jurisprudence constante, (le critère d'association) implique l'existence d'un lien allant au-delà d'une relation familiale, établi à la lumière d'un faisceau d'indices suffisamment concrets, précis et concordants", a expliqué le Tribunal, jugeant que cette "association" était en l'occurrence "nullement établie".

Nikita Mazepin avait été évincé de l'écurie américaine de Formule 1 Haas après l'invasion russe en Ukraine. En avril 2022, les autorités italiennes ont mis sous séquestre une villa de plus de 100 millions d'euros liée à Nikita Mazepin.

10h45

Le pape appelle à "négocier" face à l'"horreur de la guerre" en Ukraine et à Gaza

Le pape François a exhorté à faire "tous les efforts pour négocier" afin de sortir de "l'horreur de la guerre" à Gaza et en Ukraine, une dizaine de jours après sa déclaration polémique invitant Kiev à "hisser un drapeau blanc".

"Nous confions à saint Joseph les populations d'Ukraine et de Terre Sainte, la Palestine, Israël, qui souffrent tant de l'horreur de la guerre", a déclaré le pape argentin à la fin de son audience générale hebdomadaire au Vatican.

"On ne peut pas continuer la guerre. Nous devons tout mettre en oeuvre pour discuter, négocier, mettre fin à la guerre", a ajouté le pape de 87 ans devant les milliers de fidèles réunis place Saint-Pierre.

10h40

Un homme arrêté en Extrême-Orient par le FSB pour espionnage au profit de l'Ukraine

Les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé avoir arrêté en Extrême-Orient un homme accusé d'avoir voulu fournir à l'Ukraine des informations sur une entreprise locale du secteur de la défense pour l'organisation de futurs "sabotages".

Les arrestations pour "trahison" ou préparations d'actes de sabotage se sont multipliées en Russie depuis le début de l'assaut contre l'Ukraine il y a deux ans. Ces affaires sont le plus souvent classées secrètes et les procès tenus à huis clos.

"Activités de sabotage"

Selon le FSB, cité par l'agence Ria Novosti, "ce résident de Komsomolsk a contacté proactivement sur internet des représentants du renseignement ukrainien dans le but de transférer des informations révélant les activités d'une entreprise de défense de la région de Khabarovsk, pour permettre à l'ennemi de planifier et de mener des activités de sabotage".

Les autorités russes ont publié une vidéo montrant l'arrestation d'un homme dans la rue, de nuit, et des perquisitions dans un appartement.

10h00

La France juge l'accord européen sur les importations ukrainiennes insuffisant

Le ministre français de l'Agriculture Marc Fesneau a jugé mercredi "pas suffisantes" les mesures prévues par l'accord européen sur le plafonnement des importations agricoles ukrainiennes, souhaitant notamment "inclure plus de céréales", au micro de Franceinfo.

"Pour nous, l'accord n'est pas encore comme celui que nous souhaitions. [...] Il y a un certain nombre d'avancées, mais elles ne sont pas suffisantes", a résumé le ministre.

Souhait d'inclure "plus de céréales"

La France souhaite notamment "inclure plus de céréales", "il y a un sujet sur le blé en particulier". "L'agression russe a désorganisé les marchés, tout cela pèse sur les cours", a estimé Marc Fesneau.

"On a besoin de solidarité, mais pas au prix d'une déstabilisation parce que ça se retournerait contre les Ukrainiens. Il faut trouver ce point d'équilibre, nécessaire, et en même temps la nécessité que les marchés soient stabilisés au niveau européen", a-t-il ajouté

"Le travail va se poursuivre, puisqu'il y a encore des votes dans les commissions, on n'est pas du tout au final", a-t-il encore déclaré.

>> Le sujet de Forum sur les critiques de l'UE: :

L'Union européenne critiquée sur le plafonnement des importations de produits ukrainiens
L'Union européenne critiquée sur le plafonnement des importations de produits ukrainiens / Forum / 5 min. / le 20 mars 2024

09h55

Capturés en Ukraine, des étrangers disent avoir combattu malgré eux pour la Russie

Ils disent avoir fui l'Asie, les Caraïbes ou l'Afrique pour une vie meilleure en Russie, mais se sont retrouvés dans l'armée russe à combattre sur le front en Ukraine. Malgré eux, disent-ils, après avoir été capturés.

