Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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Pour Nicolas Bideau, "la Suisse peut et doit lancer un processus de paix" en Ukraine

- Invité à réagir sur l'absence probable de la Chine au sommet sur la paix en Ukraine du Bürgenstock, le chef de la communication du DFAE Nicolas Bideau a affirmé que des discussions étaient toujours en cours et que pour Pékin comme Berne l'objectif est la paix. Quant à la Suisse, il estime que sa réputation ne sera pas écornée quoi qu'il advienne. Pour lui, "la Suisse peut et doit lancer un processus de paix".

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a rencontré dimanche le ministre américain de la Défense à Singapour, s'est dit déçu que "certains dirigeants mondiaux" ne se soient pas engagés à participer à une conférence sur la paix en Ukraine prévue en Suisse.

- Les systèmes de défense aérienne de l'Ukraine ont détruit 24 drones lancés par la Russie dans la nuit de samedi à dimanche, a déclaré l'armée de l'air ukrainienne. Dans la nuit de vendredi à samedi, la Russie avait déjà lancé plus d'une centaine de missiles et de drones sur des infrastructures énergétiques en Ukraine.

- Le président américain Joe Biden a donné son feu vert pour que l'Ukraine frappe sous certaines conditions des cibles sur le sol russe, à proximité de la ville de Kharkiv.

Suivi assuré par RTSinfo

22h30

Hommage à une ambulancière volontaire tuée au front

Un millier de personnes ont assisté dimanche dans le centre de Kiev aux funérailles d'une journaliste de renom et infirmière volontaire. Cette dernière a été tuée au front la semaine dernière.

Irina Tsyboukh, connue sous le nom de Tcheka, était une ambulancière de 25 ans qui effectuait des rotations dans le nord-est de l'Ukraine, où les forces russes ont lancé une vaste offensive terrestre en mai, s'emparant de pans entiers de territoire et forçant les civils à évacuer.

Lors de ses funérailles au monastère Saint-Michel-au-Dôme-d'Or, des centaines de personnes portaient des vyshyvankas ukrainiennes colorées - des chemises nationales brodées - et arboraient des drapeaux ukrainiens et des fleurs.

Le cercueil de l'ancienne journaliste, qui travaillait pour le service public ukrainien de radio et télédiffusion, était également drapé du drapeau ukrainien jaune et bleu.

18h10

Nicolas Bideau: "La Suisse peut et doit lancer un processus de paix"

Le sommet du Bürgenstock peut-il encore atteindre ses objectifs? Dans moins de deux semaines, la Suisse accueille des chefs d'Etat du monde entier pour parler de la paix en Ukraine. Mais la Russie n'est pas invitée et la Chine a jugé vendredi qu'il était "difficile" d'y participer. Et ce dimanche, c'est l'Arabie saoudite qui annonce qu'elle ne se rendra pas à la conférence.

Interrogé dans Forum, Nicolas Bideau, chef de la communication du Département fédéral des affaires étrangères, précise que la Suisse travaille aussi avec la Chine à un processus de paix et que Pékin souhaite que la Russie participe aux discussions. "La Chine fait pression pour que cette conférence se base sur les objectifs qu'elle aimerait atteindre, mais elle aimerait atteindre la même chose que nous. Le fait d'avoir la Russie autour de la table est important pour la Chine comme pour nous. On fera tout pour y arriver, jusqu'au dernier moment."

Et Nicolas Bideau de relever que depuis que 160 Etats ont été invités à participer à cette conférence au Bürgenstock, "on parle toujours de guerre, mais la paix a été mise à l'agenda des discussions". Il ajoute que 80 Etats ont aujourd'hui annoncé leur participation, une moitié sont des Européens et l'autre des quatre autres continents. "La Suisse prend des risques, mais aucun pays à l'heure actuelle n'est à même de parler de la paix. La Suisse, avec son impartialité - elle n'appartient ni à l'Union européenne, ni à l'Otan - peut et doit lancer un processus de paix."

Le chef de la communication du DFAE estime enfin que, quoi qu'il arrive, la réputation de la Suisse "va rester forte". Il ajoute que "la réputation de la Suisse comme un pays impartial qui sait faire la paix, qui connaît la grammaire des bons offices, est forte. Et les risques qu'on prend pourrait nous coûter quelque chose, mais la dynamique restera positive pour la Suisse".

>> L'interview de Nicolas Bideau dans Forum :

La Chine juge "difficile" de venir au sommet du Bürgenstock: réaction de Nicolas Bideau
La Chine juge "difficile" de venir au sommet du Bürgenstock: réaction de Nicolas Bideau / Forum / 6 min. / le 2 juin 2024

>> Lire aussi : Le Bürgenstock, ce nid d'aigle qui reçoit les grands de ce monde depuis 150 ans

15h50

L'Arabie saoudite ne viendra pas au sommet du Bürgenstock

L'Arabie saoudite ne participera pas à la conférence du Bürgenstock (NW) sur la paix en Ukraine, a appris l'agence allemande dpa de sources diplomatiques à Ryad. Elle justifie sa décision par l'absence de la Russie.

Aucune confirmation officielle n'était disponible dans l'immédiat. Selon les sources diplomatiques, le président ukrainien Volodymyr Zelensky était attendu samedi à Djeddah pour y rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane. Mais sa visite a été reportée après le sommet de paix organisé en Suisse centrale les 15 et 16 juin.

Le royaume s'efforce maintenir une position de neutralité dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine. Il s'est proposé à plusieurs reprises en tant que médiateur.

14h20

Des cercueils faisant référence à l'Ukraine déposés au pied de la tour Eiffel

Cinq cercueils portant l'inscription "soldats français de l'Ukraine" ont été découverts samedi au pied de la tour Eiffel et trois personnes placées en garde à vue dans une enquête sur une possible "ingérence étrangère", a-t-on appris de sources concordantes.

