La déclaration finale du sommet du Bürgenstock soutenue par 84 pays et institutions. [KEYSTONE - MICHAEL BUHOLZER]
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Les moments forts du week-end du sommet de la paix sur l'Ukraine

- La conférence du Bürgenstock (NW) est parvenue à une déclaration finale soutenue par 84 pays et institutions, ont annoncé dimanche les organisateurs. Aucun membre des BRICS, pays proches de Moscou, ne figure parmi eux.

- Cette déclaration matérialise un premier cap avec la volonté à terme de dialoguer "avec toutes les parties". Un suivi ministériel et technique est annoncé. Le plus dur commence: convaincre la Russie de s'associer au dispositif. Cette étape se confrontera à la réalité militaire sur le terrain.

- "Pour la première fois, nous avons parlé au plus haut niveau de paix en Ukraine", s'est réjouie dimanche la présidente de la Confédération Viola Amherd au terme de la plénière. Elle a également assuré que la Suisse allait continuer à s'engager pour la paix en Ukraine.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté souligné qu'un plan d’action devait prendre "des mois, pas des années". La déclaration du Bürgenstock "reflète nos intentions", a-t-il également déclaré, en répétant qu’"aucune paix n’est possible sans l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

>> Lire également ce papier de synthèse : La conférence du Bürgenstock accouche d'un cap mais tout dépendra de Moscou

Suivi assuré par RTS Info

21h20

L'impact de la conférence du Bürgenstock en Suisse

L'impact de la conférence du Bürgenstock est aussi à mesurer en Suisse, alors que vient de s'y achever une opération diplomatique d'une ampleur inédite.

Si la présidente de la Confédération Viola Amherd revendique un succès, parmi les élus au Parlement fédéral, le bilan est plus mitigé.

>> Les précisions dans le 19h30 :

Le sommet du Bürgenstock était aussi l'occasion pour la Suisse de se profiler comme un acteur central de la diplomatie mondiale
Le sommet du Bürgenstock était aussi l'occasion pour la Suisse de se profiler comme un acteur central de la diplomatie mondiale / 19h30 / 2 min. / le 16 juin 2024

>> L'analyse d'Antoine Silacci dans le 19h30 :

Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale, dresse un premier bilan de la conférence sur la paix en Ukraine
Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale, dresse un premier bilan de la conférence sur la paix en Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 16 juin 2024

21h10

Retour en images sur la journée de dimanche au Bürgenstock

Le plus dur reste à faire: associer la Russie aux discussions de paix. Il n'empêche, après 24 heures de négociations, la conférence du Bürgenstock a permis à 84 pays et organisations internationales de s'accorder sur la nécessité d'un dialogue avec Moscou.

>> Le récit du 19h30 sur l'accord trouvé au Bürgenstock :

La conférence sur la paix en Ukraine est parvenue à une déclaration finale, signée par 84 pays
La conférence sur la paix en Ukraine est parvenue à une déclaration finale, signée par 84 pays / 19h30 / 2 min. / le 16 juin 2024

>> Tamara Muncanovic évoque dans le 19h30 les réactions des journalistes à la déclaration finale :

Tamara Muncanovic, envoyée spéciale, évoque les réactions des journalistes à la déclaration finale
Tamara Muncanovic, envoyée spéciale, évoque les réactions des journalistes à la déclaration finale / 19h30 / 1 min. / le 16 juin 2024

18h25

Quel bilan de ce sommet pour la Suisse?

Le sommet du Bürgenstock était une bonne opération pour la Suisse: tout s'est déroulé comme prévu du côté logistique et sécuritaire.

Au niveau diplomatique, le constat est plus nuancé, même si la conférence a permis de remettre l'Ukraine sur le devant de la scène, en tout cas le temps d'un weekend, alors que tous les yeux étaient plutôt rivés sur la situation au Moyen-Orient ces derniers mois. Le défi est maintenant d'impliquer les absents au processus.

