Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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L'incursion ukrainienne vise à "déstabiliser la Russie" et "transférer la guerre sur le territoire russe"

- L'incursion menée par l'armée ukrainienne dans la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, tente "d'étirer" les forces de Moscou et de "déstabiliser" la Russie, a indiqué un haut responsable ukrainien, au sixième jour de cette attaque surprise.

- Plus de 76'000 personnes vivant dans la région russe de Koursk ont été évacuées vers "des lieux sûrs", a annoncé samedi la Russie. Moscou a par ailleurs instauré le régime antiterroriste dans trois régions frontalières de l'Ukraine et déployé des troupes et des équipements supplémentaires.

- L'avancée des forces ukrainiennes a été stoppée près de trois localités dans la région de Koursk, assure dimanche l'armée russe. Les combats dans cette zone constituent une "menace directe" pour la centrale nucléaire de Koursk, a mis en garde samedi l'agence russe du nucléaire Rosatom.

- Deux personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche par une chute de débris de missile lors d'une attaque russe sur Kiev, ont annoncé les services de secours ukrainiens. Une large partie du pays a été sous alerte aérienne durant la nuit, notamment la capitale, où de premières explosions avaient été entendues tard samedi.

Suivi assuré par RTSinfo

13h50

L'armée russe affirme stopper l'incursion de l'Ukraine

L'armée russe a reconnu dimanche que des troupes ukrainiennes s'étaient enfoncées en profondeur dans la région de Koursk, en assurant avoir stoppé leurs avancées près de plusieurs localités situées à une trentaine de kilomètres de la frontière ukrainienne. Dans un communiqué, elle a affirmé avoir empêché "des tentatives de percées" de "groupes mobiles de blindés" ennemis près des localités de Tolpino, de Jouravli et d'Obchtchi Kolodez.

Selon cette source, ces avancées ont été arrêtées, lors des dernières 24 heures, par des frappes aériennes, de drones et d'artillerie et l'envoi de réserves du groupement "Nord", déployé dans la région ukrainienne de Kharkiv. L'armée russe affirme également avoir frappé avec des missiles et l'artillerie des troupes ukrainiennes près des localités de Soudja, Korenevo, Staraïa Sorotchitsa et Borki, ainsi qu'avoir empêché une percée dans le district de Belovski, plus à l'est.

Une image tirée d'une vidéo diffusée vendredi 9 août par le ministère russe de la Défense montre un véhicule de l'armée russe dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine. [Keystone - Russian Defense Ministry Press Service]
Une image tirée d'une vidéo diffusée vendredi 9 août par le ministère russe de la Défense montre un véhicule de l'armée russe dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine. [Keystone - Russian Defense Ministry Press Service]

13h00

Moscou promet des représailles après une frappe nocturne sur Koursk

La Russie a promis dimanche des représailles à de récentes frappes ukrainiennes, notamment une attaque nocturne ayant fait 13 blessés dans la ville russe de Koursk dont la région est visée depuis six jours par une incursion des forces de Kiev.

"Les commanditaires et les auteurs de ces crimes, y compris leurs superviseurs à l'étranger, devront en répondre. Une réponse sévère des forces armées russes ne se fera pas attendre", a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, sur Telegram.

Une voiture calcinée devant un immeuble endommagé par un engin ukrainien à Koursk, en Russie, le 11 août 2024. [KEYSTONE - AP PHOTO]
Une voiture calcinée devant un immeuble endommagé par un engin ukrainien à Koursk, en Russie, le 11 août 2024. [KEYSTONE - AP PHOTO]

11h00

L'incursion ukrainienne vise à "déstabiliser" la Russie, selon Kiev

"L'objectif (de l'incursion ukrainienne en Russie) est d'étirer les positions de l'ennemi, de lui infliger des pertes maximum, de déstabiliser la situation en Russie - car ils sont incapables de protéger leur propres frontières - et de transférer la guerre sur le territoire russe", a déclaré samedi soir un responsable ukrainien du secteur de la sécurité, s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Après des mois de retraite face à l'armée du Kremlin sur le front Est, l'Ukraine a lancé mardi une opération d'envergure inédite dans la région frontalière russe de Koursk, y pénétrant, selon des analystes, sur au moins une quinzaine de kilomètres et prenant le contrôle de plusieurs localités.

