Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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En visite à Berne, le président du Parlement ukrainien appelle à la solidarité

- En visite au Palais fédéral, le président du Parlement ukrainien Rouslan Stefantchouk a demandé de la solidarité de la part des participants à la conférence de paix du Bürgenstock (NW). Ceux-ci doivent reconnaître clairement l'agresseur et la victime, a plaidé. Il a expliqué ainsi la non-invitation de la Russie au sommet.

- Le chancelier allemand Olaf Scholz a affirmé mardi qu'il n'y aurait "pas de victoire militaire, ni de paix dictée" par Vladimir Poutine dans la guerre qu'il mène contre l'Ukraine, lors d'une conférence internationale à Berlin en présence de Volodymyr Zelensky. Il a aussi exhorté les alliés occidentaux à faire plus pour "soutenir notre initiative de défense aérienne ukrainienne". La conférence à laquelle assiste le président ukrainien à Berlin mardi porte sur la reconstruction de son pays.

- La Russie a annoncé avoir pris deux villages ukrainiens, l'un dans la région de Soumy (nord-est) - ce que les autorités ukrainiennes nient - et le second dans celle de Donetsk (sud-est). Vendredi, le président Vladimir Poutine avait annoncé que ses troupes avaient conquis 47 localités en Ukraine depuis le début de l'année.

- Le sommet international du Bürgenstock, dans le canton de Nidwald, se rapproche à grands pas. Selon la présidente de la Confédération Viola Amherd, la large participation à cette conférence de paix montre "que l'initiative de la Suisse est bien considérée". Elle a également rappelé le large dispositif de sécurité qu'implique cette réunion, pointant aussi "une intensification" des cyberattaques dans les dernières semaines.

Suivi assuré par RTSinfo

22h30

Washington dénonce les "crimes" russes contre les enfants ukrainiens

Les Etats-Unis ont à nouveau accusé Moscou d'avoir transféré des enfants ukrainiens en Russie après l'invasion de l'Ukraine dont certains sont proposés à l'adoption.

"C'est méprisable, effroyable", a déclaré dans un communiqué le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, pour qui "la Russie mène une guerre non seulement contre l'armée ukrainienne, mais aussi contre le peuple ukrainien". "Comme l'a indiqué le président, la Russie commet des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité en Ukraine", a-t-il ajouté.

Le communiqué de la Maison Blanche renvoie notamment à une enquête du quotidien Financial Times, publiée mercredi, qui dit avoir identifié et localisé quatre enfants ukrainiens transférés en Russie, puis proposés à l'adoption sur le site usynovite.ru. Les enfants sont âgés entre 8 et 15 ans.

Selon le journal, le nom de l'un d'entre eux a été changé pour faire russe et aucune mention n'est faite sur le site de leur origines ukrainiennes.

L'Ukraine réclame le retour de près de 20'000 mineurs "déportés ou déplacés de force" en Russie depuis le début de son assaut le 24 février 2022. La Cour pénale internationale a lancé un mandat d'arrêt à l'encontre du président russe Vladimir Poutine et de sa commissaire aux droits de l'enfant, Maria Lvova-Belova, en raison de ces déportations illégales présumées.

21h35

Le dur labeur de la diplomatie suisse pour organiser le Bürgenstock

La Suisse s'apprête à accueillir la conférence de paix, qui se tiendra ce week-end au Bürgenstock (NW). Une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement ambitionnent de lancer un processus de paix pour l'Ukraine. Réunir tant de dignitaires et tenter de mettre la paix à l'agenda mondial est le fruit d'un long labeur pour la diplomatie suisse.

Tout a commencé lors de la conférence de Lugano en juillet 2022, un peu plus de quatre mois après l'attaque russe. Berne et Kiev avaient alors coorganisé une discussion sur le futur de l'Ukraine avec une quarantaine d’Etats. Le premier jalon est alors posé, selon le porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) Nicolas Bideau.

