Pendant des décennies, la Russie s'est appuyée sur le sport comme instrument de prestige international. Les JO 2024 en France resteront comme une tache dans son histoire olympique, Moscou n'étant représenté que par une petite équipe de 15 athlètes, concourant sous bannière neutre.
Sept joueurs de tennis ont accepté l'invitation à se rendre à Paris, parmi lesquels le demi-finaliste de Wimbledon 2023, Daniil Medvedev et la jeune révélation de 17 ans Mirra Andreeva. Les autres sont des cyclistes, des nageurs, des kayakeurs et des trampolinistes. Les lutteurs et judokas ont décidé de boycotter les Jeux.
"La Russie ne sera que l'ombre d'elle-même aux JO de Paris", résume Jules Boykoff, spécialiste des JO basé aux Etats-Unis. "Le passage de puissance olympique à pays paria a été rapide et frappant", ajoute-t-il.
En réponse à la guerre, le CIO a banni les athlètes de la Russie et de son allié bélarusse des compétitions sportives internationales, avant de décider finalement qu'ils seraient autorisés à participer aux JO de Paris, mais sous bannière neutre, et à condition qu'ils ne soutiennent pas l'invasion russe et n'aient pas de lien avec l'armée.
Et les sportifs russes seront exclus de la cérémonie d'ouverture vendredi sur la Seine. Moscou a fustigé une discrimination "sans précédent" contre ses athlètes, dont certains ont d'ailleurs décidé de ne pas participer bien qu'ayant été autorisés par les instances sportives.
Alors que la guerre en Ukraine, déclenchée par l'invasion russe en février 2022, continue de faire rage, les athlètes ukrainiens se sont eux vu recommander par leurs responsables sportifs d'éviter les Russes à Paris.
Kiev paye aussi un lourd tribut sportif à cette guerre: plus de 450 sportifs ukrainiens de haut niveau ont été tués depuis l'agression russe.