L'armée russe a déclaré mercredi que l'Ukraine avait déployé environ 1000 soldats dans le cadre de cette incursion qui a pris le Kremlin au dépourvu. Interrogé sur cette déclaration russe, le responsable ukrainien a rétorqué que "beaucoup plus" de troupes de Kiev y participaient, "des milliers" ."Il n'y a aucune idée d'annexion... Nous agissons dans le strict respect du droit international", a-t-il encore déclaré.

Selon le responsable ukrainien, l'incursion visait initialement à détourner les forces russes des régions ukrainiennes de Kharkiv (nord-est) et Donbass (est) pour alléger leur pression sur les troupes de Kiev, moins nombreuses et qui manquent d'armement. Mais, pour l'instant, l'incursion ne semble guère avoir affecté le front Est, a admis ce responsable.

>> >> Voir le sujet du 12h45 : :

L’incursion ukrainienne en Russie se poursuit. Volodymyr Zelensky a reconnu que ses troupes combattaient dans la région de Koursk
L’incursion ukrainienne en Russie se poursuit. Volodymyr Zelensky a reconnu que ses troupes combattaient dans la région de Koursk / 12h45 / 1 min. / le 11 août 2024

06h00

Les secours ukrainiens font état de deux morts dans une attaque sur Kiev

Un homme de 35 ans et son fils âgé de 4 ans ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche par une chute de débris de missile lors d'une attaque russe sur Kiev, ont annoncé les services de secours ukrainiens.

Trois personnes ont également été grièvement blessées après que ces débris se sont écrasés sur un immeuble d'habitation dans le district de Brovary, dans la banlieue est de la capitale ukrainienne, selon cette source.

Une large partie du pays a été sous alerte aérienne durant la nuit, notamment Kiev, où de premières explosions avaient été entendues tard samedi.

05h15

Des débris de missile font 13 blessés à Koursk, selon les autorités

Au moins 13 personnes ont été blessées dans la ville de Koursk après que les débris d'un missile lancé depuis l'Ukraine sont tombés sur un immeuble résidentiel, ont déclaré des responsables de la région.

Sur Telegram, le gouverneur intérimaire de la région de Koursk a indiqué que deux personnes avaient été grièvement blessées.

DIMANCHE 11 AOÛT

Des explosions entendues à Kiev, attaques aériennes sur plusieurs régions

Des explosions ont retenti dans la nuit de samedi à dimanche dans le centre et l'est de Kiev, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place. L'armée de l'air ukrainienne a fait état de deux missiles russes se dirigeant vers la capitale ukrainienne.

Sur la messagerie Telegram, l'administration militaire de Kiev a indiqué que la défense antiaérienne avait été activée. La sirène aérienne a retenti dans la capitale et au moins deux éclats de lumière ont été aperçus dans la nuit, à l'horizon, selon un reporter de l'AFP.

Ces derniers jours, beaucoup d'Ukrainiens s'inquiétaient d'une possible attaque aérienne russe comme riposte à l'incursion ukrainienne, toujours en cours, dans la région russe de Koursk.

Sur Telegram, l'armée de l'air a également signalé, vers 22h00 samedi, que plusieurs régions du pays étaient visées par des séries d'attaques de drones. Les autorités ukrainiennes n'ont, pour l'heure, pas fait état de dégâts ou victimes.

20h55

L'Ukraine admet vouloir "déplacer la guerre en Russie"

Volodymyr Zelensky a admis que Kiev cherchait à "déplacer la guerre" en Russie, en pleine incursion des troupes ukrainiennes dans la région russe de Koursk. C'est la première fois que Kiev commente directement cette opération militaire en Russie.

Dans son allocution quotidienne, le président ukrainien a affirmé que son chef des forces armées avait "fait des rapports sur le front, nos actions et sur le déplacement de la guerre sur le territoire de l'agresseur".