Samedi matin sur le Quai Branly, à proximité du monument parisien, trois personnes ont déposé ces cercueils de "taille réelle recouverts d'un drapeau français", a indiqué une source proche du dossier. Les cercueils "contenaient du plâtre", a-t-elle ajouté.

Le chauffeur de la camionnette utilisée pour transporter les cercueils a ensuite été "interpellé aux abords" de la tour Eiffel. Il a déclaré aux policiers qu'il avait "été payé 40 euros pour déposer les individus et la cargaison". Il serait arrivé de Bulgarie la nuit précédente.

Deux autres personnes ont ensuite été interpellées dans une gare routière à Paris alors qu'elles s'apprêtaient à prendre un bus pour Berlin. Les interpellés sont de nationalités bulgare, ukrainienne et allemande.

11h15

La Russie revendique la conquête d'une localité dans la région de Donetsk

Le nouveau ministre russe de la Défense Andreï Belooussov a revendiqué la conquête d'Oumanské, une petite localité de moins de 180 personnes, à environ 25 kilomètres au nord-ouest de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, où son armée est à l'offensive.

Donetsk, grande ville régionale, est sous contrôle russe. Selon Andreï Belooussov, 880 kilomètres carrés de territoire ukrainien ont été conquis par les troupes russes depuis le 1er janvier 2024.

10h10

Neuf blessés dans des attaques ukrainiennes dans deux régions russes

Neuf personnes ont été blessées dans des attaques ukrainiennes dans les régions russes de Belgorod et Koursk, frontalières de l'Ukraine, ont annoncé les gouverneurs régionaux respectifs. A Chebekino, cinq individus ont été blessés par des éclats d'obus à bord de deux bus et un dans la rue.

Un dirigeant local a également annoncé le décès d'un responsable local à la "suite à la détonation d'une munition" qui a également blessé trois autres dirigeants. Il n'a toutefois pas donné plus de détails sur les circonstances exactes de l'incident.

Par ailleurs, "un hélicoptère ukrainien a largué un engin explosif sur une voiture ce matin" dans la région de Koursk, a indiqué son gouverneur, faisant "trois blessés" qui ont "été transportés à l'hôpital".

09h00

Conférence sur la paix en Ukraine: Volodymyr Zelensky déçu de l'absence d'engagement de "certains dirigeants mondiaux"

Volodymyr Zelensky s'est dit déçu que "certains dirigeants mondiaux" ne se soient pas engagés à participer à la conférence pour la paix en Ukraine, prévu en juin au Bürgenstock.

La Chine a indiqué que son président Xi Jinping n'y participerait pas et le président américain Joe Biden ne s'est pas encore engagé.

>> Relire : Conférence sur la paix en Ukraine: 50 pays présents, la Confédération espère le double

"Nous sommes déçus que certains dirigeants mondiaux n'aient pas encore confirmé leur participation au Sommet de la paix", a déclaré le président ukrainien sans mentionner nommément la Chine ou les Etats-Unis. Plus d'une centaine de pays et d'organisations se sont engagés à participer à ce Sommet prévu en juin en Suisse, a indiqué Volodymyr Zelensky et il a exhorté les pays de la région Asie-Pacifique à s'y joindre.

Scepticisme chinois

La Chine a estimé vendredi qu'il lui serait "difficile" de participer à ce Sommet si la Russie n'y est pas conviée, une déclaration approuvée par Moscou.

"Il existe un décalage évident entre d'un côté les dispositions prises pour la conférence et de l'autre les demandes de la Chine et les attentes générales de la communauté internationale, ce qui rend difficile la participation de la Chine", a déclaré vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

"Sinon, la conférence pourra difficilement jouer un rôle substantiel dans le retour de la paix", a-t-elle ajouté lors d'un briefing de presse.

>> Ecouter l'épisode du podcast Le Point J :

LPJ bURGENSTOCK [Keystone - MICHAEL BUHOLZER]Keystone - MICHAEL BUHOLZER
Comment on organise un sommet pour la paix ? / Le Point J / 13 min. / le 23 mai 2024

08h45

La Suisse enquête sur les attaques lancées par la télévision d'Etat russe

La Suisse enquête sur les attaques lancées par la télévision d'Etat russe contre la présidente de la Confédération suisse Viola Amherd, dans le but de discréditer la conférence pour la paix en Ukraine, prévue au Bürgenstock (NW) en juin, affirme la SonntagsZeitung.

>> En lire plus : La Suisse dans le viseur de la propagande russe à l'approche de la conférence du Bürgenstock

La télévision russe avait notamment insinué que la ministre de la Défense était une "tueuse d'enfants", parce qu'elle s'était autrefois engagée pour le droit à l'avortement, et était "égoïste et amoureuse du luxe".

"Nous avons pris connaissance de cette vidéo et sommes en train de l'analyser", indique dans le journal le département de Viola Amherd, soulignant qu'il ne souhaite pas s'exprimer davantage à ce sujet. Il ne dit pas non plus si l'ambassadeur de la Russie en Suisse a été convoqué.

07h30

Volodymyr Zelensky a eu "un très bon" entretien avec le ministre américain de la Défense

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a eu "un très bon" entretien avec le ministre américain de la Défense dimanche à Singapour, au moment où il cherche à obtenir un fort soutien occidental face aux avancées russes sur le terrain.

Volodymyr Zelensky a rencontré Lloyd Austin en marge du Dialogue Shangri-La, un forum qui réunit des responsables du monde entier et notamment les ministres américain et chinois de la Défense.

Volodymyr Zelensky a rencontré Lloyd Austin en marge du Dialogue Shangri-La, à Singapour, le 2 juin 2024. [KEYSTONE - PRESS SERVICE OF THE PRESIDENT O]
Volodymyr Zelensky a rencontré Lloyd Austin en marge du Dialogue Shangri-La, à Singapour, le 2 juin 2024. [KEYSTONE - PRESS SERVICE OF THE PRESIDENT O]

Cette rencontre est intervenue après que le président ukrainien a salué vendredi "un pas en avant", à la suite du feu vert donné par les Etats-Unis à l'utilisation par Kiev d'armes fournies par les Américains pour frapper, sous conditions, des cibles sur le sol russe.