"La Suisse a surpris en parlant de reconstruction quelques mois après le début de l'invasion militaire russe", analyse-t-il dans le 19h30 de la RTS. "En pleine guerre, elle pense à la reconstruction, ce qui est une position visionnaire. Parce qu'après, c'est trop tard".

>> Voir les précisions du 19h30 :

Conférence de paix sur l'Ukraine:  la genèse du sommet au Bürgenstock
Conférence de paix sur l'Ukraine: la genèse du sommet au Bürgenstock / 19h30 / 2 min. / le 12 juin 2024

En octobre 2023, à Malte, le DFAE va jouer une nouvelle carte: celle de la politique de sécurité, avec la présence de l'ambassadeur Gabriel Lüchinger, colonel dans l'armée suisse et ancien attaché militaire. C’est lui qui, déjà, pave le chemin vers le Bürgenstock, où l'on retrouve cet angle sécuritaire, avec la présence de nombreux conseillers à la sécurité nationale.

Enfin, en janvier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky est reçu à Berne et à Davos, scellant au plus haut niveau la tenue de la conférence et dopant les efforts du DFAE pour rallier le plus de participants, avec le déplacement d'Ignazio Cassis en Inde et en Chine, notamment. "A la fois auprès de ces deux pays essentiels du groupe BRICS et de l'opinion publique, on se rend compte que la Suisse a envie de faire quelque chose de large", conclut Nicolas Bideau.

>> Voir aussi l'analyse de Michael Maccabez dans le 19h30 :

Les réactions de Michael Maccabez, journaliste RTS
Les réactions de Michael Maccabez, journaliste RTS / 19h30 / 1 min. / le 12 juin 2024

20h15

Le G7 se met d'accord sur un "décaissement de 50 milliards" de dollars pour l'Ukraine

Les dirigeants du G7 ont trouvé un accord "sur le décaissement de 50 milliards" de dollars pour l'Ukraine via l'utilisation d'actifs russes gelés, a annoncé mercredi soir la présidence française, précisant que ce décaissement interviendrait "avant la fin de 2024".

L'idée d'accorder à l'Ukraine jusqu'à 50 milliards de dollars (environ 44, 7 milliards de francs) de prêts garantis par les intérêts des quelque 300 milliards de dollars d'actifs de la banque centrale russe gelés par l'Union européenne et les pays du G7 ne faisait pas consensus parmi les pays membres du "Groupe des 7".

"C'est une initiative américaine initialement", a souligné l'Elysée. "Ce prêt a vocation à être remboursé avec le produit des avoirs russes gelés", a-t-on expliqué. "Mais si pour une raison ou une autre, les avoirs russes sont dégelés ou si les revenus des avoirs russes ne produisent plus ce qui est nécessaire pour financer le prêt, alors se pose la question de la répartition de la charge", a-t-on ajouté.

"Nous avons posé les principes de cette répartition et maintenant il faut que les techniciens s'entendent sur le contrat qui finalement sera signé", a également précisé l'Elysée, jugeant cet accord "tout à fait significatif". L'une des questions est par exemple de savoir quelles sont les garanties de ce prêt "qui est essentiellement américain, mais qui peut être complété avec de l'argent européen ou des contributions nationales", a-t-on également élaboré.

18h20

Le réseau énergétique ukrainien, l'autre "front" de la guerre

Depuis que les troupes russes ont lancé une offensive en mai sur la région de Kharkiv pour accroître la pression sur l'armée ukrainienne, une pluie de missiles s'abat sur ces infrastructures stratégiques.

