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Le Parlement ukrainien adopte une loi durcissant la mobilisation dans l'armée

- L'Ukraine a adopté jeudi une loi controversée pour mobiliser plus de troupes. Ce texte, qui accroît notamment les sanctions pour les réfractaires, a fait scandale à cause de la suppression à la dernière minute d'une clause prévoyant la démobilisation des soldats ayant servi 36 mois.

- La Russie a conduit dans la nuit de mercredi à jeudi une "attaque massive" contre l'Ukraine et ciblé ses infrastructures énergétiques à travers le pays, ont annoncé les autorités ukrainiennes jeudi matin. La Russie a lancé plus de 40 missiles et 40 drones, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky. 

- Les Etats-Unis ont autorisé la vente à l'Ukraine d'équipements militaires d'une valeur de 138 millions de dollars (127 millions d'euros) pour réparer et mettre à niveau des systèmes de missiles Hawk, alors qu'une aide militaire de 60 milliards de dollars reste bloquée au Congrès.

- Les Etats-Unis ont haussé le ton mardi vis-à-vis de la Chine, estimant qu'elle serait "responsable" si la Russie réalisait davantage de gains territoriaux en Ukraine. En réponse, Pékin a rejeté toute "critique ou pression" concernant ses liens avec Moscou.

Suivi assuré par RTSinfo

21h30

Les frappes sur les infrastructures énergétiques visent à "démilitariser" l'Ukraine, dit Poutine

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi que les récents bombardements meurtriers visant le réseau énergétique ukrainien, qui ont entraîné d'importantes coupures de courant, suivaient l'objectif de "démilitarisation" de l'Ukraine fixé par le Kremlin.

"Nous partons du principe que de cette manière nous avons une influence sur le complexe militaro-industriel de l'Ukraine", a déclaré le président russe, tout en affirmant que ces bombardements étaient aussi une réponse aux attaques ukrainiennes sur des infrastructures énergétiques russes.

21h15

Le Premier ministre polonais Donald Tusk appelle l'UE à aider les pays voisins de l'Ukraine

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a appelé jeudi l'Union européenne à envisager une aide aux pays qui se trouvent en première ligne en tant que voisins de l'Ukraine envahie par la Russie.

Le dirigeant du pays voisin de l'Ukraine et fervent défenseur de ce pays s'est exprimé à Varsovie aux côtés du président du Conseil européen, Charles Michel, qui a exhorté les États membres à investir davantage dans la défense.

"Dès les premiers jours de la guerre, la Pologne a donné à l'Ukraine tout ce qui était possible, et même plus. Aujourd'hui, la Pologne doit construire sa propre sécurité", a déclaré Donald Tusk aux journalistes.

"Nous devons dans notre ensemble, et pas seulement la Pologne, aider l'Ukraine autant que possible, mais toute l'Europe doit également réfléchir plus activement à la manière d'aider des pays comme la Pologne et l'Estonie, qui se trouvent en première ligne", a-t-il ajouté.

"Si nous sommes une seule Europe, cela signifie que la guerre est à notre porte. C'est pourquoi nous chercherons tous les moyens possibles pour soutenir l'Ukraine et les pays les plus vulnérables aux conséquences de cette guerre", a-t-il fait valoir.

21h15

L'AIEA craint un tournant dans la guerre après les nouvelles frappes sur Zaporijjia

Les récentes attaques sur la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia peuvent "marquer le début d'un nouveau front de guerre extrêmement dangereux", s'est alarmé jeudi le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Elles "nous ont fait entrer dans une phase cruciale" du conflit, a déclaré Rafael Grossi à l'ouverture d'une réunion à Vienne des 35 membres du Conseil des gouverneurs, convoquée en urgence à l'appel de la Russie et de l'Ukraine.

Le site de Zaporijjia (ZNPP), occupé depuis mars 2022 par la Russie dans le sud de l'Ukraine, a subi une série d'attaques de drones depuis dimanche, Moscou et Kiev se rejetant mutuellement la responsabilité. Il s'agissait des "premières depuis novembre 2022 à cibler directement la centrale", la plus grande d'Europe, selon l'instance onusienne qui dispose d'experts sur place.

"Les frappes doivent cesser", attaquer une installation nucléaire "n'est absolument pas une option", a insisté Rafael Grossi, appelant de nouveau à "la retenue maximale".

20h25

L'UE souhaite participer au sommet que la Suisse organisera en juin

La Commission européenne participerait "avec plaisir" à la conférence de paix sur l'Ukraine que la Suisse organise en juin au Bürgenstock, dans le canton de Nidwald.

Bruxelles n'a pas encore reçu d'invitation officielle pour cet événement. Mais la Commission salue l'annonce du gouvernement suisse d'organiser une conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine les 15 et 16 juin, a indiqué sa porte-parole.

Tant l'UE que ses Etats membres s'engageront activement en faveur d'une paix globale, juste et durable, fondée sur les principes et les objectifs de la formule de paix ukrainienne, a précisé la porte-parole. Elle n'a pas encore pu préciser quelle personnalité représenterait l'Union européenne (UE).

La France et l'Allemagne au rendez-vous

La France participera à la conférence, a déclaré son président jeudi en inaugurant une usine de poudre pour obus. Emmanuel Macron a salué l'initiative suisse, même sans la présence de la Russie. "C'est une très bonne initiative (...) nous serons au rendez-vous", a-t-il dit, sans préciser qui représentera Paris.

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a, elle aussi, salué le projet suisse. "Au vu de la violence du président russe Vladimir Poutine en Ukraine, il est "d'autant plus important que nous, en tant que communauté mondiale, fassions savoir que nous voulons la paix". "La Suisse est un bon endroit pour le souligner", a-t-elle déclaré.

Poutine se moque

Le président russe Vladimir Poutine, lui, a tourné en dérision l'organisation de cette conférence sans la Russie. "Ce serait drôle, si ce n'était pas triste", a-t-il déclaré jeudi lors d'une rencontre au Kremlin avec son homologue bélarusse Alexandre Loukachenko.