Conférence sur la paix en Ukraine: le bilan pour la diplomatie suisse
Conférence sur la paix en Ukraine: le bilan pour la diplomatie suisse / Forum / 3 min. / le 16 juin 2024

La Suisse dit vouloir continuer à s'impliquer. Le chef du Département fédéral des affaires étrangères, Ignazio Cassis, a insisté sur le rôle de médiateur de la Suisse. "Je pense qu'il est tout à fait concevable d'utiliser ce dynamisme pour aller de l'avant (...) Il faut de la volonté des deux côtés: de l'Ukraine et de la Russie, et aussi des 'big players'. Donc, nous pouvons faire beaucoup de travail de facilitation (...) mais on ne peut pas prendre les décisions géopolitiques tout seul", a-t-il dit au micro de Forum dimanche soir.

Nicolas Bideau, le chef de la communication du DFAE, se dit lui aussi optimiste sur cette conférence qui avait "plusieurs objectifs": le premier était de "réunir le plus de monde possible", le deuxième d'"accoucher d'un consensus sur la marche à suivre".

>> Ecouter l'intégralité des propos de Nicolas Bideau dans Forum :

Le Conseil fédéral dresse un bilan positif de Conférence sur la paix en Ukraine: interview de Nicolas Bideau
Le Conseil fédéral dresse un bilan positif de Conférence sur la paix en Ukraine: interview de Nicolas Bideau / Forum / 8 min. / le 16 juin 2024

L'absence de certains pays du Sud a été compensée par la présence des autres, selon lui. On ne peut donc "pas parler d'échec". "On a lancé une dynamique avec un soutien relativement large de la communauté internationale", a encore affirmé Nicolas Bideau dans Forum.

Et de préciser que l'impact concret de ce sommet dépendra de "nos efforts diplomatiques". Ignazio Cassis s'était rendu en Chine et en Inde en janvier après la déclaration de la Suisse d'accepter d'organiser une conférence pour la paix. "On va retourner à Pékin et à New Delhi", a assuré le chef de la communication du DFAE.

>> L'analyse dans Forum d'Anouk Henry sur les suites et conséquences de la conférence :

Les suites et conséquences de la Conférence pour la paix en Ukraine
Les suites et conséquences de la Conférence pour la paix en Ukraine / Forum / 1 min. / le 16 juin 2024

18h10

Comment a été perçu le sommet par Moscou?

La Russie n'a pas participé au sommet du Bürgenstock et a eu l'occasion de dire à plusieurs reprises tout le mal qu'elle a pensé de cette conférence. Mais rien sur les conclusions du sommet.

Le dialogue de sourd semble continuer entre Moscou et Kiev: le premier a demandé au deuxième de retirer ses troupes des régions ukrainiennes de Kherson et de Zaporijia et des républiques de Donetsk et de Lougansk. Il a aussi imposé que Kiev s'engage à ne pas intégrer l’Otan pour bénéficier d’un statut de pays neutre, en échange d'un cessez-le-feu immédiat. Le second, Kiev, a dit attendre que Moscou se retire du territoire ukrainien afin de commencer "les négociations".

En Russie, le sommet a été couvert par trois médias nationaux, ce qui a offusqué les médias ukrainiens. Le traitement s'est fait de manière factuelle, en mettant l’accent sur les intervenants qui se sont exprimés pour souligner la nécessité d’intégrer la Russie aux discussions pour avoir une chance d’arriver à un accord.

>> Les explications dans Forum de Jean-Didier Revoin depuis Moscou :

Les explications de Jean-Didier Revoin depuis Moscou
Les explications de Jean-Didier Revoin depuis Moscou / Emission spéciale / 2 min. / le 24 février 2022

16h55

Berne affirme que Vladimir Poutine pourrait venir en Suisse sans être arrêté

Le président russe Vladimir Poutine pourrait venir pour des négociations en Suisse sans être arrêté, malgré le mandat d'arrêt émis contre lui par la Cour pénale internationale (CPI). Il faudrait une décision du Conseil fédéral, a affirmé Viola Amherd.