Les dommages massifs subis par le réseau étaient au centre des discussions de la Conférence sur la reconstruction de l'Ukraine, qui a réuni mardi et mercredi à Berlin des représentants gouvernementaux et du secteur privé, en présence du Président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Selon Volodymyr Zelensky, "la moitié" des capacités de production électrique du pays ont été détruites depuis l'hiver dernier, entraînant des restrictions d'approvisionnement. "C'est une guerre de l'énergie", a expliqué à l'AFP Maksym Timchenko, directeur de l'entreprise DTEK, le plus important opérateur énergétique du pays. Selon la société, il faudrait reconstruire au moins "50%" de la capacité perdue lors des récentes frappes pour permettre à l'Ukraine de passer l'hiver.

"Une autre ligne de front"

Les attaques russes constantes contre le système énergétique ukrainien sont "une autre ligne de front", s'ajoutant à la confrontation militaire, affirme Maksym Timchenko. "Si les frappes détruisent complètement notre infrastructure énergétique, il sera très difficile d'obtenir un quelconque succès" sur le terrain, estime-t-il.

Mais la réparation des infrastructures ne sera pas suffisante, prévient-il. Les dégâts sont parfois trop importants, même si les énergéticiens ukrainiens bénéficient de l'aide de leurs homologues européens pour se fournir en pièces de rechange.

L'Union Européenne a annoncé son intention de garantir des prêts d'une valeur de plus d'un milliard d'euros pour rebâtir les infrastructures critiques.

18h00

Joe Biden et Volodymyr Zelensky signeront un accord de sécurité au G7

Le président américain Joe Biden et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky signeront un "accord bilatéral de sécurité" au sommet du G7 jeudi en Italie, a annoncé mercredi la Maison Blanche.

"Demain, le président Biden et le président Zelensky s'entretiendront de notre ferme soutien à l'Ukraine, aujourd'hui et à l'avenir", a déclaré Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, aux journalistes accompagnant celui-ci à cette réunion internationale. "À l'issue de cette rencontre, les deux dirigeants signeront un accord bilatéral de sécurité, précisant que notre soutien se poursuivra longtemps à l'avenir", a-t-il ajouté.

L'accord n'inclurait pas un quelconque engagement à recourir aux forces américaines mais prévoirait la fourniture d'armes et une assistance à l'Ukraine, que Washington soutient depuis le début de l'invasion en février 2022, a précisé Jake Sullivan. Il est similaire à des accords signés entre l'Ukraine et 15 autres de ses alliés, a-t-il expliqué.

"Toute paix durable en Ukraine doit reposer sur sa propre capacité à se défendre", a martelé le conseiller. "En signant ceci (l'accord), nous enverrons également à la Russie un signal de notre détermination (face) à Vladimir Poutine", selon Jake Sullivan.

17h40

Neuf morts lors d'une frappe russe dans le sud de l'Ukraine

Neuf personnes ont été tuées mercredi dans une frappe russe sur Kryvyï Rig, la ville natale de Volodymr Zelensky. "Les opérations de secours sont terminées. Neuf personnes sont mortes et 29 ont été blessées. Parmi les blessés, on compte cinq enfants", a indiqué sur Telegram le ministre ukrainien de l'Intérieur, Igor Klymenko.

Le président ukrainien a lui publié une vidéo prise par les secouristes sur les lieux, les montrant fouillant les débris encore fumants d'un bâtiment à la recherche de survivants.

Volodymr Zelensky a, de nouveau, appelé les alliés occidentaux de l'Ukraine à lui livrer de nouveaux systèmes de défense antiaérienne pour parer aux attaques russes. "Les systèmes modernes de défense antiaérienne peuvent assurer une protection maximale des personnes, de nos villes et de nos positions. Nous en avons besoin autant que possible", a-t-il ajouté. Le président ukrainien avait insisté sur cette demande mardi lors d'un déplacement à Berlin.

