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L'UE va verser les intérêts des avoirs russes gelés à l'Ukraine, soit 1,4 milliard

- L'UE va bientôt verser à l'Ukraine les premiers intérêts sur les avoirs russes gelés, soit quelque 1,4 milliard d'euros, a annoncé lundi à Luxembourg le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

- Le Kremlin a menacé les Etats-Unis de représailles, les accusant de "tuer des enfants russes", au lendemain d'une frappe ukrainienne en Crimée menée selon Moscou à l'aide de missiles américains, une nouvelle escalade entre les deux rivaux autour de l'Ukraine. Cinq personnes sont mortes et une centaine d'autres ont été blessés lors de cette attaque, selon les autorités locales.

- La Russie a intensifié ses attaques à l'aide de gaz lacrymogène détourné de son utilisation première, a affirmé l'armée ukrainienne, qui a recensé 715 attaques de ce type pour le seul mois de mai.

21h00

Volodymyr Zelensky limoge un haut responsable de l'armée

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a limogé un haut responsable de l'armée, qui a été accusé par un autre commandant d'incompétence et d'abus de pouvoir, en pleine invasion russe du pays.

"J'ai décidé de remplacer le commandant des forces conjointes des forces armées ukrainiennes, le lieutenant-général Iouri Sodol, par le général de brigade Andriï Gnatov", a indiqué Volodymyr Zelensky sur Telegram.

Le président n'a pas précisé les raisons de ce limogeage, mais celui-ci intervient après des critiques formulées par un commandant de la sulfureuse brigade Azov, connue pour ses liens avec les milieux ultranationalistes. Ce haut gradé a indiqué avoir déposé une plainte auprès des services de sécurité ukrainiens (SBU) pour réclamer l'ouverture d'une enquête sur Iouri Sodol.

Selon des médias ukrainiens, Iouri Sodol est accusé d'incompétence ayant mené à la mort de soldats ukrainiens et à des revers sur le front.

20h40

Des entreprises chinoises, dont des groupes de satellites, sanctionnées par l'UE

Une vingtaine d'entreprises chinoises, dont un géant mondial de l'industrie satellitaire, sont sur la liste des 675 sociétés sanctionnées par l'Union européenne dans le 14e paquet de sanctions liées à l'invasion russe en Ukraine.

Selon le document publié lundi, ces sociétés basées en Chine, dont plusieurs à Hong Kong, sont concernées par ces mesures alors que Pékin est constamment accusé par les Occidentaux de soutenir l'effort de guerre russe, ce que Pékin dément.

Parmi ces entreprises figurent deux acteurs majeurs de l'industrie satellitaire chinoise impliqués dans la vente au groupe de mercenaires russe Wagner de satellites et de fourniture d'images satellites.

Parmi les autres groupes sanctionnés figure le courtier en images satellitaires Head Aerospace Technology. Le groupe avait déjà été concerné en 2023 par des mesures de rétorsion des départements d'Etat et du commerce américains, parmi, selon Washington, "80 entités et individus qui continuent de rendre possible et de faciliter l'agression russe".

Head Aerospace Technology était alors décrite comme ayant "fourni de l'imagerie satellite de sites en Ukraine à des entités affiliées à la SMP (société militaire privée, ndlr) Wagner et Evguéni Prigojine".

20h30

L'UE va verser les intérêts des avoirs russes gelés à l'Ukraine, soit 1,4 milliard

L'UE va bientôt verser à l'Ukraine les premiers intérêts sur les avoirs russes gelés, soit quelque 1,4 milliard d'euros, a annoncé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Les profits exceptionnels générés par les avoirs russes gelés en Europe – et non les avoirs eux-mêmes – vont être utilisés le plus rapidement possible au bénéfice de l'Ukraine", a promis Josep Borrell à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. [KEYSTONE - OLIVIER HOSLET]
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. [KEYSTONE - OLIVIER HOSLET]

Quelque "1,4 milliard d'euros sera disponible le mois prochain, et un autre milliard avant la fin de l'année" afin d'aider l'Ukraine à acheter des armes, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.

La Hongrie a fait part de sa colère après cette décision, estimant qu'elle aurait dû être prise à l'unanimité. Josep Borrell a toutefois expliqué que Budapest ayant choisi de s'abstenir lors des discussions préalables sur l'utilisation de ces avoirs gelés, il ne pouvait s'y opposer.

"C'est clairement une ligne rouge" qui a été franchie, a vivement déploré le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto. "Jamais un tel mépris pour les règles européennes communes n'avait été montré auparavant", a-t-il dénoncé.

Les Vingt-Sept avaient trouvé un accord en mai pour utiliser les intérêts produits par les avoirs gelés russes dans l'UE, censé dégager entre 2,5 et 3 milliards d'euros par an.

