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Vladimir Poutine signe un décret pour augmenter les effectifs de l'armée russe

- Vladimir Poutine a ordonné par décret d'augmenter les effectifs militaires russes de 180'000 à 2,38 millions d'hommes, la troisième décision du genre depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022.

- Le gouverneur par intérim de la région russe de Koursk, cible d'une offensive ukrainienne depuis début août, a ordonné lundi l'évacuation des habitants de villages situés à moins de 15 kilomètres de l'Ukraine pour des raisons de "sécurité".

- Le chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Sybiga a invité lundi l'ONU et le CICR à visiter la partie de la région russe de Koursk occupée par les forces de Kiev. Le Kremlin a dénoncé "une pure provocation".

- La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, est arrivée à Moscou. Elle doit y rencontrer des officiels russes, quelques jours après la mort de trois employés ukrainiens de l'organisation, tués dans une frappe.

Suivi assuré par RTSinfo

16h30

Quinze ans de prison pour un employé du secteur de la défense accusé d'avoir informé la Russie

Un ancien employé d'Ukroboronprom, un conglomérat qui chapeaute les usines d'armement ukrainiennes, a été condamné à 15 ans de prison pour "haute trahison" pour avoir transmis aux services russes des informations sur les troupes et les défenses de son pays en 2022, a indiqué mardi le bureau du procureur général.

Il a "recueilli et transmis des informations militaires détaillées" aux services de renseignement russes, a-t-il ajouté.

L'ancien salarié, dont l'identité n'a pas été dévoilée, a plaidé non coupable, d'après le bureau du procureur général.

Des milliers de procédures ouvertes

Dans les premiers mois de l'invasion russe, au printemps 2022, il aurait communiqué au ministère russe de la Défense des informations sur les conséquences d'attaques d'artillerie et de roquettes contre Kiev.

Selon le procureur général, il aurait également donné des éléments sur les positions des troupes ukrainiennes, leur nombre ou les routes utilisées, ainsi que les points de contrôle, leurs défenses ou leurs dépôts de munitions.

Depuis le début de l'invasion russe en février 2022, les procureurs en Ukraine ont ouvert des milliers de procédures concernant des suspicions de collaboration avec les forces de Moscou.

15h55

La Moldavie reçoit une nouvelle aide internationale face à la guerre en Ukraine

La communauté internationale a annoncé mardi de nouvelles promesses d'aides à la Moldavie, en première ligne face à la guerre en Ukraine et aux menaces de déstabilisation russes, pour soutenir le pays dans sa route vers l'UE.

"Rejoindre l'Union européenne, c'est notre plan Marshall", a déclaré la présidente Maia Sandu, candidate à sa réélection, qui appellera le 20 octobre les électeurs à se prononcer sur le sujet dans un référendum.

De cette adhésion dépend "l'avenir, la stabilité et la consolidation démocratique de la Moldavie" mais "nous ne pouvons réussir sans votre aide, surtout si cette aide n'est pas plus rapide et flexible", a-t-elle ajouté, évoquant "une course contre la montre".

Elle s'exprimait à l'ouverture d'une conférence à Chisinau en présence notamment des chefs de la diplomatie de France, d'Allemagne et de Roumanie. Au total, 80 millions d'euros de subventions et 305 millions d'euros de prêts ont été annoncés à cette occasion, selon le gouvernement moldave. Les Etats-Unis et le Canada ont également apporté des contributions.

14h15

Cinq ans de prison pour avoir dénoncé l'assaut contre l'Ukraine

Un Russe a été condamné par un tribunal moscovite à cinq ans de camp pénitentiaire pour avoir critiqué l'offensive en Ukraine à l'occasion d'un micro-trottoir, en plein conflit ukrainien, a rapporté l'agence de presse officielle TASS.