"L'Ukraine prouve qu'elle peut rendre justice et fournir la pression nécessaire: la pression sur l'agresseur", a-t-il dit.

Le président ukrainien a admis samedi pour la première fois que Kiev voulait "déplacer la guerre sur le territoire" russe. [KEYSTONE - PRESIDENTIAL PRESS SERVICE HANDO]
Le président ukrainien a admis samedi pour la première fois que Kiev voulait "déplacer la guerre sur le territoire" russe. [KEYSTONE - PRESIDENTIAL PRESS SERVICE HANDO]

18h10

Plus de 76'000 personnes évacuées dans la région russe de Koursk

Plus de 76'000 personnes vivant dans la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, ont été évacuées vers "des lieux sûrs" depuis l'incursion des forces de Kiev, a indiqué samedi un responsable cité par des médias russes.

>> Les explications dans le 12h30 :

La Russie évacue la région de Koursk, où l’armée ukrainienne y mène actuellement une offensive [AP Photo / Keystone]AP Photo / Keystone
La Russie évacue la région de Koursk, où l’armée ukrainienne y mène actuellement une offensive / Le 12h30 / 1 min. / le 11 août 2024

16h45

L'Iran soupçonné de vouloir livrer de nouvelles armes à la Russie

Des dizaines de militaires russes sont formés en Iran à l'utilisation du système de missiles balistiques à courte portée Fath-360, rapporte samedi l'agence Reuters, citant deux sources au sein des services de renseignement européens, selon lesquelles des centaines de ces missiles doivent être livrés prochainement à Moscou.

Selon ces mêmes sources, Téhéran et Moscou auraient signé le 13 décembre un contrat prévoyant la livraison de Fath-360 - qui tire des ogives de 150kg à une portée de 120km - et d'un autre système de missiles balistiques iraniens.

Si la Russie possède une panoplie de missiles balistiques, ces Fath-360 pourraient, selon les experts, lui permettre de réserver ses missiles à plus longue portée à des cibles situées loin du front.

Par conséquent, cela "représenterait une escalade dramatique du soutien de l'Iran à la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine", a commenté un porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, précisant que Washington et ses alliés préparaient une réponse "rapide et sévère" en cas de transfert de ces missiles iraniens.

La mission permanente de l'Iran auprès des Nations unies a quant à elle assuré qu'en dépit du "partenariat stratégique" conclu avec Moscou, Téhéran "s'abstient de transférer toute arme, y compris des missiles, qui pourrait potentiellement être utilisée dans le conflit avec l'Ukraine". Toutefois, l'utilisation de drones d'attaque iraniens Shahed par l'armée russe est largement documentée.

11h30

L'offensive ukrainienne est une "menace" pour la centrale nucléaire de Koursk

Rosatom a averti samedi que l'incursion ukrainienne dans la région de Koursk constituait une "menace directe" pour la centrale nucléaire située à moins de 50 kilomètres des combats. "En ce moment, il y a un réel danger de frappes et de provocations de la part de l'armée ukrainienne", ajoute l'agence russe du nucléaire.

Rosatom a discuté de la situation avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), rapporte samedi l'agence de presse officielle RIA. Cependant, la centrale de Koursk fonctionne toujours normalement, souligne l'entreprise publique russe.

09h40

"Opération antiterroriste" russe dans trois régions frontalières

La Russie a annoncé une "opération antiterroriste" dans les régions de Belgorod, Briansk et Koursk, frontalières avec l'Ukraine, après la plus importante incursion des forces ukrainiennes sur le territoire russe depuis le début du conflit. L'objectif est "d'assurer la sécurité des citoyens et supprimer la menace d'actes terroristes perpétrés par les groupes de sabotage de l'ennemi".

La législation russe permet aux forces de sécurité et à l'armée de disposer de pouvoirs d'urgence considérables lors des opérations "antiterroristes": les déplacements sont limités, les véhicules peuvent être saisis, les appels téléphoniques peuvent être surveillés, des zones sont déclarées interdites, des points de contrôle sont mis en place et la sécurité est renforcée sur les sites d'infrastructures stratégiques.