"Il y a des exceptions" en cas de négociation, a expliqué la présidente de la Confédération à la presse au Bürgenstock (NW). Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a laissé entendre qu'une discussion serait aussi menée avec la CPI si ce scénario devait être observé.

16h35

La Suisse prête à organiser d'autres rencontres en cas de demande, dit Viola Amherd

La Suisse est prête à organiser des rencontres de suivi au niveau technique si on le lui demande, selon la présidente de la Confédération Viola Amherd. Et elle veut dialoguer avec les pays qui n'ont pas participé à la conférence du Bürgenstock.

"Nous allons certainement reprendre contact" avec ces pays, a affirmé dimanche après-midi la présidente de la Confédération. Le président brésilien Luiz Inazio Lula da Silva lui avait notamment offert l'aide de son pays pour tenter de rapprocher Kiev et Moscou.

"Nous allons débriefer" avec ces différents pays, y compris la Russie, a affirmé de son côté le conseiller fédéral Ignazio Cassis. Il faut voir "comment nous pouvons converger" avec les approches chinoise et brésilienne sur la paix en Ukraine, a-t-il insisté.

16h20

Volodymyr Zelensky prêt à "écouter les opinions" de la Chine et du Brésil sur la paix

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est dit dimanche prêt à "écouter les opinions" de la Chine et du Brésil sur la paix en Ukraine, même si elles sont différentes. Il tend la main à ces deux pays, proches de la Russie.

Si la déclaration finale prévoit des efforts pour dialoguer "avec toutes les parties", Volodymyr Zelensky répète que Moscou doit se retirer du territoire ukrainien afin de "démarrer des négociations demain avec nous". Il estime aussi que la Russie et ses dirigeants "ne sont pas prêts à une paix juste".

Le chef d'Etat ukrainien a également souligné que ce ne sont pas des "incompréhensions diplomatiques" qui séparent Kiev et Moscou, mais une guerre.

Selon Volodymyr Zelensky, la présence de la Russie à un second sommet sur la paix en Ukraine montrerait "leur volonté de faire la paix, qu'ils souhaitent mettre un terme à la guerre".

>> Voir la conférence de presse finale complète avec les déclarations de Volodymyr Zelensky notamment :

Conférence de presse finale du sommet pour la paix en Ukraine
Conférence de presse finale du sommet pour la paix en Ukraine / Emission spéciale / 24 min. / le 16 juin 2024

15h05

Ursula Von der Leyen appelle Moscou à écouter le message du Bürgenstock

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a appelé dimanche la Russie à écouter le message de la communauté internationale et à mettre un terme à la guerre d'agression contre l'Ukraine. Elle a assuré ce pays du soutien de l'Union européenne.

Il est vital que l'Ukraine puisse résister et survivre, a souligné la cheffe de l'exécutif européen. Elle a aussi souligné la décision du G7 d'utiliser les revenus des fonds russes gelés pour soutenir Kiev.

Le chemin vers la paix sera un long voyage, a encore relevé l'Allemande. Elle a affirmé que le chef du Kremlin Vladimir Poutine n'était "pas sérieux" actuellement sur une fin du conflit, lui qui insiste sur une capitulation de Kiev. Le monde n'acceptera pas ces conditions, a assuré Ursula von der Leyen.

Elle a souligné que le but était une paix "juste, complète et durable", réaffirmant le droit de l'Ukraine à son intégrité, un point qui figure dans la déclaration finale du sommet.