Interrogé par les journalistes à sa sortie de la salle, le président ukrainien a déclaré que cet entretien avait été "très bon". Lloyd Austin n'a quant à lui fait aucun commentaire.

Volodymyr Zelensky et Lloyd Austin devaient "discuter de la situation actuelle sur le champ de bataille en Ukraine et souligner l'engagement des Etats-Unis à s'assurer que l'Ukraine a les moyens nécessaires pour se défendre contre l'agression russe en cours", a indiqué un responsable américain avant la rencontre.

DIMANCHE 2 JUIN

L'Ukraine dit avoir abattu 24 drones lancés par la Russie

Les systèmes de défense aérienne de l'Ukraine ont détruit 24 drones lancés par la Russie dans la nuit de samedi à dimanche, a déclaré dimanche l'armée de l'air ukrainienne.

La Russie a également lancé un missile de croisière Iskander-K en direction de la région ukrainienne de Kharkiv et un missile guidé antiaérien, a dit l'armée de l'air sur Telegram.

15h10

Vaste attaque russe contre le réseau énergétique ukrainien

La Russie a lancé une vaste attaque aérienne à l'aide de missiles et de drones contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes, dont des installations ont été touchées dans cinq régions différentes, ont dit les autorités ukrainiennes.

Ukrenergo, exploitant du réseau électrique ukrainien, a dit que des équipements avaient été endommagés dans les régions de Donetsk (est), de Zaporijjia et Dnipropetrovsk (sud-est), de Kirovohrad (centre) et d'Ivano-Frankivsk (ouest).

"Depuis mars, c'est déjà la sixième attaque massive, complexe de missiles et de drones contre les infrastructures énergétiques civiles", a dit Ukrenergo.

Les défenses antiaériennes ukrainiennes ont abattu 35 des 53 missiles russes et 46 des 47 drones, a affirmé le commandement des forces aériennes ukrainiennes.

14h35

L'Italie met en garde contre toute décision "impulsive"

Le ministre italien des Affaires étrangères a réaffirmé son opposition à la possibilité que l'Ukraine puisse utiliser des armes italiennes pour frapper en Russie, mettant en garde contre tout décision "impulsive".

Plusieurs pays au sein de l'Otan se montrent favorables à une éventuelle utilisation des armes fournies à l'Ukraine par les pays occidentaux pour mener des attaques sur le territoire russe, mais l'Italie, un membre fondateur de l'alliance, y reste opposée.

"C'est un moment très délicat, nous ne devons pas faire de faux pas" et nous devons éviter "toute mesure ou déclaration impulsives, a déclaré Antonio Tajani lors d'une visite à Rapallo (nord-ouest de l'Italie), selon les agences AGI et ANSA.

"Même les Etats-Unis n'ont pas autorisé l'usage de leurs armes de façon indiscriminée, mais uniquement pour frapper une base dont partent les drones. Eux aussi sont très prudents", a-t-il ajouté, cité par l'agence AGI.

Antonio Tajani a par ailleurs ajouté que l'Italie s'apprêtait "dans les prochaines semaines" à envoyer à nouveau de l'aide en Ukraine. Mais, a-t-il répété, "nous n'enverrons pas un seul soldat italien pour se battre en Ukraine, car nous ne sommes pas en guerre avec la Russie", toujours selon AGI.

12h05

Emmanuel Macron a reçu l'opposante russe Ioulia Navalnaïa à l'Elysée

Le président Emmanuel Macron a reçu vendredi à l'Elysée l'opposante russe en exil Ioulia Navalnaïa et de nouveau condamné le "décès injustifiable" de son mari Alexeï Navalny, a annoncé l'Elysée.

Le président a "réitéré ses condoléances à Ioulia Navalnaïa à la suite du décès injustifiable d'Alexeï Navalny, alors emprisonné en Russie, le 16 février 2024".

Il a "salué la mémoire d'Alexeï Navalny, et le courage avec lequel il a mené sa vie durant ses combats contre la corruption et en faveur de la liberté d'expression", indique l'Elysée dans un communiqué.

Emmanuel Macron a "également redit le soutien de la France à tous les défenseurs des droits de l'Homme".

La veuve d'Alexeï Navalny, Ioulia Navalnaïa, a promis de continuer la lutte contre le Kremlin. [Keystone]
La veuve d'Alexeï Navalny, Ioulia Navalnaïa, a promis de continuer la lutte contre le Kremlin. [Keystone]

"Beaucoup de gens en Russie sont contre la guerre"

"J'ai rencontré hier (vendredi) Emmanuel Macron. Nous avons évoqué la manière dont la France peut aider la société civile en Russie et au-delà dans la lutte contre Poutine et sa dictature", a réagi pour sa part Ioulia Navalnaïa dans un communiqué.

"Je lui suis reconnaissante de comprendre qu'il y a beaucoup de gens en Russie qui sont contre la guerre" en Ukraine "et qui ont besoin d'aide et de soutien", a-t-elle ajouté.

Le 16 février 2024, son mari, Alexeï Navalny, principal opposant de Vladimir Poutine, est décédé en prison dans l'Arctique dans des circonstances floues.

Ioulia Navalnaïa, ses partisans, ainsi que des dirigeants étrangers ont accusé le président russe d'avoir assassiné le militant, qui purgeait en prison une longue peine pour "extrémisme". Le Kremlin a balayé ces accusations.

11h40

Volodymyr Zelensky présent à Singapour pour un forum sur la défense 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky va se rendre à Singapour devant un forum sur la défense qui se tient jusqu'à dimanche. Volodymyr Zelensky s'adressera dimanche aux responsables du monde entier présents au Dialogue Shangri-La, forum annuel sur la défense, a indiqué l'Institut international d'études stratégiques (IISS), précisant que le président ukrainien serait présent en personne.