19h30

La France déterminée "sans équivoque" à aider les Ukrainiens "dans la durée", selon Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron a déclaré lundi que la France avait une "détermination sans équivoque" à soutenir l'Ukraine "dans la durée", alors que la possible arrivée de l'extrême droite au pouvoir à Paris suscite l'inquiétude à Kiev.

"Notre soutien à l'Ukraine demeure et demeurera constant et nous continuerons de nous mobiliser pour répondre aux besoins immédiats de l'Ukraine, porter le message de notre détermination sans équivoque pour nous tenir au côté des Ukrainiens dans la durée", a-t-il dit au côté du secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, à l'Elysée.

"En Roumanie, en Pologne, dans les pays Baltes, la France assume également pleinement ses responsabilités, prend sa part à l'effort et continuera de le faire", a-t-il martelé.

Le chef de l'Etat a par ailleurs insisté sur la nécessité pour l'Otan d'envoyer un "signal fort" d'ancrage à l'Ukraine lors de son prochain sommet à Washington, du 9 au 11 juillet.

"Il faudra envoyer un signal fort à Washington sur la progression de l'Ukraine dans le processus d'intégration euratlantique et vers l'Alliance où elle a toute sa place et (sur) la contribution de l'Ukraine à la sécurité euroatlantique", a-t-il relevé.

18h10

Les Etats-Unis aident à imprimer 3 millions de manuels scolaires pour l'Ukraine

Les Etats-Unis vont apporter leur aide pour imprimer "plus de trois millions de manuels pour les élèves d'écoles élémentaires en Ukraine", a annoncé lundi le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan dans un communiqué.

Ces manuels seront produits en Ukraine et distribués à plus de 12'000 écoles.

Il y rappelle que fin mai, une frappe russe a détruit l'une des plus importantes imprimeries d'Europe, située à Kharkiv, une ville du nord-est de l'Ukraine considérée comme une cible privilégiée par Moscou.

17h45

Au moins 4 morts et 40 blessés dans une frappe russe dans l'est de l'Ukraine

Au moins quatre personnes ont été tuées et 40 autres blessés en Ukraine lundi dans une frappe russe sur la ville de Pokrovsk, dans la région de Donetsk (est), ont indiqué les autorités locales. "Deux enfants âgés de 12 et 13 ans" figurent parmi les blessés, a souligné le gouverneur régional.

Les affrontements se sont intensifiés ces derniers jours dans les secteurs de Pokrovsk et de Toretsk, où l'armée russe tente de réaliser des gains en déployant d'importantes ressources.

"Il s'agit de l'une des plus graves attaques contre des civils de ces derniers temps", a ajouté le gouverneur, évoquant une frappe menée à l'aide d'un missile balistique Iskander, pouvant transporter jusqu'à 700 kilos de charge explosive.

La ville, qui comptait 61'000 habitants avant la guerre, se trouve à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la ligne de front, où des combats se poursuivent notamment près de Novooleksandrivka, selon l'état-major ukrainien.

Le gouverneur a aussi déclaré qu'un homme de 62 ans avait été tué lors d'une attaque russe sur la ville de Kourakhové, plus au sud. Et une femme a été tuée à Toretsk, zone qui a connu un regain de violences ces dernières semaines.

17h40

Attentats contre la Russie: "dysfonctionnement" des services russes obnubilés par l'Ukraine

Les attentats sanglants ayant frappé depuis trois mois la Russie sont une conséquence de l'obsession de Moscou pour l'Ukraine, estiment plusieurs experts qui jugent que les autorités russes en sont venues à sous-estimer la menace islamiste.

Dimanche, des individus armés ont attaqué des églises orthodoxes et au moins une synagogue au Daguestan, une république à majorité musulmane du Caucase russe, faisant 20 morts, dont au moins 15 policiers et quatre civils. Cinq assaillants ont également été abattus, ont affirmé les autorités, sans indiquer si d'autres étaient en fuite. L'attaque n'a pas été revendiquée pour l'heure, mais rappelle le mode opératoire de groupes islamistes qui avaient déjà mené une insurrection meurtrière dans le Caucase russe dans les années 2000.

Une semaine plus tôt, des membres de l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) avait été tués après avoir pris en otage deux agents pénitentiaires dans une prison de Rostov-sur-le-Don, dans le sud-ouest de la Russie.

Surtout, fin mars, l'EI a revendiqué le massacre commis au Crocus City Hall, une salle de concert de la banlieue de Moscou, qui a fait plus de 140 morts.