>> La déclaration d'Ursula Von der Leyen :

Ursula Von der Leyen appelle Moscou à écouter le message du Bürgenstock
Ursula Von der Leyen appelle Moscou à écouter le message du Bürgenstock / Emission spéciale / 4 min. / le 16 juin 2024

14h45

Volodymyr Zelensky: "Un grand succès"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié dimanche devant la presse "les participants à ce sommet pour la paix pour les efforts déployés". "Ce sommet est un grand succès pour l'Ukraine et l'ensemble des partenaires. Notre objectif est que l'ensemble des pays de la planète nous rejoignent dans cette lutte", a-t-il déclaré.

"Tous les participants à ce sommet ont soutenu l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Il n'y aura pas de paix durable sans cette intégrité territoriale", a encore relevé le président ukrainien.

Un second sommet en vue

"Suite à ce sommet, nous avons convenu de poursuivre les efforts déployés". Un suivi au niveau technique et ministériel est prévu. Plusieurs pays se sont dits prêts à accueillir un second sommet, a-t-il annoncé.

"Nous sommes un pays en guerre, nous devons agir vite". Un plan d’action doit prendre "des mois, pas des années", a-t-il insisté.

>> La déclaration de Volodymyr Zelensky :

Un plan d’action doit prendre "des mois, pas des années", insiste Volodymyr Zelensky lors de la CP du Bürgenstock
Un plan d’action doit prendre "des mois, pas des années", insiste Volodymyr Zelensky lors de la CP du Bürgenstock / Emission spéciale / 5 min. / le 16 juin 2024

14h30

Viola Amherd: "La Suisse continuera de s'engager"

"La participation très forte à cette conférence témoigne de la volonté de ces Etats de trouver une voie commune vers la paix", a déclaré la présidente de la Confédération Viola Amherd en clôturant la conférence sur la paix en Ukraine au Bürgenstock. 

De gauche à droite, le président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la présidente de la Confédération Viola Amherd, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, le président chilien Gabriel Boric Font et le premier ministre canadien Justin Trudeau. [KEYSTONE - URS FLUEELER]
De gauche à droite, le président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la présidente de la Confédération Viola Amherd, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le président chilien Gabriel Boric Font et le Premier ministre canadien Justin Trudeau assistent à la conférence de presse de clôture du sommet sur la paix en Ukraine. Traduit avec DeepL.com (version gratuite) [KEYSTONE - URS FLUEELER]

"Pendant des mois, on a parlé de guerre, d'armement, désormais nous allons parler de la paix. La très grande majorité des pays s'est mis d'accord sur une déclaration finale", a-t-elle encore annoncé.

"La Suisse continuera de s'engager et d'assumer un rôle actif. Le monde peut nous faire confiance", a conclu Viola Amherd,

>> La déclaration de Viola Amherd lors de la conférence de presse finale du sommet du Bürgenstock :

La Suisse va continuer à s'engager pour la paix en Ukraine, assure Viola Amherd lors de la CP du Bürgenstock
La Suisse va continuer à s'engager pour la paix en Ukraine, assure Viola Amherd lors de la CP du Bürgenstock / Emission spéciale / 4 min. / le 16 juin 2024

13h45

La déclaration finale soutenue par 84 pays et institutions

La déclaration finale de la conférence du Bürgenstock (NW) est soutenue par 84 pays et institutions parmi la centaine de délégations qui ont participé. Ces acteurs, dont Kiev, estiment qu'il faut pour une paix "l'implication" et "le dialogue entre toutes les parties".

La déclaration finale du sommet du Bürgenstock soutenue par 84 pays et institutions. [KEYSTONE - MICHAEL BUHOLZER]
La déclaration finale du sommet du Bürgenstock soutenue par 84 pays et institutions. [KEYSTONE - MICHAEL BUHOLZER]

Pas des pays du BRICS

Aucun membre des BRICS, proche de Moscou, ne figure parmi les soutiens. Ni le Mexique, l'Indonésie ou encore la Thaïlande. "Pour la première fois, nous avons parlé au plus haut niveau de paix en Ukraine", a affirmé la présidente de la Confédération Viola Amherd devant les participants. La question de "quand et comment la Russie peut être associée" reste ouverte, selon elle.