Le déplacement de Volodymyr Zelensky Zelensky dans ce forum, auquel participent notamment les ministres américain, chinois et français de la Défense, intervient alors que le président ukrainien a salué vendredi "un pas en avant" après le feu vert donné par les Etats-Unis à l'utilisation par Kiev d'armes fournies par les Américains pour frapper, sous conditions, des cibles sur le sol russe.

L'Allemagne a annoncé à son tour vendredi qu'elle autorisait l'Ukraine à utiliser des armes allemandes contre des cibles militaires en Russie pour se défendre des attaques lancées par Moscou notamment dans la région de Kharkiv.

SAMEDI 1ER JUIN

L'Ukraine accuse la Russie d'avoir tiré plus d'une centaine de missiles et drones

La Russie a tiré plus d'une centaine de missiles et de drones sur des infrastructures essentielles et des centrales électriques en Ukraine durant la nuit de vendredi à samedi, a déclaré samedi l'armée de l'Air ukrainienne

"L'ennemi a lancé 53 missiles de divers types et 47 drones d'attaque", selon l'armée de l'Air ukrainienne, ajoutant avoir abattu 35 des missiles et 46 drones.

22h35

Le FMI ouvre la voie au versement de 2,2 milliards de dollars à l'Ukraine

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé être parvenu à un accord avec le gouvernement ukrainien portant sur la quatrième revue du programme d'aide actuellement mis en place pour soutenir le pays en guerre, ouvrant ainsi la porte au versement de 2,2 milliards de dollars supplémentaires.

L'accord doit désormais recevoir le feu vert du conseil d'administration du Fonds, qui devrait se réunir "dans les prochaines semaines", a précisé l'institution dans son communiqué.

Il s'agit de la quatrième tranche du programme d'aide de 15,6 milliards de dollars adopté en mars 2023, dans le cadre d'un grand plan d'aide international d'un montant total de 122 milliards de dollars. La précédente révision est récente puisqu'elle a été réalisée il y a tout juste deux mois, et avait déjà permis un déboursement de 880 millions de dollars.

22h10

La Russie classe un groupe de femmes de soldats parmi les "agents de l'étranger"

La Russie a classé "agents de l'étranger" le mouvement "Put domoï" (le chemin du retour), une organisation de femmes militant pour le retour des hommes mobilisés dans l'offensive en Ukraine. Le ministère a argué que ce mouvement avait oeuvré à créer une "image négative" de la Russie et de l'armée russe et appelé à des manifestations illégales.

Il a également inscrit à ce registre Ekaterina Dountsova, une ancienne élue locale qui avait tenté de présenter sa candidature à la présidentielle de mars dernier avec la fin de l'offensive en Ukraine à son programme, mais avait vu son dossier refusé.

Le registre des agents de l'étranger s'enrichit aussi notamment du média en ligne indépendant Sota, auquel il est reproché d'avoir critiqué l'offensive en Ukraine. Moscou utilise ce label lourd de connotations de l'époque soviétique, assorti de contraintes administratives très strictes, pour museler et réduire au silence les critiques du Kremlin.

19h20

Quel risque d'escalade après l'autorisation d'emploi d'armes occidentales sur sol russe?

Les Etats-Unis et l'Allemagne autorisent désormais Kiev à frapper le sol russe avec leurs armes dans la région de Kharkiv, malgré les menaces brandies par Moscou. Si le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, assure qu'il n'y a pas de risque d'escalade du conflit, l'ancien président russe Dmitri Medvedev a quant a lui dit ne pas bluffer quand il parle d'utiliser des armes nucléaires contre l'Ukraine.

"Nous sommes dans une nouvelle phase du conflit", estime Jean-Marc Rickli, directeur des risques globaux et de la résilience au Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP). "Depuis le début du conflit, on a vu que les Occidentaux avaient certaines limites. Et plus on avance, plus ces limites sont repoussées".

Quatre conditions pour l'arme nucléaire

Pour le directeur du GCSP, l'autorisation donnée à l'Ukraine d'utiliser des armes occidentales pour frapper sur le sol russe n'est cependant "pas un blanc-seing pour frapper n'importe où". "Actuellement, il y a une asymétrie sur le champ de bataille, c'est-à-dire que les Russes peuvent frapper depuis des positions que les Ukrainiens ne peuvent pas frapper", indique-t-il. "L'idée, c'est de rééquilibrer un peu cette asymétrie".

Il existe toutefois, selon lui, un risque que la Russie fasse usage de l'arme nucléaire en cas d'attaque sur son territoire. Il rappelle en effet que selon la doctrine nucléaire russe, quatre cas de figure justifient son emploi: "si la Russie se fait attaquer de manière nucléaire, s'il y a un tir de missile balistique, si la survie de l'Etat est menacée ou si une attaque menace des infrastructures qui permettraient aux forces stratégiques nucléaires russes d'opérer", résume-t-il.

Il est donc impératif pour Jean-Marc Rickli que les Occidentaux observent attentivement les actions de l'Ukraine et édictent des conditions claires pour ne pas se retrouver dans ce type de situation, "parce qu'on arrive après dans une zone un peu grise où il serait possible d'avoir une escalade".

>> Ecouter l'interview de Jean-Marc Rickli dans Forum :

Allemagne et Etats-Unis autorisent Kiev à utiliser ses armes contre la Russie: interview de Jean-Marc Rickli
Allemagne et Etats-Unis autorisent Kiev à utiliser ses armes contre la Russie: interview de Jean-Marc Rickli / Forum / 6 min. / le 31 mai 2024

18h40

La Turquie refuse que l'Otan "participe" à la guerre en Ukraine

La Turquie refuse que l'Otan "participe" à la guerre en Ukraine, a affirmé vendredi le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, à l'issue d'une réunion informelle des chefs de la diplomatie de l'Alliance à Prague.

"Nous soutenons la poursuite de l'aide à l'Ukraine et la capacité de l'Ukraine à assurer la dissuasion, mais nous ne voulons pas que l'Otan participe à cette guerre", a affirmé le chef de la diplomatie turque.