Ces attaques rappellent les heures sombres de la fin des années 1990 et du début des années 2000, lorsque les combats armés dans le Caucase et les attentats à Moscou se multipliaient, après la radicalisation islamiste du mouvement indépendantiste de Tchétchénie. Moscou était parvenu à étrangler peu à peu les groupes jihadistes du Caucase, en les combattant, non sans multiplier les exactions.

Mais cette focalisation sur le danger islamiste a peu à peu laissé place à l'obsession de Vladimir Poutine, héraut de la puissance russe, pour l'Ukraine, culminant avec l'invasion de février 2022. Désormais, l'armée, la police et les services de sécurité se dédient au combat contre les "saboteurs", "terroristes" et "traîtres" à la solde de Kiev.

"Le dysfonctionnement des autorités (russes) est évident, elles sont occupées par d'autres missions liées à 'l'opération militaire spéciale' (en Ukraine) et à l'Occident" présenté désormais comme l'ennemi existentiel, estime Grigori Chvedov, rédacteur en chef du média indépendant Kavkazski Ouziol, désigné "agent de l'étranger" en Russie.

15h15

Le Kremlin menace les Etats-Unis de "représailles", après une frappe ukrainienne en Crimée

Le Kremlin a menacé les Etats-Unis de représailles, les accusant de "tuer des enfants russes", au lendemain d'une frappe ukrainienne en Crimée menée selon Moscou à l'aide de missiles américains, une nouvelle escalade entre les deux rivaux autour de l'Ukraine.

La Russie considère que Washington est devenue une partie au conflit en autorisant Kiev à utiliser des missiles de longue portée contre des régions russes et la Crimée, péninsule ukrainienne que Moscou a annexée en 2014 et qui sert de base arrière à l'armée russe.

"Il est évident que la participation des Etats-Unis aux combats, leur participation directe, qui entraîne la mort de citoyens russes, doit avoir des conséquences", a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe, appelant les journalistes à demander en Europe et aux Etats-Unis "pourquoi leurs gouvernements tuent des enfants russes".

Selon Moscou, les frappes de missiles de longue portée ATACMS, comme celle de dimanche en Crimée ukrainienne annexée par la Russie, ne peuvent pas être menées par l'Ukraine seule, car elles nécessitent des spécialistes, des technologies et des données des renseignements américains.

Américains et Européens ont récemment commencé à autoriser Kiev à utiliser des armements occidentaux pour frapper en territoire russe des cibles militaires servant à bombarder l'Ukraine.

12h35

La Russie intensifie ses attaques à l'aide d'un gaz irritant interdit, affirme Kiev

La Russie a intensifié ses attaques à l'aide de gaz lacrymogène détourné de son utilisation première, a affirmé l'armée ukrainienne, qui a recensé 715 attaques de ce type pour le seul mois de mai, "soit 271 cas de plus qu'en avril".

Le mode opératoire serait le largage par drone de "grenades K-51 et RG-VO", normalement utilisées par les forces de l'ordre pour disperser les émeutes, selon la même source.

Selon Kiev, "215 soldats" ukrainiens ont, le mois dernier, fait des visites dans des "institutions médicales" et présentaient des "symptômes de dommages chimiques de gravité variable".

"L'utilisation d'armes chimiques ou d'agents antiémeute chimiques comme moyen de guerre constitue une violation de la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction" (CIAC)", a rappelé l'armée ukrainienne.

La CIAC interdit effectivement l'utilisation des gaz lacrymogènes en tant que "moyen de guerre", mais les autorise pour le maintien de l'ordre.

06h00

Jordan Bardella s'oppose toujours à l'envoi de missiles longues portée et de troupes françaises en Ukraine

Le leader de l'extrême droite française Jordan Bardella a répété qu'il maintiendrait le soutien de la France à l'Ukraine mais s'opposerait à l'envoi de missiles longues portée et de troupes françaises, s'il accédait au pouvoir à l'issue des législatives.

"Si je suis favorable à ce que le soutien logistique et en matériel de défense à l'Ukraine puisse se poursuivre, la ligne rouge demeure quant à l'envoi notamment de missiles longue portée ou de matériel militaire qui pourrait avoir les conséquences d'une escalade, c'est à dire du matériel qui pourrait frapper directement les villes russes parce que je crois que cela créerait les conditions d'abord d'une co-belligérance de la France et les conditions d'une escalade face à une puissance qui est une puissance nucléaire", a-t-il déclaré.

Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN), a par ailleurs assuré qu'il serait "extrêmement vigilant" face aux "tentatives d'ingérence de la Russie", lors de la présentation de son programme à Paris. "Je considère la Russie comme une menace multidimensionnelle à la fois pour la France et pour l'Europe", a-t-il dit.

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