"Nous pensons qu'atteindre la paix exige l'implication et le dialogue entre toutes les parties", dit la déclaration. Elle insiste sur l'intégrité territoriale de l'Ukraine, incontournable pour Kiev.

Les participants demandent la sécurisation de la centrale nucléaire de Zaporijjia et une navigation "libre" et "entière". Les enfants déportés doivent être rapatriés de Russie et les prisonniers de guerre et civils libérés.

>> Ecouter le sujet dans Forum pour en savoir plus sur les conclusions du Sommet avec la déclaration finale et ses signatures :

La déclaration finale de la conférence du Buergenstock est soutenue par 85 pays et institutions. [Keystone]Keystone
Conférence sur la paix en Ukraine: une déclaration finale avec 85 signatures / Forum / 7 min. / le 16 juin 2024

13h20

La vision des pays du Sud

Les voix des pays du Sud étaient très attendues lors de la conférence du Bürgenstock. Les pays africains en particulier se sont fait entendre en séance plénière samedi soir.

Ainsi le président du Kenya William Ruto a dénoncé l'invasion de l’Ukraine par la Russie: un acte injuste et contraire au droit international. Mais il a tenu à rappeler les nombreux conflits au Moyen-Orient, au Soudan, dans la Corne de l’Afrique qui montrent les limites de la gouvernance internationale. "Cet état de fait en dit long sur le leadership mondial et en particulier sur l'architecture de paix des Nations unies et, plus précisément, sur l'impasse dans laquelle se trouve le Conseil de sécurité des Nations unies".

Le président chilien Gbriel Boric a montré la même réserve. Evoquant Gaza, il a critiqué l'Occident qui n'applique pas partout les mêmes principes du droit international.

Quel chemin vers une paix globale?

Pour le Kenya, il est "inévitable que les parties au conflit fassent des concessions" alors que pour le Ghana, il faut tenir compte des préoccupations sécuritaires des deux parties.

Reste à voir quel poids trouveront ces sensibilités dans la déclaration finale.

Les pays africains notamment pourraient peser sur le thème de la souveraineté alimentaire. Ce sujet est crucial pour certains d'entre eux qui dépendent des importations de céréales en provenance de la mer Noire.

>> Les explications dans le 12h30 :

Sommet pour la paix au Bürgenstock: les pays africains pointent l’importance de la souveraineté alimentaire. [EPA/ Keystone - Urs Flueeler]EPA/ Keystone - Urs Flueeler
Sommet pour la paix au Bürgenstock: les pays africains pointent l’importance de la souveraineté alimentaire / Le 12h30 / 1 min. / le 16 juin 2024

13h15

Les discussions se poursuivent

Les discussions se poursuivent dimanche au deuxième et dernier jour de la conférence sur la paix en Ukraine au Bürgenstock. De premières informations ont fuité autour de la déclaration commune.

>> Les explications dans le 12h30 :

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dymtro Kouleba lors d'une conférence, le 13 mars 2024. [Keystone]Keystone
Sommet pour la paix au Bürgenstock: les discussions autour de la déclaration finale se poursuivent / Le 12h30 / 2 min. / le 16 juin 2024

12h30

La déclaration finale probablement pas signée par tous les participants

La déclaration finale de la conférence sur l'Ukraine au Bürgenstock ne sera probablement pas signée par tous les participants, a jugé dimanche le chancelier autrichien Karl Nehammer.

Le chef du gouvernement autrichien a relevé cependant que cela n'affectait pas l'attitude fondamentale commune. "Il s'agit de subtilités diplomatiques comme certains mots", a-t-il dit en marge de la rencontre du Bürgenstock. "C'est pourquoi je ne suis pas si inquiet si tous ne signent pas maintenant", a-t-il ajouté, cité par l'agence allemande dpa.