18h25

L'Otan va répondre à l'intensification des attaques hybrides russes

Les pays de l'Otan vont répondre à l'accroissement des attaques hybrides menées par la Russie à l'encontre de plusieurs d'entre eux, a déclaré vendredi à Prague le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

"Pratiquement chaque pays allié a été victime de l'intensification des attaques hybrides de la Russie", a-t-il déclaré devant la presse, à l'issue d'une réunion informelle des chefs de la diplomatie de l'Otan à Prague. "Nous savons ce qu'ils sont en train de faire et nous allons répondre, individuellement et collectivement si nécessaire", a-t-il ajouté.

"Nous avons vraiment besoin d'agir et de travailler ensemble pour arrêter cela", a déclaré vendredi le ministre tchèque des Affaires étrangères Jan Lipavsky, hôte de la réunion de Prague. "C'est très sérieux, et mon interprétation est que (le président russe Vladimir) Poutine a décidé de choisir l'escalade, il se sent moins sûr depuis son élection", a ajouté Jan Lipavsky.

16h20

Les Etats-Unis vont continuer à adapter leur soutien militaire à l'Ukraine

Les Etats-Unis vont continuer à adapter leur soutien militaire à l'Ukraine, après leur décision de laisser Kiev frapper le sol russe avec leurs armes, pour défendre Kharkiv, a assuré vendredi à Praque le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

Interrogé sur le fait de savoir si Washington pouvait aller plus loin dans ce changement d'attitude et laisser l'Ukraine frapper la Russie en profondeur, Antony Blinken a assuré que l'administration de son pays souhaitait que Kiev puisse agir "délibérément et efficacement".

"Au cours des dernières semaines, l'Ukraine est venue vers nous et a demandé notre autorisation pour utiliser les armes que nous leur fournissons pour se défendre contre l'agression" russe, a-t-il déclaré devant la presse, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan.

"C'est allé directement au président" Biden, a-t-il ajouté. Et "il a approuvé l'utilisation de nos armes pour cet objectif. A l'avenir, nous continuerons à faire ce que nous avons fait, c'est-à-dire, le cas échéant, nous adapter", a encore déclaré le secrétaire d'Etat américain.

15h50

Quatre morts dans des bombardements ukrainiens sur les territoires occupés par la Russie

Quatre personnes ont été tuées et deux autres blessées dans des bombardements ukrainiens sur la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, partiellement sous le contrôle de Moscou, ont rapporté les agences de presse russes.

Selon ces dernières, qui citent les autorités prorusses locales, deux femmes et un homme ont perdu la vie dans la localité de Staromikhaïlivka et une autre personne dans celle de Louganské dans ces frappes ukrainiennes, qui ont par ailleurs endommagé des maisons et une clinique.

15h40

L'UE sanctionne le ministre iranien de la Défense

L'UE a sanctionné le ministre iranien de la Défense, Mohammad Reza Ashtiani, ainsi que la marine du Corps des Gardiens de la révolution, en réponse aux livraisons de drones et de missiles par Téhéran - notamment à la Russie.

Cinq autres responsables iraniens et deux autres entités sont également ajoutés sur la liste noire de l'Union européenne, accusés d'avoir organisé et facilité des transferts de drones et de missiles aux rebelles houthis au Yémen, à Moscou pour ses offensives en Ukraine ou au Hezbollah libanais, dit le Conseil de l'UE dans un communiqué.

15h20

L'UE ajoute six personnes à sa liste des sanctions

L'UE a ajouté six personnes et trois entités à sa liste de sanctions contre la Corée du Nord, en raison des programmes balistiques et nucléaires de ce pays ainsi que de son soutien militaire à la Russie dans la guerre contre l'Ukraine.

Les sanctions européennes visent cinq ressortissants nord-coréens et un responsable russe, ainsi que deux entreprises nord-coréennes et une russe.

L'UE a pris ces mesures "en raison des activités de contournement des sanctions (...) qui pourraient générer des fonds pour les programmes nucléaires et balistiques illégaux" de la Corée du Nord, et "en raison du soutien militaire apporté par la RPDC (République populaire et démocratique de Corée, ou Corée du Nord) à la guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine", indique un communiqué du Conseil de l'UE.

Avec ces dernières mesures, l'UE a sanctionné 77 individus et 20 entités en raison des programmes d'armement de la Corée du Nord, en plus des sanctions imposées par les Nations unies.

14h00

Zelensky salue "un pas en avant" après le feu vert américain aux frappes sous conditions en Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué "un pas en avant" après le feu vert donné par les Etats-Unis pour que Kiev utilise des armes fournies par les Américains pour frapper, sous conditions, des cibles sur le sol russe.

"Il s'agit d'un pas en avant vers cet objectif (...) qui consiste à donner la possibilité de défendre notre peuple qui vit dans les villages situés le long de la frontière", a-t-il dit lors du troisième sommet Ukraine-Europe du Nord.

13h55

L'Otan veut que l'aide militaire à l'Ukraine atteigne au moins 40 milliards d'euros par an

L'aide militaire fournie par les pays de l'Otan doit au minimum atteindre les 40 milliards d'euros par an, aussi longtemps que nécessaire, a déclaré à Prague Jens Stoltenberg.

"Depuis l'invasion russe de l'Ukraine en 2022, les Alliés ont fourni approximativement 40 milliards d'euros par an en aide militaire à l'Ukraine. Nous devons maintenir au minimum ce niveau de soutien chaque année, aussi longtemps que nécessaire", a souligné le secrétaire général de l'Alliance devant la presse.

Il avait d'abord suggéré aux Alliés de consacrer 100 milliards d'euros pour aider l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie. Il propose cette fois de pérenniser l'aide actuelle, à un niveau minimum, en suggérant également aux Alliés "de partager le fardeau de manière équitable".

Ce mécanisme d'équité devrait être basé sur le Produit intérieur brut (PIB) de chaque pays, a-t-on précisé de source diplomatique.