Une image tirée d'une vidéo diffusée vendredi 9 août par le ministère russe de la Défense montre un véhicule de l'armée russe dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine. [Keystone - Russian Defense Ministry Press Service]
Une image tirée d'une vidéo diffusée vendredi 9 août par le ministère russe de la Défense montre un véhicule de l'armée russe dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine. [Keystone - Russian Defense Ministry Press Service]

Des combats font rage depuis cinq jours dans la région russe de Koursk, où les forces ukrainiennes ont lancé une offensive d'ampleur. D'après des analystes, des détachements ukrainiens sont enfoncés sur plusieurs dizaines de kilomètres dans le territoire russe, forçant Moscou à déployer des troupes et des équipements supplémentaires afin d'enrayer l'offensive ukrainienne.

Les dirigeants ukrainiens sont restés très discrets sur l'opération. Les Etats-Unis, le plus proche allié de Kiev, ont déclaré qu'ils n'avaient pas été informés des plans en amont.

SAMEDI 10 AOÛT

L'ambassadrice de Suède au Mali expulsée après des propos sur la Russie

La junte au pouvoir au Mali a ordonné à l'ambassadrice de Suède de quitter le territoire sous 72 heures à la suite d'une "déclaration erronée et hostile" d'un ministre suédois sur le soutien du Mali à la Russie.

"On ne peut pas soutenir la guerre d'agression illégale de la Russie contre l'Ukraine tout en recevant plusieurs centaines de millions de couronnes chaque année en aide au développement. Le gouvernement a donc décidé de progressivement mettre fin à la stratégie d'aide bilatérale de la Suède au Mali en 2024", avait écrit mercredi sur le réseau social X Johan Forssel, le ministre suédois de la coopération internationale, au développement et du commerce extérieur.

La junte considère qu'il s'agit d'une "provocation de plus d'une autorité suédoise après les décisions brutales de mettre fin à sa coopération bilatérale et de fermer son ambassade à Bamako, respectivement le 21 décembre 2023 et le 20 juin 2024, sans regret pour la partie malienne".

21h00

Le parcours d’un déserteur russe

Yuri (prénom d'emprunt), un déserteur de l'armée russe, vit dans l’anonymat en Europe de l'Est, craignant des représailles. Il fait partie des 18'000 déserteurs estimés par l'Ukraine. En novembre 2023, sous pression, il rejoint l’armée russe, attiré par une prime et la promesse d’être loin du front, mais la réalité est différente. 

Blessé par un drone, il est transporté d'un hôpital à un autre. A sa sortie, il décide de ne plus retourner se battre. "Je ne ressens aucun sentiment patriotique envers Poutine", confie-t-il. "C'est un sadique, un meurtrier qui assassine pour rien", ajoute le jeune homme de 25 ans.

Pour fuir, il fait appel à une ONG russe, "Barrez-vous". Son fondateur Grigory Sverdlin explique que l'association reçoit en moyenne 200 demandes par mois. Il observe une forte fatigue et une grande confusion parmi les militaires russes: "Beaucoup ne comprennent pas pourquoi ils sont là-bas, ni pourquoi ils se battent contre l’Ukraine".

>> Voir l'intégralité de son témoignage dans le 19h30 :

Témoignage d’un ancien soldat qui a choisi de déserter l’armée russe, après avoir été envoyé sur le front en Ukraine
Témoignage d’un ancien soldat qui a choisi de déserter l’armée russe, après avoir été envoyé sur le front en Ukraine / 19h30 / 3 min. / le 9 août 2024

18h30

L'incursion ukrainienne en Russie est une "humiliation" pour l'armée russe, selon Jérôme Pellistrandi

L'armée ukrainienne a intensifié son incursion surprise dans la région russe de Koursk, avec environ 1000 soldats pénétrant jusqu'à 10 kilomètres à l'intérieur du territoire russe, selon les autorités locales. Cette opération a provoqué l'évacuation de milliers de civils, tandis que des attaques massives de drones ukrainiens ont ciblé d'autres régions russes, notamment Lipetsk, située à près de 300 kilomètres de la frontière.