Le chef du Kremlin a également affirmé que la Russie n'avait pas été invitée. "La Russie n'y est pas invitée, mais on admet en même temps que rien ne peut être décidé sans Moscou", a déclaré Poutine selon l'agence de presse Interfax. "Et parce que nous n'y allons pas, on dit maintenant que nous refusons les négociations", a ajouté Vladimir Poutine.

18h40

Le Premier ministre slovaque adopte un ton plus conciliant sur l'Ukraine

Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a appelé jeudi à une solution pacifique face à la guerre en Ukraine qui respecte "l'intégrité territoriale" de ce pays, un changement de ton après ses déclaration précédentes vues comme plus favorables à la Russie.

Robert Fico, un populiste dont l'allié Peter Pellegrini a été élu président dimanche dernier, avait précédemment mis en doute la souveraineté ukrainienne.

"Le recours à la force militaire par la Russie en Ukraine est une grossière violation du droit international", a-t-il cette fois déclaré, ajoutant que Kiev avait besoin d'aide et de solidarité.

Appelant à une solution pacifique face à la guerre, il a précisé que ce devait être "une solution qui respecte l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine".

18h20

Une députée ukrainienne brise le tabou autour de la mobilisation des femmes

Le mot d’ordre de l'Ukraine était de tout faire pour épargner sa jeunesse. Kiev se voulait, en tous les cas sur le papier, un modèle de démocratie pour se distinguer au maximum de la Russie autoritaire.

Mais force est de constater que le pays est rattrapé par le principe de réalité et le manque de soldats, l'obligeant à adopter une loi controversée sur la mobilisation. L’âge des appelés passe ainsi de 27 à 25 ans. Et la clause prévoyant la démobilisation des soldats ayant servi 36 mois a été effacée.

En Ukraine, des publicités placardées dans toutes les rues incitent les hommes à s’engager volontairement, en intégrant telle ou telle brigade. Il s'agit d'affiches léchées sur lesquelles on voit des drones ultra-modernes et des soldats très bien équipés.

Sauf que la réalité est bien différente sur le terrain. Souvent, les jeunes sont formés durant à peine trois semaines. Manquant de matériel et de munitions, ils sont ensuite envoyés au front.

C'est dans ce contexte qu'une députée ukrainienne a brisé cette semaine un tabou, disant en substance que "bien sûr que les femmes aussi doivent être mobilisables, parce que la Russie ne lâchera pas."

>> Ecouter le sujet complet de notre envoyée spéciale Maurine Mercier dans Forum :

Le Parlement ukrainien adopte une loi durcissant la mobilisation dans l'armée
Le Parlement ukrainien adopte une loi durcissant la mobilisation dans l'armée / Forum / 3 min. / le 11 avril 2024

18h00

L'ONU condamne la tendance "cruelle" des doubles frappes en Ukraine

L'ONU a condamné jeudi les attaques "cruelles et inacceptables" contre les services de secours et les blessés en Ukraine, en décrivant un "schéma troublant" de recours à des doubles frappes.

"Nous avons vu ces dernières semaines un schéma particulièrement troublant dans la séquence des attaques", a déclaré lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU Edem Wosornu, au nom du chef du bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) Martin Griffiths.

"Alors que les premiers secours ou les services d'urgence se précipitent sur les lieux d'une attaque, une deuxième vague frappe le même endroit, tuant les blessés et provoquant morts et blessures des membres des services de secours", a-t-elle décrit. "Cela aggrave la souffrance des blessés et empêche les secours de faire leur travail".

"Les attaques visant les blessés et ceux qui leur viennent en aide sont interdites par le droit humanitaire international. Elles sont cruelles, inadmissibles et doivent cesser", a-t-elle insisté.

17h55

L'Ukraine inaugure une ambassade en Côte d'Ivoire, après la RDC mercredi

Le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères a inauguré jeudi une ambassade ukrainienne en Côte d'Ivoire, après la RDC mercredi, dans un contexte où l'Ukraine tente de contrer l'influence de la Russie en Afrique.

Maksym Soubkh, représentant spécial de l'Ukraine pour le Moyen-Orient et l'Afrique a inauguré cette représentation diplomatique dans le quartier de Cocody, dans la capitale économique ivoirienne Abidjan.

Cette inauguration est le "résultat de la mise en oeuvre réussie de l'instruction du président ukrainien Volodymyr Zelensky d'étendre la présence diplomatique de l'Ukraine en Afrique", a indiqué Maksym Soubkh. "Nous considérons la Côte d'Ivoire comme l'un des partenaires commerciaux les plus prometteurs de l'Ukraine en Afrique subsaharienne" et "l'un des leaders de la région ouest-africaine", a-t-il poursuivi.

Pour tenter de contrer l'influence de la Russie et "faire renaître" ses relations avec l'Afrique, l'Ukraine a prévu d'ouvrir plusieurs autres ambassades sur le continent. Une ambassade ukrainienne en République démocratique du Congo (RDC) a ainsi été inaugurée mercredi à Kinshasa.

22h10

Soutien militaire letton à Kiev

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en visite en Lituanie, a annoncé jeudi avoir signé un accord décennal avec la Lettonie voisine sur l'aide que ce pays balte s'engage à apporter à l'Ukraine.

"Cet accord prévoit un soutien militaire annuel de la Lettonie à l'Ukraine à hauteur de 0,25% du PIB. La Lettonie s'est également engagée à aider l'Ukraine pendant dix ans dans les domaines de la cyberdéfense, du déminage et des technologies sans équipage, ainsi qu'à soutenir l'adhésion de l'Ukraine à l'UE et à l'Otan", a précisé Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux, en remerciant son homologue letton Edgars Rinkevics.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président letton Edgars Rinkevics ont signé un accord d'aide militaire jeudi. [REUTERS - INTS KALNINS]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président letton Edgars Rinkevics ont signé un accord d'aide militaire jeudi. [REUTERS - INTS KALNINS]

12h40

Des pourparlers sans la Russie n'ont "aucun sens"

La Russie a une nouvelle fois critiqué jeudi la conférence de paix sur l'Ukraine que la Suisse organisera en juin. "Nous avons dit bien des fois qu'un processus de négociation sans la Russie n'a aucun sens", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Il faut d'abord comprendre de quoi nous parlons, de quel type de formule de paix il s'agit, c'est la première chose. Deuxièmement, nous avons répété à maintes reprises que, bien entendu, le processus de négociation sans la Russie n'a aucun sens et qu'il s'agit en fait d'un processus de négociation vain", a-t-il dit.