13h15

Le G7 dénonce les "transferts d'armes illégaux" de la Corée du Nord vers la Russie

Les pays du G7 et leurs alliés ont exprimé leur "vive inquiétude" face à la coopération militaire croissante entre la Corée du Nord et Moscou, et appelé Pyongyang à cesser ses "transferts d'armes illégaux" vers la Russie pour conduire sa guerre contre l'Ukraine.

"Nous sommes profondément inquiets de l'approfondissement de la coopération entre la RPDC (République populaire et démocratique de Corée) et la Russie en violation flagrante des multiples résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu", affirment-ils dans un communiqué publié par l'Italie, qui préside le G7 cette année.

"Nous appelons la RPDC et la Russie à cesser leurs transferts d'armes illégaux", poursuit le communiqué, également signé par l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud et l'Union européenne

12h55

Les pays de l'OMS demandent à Moscou d'arrêter d'attaquer les infrastructures de santé

Les membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) demandent à la Russie d'arrêter "immédiatement" de cibler les infrastructures de santé en Ukraine. Dans une décision approuvée vendredi à l'Assemblée mondiale de la santé à Genève, ils se sont dits "gravement inquiets" par l'urgence sanitaire dans ce pays et ceux qui accueillent des réfugiés.

Le texte a été voté par 72 Etats, dont la Suisse, contre 10 oppositions et 35 abstentions. De son côté, la Russie a dénoncé une instrumentalisation de l'organisation pour s'en prendre à elle.

Conformément aux Conventions de Genève, les membres de l'OMS demandent eux également le rapatriement immédiat des prisonniers de guerre ou des civils détenus qui sont malades ou blessés. Et ils souhaitent encore que Moscou ne cible pas et protège les travailleurs humanitaires et de santé.

12h45

La Hongrie se dit "entraînée dans la guerre" comme par "Hitler à l'époque"

Viktor Orban a accusé ses alliés occidentaux de vouloir entraîner la Hongrie dans un conflit armé, comme elle l'avait été pendant les Première et Deuxième Guerres mondiales, allant jusqu'à les comparer à Adolf Hitler.

"J'ai réexaminé" au regard de l'invasion russe de l'Ukraine "les documents relatifs aux négociations entre Hitler" et le dirigeant hongrois Miklos Horthy, a déclaré le Premier ministre nationaliste à la radio.

"La Hongrie subissait" alors d'"énormes pressions pour envoyer le plus rapidement possible davantage de soldats sur le front et déporter davantage de Juifs" vers les camps de la mort, a-t-il ajouté.

"Je ne dis pas que ce nous vivons actuellement a atteint le même niveau mais on en prend la direction", a estimé Viktor. Orban, le seul dirigeant d'un Etat membre de l'Union européenne à avoir maintenu de proches relations bilatérales avec la Russie malgré la guerre.

12h30

Le Kremlin affirme que des armes américaines sont déjà utilisées pour viser le sol russe

Le Kremlin a affirmé que des armes américaines étaient déjà utilisées par l'Ukraine pour viser le sol russe, au lendemain du feu vert américain sur l'utilisation d'armes occidentales par Kiev contre des cibles en Russie, sous certaines conditions.

"Nous savons (...) que des armes de fabrication américaine sont déjà utilisées pour tenter de frapper le territoire russe", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Cela témoigne de manière assez éloquente du degré d'implication des Etats-Unis dans ce conflit" en Ukraine, a-t-il ajouté.

12h10

La Russie dit avoir échangé avec l'Ukraine 75 prisonniers de guerre de chaque camp

Le ministère russe de la Défense a annoncé avoir échangé avec l'Ukraine 75 prisonniers de guerre de chaque camp, l'un des derniers domaines où les deux pays coopèrent depuis le début du conflit en février 2022.

"A l'issue d'un processus de négociation, 75 militaires russes qui se trouvaient en danger de mort en captivité ont été rapatriés du territoire contrôlé par le régime de Kiev. En échange, 75 prisonniers de guerre de l'armée ukrainienne ont été remis", a indiqué le ministère dans un communiqué.

11h35

La Russie prépare des "provocations" aux frontières de la Baltique, dit Zelensky

La Russie "prépare des provocations" aux frontières de la région Baltique, a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'occasion d'un sommet des pays nordiques en Suède.

"Il est également évident que la Russie prépare des provocations dans la région de la Baltique contre les frontières", a déclaré Volodymyr Zelensky, une semaine après que l'Estonie a annoncé que les gardes-côtes russes avaient retiré des bouées placées sur la rivière Narva qui sépare les deux pays.

11h15

L'Allemagne autorise l'Ukraine à utiliser ses armes contre des cibles en Russie

L'Allemagne autorise l'Ukraine à utiliser des armes allemandes contre des cibles militaires en Russie pour se défendre des attaques lancées par Moscou notamment dans la région de Kharkiv, a annoncé le porte-parole du chancelier Olaf Scholz.

Berlin autorise l'Ukraine à utiliser des armes allemandes contre des cibles en Russie (image d'illustration). [REUTERS - Maksim Levin]
Berlin autorise l'Ukraine à utiliser des armes allemandes contre des cibles en Russie (image d'illustration). [REUTERS - Maksim Levin]

"L'Ukraine a le droit, garanti par la législation internationale, de se défendre contre ces attaques. Pour ce faire, elle peut également utiliser les armes fournies à cet effet", "y compris celles que nous avons livrées", a-t-il fait savoir.

10h50

L'Ukraine dit qu'utiliser des armes occidentales contre la Russie "renforcera significativement" sa défense

L'Ukraine a estimé que le feu vert américain sur l'utilisation d'armes occidentales contre des cibles en Russie, sous certaines conditions, "renforcera significativement" sa défense face aux assauts russes, notamment dans la région de Kharkiv.