L'Ukraine a été visée dans la nuit de mardi à mercredi par un nouveau barrage de missiles et drones russes qui ont notamment ciblé la capitale Kiev, dont la quasi totalité ont été interceptés par la défense antiaérienne, selon les autorités

17h20

Volodymyr Zelensky en Arabie saoudite pour une visite inopinée

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé mercredi en Arabie saoudite pour une visite inopinée, ont rapporté les médias officiels saoudiens. Son avion a atterri à Jeddah, ville côtière de la mer Rouge, où il a été accueilli par des responsables saoudiens, dont le conseiller à la sécurité nationale et l'ambassadeur à Kiev, a indiqué l'agence de presse officielle saoudienne SPA.

Aucun détail sur le programme de la visite n'était immédiatement disponible. L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, travaille en étroite collaboration avec Moscou sur la politique pétrolière et vante ses liens avec Moscou et Kiev depuis que la Russie a envahi l'Ukraine en février 2022, se positionnant comme un possible médiateur dans la guerre.

En août de l'année dernière, l'Arabie saoudite a accueilli des pourparlers sur la guerre auxquels ont participé des représentants de plus de 40 pays, mais la Russie n'a pas été présente. Volodymyr Zelensky a assisté à un sommet de la Ligue arabe en mai 2023 à Jeddah où il a accusé certains dirigeants de fermer les yeux sur les horreurs de l'invasion russe.

Plus récemment, il est venu en février dans le royaume où il s'est entretenu avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, le dirigeant de facto de l'Arabie saoudite, d'un plan de paix et pour discuter d'éventuels échanges de prisonniers de guerre.

L'Arabie saoudite n'a pas confirmé si elle participerait à la conférence de paix sur l'Ukraine prévu ce week-end Bürgenstock (NW), ont indiqué la semaine dernière à l'AFP des diplomates de la région du Golfe.

17h10

La Russie promet de répondre aux sanctions "agressives" américaines

Moscou a promis mercredi de répondre aux dernières sanctions "agressives" adoptées par les États-Unis et visant à freiner les capacités russes en Ukraine, mettant aussi la pression sur les institutions financières traitant avec l'économie russe, à la veille d'un sommet du G7 en Italie.

"La Russie, comme toujours dans de tels cas, ne laissera pas les actions agressives des États-Unis sans réponse", a affirmé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, citée par l'agence de presse d'Etat TASS.

16h35

Nouvelle vague de sanctions américaines visant l'effort de guerre russe

Les Etats-Unis ont dévoilé mercredi une nouvelle salve de sanctions visant à freiner l'effort de guerre russe en Ukraine, mettant aussi la pression sur les institutions financières traitant avec l'économie russe, peu avant un sommet du G7 en fin de semaine.

"Les mesures annoncées aujourd'hui visent leurs voies d'approvisionnement restantes par lesquelles (la Russie) se procure des matériaux et des équipements à l'international, y compris sa dépendance à l'égard de fournitures essentielles provenant de pays tiers", a déclaré la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, à propos de ces mesures, qui comprennent des sanctions visant plus de 300 entités, dont la Bourse de Moscou.

16h25

L'absence d'Antonio Guterres à la conférence du Bürgenstock n'a aucune "signification politique"

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres garantit qu'il n'y a aucune "signification politique" à son absence à la conférence sur l'Ukraine au Bürgenstock (NW). Mercredi à Genève, il a demandé au G7 d'oeuvrer à une "paix juste", établie sur la Charte de l'ONU.

"Nous avons un statut d'observateur" à la conférence pour la paix en Ukraine prévue samedi et dimanche dans l'hôtel nidwaldien, a rappelé à la presse le secrétaire général. "Nous serons représentés au niveau adapté", ajoute-t-il.

L'ONU a prévu d'envoyer la sous-secrétaire générale aux affaires politiques Rosemary DiCarlo. Mais comme elle récupère du Covid-19, elle pourrait encore être remplacée, selon des sources convergentes.

De son côté, Antonio Guterres se rend vendredi au sommet du G7. Mais "j'ai des engagements personnels auxquels je ne peux déroger", a-t-il affirmé. Son absence en Suisse n'est pas liée à celle de la Russie, une des parties au conflit, également selon lui.