La présidente de la Confédération Viola Amherd et le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis ont annoncé mercredi la tenue de cette conférence les 15 et 16 juin au Bürgenstock (NW). Ce sommet doit rassembler les représentants d'une centaine de pays.

>> Voir le sujet du 19h30 :

La Suisse organisera  à la mi juin près de Lucerne une conférence pour la paix en Ukraine. Joe Biden pourrait y participer.
La Suisse organisera à la mi juin près de Lucerne une conférence pour la paix en Ukraine. Joe Biden pourrait y participer. / 19h30 / 2 min. / le 10 avril 2024

11h50

Deux morts et quatre blessés lors d'une frappe dans le sud

Une frappe a fait deux morts et quatre blessés jeudi à Mykolaïv, grande ville du sud de l'Ukraine, a indiqué le gouverneur régional.

"En conséquence d'un bombardement dans la ville, deux personnes sont mortes et quatre ont été blessées, selon des informations préliminaires", a déclaré Vitaly Kim sur Telegram.

11h40

Annulation des sanctions visant deux oligarques russes

La justice européenne a partiellement annulé mercredi les sanctions prises par l'UE à l'encontre de deux hommes d'affaires russes en raison de la guerre en Ukraine.

Ces oligarques sont Mikhaïl Fridman et Piotr Aven, tous deux actionnaires du conglomérat Alfa Group, qui comprend Alfa Bank, l'une des principales banques de Russie, elle-même ciblée par les sanctions européennes.

Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, le Conseil de l'UE - représentant les Vingt-Sept - avait inclus MM. Aven et Fridman parmi les personnalités jugées responsables d'"avoir apporté un soutien matériel ou financier" au pouvoir russe pour déclencher cette guerre.

A ce titre, ils se sont notamment vu infliger un gel de leurs avoirs dans l'Union.

Mercredi le Tribunal de l'UE a invalidé leur inscription initiale sur cette "liste noire", quelques jours après l'invasion déclenchée le 24 février 2022, ainsi qu'une première prolongation de cette décision la même année.

Ces décisions initiales ne sont pas suffisamment motivées et l'inscription n'était donc "pas justifiée", a tranché la juridiction établie à Luxembourg.

>> Ecouter les explications de Tout un monde :

Mikhail Fridman est un des oligarques russes ayant obtenu gain de cause auprès de la Cour de justice de l'Union européenne pour avoir été sanctionné après l'invasion de l'Ukraine. [Keystone/AP Photo - Pavel Golovkin]Keystone/AP Photo - Pavel Golovkin
Oligarques russes: coup dur pour la politique européenne de sanctions / Tout un monde / 7 min. / le 11 avril 2024

10h20

Volodymyr Zelensky annonce son arrivée en Lituanie pour parler du soutien régional à l'Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé son arrivée à Vilnius pour des entretiens avec ses pairs sur le soutien régional à son pays face à l'agression russe.

"L'essentiel est maintenant de tout faire pour renforcer notre défense aérienne, pour répondre aux besoins urgents des forces de défense de l'Ukraine, ainsi que pour consolider le soutien international afin de vaincre la terreur russe", a écrit Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux.

Immédiatement après son atterrissage à l'aéroport de Vilnius, le chef d'Etat ukrainien a été reçu par son homologue lituanien, Gitanas Nauseda, pour ensuite assister à une réunion de l'initiative dite des Trois Mers, qui regroupe treize Etats membres de l'UE situés entre la mer Baltique, la mer Adriatique et la mer Noire.

Gitanas Nauseda et Volodymyr Zelensky doivent discuter de la situation sur la ligne de front, de la nécessité d'une assistance militaire et financière, du processus d'intégration de l'Ukraine à l'euro et des perspectives d'adhésion de Kiev à l'Otan, a indiqué la présidence lituanienne dans un communiqué.

"Des réunions importantes et la signature d'un nouvel accord bilatéral de sécurité sont prévues", a annoncé Volodymyr Zelensky.

L'arrivée du président ukrainien pourrait modifier l'ordre du jour du sommet, car les dirigeants, dont les présidents polonais Andrzej Duda et tchèque Petr Pavel, devaient initialement discuter principalement du renforcement de la coopération dans les domaines des transports, de l'énergie et de la cybersécurité.

10h05

Le Parlement ukrainien adopte une loi controversée sur la mobilisation

L'Ukraine a adopté jeudi une loi controversée pour mobiliser plus d'hommes, après des mois de controverses et de débats houleux au sein d'une société meurtrie par deux ans d'invasion russe.

Ce texte, qui accroît notamment les sanctions pour les réfractaires, a fait scandale à cause de la suppression à la dernière minute d'une clause prévoyant la démobilisation des soldats ayant servi 36 mois, coup dur pour les militaires qui sont mobilisés sur le front depuis plus de deux ans.

>> Lire aussi : Alors que l'âge de la mobilisation va être abaissé en Ukraine, les femmes de soldats désespèrent

Cette décision a donc immédiatement provoqué la controverse, d'autant que le système d'enrôlement actuel est jugé par de nombreux Ukrainiens injuste, inefficace et souvent corrompu.

"Il y a des militaires qui ne sont pas rentrés chez eux depuis un an. C'est très injuste", expliquait Iévguén, un soldat parachutiste de 39 ans basé dans la région orientale de Donetsk. A la place, le gouvernement sera chargé de rédiger prochainement un autre projet de loi sur "l'amélioration des mécanismes de rotation du personnel militaire".