L'homme avait déjà été reconnu coupable fin avril d'avoir "discrédité l'armée" et condamné à cinq ans de travail correctionnel mais laissé en liberté. Mais le parquet a fait appel de cette décision, en réclamant une peine plus sévère.

Le Tribunal municipal de Moscou a décidé de "modifier le verdict et de condamner l'accusé à une peine de cinq ans de camp pénitentiaire", a annoncé la juge. Le prévenu a été arrêté dans la salle du tribunal.

12h30

Nouvelle aide allemande de 100 millions à l'Ukraine pour le secteur énergétique

L'Allemagne a annoncé apporter une aide supplémentaire de 100 millions d'euros à l'Ukraine pour son approvisionnement énergétique, particulièrement ciblé par la Russie à l'approche de l'hiver.

"L'Ukraine va de nouveau affronter l'hiver en pleine guerre et Poutine se sert du froid comme une arme", constate le ministère allemand des Affaires étrangères sur X.

"La Russie attaque délibérément l'approvisionnement en énergie et en chaleur de l'Ukraine. C'est pour cette raison que l'Allemagne apporte 100 millions d'euros supplémentaires à l'Ukraine pour son approvisionnement énergétique", écrit-il.

Les infrastructures énergétiques ukrainiennes ont été gravement endommagées par les bombardements russes, qui provoquent régulièrement des coupures de courant et font craindre un nouvel hiver difficile pour les Ukrainiens, après plus de deux ans et demi d'invasion des forces russes.

Kiev appelle sans cesse ses alliés occidentaux à l'aider à reconstruire son réseau électrique, un projet qui requiert d'importants investissements, et à lui fournir plus d'équipements de défense antiaérienne pour contrer les frappes de l'armée russe.

09h15

Le Français Laurent Vinatier plaide coupable, son procès ajourné au 14 octobre

Le Français Laurent Vinatier, détenu en Russie et accusé de ne pas s'être enregistré en tant qu'"agent de l'étranger", a formellement plaidé coupable lundi devant un tribunal de Moscou, son procès ayant par ailleurs été ajourné au 14 octobre.

Les autorités accusent Laurent Vinatier d'avoir manqué à son obligation de s'enregistrer en tant qu'"agent de l'étranger" alors même qu'il collectait des "informations dans le domaine des activités militaires" pouvant être "utilisées contre la sécurité" de la Russie. Il risque cinq ans de prison.

>> Les précisions dans La Matinale :

Laurent Vinatier, photographié le 16 septembre dans un tribunal de Moscou. [AP/Keystone - Dmitry Serebryakov]AP/Keystone - Dmitry Serebryakov
Laurent Vinatier plaide coupable à Moscou / La Matinale / 1 min. / le 17 septembre 2024

"Je plaide entièrement coupable", a-t-il déclaré lundi devant le tribunal.

Le procureur ayant expliqué avoir besoin de temps pour adapter sa position à ce nouvel élément, la séance a été reportée au 14 octobre à 14H00, selon une journaliste de l'AFP présente sur place.

Laurent Vinatier avait déjà reconnu ne pas s'être enregistré sous ce label d'"agent de l'étranger", utilisé en Russie contre les voix critiques et qui impose de lourdes obligations administratives, sous peine de sanctions pénales.

MARDI 17 SEPTEMBRE

Meta interdit les médias d'Etat russes sur ses plateformes

Le groupe américain Meta, qui possède Facebook, Instagram et WhatsApp, a annoncé interdire aux médias d'Etat russes d'accéder à ses plateformes dans le monde entier, pour éviter toute "activité d'ingérence étrangère".

Cette interdiction intervient alors que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a dénoncé vendredi des activités de déstabilisation du média russe RT, transformé selon lui en "branche" du renseignement russe dans le monde.

"Après une réflexion approfondie, nous avons élargi notre action contre les médias d'Etat russes", a déclaré Meta en réponse à une demande de l'AFP. "Rossia Segodnia, RT et d'autres entités apparentées sont désormais bannies de nos applications dans le monde entier en raison de leurs activités d'ingérence étrangère", a affirmé la société américaine.