Lors d'une conférence de presse organisée par des responsables ukrainiens à Kiev, huit prisonniers de guerre originaires de Cuba, du Népal, de Sierra Leone et de Somalie, ont raconté avoir été attirés en Russie par des promesses de salaires élevés, mais avoir été trompés et s'être retrouvés sur le front.

Traités comme des prisonniers de guerre russes

Les organisateurs ont présenté à la presse ces hommes comme des "mercenaires" venus de pays du "Sud", et ont assuré les traiter de la même façon que des prisonniers de guerre russes.

L'AFP n'a pas pu interroger les huit hommes séparément et a choisi de ne pas les nommer, la Convention de Genève prévoyant notamment de protéger les prisonniers de guerre de la curiosité publique.

Tous ont dit s'exprimer de leur plein gré, mais étaient encadrés par des geôliers masqués qui les écoutaient parler à la presse. Leurs propos viennent cependant confirmer ce que des journalistes de l'AFP en Inde et au Népal ont établi quant aux méthodes de recrutement de l'armée russe s'agissant de ressortissants étrangers.

>> Lire aussi : Attirés par les belles promesses russes, des étrangers finissent sur le front ukrainien

L'un d'entre eux a dit n'avoir réalisé qu'après coup avoir signé un contrat en russe avec les forces du Kremlin, chose qu'il n'avait jamais voulu faire.

Dans d'autres cas, les recrues savaient qu'elle rejoignaient l'armée, mais pensaient exercer des tâches subalternes et en tout cas ne pas partir au combat.

08h40

La Transnitrie sera-t-elle la nouvelle cible de la Russie?

Mardi, Chisinau a expulsé un diplomate russe en représailles à l'installation par Moscou de bureaux de vote en Transnistrie, lors de l'élection présidentielle qui s'est déroulée le weekend dernier. Cette région séparatiste qui se retrouve souvent au coeur des disputes entre la Moldavie et la Russie pourrait-elle être la prochaine cible de Vladimir Poutine?

Voisin de l'Ukraine, ce petit Etat s'est autoproclamé indépendant en 1991, mais n'a jamais été reconnu. Pro-russe, la Transnistrie s'estime aujourd'hui sous la pression accrue de la Moldavie et sollicite l'aide et le soutien de Moscou régulièrement.

Difficile d'envoyer des troupes russes, selon un spécialiste

Si depuis le début de la guerre en Ukraine, la communauté internationale craint un débordement du conflit dans ce territoire, Florent Parmentier, spécialiste de l'Ukraine et la Moldavie, estime que la Russie n'a pas vraiment les moyens de s'emparer de la Transnistrie.

"La Russie a une politique qu'on peut qualifier d'attentiste envers la Transnitrie", indique le secrétaire général au Centre de recherches politiques de Sciences Po Paris. Il rappelle que la Douma n'a jamais voté pour le rattachement de la région à son pays.

Environ 1500 soldats russes se trouvent en Transnistrie, mais depuis l'attaque du 24 février 2022, rien n'a bougé. N'ayant donc pas de frontière commune, pour Florent Parmentier, il est difficilement envisageable d'envoyer des troupes et du matériel. A défaut de s'imposer militairement, la Russie tente de garder la main sur cette région, d'un point de vue diplomatique.

>> Ecouter le sujet dans La Matinale de mercredi :

La Transnitrie s'est autoproclamée indépendante en 1991, mais n'a jamais été reconnu (image d'illustration). [Reuters - Yevgeny Volokin]Reuters - Yevgeny Volokin
Et si la Transnistrie était la prochaine cible des forces russes? / La Matinale / 2 min. / le 20 mars 2024

07h35

La Slovaquie divisée sur l'Ukraine élira son président dimanche

La Slovaquie élit dimanche son nouveau président. Le résultat du scrutin tempérera ou renforcera le scepticisme de ce pays membre de l'OTAN et de l'UE à l'égard de l'Ukraine déchirée par la guerre, estiment les analystes.

Selon les instituts de sondage, l'élection débouchera sur un affrontement entre un allié du premier ministre favorable à la Russie et un diplomate libéral qui pourrait servir de rempart contre les positions du gouvernement sur l'Ukraine.

Parmi les onze candidats en lice, Peter Pellegrini, ancien premier ministre et actuel président du Parlement, et Ivan Korcok, ancien ministre des affaires étrangères, font figure de favoris.