De même, il est encore difficile de répondre à la question de l'étendue d'une conférence de suivi, selon le chancelier. Avant que la Russie ne prenne également place à une table de négociation, une autre conférence sous un autre format est envisageable. "Il faut vraiment voir cela comme un processus", a-t-il expliqué.

La conférence de deux jours réunissant 92 Etats et 8 organisations internationales se terminera dimanche après-midi. La déclaration finale sera alors publiée.

>> Le point dans le 12h45 :

Conférence sur la paix : au Bürgenstock, l'Ukraine ouvre la voie au dialogue avec la Russie
Conférence sur la paix : au Bürgenstock, l'Ukraine ouvre la voie au dialogue avec la Russie / 12h45 / 1 min. / le 16 juin 2024

11h30

L'Ukraine prête à dialoguer avec "toutes les parties"

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmitro Kuleba affirme que l'Ukraine est prête à dialoguer "avec toutes les parties", comme le prévoit le projet de communiqué de la conférence du Bürgenstock (NW). "La voie vers la paix passe par des systèmes de défense antiaérienne", a-t-il aussi dit dimanche à des journalistes.

"Nous n'accepterons plus d'amendement", a-t-il aussi ajouté. "Et nous n'avons aucun problème" avec le souhait de discuter avec Moscou, a-t-il encore dit.

Il ne dénonce pas non plus les pays du Sud qui sont venus dans l'hôtel nidwaldien avec des appels à Kiev à quelques concessions. "Chaque pays a le droit de dire ce qu'il veut", répète Dmitro Kuleba. Mais "le fait qu'ils soient là, qu'ils s'associent à la déclaration" montre "qu'ils sont avec l'Ukraine" et avec le droit international, insiste-t-il.

>> Les explications de Tamara Muncanovic dans le 12h45 :

Tamara Muncanovic revient sur les propos du ministre ukrainien des affaires étrangères
Tamara Muncanovic revient sur les propos du ministre ukrainien des affaires étrangères / 12h45 / 1 min. / le 16 juin 2024

11h00

Les cloches sonnent pour la paix dans tout le canton de Nidwald

En signe de paix, les cloches des églises ont sonné dimanche dans tout le canton de Nidwald. Les Eglises catholique et réformée ont ainsi voulu exprimer leur inquiétude face à la guerre en Ukraine et appeler à une cohabitation pacifique.

Les cloches ont commencé à sonner à 11h00 et ce pendant huit minutes. Ce moment a été choisi, car à cette heure-là, la conférence du Bürgenstock, dans le canton de Nidwald, était encore en cours.

Le Conseil d'Etat de Nidwald a soutenu l'action des Eglises. Il a souligné qu'il était important que le canton où se déroule la conférence sur la paix en Ukraine puisse envoyer son propre signal.

DIMANCHE 16 JUIN

Des "étapes" pour associer "toutes les parties"

Les participants à la conférence du Bürgenstock (NW) veulent "des étapes concrètes" à l'avenir pour associer "toutes les parties", soit la Russie, selon le projet de déclaration. Il demande l'échange des prisonniers de guerre et le rapatriement des enfants déportés.

"Nous pensons qu'atteindre la paix exige l'implication et le dialogue entre toutes les parties", selon le projet de déclaration révélé dans la nuit de samedi à dimanche par l'agence Reuters. Il insiste sur l'intégrité territoriale de l'Ukraine, incontournable pour Kiev.

Menaces nucléaires "inadmissibles"

Le terme "agression russe" n'y figure pas, mais le projet renvoie à deux résolutions de l'Assemblée générale de l'ONU qui en parlent. Les participants demandent la sécurisation de la centrale nucléaire de Zaporijjia et considèrent "inadmissibles" les menaces nucléaires.

Pour garantir la sécurité alimentaire, ils veulent une liberté de navigation "libre" et "entière" et un accès aux ports de la mer d'Azov et de la mer Noire. Les quelque 20'000 enfants déportés doivent être rapatriés de Russie et les détenus libérés.

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