Pour Volodymyr Zelensky, l'important, disait-il récemment, est de ne pas perdre en compétences militaires au moment des rotations entre soldats engagés sur le front depuis des mois et nouveaux arrivants. Reste que l'armée ukrainienne, affaiblie par une contre-offensive ratée à l'été 2023 et une aide occidentale qui s'épuise, doit renouveler son vivier de combattants, sous peine de se retrouver rapidement en sous-nombre face à l'armée russe.

Dans cette idée-là, Volodymyr Zelensky avait déjà entériné début avril l'abaissement de 27 à 25 ans de l'âge auquel on peut être mobilisé. Le texte adopté jeudi rend possible aussi la mobilisation de détenus.

>> Revoir le sujet du 19h30 sur la fatigue de la population ukrainienne face à la mobilisation :

Certains Ukrainiens refusent d’aller se battre alors que le président Volodymyr Zelensky veut mobiliser plus de soldats
Certains Ukrainiens refusent d’aller se battre alors que le président Volodymyr Zelensky veut mobiliser plus de soldats / 19h30 / 2 min. / le 23 février 2024

07h55

Charles Michel viendra "vraisemblablement" à la conférence de paix au Bürgenstock

Le Conseil fédéral l'a annoncé mercredi: une conférence internationale pour la paix en Ukraine sera bien organisée en Suisse. Elle aura lieu les 15 et 16 juin au Bürgenstock, au bord du lac des Quatre-Cantons (NW) et devrait accueillir les délégations de 80 pays. La Russie ne sera pas autour de la table.

>> Pour en savoir plus, lire : La Suisse va organiser une conférence sur la paix en Ukraine les 15 et 16 juin

Le président du Conseil européen Charles Michel a confié dans La Matinale de jeudi qu'il participerait "vraisemblablement à cette conférence".

"Nous soutenons totalement la juste paix proposée par le président Zelensky (...) Deuxièmement, nous saluons le fait que cette date ait été fixée au mois de juin", a indiqué l'ancien Premier ministre belge.

>> Ecouter ses propos complets dans La Matinale de jeudi :

Le président du Conseil européen Charles Michel. [Reuters - Johanna Geron]Reuters - Johanna Geron
La Suisse organisera une conférence sur la paix en Ukraine: interview de Charles Michel / La Matinale / 1 min. / le 11 avril 2024

La Commission européenne a indiqué qu'elle participerait "avec plaisir" à la conférence de paix sur l'Ukraine que la Suisse organise en juin au Bürgenstock, dans le canton de Nidwald. Contactée jeudi, sa porte-parole n'a pas encore pu préciser quelle personnalité représenterait l'Union européenne (UE).

Bruxelles n'a pas encore reçu d'invitation officielle pour cet événement, a ajouté la porte-parole de la Commission européenne. En rendant publique la conférence mercredi, le Conseil fédéral a précisé que les invitations officielles allaient être envoyées ces prochains jours à plus de 100 Etats.

Préparatifs de sécurité

Les préparatifs de la conférence en matière de sécurité ont déjà commencé. Les polices cantonales de Nidwald et de Lucerne, l'armée et d'autres corps de police seront chargés d'assurer la sécurité de l'événement.

"L'hôte c'est vraiment le Conseil fédéral. Mais la responsabilité de la sécurité en ce qui concerne la conférence et la protection des personnes protégées par le droit international incombe entièrement au canton de Nidwald (...). Des préparatifs ont lieu depuis plusieurs mois déjà dans le cadre du plan d'action", précise la directrice de la justice et de la sécurité Karin Kayser-Frutschi au micro de la RTS.

Pour la population, des restrictions de circulation, dans l'espace aérien et sur les chemins de randonnée seront possibles juste avant et pendant la conférence. C'est inévitable pour un événement de cette ampleur, mais le canton s'efforce de les limiter au maximum, souligne un communiqué publié mercredi par la chancellerie cantonale.

>> Ecouter ses précisions dans La Matinale de jeudi :

Karin Kayser-Frutschi, directrice de la justice et de la sécurité du canton de Nidwald. [Kanton Nidwalden]Kanton Nidwalden
Le canton de Nidwald accueillera la conférence sur la paix en Ukraine: interview de Karin Kayser-Frutschi / La Matinale / 1 min. / le 11 avril 2024

06h05

Les cinq milliards promis par la Suisse à l'Ukraine diminueront-ils le soutien financier aux autres pays?

La Suisse a affirmé mercredi qu'elle allait débloquer cinq milliards de francs pour la reconstruction de l'Ukraine durant les douze prochaines années.

>> Pour en savoir plus, lire : La Suisse promet cinq milliards de francs pour la reconstruction de l'Ukraine d'ici 2036

Pour financer ce soutien, le Conseil fédéral compte d’abord puiser un milliard et demi dans le budget de la coopération internationale. Mais l'aide à destination d'autres pays dans le besoin ne devrait pas diminuer pour autant, assure Laurent Wehrli, conseiller national vaudois PLR, dans La Matinale de jeudi.

>> Ecouter ses explications complètes dans La Matinale de jeudi :

Laurent Wehrli, conseiller national PLR vaudois. [Keystone - Gaëtan Bally]Keystone - Gaëtan Bally
Les cinq milliards de la Confédération pour l'Ukraine suscitent des critiques: réaction de Laurent Wehrli (PLR) / La Matinale / 58 sec. / le 11 avril 2024

Oui, selon Alliance Sud

Mais l'ONG "Alliance Sud" redoute que cela ne se fasse au détriment d’autres pays dans le besoin.

"L'argent que recevrait l'Ukraine est le même que tous les programmes bilatéraux en Afrique subsaharienne. C'est clair que si on prend tant d'argent pour l'Ukraine, ça manquera dans les autres pays. Donc ce sera moins d'écoles, moins d'hôpitaux, moins d'aide pour les plus pauvres", anticipe son directeur, Andreas Missbach.