16h05

L'ONU inquiète du "scepticisme croissant" sur l'aide internationale

Le patron du Programme de l'ONU pour le développement (PNUD) s'est inquiété mercredi du "scepticisme croissant" en Europe sur les aides aux pays en difficulté, notamment l'Ukraine, dans un contexte de montée de l'extrême droite dans l'UE.

"Il est trop facile aujourd'hui de considérer l'avenir de ses propres besoins et la compréhension de la sécurité de son pays uniquement sous l'angle de la manière dont nous pouvons fermer les frontières, comment nous pouvons tenir les autres à l'écart et comment nous pouvons nous concentrer sur nous-mêmes", a ajouté Achim Steiner, chef du PNUD, dans un entretien à l'AFP en marge de la conférence internationale sur la reconstruction de l'Ukraine qui s'est tenue mardi et mercredi à Berlin..

L'Europe et les Etats-Unis sont de plus en plus confrontés à ces polémiques sur l'utilité de l'aide internationale, a-t-il estimé. Or, ce scepticisme n'est "ni justifié par les résultats du passé, ni par le présent: aucun pays ne peut relever seul les défis qui nous attendent, et encore moins les uns contre les autres", a-t-il dit.

Aux élections européennes qui se sont achevées dimanche, les partis d'extrême droite qui prônent davantage le repli sur soi que l'aide aux pays les plus pauvres sont sortis renforcés, suscitant des craintes sur le soutien futur à l'Ukraine, d'autant plus que certaines de ces formations sont ouvertement pro-russes.

15h45

Le président du Parlement ukrainien demande de la solidarité

Les participants à la conférence de paix au Bürgenstock (NW) doivent reconnaître clairement l'agresseur et la victime, a plaidé le président du Parlement ukrainien Rouslan Stefantchouk. La Russie est l'agresseur, l'Ukraine est la victime.

La Russie remet en cause le droit international, pas l'Ukraine. Il ne faut pas confondre, a-t-il déclaré mercredi lors d'une conférence de presse au Parlement fédéral, selon les propos de son interprète. Il était interrogé sur l'absence programmée de la Russie lors du sommet du Bürgenstock.

L'Ukraine a essayé à plusieurs reprises dans son histoire de négocier directement avec la Russie. Cela s'est soldé à chaque fois par des destructions ou la perte de son Etat, a rappelé Rouslan Stefantchouk.

Ces trois dernières années, l'Ukraine a perdu de nombreuses régions et vécu une occupation. "Nous devons maintenant avoir des négociations de paix sous un autre format." La Russie pourra être impliquée dans un processus de paix quand tous les Etats auront une position ferme sur ce point, a poursuivi le président de la Rada ukrainienne.

Un cessez-le-feu ne ferait par ailleurs que retarder la paix, a-t-il ajouté, au détriment des prochaines générations. L'Ukraine n'a pas besoin d'une paix qui la verrait perdre son intégrité territoriale, sa souveraineté. "Une guerre froide est une guerre."

Le président du Parlement ukrainien Rouslan Stefantchouk et le président du Conseil national Eric Nussbaumer au Palais fédéral. [Keystone - Alessandro della Valle]
Le président du Parlement ukrainien Rouslan Stefantchouk et le président du Conseil national Eric Nussbaumer au Palais fédéral. [Keystone - Alessandro della Valle]

Rôle de la Suisse

Et de remercier la Suisse pour son rôle actif dans ces moments difficiles. "La Suisse est un partenaire spécial pour l'Ukraine."

Interrogé sur ses attentes par rapport à la conférence du Bürgenstock, l'Ukrainien a dit que c'était l'occasion pour de nombreux pays d'agir et pas seulement de parler. "Nous espérons qu'une centaine d'Etats ou plus se mettent du côté de l'Ukraine et disent oui à une paix durable."