"Cela renforcera significativement notre capacité à contrer les tentatives russes pour se masser des deux côtés de la frontière", s'est félicité le porte-parole du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

10h35

La Chine assure ne fournir aucune arme à aucune partie dans le conflit en Ukraine

Le ministre de la Défense chinois Dong Jun a assuré à son homologue américain Lloyd Austin que Pékin ne fournissait d'armes à aucune partie du conflit en Ukraine, a indiqué un porte-parole chinois en marge d'une rencontre à Singapour.

"Nous avons respecté notre engagement de ne fournir d'armes à aucune des parties au conflit", a déclaré cette source, assurant que Pékin avait "appliqué un strict contrôle sur les exportations d'articles militaires". La rencontre entre les deux ministres est la première depuis 2022.

10h25

Zelensky en Suède pour demander plus d'armement aux pays nordiques

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé qu'il était en Suède vendredi pour demander plus d'armement à ses cinq alliés des pays nordiques pour faire face à l'offensive russe.

"Nos principales priorités consistent à garantir davantage de systèmes de défense antiaérienne pour l'Ukraine, des projets conjoints dans le domaine de l'industrie de la défense et des armes pour nos guerriers, ainsi que des efforts au niveau mondial pour forcer la Russie à faire la paix", a dit le président sur les réseaux sociaux.

Volodymyr Zelensky va rencontrer les chefs d'Etat ou de gouvernement de Suède, Danemark, Norvège, Finlande et Islande et signer trois accords de sécurité, à l'occasion du troisième sommet Ukraine-Europe du Nord, a-t-il précisé.

Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a indiqué que les pays réunis ce vendredi "allaient prendre des mesures importantes pour renforcer la coopération entre nos pays dans le cadre de notre soutien à l'Ukraine".

10h10

L'armée russe dit avoir conquis 880 km2 depuis le début de l'année

Le ministre russe de la Défense Andreï Belooussov a affirmé que ses soldats avaient conquis 880 km2 depuis le début de l'année en Ukraine, où son armée revendique régulièrement des avancées sans néanmoins réussir à ce stade de véritable percée.

"Des progrès se font dans toutes les directions tactiques", a assuré le ministre.

10h05

Armes américaines en Russie: l'Otan écarte les menaces russes d'escalade

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg écarte les menaces russes d'escalade après la décision américaine d'autoriser l'Ukraine à frapper la Russie avec ses armes. "Il n'y a rien de nouveau (...) Cela fait partie des efforts du président Poutine pour empêcher les alliés de l'Otan de soutenir l'Ukraine", a déclaré Jens Stoltenberg, avant le début d'une réunion de l'Otan à Prague.

Favorable à la levée de ces restrictions, il a également minimisé la portée de la décision américaine en soulignant que des armes occidentales avaient déjà été livrées sans aucune restriction sur leur usage. "Le Royaume-Uni par exemple fournit déjà des missiles Storm Shadow depuis longtemps sans aucune restriction. C'est donc le cas depuis longtemps", a-t-il souligné.

09h50

Le témoignage des habitants de Kharkiv, qui cohabitent avec les bombardements incessants

A Kharkiv, la vie normale cohabite avec les bombardements. Les habitants prennent un café en discutant lorsque, tout à coup, retentit une explosion. Il ne leur reste plus qu'à reprendre leur discussion normale pour vite passer à autre chose et éviter la dépression.

C'est ce que raconte la correspondante de la RTS en Ukraine Maurine Mercier dans Tout Un Monde. Elle s'appuie sur plusieurs témoignages, dont celui d'un soldat français volontaire qui est sur le terrain pour aider l'Ukraine et qui raconte son choc après un assaut qui a mal tourné. Elle partage aussi celui d'une Ukrainienne dont l'amoureux est soldat et avec qui elle veut se marier. Elle sait que la mort peut le lui prendre à tout moment, c'est pourquoi elle a pensé à plusieurs plans B, comme de congeler son sperme. Leur mariage se fera en petit comité, sans fête, leurs amis étant au combat.

>> Ecouter la note vocale de Maurine Mercier à Kharkiv :

Le 8 mars 2023, un soldat ukrainien s'abrite dans une tranchée près de la ville de Bakhmout lors d'un bombardement. Plus d'un an après le lancement de l'"opération militaire" russe en Ukraine, le conflit s'enlise. [AFP - Aris Messinis]AFP - Aris Messinis
Maurine Mercier nous envoie une note vocale de Kharkiv / Tout un monde / 9 min. / le 31 mai 2024

09h35

La mobilisation des plus de 25 ans pèse sur l'économie et le moral à Kharkiv

A Kharkiv, la mobilisation pèse sur le moral des habitants, avec des conséquences sur l'économie. Les hommes de plus de 25 ans risquent d'être appelés à tout moment à cause de la nouvelle loi entrée en vigueur.

Un patron d’usine a perdu les dix derniers employés qui lui restaient ces trois dernières semaines. "Sept ont été recrutés par l’armée, les trois autres ont disparu dans la nature, de peur d’être mobilisés à leur tour. Ils ne viennent plus travailler. Les autorités les attendent à la sortie du métro qu’ils utilisent pour venir travailler", explique-t-il dans La Matinale.

Il a donc dû fermer à cause de ce manque d'employés. D'autant qu'à Kharkiv, les autorités semblent recruter bien plus allégrement que dans des villes comme Kiev, plus préservée.

"C'est terrible pour nous ici"

Ce patron de restaurant vit désormais la peur au ventre. "Chaque jour, les autorités peuvent t’embarquer. Et tu te retrouves à l’armée… C’est ce qui est arrivé à mon chef cuisinier il y a deux semaines. Il venait au travail et il a été embarqué. C’était terrible pour nous ici", témoigne-t-il.

Lui aussi peut être recruté à tout moment et lorsque cela arrivera, le restaurant devra fermer, laissant ses 25 employés, dont une majorité de femmes, sans travail.