>> Ecouter son opinion dans La Matinale de jeudi :

Alliance Sud a critiqué l'aide de cinq milliards de la Confédération à l'Ukraine, aux dépens des pays du Sud (image d'illustration). [Keystone]Keystone
Les cinq milliards de la Confédération pour l'Ukraine suscitent des critiques: la réaction d'Alliance Sud / La Matinale / 50 sec. / le 11 avril 2024

JEUDI 11 AVRIL

Kiev dénonce une attaque massive contre ses infrastructures

La Russie a conduit dans la nuit une "attaque massive" contre l'Ukraine et ciblé ses infrastructures énergétiques à travers le pays, ont annoncé les autorités ukrainiennes jeudi matin.

La Russie a lancé plus de 40 missiles et 40 drones contre l'Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi en ciblant ses "infrastructures essentielles", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Moscou a eu recours à des missiles de croisière ainsi que des drones Shahed de fabrication iranienne selon le compte rendu quotidien de l'état-major ukrainien publié sur Facebook. L'armée de l'air ukrainienne a précisé avoir détruit 18 missiles et 39 drones, sur un total de 82 projectiles tirés.

Ces attaques ont visé "des installations de production et des systèmes de transmission" dans les régions de Kiev, Kharkiv (nord-est), Zaporijjia (sud) et Lviv (ouest), a détaillé le ministre ukrainien de l'Energie Guerman Galouchtchenko sur le réseau social Telegram.

L'attaque a privé d'électricité quelque 200'000 habitants de la région de Kharkiv.

La Russie bombarde depuis plusieurs semaines les infrastructures énergétiques de l'Ukraine, notamment autour de Kharkiv, ce qui entraîne des coupures d'électricité d'ampleur.

20h25

Joe Biden presse la Chambre des représentants à voter "maintenant" l'aide à l'Ukraine

Le chef républicain de la Chambre américaine des représentants, Mike Johnson, a refusé de s'avancer sur l'avenir de l'aide à l'Ukraine, assurant que les négociations étaient toujours en cours, malgré des appels répétés à agir. "Les élus de la Chambre continuent de débattre de la marche à suivre", s'est-il cantonné à dire lors d'une conférence de presse mercredi.

Une enveloppe de 60 milliards de dollars pour Kiev, réclamée par le président démocrate Joe Biden, est bloquée au Congrès américain depuis des mois. "La majorité des démocrates et des républicains soutiennent massivement l'Ukraine. Il doit y avoir un vote maintenant", a martelé le dirigeant lors d'une conférence de presse.

19h15

Encore beaucoup d'inconnues sur les participants à la conférence sur la paix

Il reste encore beaucoup d'inconnues concernant les participants à la conférence sur la paix que la Suisse prévoit d'organiser les 15 et 16 juin. Selon l'ambassade des Etats-Unis à Berne, une éventuelle présence du président américain Joe Biden, dont a fait état la NZZ, n'est "pas confirmée" à ce stade.

D'après des indiscrétions rapportées par l'agence italienne ansa, les dirigeants de 80 à 100 pays d'Europe, d'Afrique, d'Amérique latine et du Moyen-Orient seraient attendus au Bürgenstock (NW). Joe Biden pourrait y participer après le sommet des dirigeants du G7 programmé du 13 au 15 juin en Italie.

La Russie a indiqué qu'elle ne serait pas représentée à l'évènement. Moscou a exclu à plusieurs reprises de participer à une telle conférence. L'ambassadeur de Russie à l'ONU à Genève a encore déclaré fin mars ne pas "voir de place pour des bons offices suisses pour le moment".

L'inconnue de la Chine

Egalement contactées concernant la participation de leur pays à la rencontre, les ambassades de Chine et d'Ukraine n'avaient pas répondu mercredi en fin d'après-midi.

Lors de la visite du chef de la diplomatie suisse Ignazio Cassis à Pékin en février, la Chine avait simplement déclaré avoir "pris connaissance" de l'invitation suisse au sommet sur la paix en Ukraine, et que la Chine continuerait à promouvoir les pourparlers de paix et oeuvrer pour un règlement politique de la crise "à sa manière".

Fin mars, la Chine a proposé d'organiser elle-même une conférence de paix sur l'Ukraine "qui serait reconnue tant par l'Ukraine que par la Russie" et qui pourrait se tenir en Suisse.

19h00

Quatre morts dans une attaque de missiles russe sur la région d'Odessa

Quatre personnes ont été tuées, dont un enfant, et sept autres blessées mercredi dans une attaque de missiles russe ayant visé la région d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional.

"Sept autres personnes ont été blessées, un homme est dans un état grave, ses membres inférieurs ont été amputés", a ajouté sur Telegram Oleg Kiper.

18h50

Pour Volodymyr Zelensky, la conférence en Suisse est "une suite logique du travail sur la formule de paix"

Pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la conférence de paix prévue en Suisse est "une suite logique du travail sur la mise en œuvre de la formule de paix ukrainienne", peut-on lire dans un communiqué publié sur son site Internet.

La dernière réunion sur la formule de paix lancée par le président ukrainien avait eu lieu dans le cadre du Forum économique mondial (WEF) en janvier dernier à Davos. Plus de 80 pays y étaient représentés. Avant cela, des réunions sur le sujet avaient eu lieu à Copenhague, à Djedda en Arabie saoudite et à Malte.

Mercredi, la présidente de la Confédération Viola Amherd a informé Volodymyr Zelensky par téléphone de la décision du Conseil fédéral d'organiser en juin une conférence de paix sur l'Ukraine au Bürgenstock NW.

Le président ukrainien et Viola Amherd se sont mis d'accord pour que le plus grand nombre possible de pays participent à la conférence, selon le communiqué publié sur le site internet présidentiel. Ces Etats devraient développer "une vision commune pour la mise en œuvre pratique d'une paix juste, durable et globale pour l'Ukraine".

18h05

Trois morts en Russie dans une attaque de drone

Trois personnes, dont deux enfants, ont été tuées mercredi par un drone ukrainien qui a visé une voiture circulant dans un village de la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur.

"Un drone ukrainien a largué un engin explosif sur une voiture civile dans le village d'Apanassovka, dans le district Korenevski. Malheureusement, les trois personnes qui se trouvaient dans la voiture à ce moment-là ont été tuées, parmi lesquelles deux enfants", a indiqué Roman Starovoït sur Telegram.

