Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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Vladimir Poutine assure qu'il "s'occupera des bandits" ukrainiens dans la région de Koursk

-  Vladimir Poutine a assuré lundi qu'il "s'occupera" des soldats ukrainiens à l'offensive dans la région frontalière de Koursk depuis début août. Tout en se félicitant que cette opération n'ait pu "arrêter" l'avancée russe dans l'est de l'Ukraine. Il est arrivé lundi en Mongolie, son premier déplacement dans un pays membre de la Cour pénale internationale (CPI) depuis l'émission d'un mandat d'arrêt à son encontre.

- Les forces russes ont progressé en août sur 477 km² en Ukraine, ce qui constitue leur avancée mensuelle la plus importante depuis octobre 2022, selon des données de l'Institut d'étude de la guerre (ISW) et analysées par l'AFP.

- Les défenses antiaériennes ukrainiennes ont abattu une vingtaine de missiles se dirigeant vers Kiev, dans la nuit de dimanche à lundi, ont indiqué les autorités locales. Cette attaque a fait deux blessés.

- Le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski estime que Varsovie devrait avoir le droit d'abattre des missiles russes menaçant son territoire déjà au-dessus de l'Ukraine voisine, dans un entretien au Financial Times (FT) publié lundi.

Suivi assuré par RTSinfo

16h20

La plus large avancée des forces russes depuis octobre 2022

Les forces russes ont progressé en août sur 477 km2 en Ukraine, ce qui constitue leur avancée mensuelle la plus importante depuis octobre 2022, selon des données rassemblant les mouvements confirmés et revendiqués fournies par l'Institut d'étude de la guerre.

Les troupes russes ont avancé en Ukraine à un rythme de plus de 15 km2 par jour en août, en grande majorité dans la région de Donetsk. L'essentiel de ces gains s'est fait en direction de l'important noeud logistique de Pokrovsk, dont l'armée russe s'était rapprochée dimanche soir à moins de 7 kilomètres.

La Russie occupe au 1er septembre 66'266 km2 du territoire ukrainien. Avec la Crimée, annexée en 2014, et les zones de l'Est déjà sous contrôle de séparatistes pro-russes avant l'invasion, les avancées confirmées ou revendiquées par Moscou représentent 18% du territoire de l'Ukraine de 2013.

L'avancée ukrainienne ralentie

L'armée ukrainienne avait pour sa part progressé rapidement début août en Russie, dans la région frontalière russe de Koursk, sur plus de 1100 km2 en deux semaines et à moins de 35 km de la capitale régionale. Mais ce nouveau front se fige progressivement, oscillant entre 1150 et 1300 km2 d'avancées sur ces 15 derniers jours.

12h00

Vladimir Poutine assure qu'il "s'occupera des bandits" ukrainiens

Vladimir Poutine a assuré qu'il s'occupera des soldats ukrainiens à l'offensive dans la région frontalière de Koursk depuis début août. "Il faut s'occuper de ces bandits qui ont pénétré sur le territoire de la Russie, dans la région de Koursk, et qui tentent de déstabiliser la situation dans les territoires frontaliers dans leur ensemble", a-t-il déclaré. Ces propos virulents tranchent avec le discours habituel des responsables russes, qui s'efforçaient jusque-là de minimiser l'offensive des forces ukrainiennes dans la région de Koursk, lancée le 6 août.

Le maître du Kremlin a toutefois souligné que l'Ukraine "n'a pas atteint la tâche principale (qu'elle) s'était fixée: arrêter l'offensive (russe) dans le Donbass". Il s'est félicité de l'accélération de l'avancée de son armée dans l'est de l'Ukraine, preuve selon lui que l'offensive ukrainienne à Koursk est vouée à l'échec.

Le président Vladimir Poutine préside une réunion du Conseil de sécurité sur la situation dans la région de Koursk, le 9 août 2024. [AFP - ALEKSEY BABUSHKIN]
Le président Vladimir Poutine préside une réunion du Conseil de sécurité sur la situation dans la région de Koursk, le 9 août 2024. [AFP - ALEKSEY BABUSHKIN]

Les forces ukrainiennes ont lancé le 6 août une attaque surprise sur la région russe frontalière de Koursk, revendiquant rapidement s'être emparé de plus de 1000 kilomètres carrés et de plus de 90 localités, dont la petite ville de Soudja.

Mais dans l'est de l'Ukraine, les forces de Moscou revendiquent quasi quotidiennement la prise de nouveaux villages et se trouvent désormais à moins d'une dizaine de kilomètres de la ville de Pokrovsk, un important noeud logistique qui relie plusieurs places fortes ukrainiennes.