>> Ecouter le reportage sur place de Maurine Mercier :

Les dégâts provoqués par une attaque de missile russe sur Kharkiv. [Reuters - Vyacheslav Madiyevskyy]Reuters - Vyacheslav Madiyevskyy
L'économie ukrainienne est touchée de plein fouet par la mobilisation / La Matinale / 1 min. / le 31 mai 2024

>> Lire aussi : En Ukraine, une nouvelle mobilisation tardive et partielle pour tenter de regarnir le front

09h30

Pékin juge "difficile" de participer" en l'état au sommet sur l'Ukraine en Suisse

La Chine a estimé qu'il lui serait "difficile", dans les conditions actuelles, de participer au Sommet pour la paix en Ukraine prévu en juin au Bürgenstock, dans le canton de Nidwald.

"Il existe un décalage évident entre d'un côté les dispositions prises pour la conférence et de l'autre les demandes de la Chine et les attentes générales de la communauté internationale, ce qui rend difficile la participation de la Chine", a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

"La Chine a toujours insisté sur le fait que la Conférence internationale de paix devait être reconnue à la fois par la Russie et par l'Ukraine, permettre la participation égale de toutes les parties et une discussion juste de tous les plans de paix", a-t-elle indiqué vendredi. "Sinon, la conférence pourra difficilement jouer un rôle substantiel dans le retour de la paix", a-t-elle ajouté.

Mais "nous continuerons de promouvoir des discussions de paix à notre manière, nous resterons en communication avec toutes les parties et nous travaillerons ensemble pour un règlement politique de la crise ukrainienne", a toutefois assuré la porte-parole.

>> Lire aussi : La Chine juge "difficile" de participer à la conférence pour la paix au Bürgenstock

09h05

Un incendie à Kiev après une attaque de missile russe

Une attaque de missiles russes sur Kiev a déclenché un incendie dans un bâtiment non résidentiel tôt vendredi, a déclaré le chef de l'administration militaire de la capitale ukrainienne.

L'armée de l'air ukrainienne a affirmé sur l'application de messagerie Telegram que la Russie avait attaqué Kiev avec un missile balistique à courte portée Iskander et des drones. Tous les missiles ont été détruits à leur approche de la ville, a déclaré le chef de l'administration militaire de la capitale.

Un incendie s'est déclaré dans un bâtiment non résidentiel du quartier de Holosiivskyi à la suite de la chute de débris, a-t-il aussi indiqué. Selon des informations préliminaires, il n'y aurait pas de blessés.

08h30

Près de 30 drones neutralisés dans le sud de la Russie, plusieurs blessés et un incendie

Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir "détruit ou intercepté 29 drones" ukrainiens dans la nuit et "cinq missiles de croisières anti-navires Neptune" dans la région de Krasnodar (sud), riche en stations balnéaires et destination très prisée par les Russes pour les vacances d'été.

Les attaques de drones ont notamment visé la ville portuaire de Novorossiïsk et un dépôt pétrolier à Temriouk, où un important incendie s'est déclaré avant d'être circonscrit quelques heures plus tard, selon les autorités locales.

La frappe à Temriouk a fait plusieurs blessés parmi les employés du dépôt pétrolier, a précisé sur Telegram le gouverneur de la région de Krasnodar. A Novorossiïsk, la frappe "n'a pas fait de victimes, ni de blessés", a de son côté fait état le maire de la ville.

07h15

Moscou emploie des missiles nord-coréens en Ukraine, affirme Washington

La Russie emploie des missiles balistiques nord-coréens en Ukraine, affirme un nouveau rapport du Pentagone. Le Département américain de la défense s'est appuyé sur l'analyse de débris pour confirmer des accusations de longue date, selon lesquelles Moscou reçoit de l'armement de la part de Pyongyang.

L'agence de renseignement de la défense (DIA) des Etats-Unis a eu recours à de l'imagerie en source ouverte pour confirmer que des débris retrouvés en janvier dans la région de Kharkiv, dans le nord-ouest de l'Ukraine, provenaient d'un missile balistique de courte portée produit en Corée du Nord.

La DIA a comparé des images diffusées par les médias d'Etat nord-coréens avec des photographies de ces fragments de missile découverts en Ukraine.

06h45

Les enfants aussi victimes de la répression politique en Russie, selon Amnesty

Les autorités russes exercent des représailles de plus en plus dures contre les enfants et les familles opposés à la guerre en Ukraine, selon un rapport d'Amnesty International publié vendredi. L'ONG évoque également l'endoctrinement des enfants à l'école.

Dans cette enquête intitulée "Tes enfants iront à l'orphelinat", Amnesty International, s'appuyant sur plusieurs cas, documente la façon dont Moscou instrumentalise les mineurs pour faire pression sur leurs familles, notamment en menaçant de retirer les droits parentaux et en ordonnant des placements en institution.

"Malgré tous les discours du Kremlin sur la valeur de la famille, c'est le lien même entre enfants et parents qui est exploité sans vergogne pour écraser la dissidence", déclare un chercheur d'Amnesty cité dans l'enquête.

"Dans cette offensive politique visant des mineurs, l'Etat transforme les écoles et les enseignants en outils de persécution" et d'endoctrinement, ajoute-t-il.

05h00

Trois morts et 16 blessés dans des frappes russes à Kharkiv

Au moins trois personnes ont été tuées et 16 blessées dans des frappes russes à Kharkiv, a annoncé le gouverneur régional. La deuxième ville d'Ukraine est la cible quasi quotidiennement de bombardements venant principalement du territoire russe.

"L'ennemi a de nouveau eu recours à la tactique de la double frappe, alors que les médecins, les secouristes et les forces de l'ordre étaient déjà sur place", a ajouté l'édile, affirmant que parmi les blessés se trouve un médecin urgentiste.

Selon les premiers éléments, deux missiles S-300 ont été tirés sur le quartier de Novobavarsky, visant "exclusivement des infrastructures civiles", a précisé le gouverneur.

Des frappes russes à Kharkiv ont fait trois morts et 16 blessés [REUTERS - Vitalii Hnidyi]
Des frappes russes à Kharkiv ont fait trois morts et 16 blessés [REUTERS - Vitalii Hnidyi]

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