Le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue française Défense nationale, souligne qu'il est encore trop tôt pour déterminer les intentions finales de l'armée ukrainienne. "Cette incursion pourrait être une tentative de déstabiliser le commandement russe en prenant des gages avant un retrait progressif, ou bien une volonté d'occuper une partie du territoire russe en vue de futures négociations", analyse-t-il, vendredi dans l'émission de la RTS Forum.

>> Ecouter l'interview de Jérôme Pellistrandi dans Forum :

Plusieurs analystes militaires en Russie ont fustigé la gestion russe de l'incursion ukrainienne. [Keystone]Keystone
Incursion risquée des troupes ukrainiennes en Russie: interview de Jérôme Pellistrandi / Forum / 7 min. / le 9 août 2024

Réduction de la pression sur le front de l'Est

Jérôme Pellistrandi pointe également la faiblesse des défenses russes dans les régions frontalières, ce qui démontre l'"incapacité" du commandement russe à gérer la situation. Il souligne que la Russie, convaincue que l'Ukraine n'oserait jamais franchir ses frontières, a été prise au dépourvu. Cette incursion représente une "humiliation" pour l'armée russe, bien que les Ukrainiens ne soient pas en mesure de progresser profondément à l'intérieur du territoire russe.

Sur le plan stratégique, l'Ukraine semble regagner du moral grâce aux récentes livraisons de munitions en provenance de l'Ouest, ainsi qu'à l'arrivée des premiers avions F-16. Cette incursion allège également la pression sur le front de l'Est, offrant un répit aux combattants ukrainiens, estime Jérôme Pellistrandi.

Toutefois, le général avertit que les frappes russes sur les villes ukrainiennes et les infrastructures énergétiques se poursuivront. Il s'inquiète particulièrement de l'approvisionnement en électricité à l'approche de l'hiver, alors que les attaques russes ne montrent aucun signe de ralentissement.

18h00

Moscou envoie des renforts pour repousser l'incursion ukrainienne

Les combats font rage vendredi dans la région russe de Koursk, où les forces ukrainiennes ont lancé une offensive d'ampleur il y a trois jours, poussant Moscou à y envoyer des chars et des canons en renfort.

Des détachements ukrainiens se sont, d'après des analystes, enfoncés sur plusieurs dizaines de kilomètres dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine.

>> Voir les explications dans le 19h30 :

Les troupes ukrainiennes poursuivent leur offensive en Russie
Les troupes ukrainiennes poursuivent leur offensive en Russie / 19h30 / 1 min. / le 9 août 2024

Pour le quatrième jour consécutif, les affrontements s'y poursuivent vendredi, a souligné dans un communiqué le ministère russe de la Défense, assurant de nouveau que les attaques ukrainiennes sont "mises en échec".

Cité par les agences de presse russes, celui-ci a affirmé envoyer davantage de matériel, notamment des lance-roquettes multiples, des pièces d'artillerie et des chars pour contrer l'incursion ukrainienne.

Le ministère a confirmé que les soldats de Kiev avaient atteint la ville russe de Soudja, à une dizaine de kilomètres de la frontière, affirmant avoir frappé des unités ukrainiennes "dans la périphérie ouest" de cette cité de 5500 habitants 

16h00

Le bilan de l'attaque du supermarché de Kostiantynivka s'élève désormais à 14 morts

Le bureau du procureur général ukrainien a actualisé le bilan de l'attaque russe du supermarché de Kostiantynivka, qui s'élève désormais à quatorze morts et quarante-trois blessés.

13h20

Au moins dix morts dans une frappe russe sur un supermarché dans l'Est

Une frappe russe sur un supermarché dans la ville de Kostiantynivka, dans l'est de l'Ukraine, a fait vendredi au moins 10 morts et 35 blessés, selon un nouveau bilan diffusé par le ministre ukrainien de l'Intérieur.

Dans un message sur Telegram, le ministre Igor Klymenko a précisé que l'attaque avait causé un incendie dans le supermarché, maîtrisé par les pompiers, et endommagé également des bâtiments résidentiels dans cette cité située à environ 13 kilomètres du front.