Le premier bénéficie du soutien du chef du gouvernement Robert Fico, qui refuse de fournir toute aide militaire à l'Ukraine, qui a remis en question la souveraineté de ce pays et a appelé à la paix avec la Russie. Tandis que le second est résolument pro-Ukraine.

07h10

Accord dans l'UE pour plafonner les importations ukrainiennes de volailles, maïs et avoine

L'UE s'est accordée mercredi pour plafonner certaines importations agricoles ukrainiennes exemptées de droits de douane -oeufs, volailles, sucre, mais aussi avoine, maïs et miel-, répondant à un motif de colère du secteur, mais sans toutefois inclure le blé dans ce mécanisme.

L'accord conclu dans la nuit entre les Etats de l'UE et le Parlement européen reconduit certes pour une année supplémentaire, à partir de juin, l'exemption générale de droits de douane accordée depuis 2022 à l'Ukraine pour soutenir Kiev après l'invasion russe.

Mais cette fois, l'UE l'assortit de "mécanismes de sauvegarde" ciblant des produits "particulièrement sensibles", dont certaines céréales, mais pas le blé et l'orge comme le réclamaient les eurodéputés.

"Frein d'urgence"

Le texte "prévoit un frein d'urgence pour la volaille, les oeufs et le sucre", ainsi que "l'avoine, le maïs, les gruaux (préparation de grains dégermés, NDLR) et le miel", précise le Parlement européen dans un communiqué.

Les importations dédouanées de ces produits seront ainsi de facto plafonnées aux niveaux moyens importés par l'UE en 2022 et 2023, niveaux au-delà desquels des droits de douane seront automatiquement réimposés.

Action rapide de Bruxelles si nécessaire

Dans d'ultimes négociations, "les eurodéputés ont obtenu de la Commission l'engagement ferme d'agir en cas d'augmentation des importations ukrainiennes de blé", sur la base d'une surveillance régulière, précise le Parlement.

Et Bruxelles sera tenu d'agir "plus rapidement, dans un délai de 14 jours au lieu de 21 jours (comme prévu initialement) si les seuils de déclenchement des mécanismes de sauvegarde sont atteints".

Entrée en vigueur le 6 juin

Cette libéralisation des droits de douane "continuera de permettre à l'Ukraine de générer ses propres revenus à partir de ses exportations vers l'UE, essentiels pour soutenir son économie dans des circonstances extrêmement difficiles", a rappelé le Conseil de l'UE dans un communiqué distinct.

L'accord doit désormais être entériné formellement par les Vingt-Sept comme par les eurodéputés, lors de leur séance plénière de fin avril. Il entrera en vigueur le 6 juin, après l'expiration de l'exemption de droits de douane actuellement en vigueur.

>> L'interview de Christine Batruch, membre du comité de la société ukrainienne de Suisse, dans Forum: :

L’UE met en place des restrictions pour les produits agricoles venant d’Ukraine: interview de Christine Batruch
L’UE met en place des restrictions pour les produits agricoles venant d’Ukraine: interview de Christine Batruch / Forum / 3 min. / le 20 mars 2024

MERCREDI 20 MARS

La Russie et l'Ukraine dénoncent des attaques aériennes, des civils évacués

La Russie et l'Ukraine ont déclaré avoir repoussé de nombreuses attaques aériennes mardi soir et mercredi matin dans des régions proches de la frontière, ce qui a provoqué l'évacuation de civils. Aucune victime ni aucun dégât majeur n'a été signalé.

Des responsables russes ont déclaré que les systèmes de défense aérienne avaient détruit des missiles et des drones lancés par l'Ukraine au-dessus des régions de Belgorod, de Koursk et de Voronej, proches de la frontière avec l'Ukraine.

Des drones ont également été abattus dans la région de Saratov, dans l'ouest de la Russie.

Civils évacués

Le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a dit tard mardi soir que plus de 9000 personnes avaient été appelées à évacuer.

D'intenses bombardements russes dans la région Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, ont incité Kiev à ordonner l'évacuation des civils.

Le président ukrainien, Volodimir Zelensky, a dénoncé les attaques "constantes" de la Russie contre la région de Soumy dans son allocution quotidienne.

Les autorités régionales ont indiqué qu'une personne avait été tuée à Velyka Pysarivka; où, selon des responsables locaux, quelque 200 personnes ont été évacuées la semaine dernière.

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