15h30

Le chef de groupe UDC repoussé par la sécurité en marge de la visite du président du Parlement ukrainien

Le chef du groupe parlementaire de l'UDC Thomas Aeschi a été énergiquement repoussé par deux agents armés de la police fédérale mercredi en marge de la visite du président du Parlement ukrainien au Palais fédéral. L'élu n'avait pas voulu respecter un cordon de sécurité.

L'incident est visible sur des images vidéo publiées par plusieurs médias et relayées sur le réseau X. Sur la même plateforme, le parlementaire UDC confirme avoir refusé de se laisser "stopper". Il a fait valoir que "durant la session, le travail parlementaire passe avant les visites d'Etat étrangères".

Le périmètre de sécurité avait été mis en place pour une séance photo entre le président du Parlement ukrainien Rouslan Stefantchouk et le président du Conseil national Eric Nussbaumer. Cette rencontre intervient peu avant la conférence de paix sur l'Ukraine de ce week-end au Bürgenstock (NW). Avant cette réunion, le niveau de sécurité est également très élevé au Palais fédéral.

Interrogé par la RTS, le président du Conseil national ne souhaite pas donner de l'importance à cet événement. "Il s'agit d'une visite exceptionnelle et (dans ce cadre) il faut suivre les décisions et les recommandations des services de sécurité. C'est la règle dans cette maison", affirme Erich Nussbaumer. "Je n'ai rien à ajouter sur ce sujet".

>> Plus de détails : Deux élus UDC, Thomas Aeschi et Michael Graber, ont eu une altercation avec la police fédérale à Berne

15h20

La CEDH se penche sur l'agression russe de l'Ukraine et le crash du MH17

Les gouvernements ukrainien et néerlandais ont exposé mercredi devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) leurs arguments pour obtenir une condamnation de Moscou après les agressions militaires menées à partir de 2014 et 2022 et la destruction du vol MH17.

Face aux 17 juges, Iryna Mudra, directrice adjointe du cabinet du président Volodymyr Zelensky, a dénoncé les "violations massives et systématiques des droits de l'Homme" commises par la Russie en Ukraine. "Son comportement rappelle celui de l'Allemagne entre 1939 et 1945", a-t-elle affirmé, mentionnant l'ambition russe de "détruire l'Ukraine en tant qu'Etat et les Ukrainiens en tant que Nation".

Usage "aveugle" de la force

Les représentants de Kiev ont rappelé comment, dès 2014, des "meurtres de civils et des enlèvements" ont été menés dans le Donbass, avant d'évoquer "l'invasion à grande échelle" menée à partir de février 2022. Ils ont détaillé l'usage "aveugle et disproportionné de la force" contre les civils et leurs biens, citant les exemples de Boutcha, Marioupol ou Irpin, et la "violation des corridors humanitaires", à Zaporijjia notamment.

A leur suite, les représentants du gouvernement néerlandais sont revenus sur la destruction par un missile, le 17 juillet 2014, du vol MH17 parti d'Amsterdam vers la Malaisie, abattu dans la région de Donetsk, dans le Donbass, faisant 298 victimes. La batterie "Buk Telar qui a tiré le missile était pilotée par des membres des forces armées russes", a soutenu Babette Koopman, du ministère des Affaires étrangères. "Les séparatistes ne disposaient pas de spécialistes capables de faire fonctionner" un tel équipement.

La Russie, qui n'est plus partie à la Convention européenne des droits de l'Homme depuis le 16 septembre 2022, reste redevable devant la CEDH des violations commises avant cette date. La décision de la Cour n'est pas attendue avant plusieurs mois.

15h00

Les députés ukrainiens proposent une taxe pour éviter la mobilisation

Les députés ukrainiens ont annoncé un projet de loi qui permettrait aux entreprises de payer une taxe mensuelle pour éviter à leurs employés d'être enrôlés dans l'armée, alors que la mobilisation a aggravé le manque de travailleurs.