>> Lire aussi : A Pokrovsk, le risque d'un désastre opérationnel pour l'armée ukrainienne

11h40

Varsovie souhaite pouvoir abattre les missiles russes la menaçant

Le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski estime que Varsovie devrait avoir le droit d'abattre des missiles russes menaçant son territoire déjà au-dessus de l'Ukraine voisine, dans un entretien au Financial Times.

Ces déclarations interviennent une semaine après qu'un "appareil volant" - probablement un drone russe d'origine iranienne Shahed - est entré sur le territoire de la Pologne, pays membre de l'Otan et allié fidèle de Kiev, au moment des frappes russes massives en Ukraine voisine.

Perdu par les radars, le drone n'a toujours pas été retrouvé. Au moins deux autres cas de missiles russes entrant sur le territoire polonais ont été signalés par le passé par Varsovie.

Lundi, suite à une nouvelle vague de frappes massives russes contre l'Ukraine, l'armée de l'air polonaise a une nouvelle fois fait décoller ses avions.

"Etre membre de l'Otan ne supplante pas la responsabilité de chaque pays en matière de protection de son propre espace aérien - c'est notre devoir constitutionnel", a déclaré Radoslaw Sikorski.

"Je suis personnellement d'avis que, lorsque des missiles hostiles sont sur le point de pénétrer dans notre espace aérien, il serait légitime de se défendre parce qu'une fois qu'ils ont pénétré dans notre espace aérien, le risque que des débris blessent quelqu'un devient important", a-t-il dit.

09h45

Prise en étau entre la Chine et la Russie, la Mongolie fait face à une situation délicate

La Mongolie accueillera mardi le président Vladimir Poutine. Pour ce pays d'Asie, cette visite est problématique, étant donné qu'il est signataire du traité de Rome et reconnaît la Cour pénale internationale, qui avait émis l'an dernier un mandat d'arrêt à l'encontre du président russe. Ce déplacement sera son premier dans un pays membre de la CPI.

Enclavée entre deux grandes puissances partenaires, la petite démocratie mongole dépend très largement de Moscou et de Pékin: la Russie pour l'approvisionnement énergétique et la Chine pour les échanges commerciaux. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a rappelé la Mongolie à ses obligations ce week-end, l'enjoignant à exécuter "un mandat d’arrêt international contraignant et à transférer Vladimir Poutine à la Cour pénale internationale".

Dans les faits, les chances de voir le maître du Kremlin être menotté à sa descente d'avion sont quasiment inexistantes. "Nous n'avons aucune inquiétude", a ainsi déclaré le porte-parole du président russe.

>> Ecouter les explications de La Matinale :

Le président russe Vladimir Poutine (à droite) serre la main du président mongol Ukhnaagiin Khürelsükh (à gauche) alors qu'ils posent pour des photos lors de leur rencontre en marge du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Astana, au Kazakhstan, le 3 juillet 2024. [KEYSTONE - GAVRIIL GRIGOROV]KEYSTONE - GAVRIIL GRIGOROV
Prise en étau entre la Chine et la Russie, la Mongolie fait face à une situation délicate / La Matinale / 1 min. / le 2 septembre 2024

07h00

Vingt missiles se dirigeant vers Kiev ont été abattus

Les défenses antiaériennes ukrainiennes ont abattu une vingtaine de missiles se dirigeant vers Kiev, dans la nuit de dimanche à lundi, ont indiqué les autorités locales. Cette attaque a fait deux blessés.

Dans la ville de Soumy (nord-est), un centre d'aide sociale et psychologique pour enfants et un orphelinat ont par ailleurs été touchés dimanche soir par un missile russe, faisant treize blessés, dont quatre mineurs, selon le maire de la ville.

Sur Telegram, le maire de Kiev a indiqué que deux adultes avaient été blessés et que quatre voitures avaient pris feu après la chute de débris. Dans deux autres quartiers de la capitale, l'incendie d'une chaufferie a été rapidement éteint, tandis qu'un autre incendie a touché une entreprise, toujours d'après le maire.

Les pompiers éteignent un incendie après qu'une roquette a touché un bâtiment d'un établissement scolaire à Kiev, le lundi 2 septembre 2024. [KEYSTONE - VASILISA STEPANENKO]
Les pompiers éteignent un incendie après qu'une roquette a touché un bâtiment d'un établissement scolaire à Kiev, le lundi 2 septembre 2024. [KEYSTONE - VASILISA STEPANENKO]

Côté russe, pendant la nuit, le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a rapporté une attaque aérienne ukrainienne qui a fait une blessée et endommagé, notamment, un commerce et une infrastructure dans la ville de Belgorod.

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