17h55

Berlin adopte un paquet de mesures pour aider à reconstruire l'Ukraine

Le gouvernement allemand a adopté un paquet de mesures pour soutenir la reconstruction de l'Ukraine, octroyant des facilités de crédits aux PME ukrainiennes et garantissant les investissements des entreprises allemandes dans ce pays.

Il s'agit d'une "contribution à la conférence internationale sur la reconstruction de l'Ukraine" prévue pour les 11 et 12 juin à Berlin, à l'invitation du chancelier allemand Olaf Scholz et du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ont souligné les ministères allemands de l'Economie et du Développement, dans un communiqué commun.

"Pour survivre à cette guerre, l'Ukraine a besoin de plus de choses que des armes. Il est important que l'économie continue de fonctionner et que le pays puisse financer sa reconstruction", a déclaré la ministre du Développement, Svenja Schulze.

Berlin a prévu la création avec le gouvernement ukrainien d'un établissement sur le modèle de la banque publique allemande KFW, créée après la Deuxième Guerre mondiale pour reconstruire l'Allemagne de l'Ouest et qui a connu un très grand regain d'activité après la réunification pour moderniser l'économie de la RDA.

Instrument central de ce projet: le fonds de développement des affaires ukrainiennes (Business Development Fund ou BDF), déjà constitué, en 1999, par l'Ukraine et la KFW et qui a déjà soutenu de nombreuses PME ukrainiennes.

16h50

Trois morts dans des frappes russes dans la région de Kharkiv

Deux femmes et un enfant ont été tués dans une frappe russe sur la région de Kharkiv, qui est régulièrement prise pour cible, a indiqué sur Telegram le ministre ukrainien de l'Intérieur, Igor Klymenko. Cette frappe a eu lieu sur le village de Lyptsi, situé à une dizaine de kilomètres de la frontière russe, endommageant des magasins, selon les autorités.

Le ministère ukrainien de l'Energie avait précédemment rapporté que deux installations énergétiques avaient été touchées lors de frappes nocturnes dans le sud du pays. Il s'agit d'une sous-station électrique à Mykolaïv et d'installations de production dans la région d'Odessa, a-t-il précisé. L'attaque a provoqué des pannes de courant dans deux régions.

16h45

La reconstruction de l'Ukraine ruine l'aide au développement, dénonce Alliance Sud

La décision du Conseil fédéral de consacrer 5 milliards de francs à la reconstruction de l'Ukraine ces 12 prochaines années "frappe de plein fouet" la coopération au développement de la Suisse, critique Alliance Sud. Dès 2025, l'Ukraine recevrait en effet plus de moyens que tous les programmes bilatéraux de la DDC en Afrique subsaharienne, dit l'ONG.

"Nul ne conteste que des ressources substantielles seront nécessaires pour la reconstruction de l'Ukraine et que la Suisse doit, elle aussi, y apporter une contribution financière significative", écrit mercredi l'ONG d'aide au développement.

Mais celle-ci qualifie de "totalement inacceptable" l'idée du Conseil fédéral de financer à 100% l'aide de 1,5 milliard de francs à Kiev prévue jusqu’en 2028 à partir du budget de la coopération internationale. Le financement des 3,5 milliards restants n'a en outre pas encore été clarifié. Mais là aussi, "il y a un risque que cela soit entièrement à la charge de la coopération internationale", craint Alliance Sud.

16h35

La Russie qualifie de projet "des démocrates américains" la conférence sur l'Ukraine

La Russie a qualifié de projet "des démocrates américains", le parti du président Joe Biden, la conférence "sur la paix en Ukraine" que la Suisse organise les 15 et 16 juin et à laquelle Moscou ne sera pas représentée.

"Derrière tout cela se trouvent les démocrates américains qui veulent des photos et des vidéos d'un tel événement pour signifier que leur projet 'Ukraine' reste d'actualité", a accusé auprès de l'agence d'Etat TASS la porte-parole de diplomatie russe, Maria Zakharova.

16h10

La Russie ne sera pas présente à la conférence sur la paix en Ukraine

La Russie ne sera pas présente à la conférence "sur la paix en Ukraine" que la Suisse organise les 15 et 16 juin, a annoncé Ignazio Cassis

Moscou "n'a pas prévu de venir", a déclaré le conseiller fédéral, en conférence de presse, affirmant toutefois qu'"un processus de paix ne pourra pas se faire sans la Russie, même si elle ne sera pas là lors de la première rencontre".

15h55

L'Ukraine a besoin "maintenant" de défense antiaérienne, selon l'Otan

L'Ukraine ne peut pas attendre et a besoin "maintenant" de systèmes de défense antiaérienne pour contrer les bombardements russes qui s'intensifient sur ses villes et ses infrastructures, a déclaré le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.

L'Ukraine réclame depuis des mois à ses alliés occidentaux davantage de munitions et de systèmes de défense antiaérienne. L'armée russe, plus nombreuse et mieux dotée en munitions, progresse petit à petit sur le front et frappe régulièrement ces dernières semaines les infrastructures énergétiques de l'Ukraine, plongeant des milliers de civils dans le noir.

"La situation sur le champ de bataille est difficile", a averti le secrétaire général de l'Alliance atlantique. Mais, a-t-il ajouté, "je sais que certains pays alliés réfléchissent maintenant à ce qu'ils peuvent faire de plus, à la manière dont ils peuvent puiser encore dans leurs stocks pour fournir davantage de défense antiaérienne à l'Ukraine, car c'est urgent".

15h40

La loi ukrainienne sur la mobilisation suscite une nouvelle controverse

Les députés ukrainiens ont commencé à examiner en deuxième lecture le projet de loi controversé sur la mobilisation. Un projet de loi devant faciliter le recrutement a été voté par le Parlement ukrainien en première lecture en février après l'échec d'une première mouture préparée par le gouvernement l'année dernière, mais cette deuxième version a depuis aussi été lourdement amendée.