Des centaines de milliers de jeunes hommes ukrainiens ont quitté le pays depuis le début de l'invasion russe en 2022 et près des trois quarts des entreprises se disent confrontées à des pénuries de personnel, selon une enquête publiée en avril.

Selon ce projet de loi, toute entité commerciale qui paierait une redevance militaire de 20'000 hryvnias (environ 440 francs) par mois et par employé aura la possibilité d'exempter ces travailleurs de la mobilisation. Les entreprises auront la tâche de déterminer lesquels de leurs employés sont "essentiels", a expliqué le député du parti au pouvoir Dmytro Nataloukha.

Ces derniers mois, l'Ukraine, dont l'armée est confrontée à un manque de recrues, a instauré une série de mesures devant regarnir ses rangs, dont le recrutement de prisonniers, l'abaissement de l'âge de la mobilisation à 25 ans et le renforcement des peines pour ceux qui tentent de fuir l'enrôlement.

A de rares exceptions, la plupart des hommes ukrainiens âgés de 18 à 60 ans n'ont pas le droit de quitter leur pays conformément à la loi martiale en vigueur depuis le début de l'invasion russe. Les services consulaires à l'étranger leur sont aussi fermés s'ils ne disposent pas de documents militaires à jour.

11h30

Washington va envoyer de nouveaux missiles Patriot

Les Etats-Unis vont envoyer un autre système de défense antiaérienne Patriot en Ukraine dans les prochains jours, ont indiqué des médias américains. Ceux-ci citent de hauts responsables civils et militaires anonymes.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a une nouvelle fois plaidé pour l'obtention de plus de défenses antiaériennes pour son pays, au début d'une intense semaine diplomatique avec ses alliés occidentaux.

Volodymyr Zelensky a réclamé des systèmes Patriot supplémentaires, dont deux pour défendre la région de Kharkiv (nord-est), où la Russie a lancé récemment une nouvelle offensive.

"Le grand avantage stratégique de la Russie sur l'Ukraine est sa supériorité aérienne. C'est la terreur des missiles et des bombes qui aide les troupes russes à avancer sur le terrain", a-t-il déclaré mardi lors d'une conférence à Berlin consacrée à la reconstruction de l'Ukraine. "La défense antiaérienne est la réponse", a-t-il ajouté.

11h25

La Hongrie ne bloquera pas un renforcement du rôle de l'Otan

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, en visite mercredi à Budapest, a annoncé avoir trouvé un accord avec la Hongrie pour qu'elle n'entrave pas les efforts de l'alliance atlantique afin de consolider l'aide à l'Ukraine.

"Le Premier ministre (Viktor Orban) et moi-même sommes convenus que la Hongrie n'empêchera pas les autres alliés de s'engager à soutenir financièrement l'Ukraine et l'Otan de jouer un rôle de premier plan dans la coordination", a déclaré Jens Stoltenberg lors d'une conférence de presse.

MERCREDI 12 JUIN

Kiev envisage une participation russe lors d'un prochain sommet sur la paix

A quelques jours de la conférence du Bürgenstock (NW) sur la paix en Ukraine sans la Russie, Kiev a envisagé mardi une participation de Moscou lors d'un sommet ultérieur, afin de recevoir une feuille de route approuvée par la communauté internationale pour mettre fin au conflit.

"Nous prévoyons de préparer ensemble le plan commun qui sera soutenu par tous les pays responsables. Et nous envisageons la possibilité, lors du deuxième sommet, d'inviter un représentant de la Russie et de présenter ensemble ce plan commun", a déclaré Andriï Iermak, chef de l'administration présidentielle ukrainienne, aux médias européens.

Moscou a déclaré qu'elle ne souhaitait pas participer au sommet de ce week-end et n'a donc pas été invitée par la Suisse, tandis que l'Ukraine souhaite obtenir des résultats concrets afin de les présenter lors du second sommet.

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