11h55

Près de 20'000 personnes doivent être évacuées de la région de Soumy

La police ukrainienne a demandé vendredi l'évacuation "d'environ 20'000" personnes de la région de Soumy, située dans le nord de l'Ukraine et frontalière de la région russe de Koursk visée par une incursion des forces de Kiev.

Sur Telegram, la police précise que ces évacuations sont nécessaires dans 28 localités en raison du "feu ennemi" sur ces zones, assurant que les secours et les services locaux participaient aux opérations.

>> A écouter dans le 12h30 sur l'incursion ukrainienne :

Une image satellite du tir d'un drone russe sur un véhicule blindé ukrainien vers Kursk. [Keystone - SPUTNIK]Keystone - SPUTNIK
L’incursion ukrainienne en Russie se poursuit, Kiev revendique une attaque de drones / Le 12h30 / 1 min. / le 9 août 2024

11h15

Les combats se poursuivent dans la région de Koursk, selon l'armée russe

Le ministère russe de la Défense a affirmé vendredi que les combats se poursuivaient dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine et théâtre depuis mardi d'une incursion surprise de grande ampleur des forces ukrainiennes.

"L'opération de destruction des formations de l'armée ukrainienne se poursuit", a affirmé le ministère russe dans un communiqué, assurant "mettre en échec" les attaques ukrainiennes.

>> Les précisions dans La Matinale :

Swisscom s'allie à Nokia pour renforcer son service de drones de surveillance [Swisscom]Swisscom
Les troupes ukrainiennes poursuivent leur incursion dans la région de Koursk / La Matinale / 1 min. / le 9 août 2024

09h30

L'Ukraine revendique la frappe nocturne sur une base aérienne russe

L'armée ukrainienne a affirmé vendredi avoir frappé "avec succès" une base aérienne militaire russe dans la région de Lipetsk, à près de 300 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine, dans une zone frappée durant la nuit par des attaques de drones.

"Pendant l'attaque, des dépôts avec des bombes aériennes guidées et d'autres installations dans la zone de la base aérienne ont été touchés. (...) Un incendie majeur s'est déclaré et plusieurs détonations ont été signalées", a indiqué l'état-major ukrainien dans un compte-rendu.

VENDREDI 9 AOÛT

Attaque "massive" de drones sur la région russe de Lipetsk

Une base aérienne militaire était en feu vendredi dans la région russe de Lipetsk, près de l'Ukraine, dans une zone frappée par des drones ukrainiens, ont rapporté les agences Tass et Ria Novosti. Elles n'ont pas précisé si le feu était dû à l'attaque ukrainienne.

"Attention! Lipetsk est la cible d'une attaque massive de drones", a pour sa part écrit le gouverneur local Igor Artamonov sur Telegram. "Une infrastructure énergétique a été endommagée", entraînant des coupures de courant, a-t-il ajouté dans un message ultérieur, précisant que l'électricité a ensuite été rétablie dans la plupart des foyers affectés.

Le gouverneur a décrété l'état d'urgence dans la municipalité de Lipetsk et ordonné l'évacuation de quatre villages situés aux alentours "pour assurer la sécurité des résidents", une mesure qui concerne 416 foyers. Il a par ailleurs demandé aux habitants de Lipetsk de rester chez eux jusqu'à la fin de l'alerte.

La ville de Lipetsk est située à environ 200 km à vol d'oiseau de la frontière avec l'Ukraine. Le ministère russe de la Défense a indiqué que 75 drones ukrainiens avaient été détruits au-dessus de la Russie durant la nuit, selon l'agence de presse RIA. La plupart des engins ont été abattus au-dessus des régions de Belgorod et Lipetsk.

Un soldat ukrainien monitore un drone depuis un centre de commande souterrain à Bakhmout. [KEYSTONE - LIBKOS]
Un soldat ukrainien monitore un drone depuis un centre de commande souterrain à Bakhmout. [KEYSTONE - LIBKOS]

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