Selon plusieurs députés, l'une des clauses clés dans ce texte a notamment été enlevée: la démobilisation des militaires qui combattent depuis plus de 36 mois, une mesure qui était pourtant très attendue dans un pays épuisé par plus de deux ans d'invasion russe.

L'enrôlement de nouvelles personnes suscite des débats en Ukraine depuis plus d'un an, alors que l'armée manque d'effectifs et de munitions face à des forces russes à l'offensive sur plusieurs fronts.

Début avril, le président Volodymyr Zelensky avait déjà entériné l'abaissement de 27 à 25 ans de l'âge auquel on peut être mobilisé pour agrandir le vivier des recrues potentielles. Il avait affirmé en décembre 2023 que l'armée lui avait proposé d'enrôler jusqu'à 500'000 personnes supplémentaires, un nombre depuis revu à la baisse par le nouveau commandant en chef de l'armée, Oleksandre Syrsky.

15h30

La conférence sur la paix organisée par la Suisse se tiendra les 15 et 16 juin

La Suisse organise une conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine, qui devrait se tenir les 15 et 16 juin au Bürgenstock (NW). Après des discussions exploratoires, le Conseil fédéral estime mercredi que les conditions sont réunies pour lancer un processus de paix.

La conférence doit servir de plateforme de dialogue pour identifier les voies susceptibles de mener à une paix globale, juste et durable pour l'Ukraine, fondée sur le droit international et la Charte des Nations Unies. Il s'agira de développer une compréhension commune parmi les Etats participants concernant la voie à suivre puis de déboucher sur une feuille de route concrète pour la participation de la Russie au processus de paix.

Le Conseil fédéral se dit conscient qu'il existe encore quelques inconnues d'ici juin, mais il estime qu'il est de sa responsabilité de contribuer au processus de paix, au vu de la longue tradition diplomatique suisse. Il tient compte aussi des discussions exploratoires menées depuis janvier. L'idée recueille une adhésion internationale suffisamment importante.

>> Lire aussi : La Suisse va organiser une conférence sur la paix en Ukraine les 15 et 16 juin

13h05

Une plainte contre TotalEnergies pour complicité de la guerre rejetée en France

La justice française a déclaré mi-octobre irrecevable une plainte de deux associations visant TotalEnergies pour complicité de crimes de guerre russes en Ukraine, mettant ainsi un terme à cette procédure, a appris mercredi l'AFP de source proche du dossier.

Le doyen des juges d'instruction du pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris a estimé que les deux ONG plaignantes, qui accusaient le groupe pétrolier français d'avoir contribué à la fabrication de carburant utilisé par des avions russes dans le conflit ukrainien, n'avaient pas qualité à agir.

12h15

La Suisse promet 5 milliards de francs à la reconstruction de l'Ukraine

La Suisse devrait contribuer à hauteur de 5 milliards de francs à la reconstruction de l'Ukraine. Un premier montant de 1,5 milliard doit être débloqué sur le budget de la coopération internationale d'ici 2028, indique mercredi le Conseil fédéral.

>> Plus d'informations : La Suisse promet cinq milliards de francs pour la reconstruction de l'Ukraine d'ici 2036

11h40

Joe Biden pourrait être présent en Suisse pour une "conférence" sur la paix

Le président américain Joe Biden devrait participer à la Conférence sur la paix en Ukraine qui doit se tenir en Suisse vers la mi-juin, selon des médias alémaniques. Aucune date n'a été fixée, mais les 16 et 17 juin ont été évoqués. Les invitations n'ont pas encore été envoyées.

Selon la NZZ, qui évoque "plusieurs sources fiables", le président américain devrait faire partie d'une petite centaine de représentants et représentantes de pays invités. La Russie devrait toutefois être absente.

Le journal souligne qu'une confirmation n'intervient généralement que tardivement, tandis qu'à Berne, les autorités sont pour l'instant restées très silencieuses sur les modalités et les préparatifs.

Selon l'agence Bloomberg, cette rencontre devrait se tenir près de Lucerne, à l'hôtel de luxe du Bürgenstock qui surplombe le lac des Quatre-Cantons. Le site a déjà attiré des diplomates, avec notamment des négociations sur le Soudan (2002) et Chypre (2004).

La neutralité en question

La Suisse a annoncé avoir accepté d'organiser cette conférence le 15 janvier lors de la visite de Volodymyr Zelensky. Le chef d'Etat ukrainien avait alors parlé de "sommet" et avait écarté la possibilité que la Russie puisse y participer. Mais la Suisse, par souci de préserver une certaine neutralité, préfère parler de "Conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine" et tente d'attirer la Chine et d'autres puissances non-alignées sur la ligne transatlantique.

>> Lire à ce sujet : La Suisse est prête à organiser une conférence sur le processus de paix en Ukraine

La Russie estime cependant que Berne a perdu sa neutralité en reprenant à son compte les sanctions instaurées par l'Union européenne.

10h25

La Cour de justice de l'UE retire deux oligarques russes de sa liste des sanctions

La Cour de justice de l'Union européenne a annulé l'inscription de deux milliardaires russes sanctionnés dans le cadre de l'invasion russe en Ukraine sur la liste des sanctions de l'Union européenne.

"Le Tribunal considère qu'aucun des motifs figurant dans les actes initiaux n’est suffisamment étayé et que l'inscription de Petr Aven et Mikhaïl Fridman sur les listes litigieuses n’était donc pas justifiée", précise un communiqué publié par l'instance judiciaire.

Selon le Conseil de l'Union européenne, les deux milliardaires russes "ont apporté un soutien matériel ou financier aux décideurs russes et soutenu des actions et politiques qui compromettent ou menacent l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine".

09h45

La Chine dit refuser toute "critique ou pression" sur ses liens avec la Russie

La Chine a assuré rejeter toute "critique ou pression" concernant ses liens avec la Russie. Mardi, lors d'une rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, Xi Jinping a indiqué que la Chine attachait "une grande importance" aux relations sino-russes.

"La Chine et la Russie ont le droit d'avoir une coopération normale sur le plan économique et commercial", a déclaré une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. "Il ne devrait y avoir ni ingérence ni limites à ce type de coopération", a-t-elle ajouté, et "la Chine n'accepte ni critique ni pression" à cet égard.

09h25

Washington va vendre à Kiev 138 millions de dollars d'équipements militaires

Les Etats-Unis ont autorisé la vente à l'Ukraine d'équipements militaires d'une valeur de 138 millions de dollars (presque 125 millions de francs) pour réparer et mettre à niveau des systèmes de missiles Hawk, alors qu'une aide militaire de 60 milliards de dollars reste bloquée au Congrès.

Washington a fourni à l'Ukraine des systèmes d'ancienne génération Hawk pour sa défense anti-aérienne. [KEYSTONE - GREG BAKER]
Washington a fourni à l'Ukraine des systèmes d'ancienne génération Hawk pour sa défense anti-aérienne. [KEYSTONE - GREG BAKER]

Les systèmes de défense anti-aérienne de l'Ukraine, largement hérités de l'ère soviétique lors de l'invasion du pays par la Russie en février 2022, ont été grandement améliorés depuis par l'apport de systèmes occidentaux, notamment américains.

Washington a fourni à l'Ukraine des systèmes avancés de défense anti-aérienne comme le système Patriot et des systèmes d'ancienne génération Hawk.

"L'Ukraine a un besoin urgent d'augmenter ses capacités de défense contre les frappes de missiles russes et les capacités aériennes des forces russes", a déclaré mardi dans un communiqué la US Defense Security Cooperation Agency, une agence fédérale chargée notamment des ventes militaires américaines aux Etats étrangers.

"L'entretien et la maintenance du système de missiles Hawk accroîtra la capacité de l'Ukraine à défendre son peuple et protéger son infrastructure nationale essentielle", ajoute l'agence, assurant que la vente "ne modifiera pas l'équilibre militaire fondamental dans la région".

09h00

Les paysans ukrainiens sont dépités de la décision de Bruxelles sur leurs produits

Les paysans ukrainiens sont dépités par la décision que Bruxelles s'apprête à prendre sur leurs produits. Le parlement et les 27 Etats membres doivent encore approuver l'accord obtenu mardi qui prévoit une exemption des droits de douane pour soutenir l'Ukraine, mais avec un plafonnement des quantités pour tous les produits, sauf le blé.

L'Europe instaure ces contingents pour répondre à la colère de ses propres agriculteurs, mais cela ne fait pas le beurre de leurs collègues ukrainiens, comme celui rencontré près de Kherson et qui témoigne dans La Matinale mercredi.

"Nos terres sont énormément minées, mais ce n'est même pas notre problème le plus grave (...). Notre plus gros problème, c'est comment survivre d'un point de vue économique."

"En temps normal, nous n'avons pas besoin d'exporter sur le sol européen", assure-t-il pour tenter d'apaiser les tensions avec les paysans européens.

>> Ecouter son intervention complète au micro de la RTS mercredi :

Les paysans ukrainiens pas satisfaits des nouvelles règles européennes à venir sur l'importation de leurs produits (image d'illustration). [Reuters - Nina Liashonok]Reuters - Nina Liashonok
Les paysans ukrainiens en colère après une décision en demi-teinte de Bruxelles / La Matinale / 1 min. / le 10 avril 2024

08h10

Au moins deux blessés dans une frappe russe sur deux sites énergétiques du sud de l'Ukraine

La Russie a touché dans la nuit de mardi à mercredi deux sites énergétiques dans le sud de l'Ukraine, poursuivant sa stratégie visant à pilonner le réseau national, a déploré l'armée de Kiev, qui a fait état de deux blessés.

L'armée russe a notamment tiré trois missiles visant "des infrastructures essentielles de transport et de logistique" dans la région méridionale d'Odessa, a indiqué cette source.

"Une infrastructure énergétique a été endommagée" et "deux employés d'une entreprise de transport blessés", a indiqué l'armée, sans donner plus de détails.

Dans la région de Mikolaïv, voisine de celle d'Odessa, un site énergétique a également été touché, selon le commandement sud de l'armée ukrainienne. La frappe russe a provoqué un incendie qui a ensuite été "localisé" par les pompiers, a précisé cette source.

Attaque de drones

Au total, 14 des 17 drones explosifs Shahed lancés par la Russie dans la nuit ont été interceptés par l'armée de l'air ukrainienne, selon un bilan qu'elle a communiqué tôt mercredi.

De son côté, l'armée russe a dit avoir détruit dans la nuit cinq drones ukrainiens au-dessus de la région russe frontalière de Briansk.

07h00

La Chine devra "rendre des comptes" en cas de victoire russe

Les Etats-Unis ont prévenu mardi qu'ils tiendraient la Chine pour responsable si la Russie réalisait davantage de gains territoriaux en Ukraine. Mardi, Pékin a renouvelé ses promesses de coopération avec Moscou lors d'une visite du chef de la diplomatie russe (voir traitement de 12h50).

Au Comité national des relations entre les Etats-Unis et la Chine, un haut responsable diplomatique américain a prévenu que les gains territoriaux de la Russie pourraient "altérer l'équilibre du pouvoir en Europe, d'une manière, franchement, inacceptable". Or, selon lui, "maintenir la paix et la stabilité en Europe" était la "mission la plus importante d'un point de vue historique" pour les Etats-Unis.

"Nous avons directement dit à la Chine que si elle continue, cela aura un impact sur la relation entre les Etats-Unis et la Chine. Nous ne resterons pas les bras croisés", a-t-il ajouté. "Cela va à l'encontre de nos intérêts."

Le diplomate répondait à une question concernant la visite mardi du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Chine, lors de laquelle le président chinois Xi Jinping a affirmé qu'il était prêt à renforcer leur coordination.

Les Etats-Unis ont, à de nombreuses reprises, menacé de sanctions la Chine si elle apportait un soutien conséquent à la Russie. Selon Washington, la Russie se tourne de plus en plus vers des armes nord-coréennes et iraniennes, deux pays sous sanctions, pour mener sa guerre en Ukraine.

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