Il y a une dizaine de jours, les autorités américaines avaient dévoilé une batterie de mesures visant notamment le média russe, dont des poursuites pénales et des sanctions, pour répondre à des tentatives d'ingérence dans les élections aux Etats-Unis, qu'elles imputent à la Russie.

22h00

Kiev place la réalisatrice de "Russians at War" sur la liste des "menaces à la sécurité nationale"

Le ministère ukrainien de la Culture a annoncé avoir placé sur la liste des "personnes représentant une menace pour la sécurité nationale" la réalisatrice du documentaire "Russians at War", qui traite l'invasion de l'Ukraine du point de vue des soldats russes et est très critiqué par Kiev.

Ce film de la Russo-Canadienne Anastasia Trofimova est au centre d'une controverse depuis sa présentation à la Mostra de Venise début septembre, les autorités ukrainiennes le considérant comme de la "propagande russe". La réalisatrice, qui a passé plusieurs mois au sein d'un bataillon russe combattant en Ukraine, y expose le quotidien de soldats. Elle a affirmé à l'Agence France-Presse (AFP) que son film était "un documentaire antiguerre" et montrait des "gens ordinaires".

La Russo-Canadienne Anastasia Trofimova lors de la Mostra de Venise, le 5 September 2024. [KEYSTONE - FABIO FRUSTACI]
La Russo-Canadienne Anastasia Trofimova lors de la Mostra de Venise, le 5 September 2024. [KEYSTONE - FABIO FRUSTACI]

"Ce film de propagande n'aborde pas et ne reconnaît pas les atrocités commises par la Russie pendant son invasion", lancée en février 2022, a accusé le ministère dans un communiqué. Le documentaire "promeut l'idée (…) selon laquelle les Russes sont tout autant victimes que les Ukrainiens, ce qui est inacceptable", lit-on encore. Elle est la 233e personne à être placée sur cette liste, d'après cette même source.

Le ministre Mykola Totchytsky, cité dans le communiqué, a affirmé que des cas comme celui d'Anastasia Trofimova faisaient partie d'une "guerre d'information plus large lancée par la Russie, qui tente de justifier son agression à travers la culture et les médias".

16h15

Vladimir Poutine signe un décret pour augmenter les effectifs de l'armée russe

Vladimir Poutine a ordonné par décret d'augmenter les effectifs militaires russes de 180'000 à 2,38 millions d'hommes, la troisième décision du genre depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022.

Le décret, publié lundi sur le site du Kremlin, demande de renforcer les rangs des militaires d'active de 180'000 ce qui porterait le nombre total de soldats en activité à 1,5 million.

Précédemment, le président russe avait demandé d'augmenter les effectifs des forces armées russes de 137'000, puis 170'000.

15h30

La Russie ordonne l'évacuation de villages frontaliers de l'Ukraine dans la région de Koursk

Le gouverneur par intérim de la région russe de Koursk, cible d'une offensive ukrainienne depuis début août, a ordonné lundi l'évacuation des habitants de villages situés à moins de 15 kilomètres de l'Ukraine pour des raisons de "sécurité".

Il a appelé les résidents à "comprendre la situation actuelle" et à "suivre les recommandations" des autorités.

L'Ukraine a lancé le 6 août une attaque surprise dans la région russe de Koursk, prenant Moscou de court et s'emparant de plusieurs centaines de kilomètres carrés et de dizaines de localités. Cela a entraîné l'évacuation d'environ 150'000 civils, selon la Russie.

L'armée russe a annoncé jeudi avoir repris du terrain face aux forces de Kiev en lançant une contre-offensive dans la région. Lundi, elle a encore revendiqué la reprise de deux petits villages, ceux d'Ouspenovka et Borki, signe de cette poussée.

12h45

Kiev invite l'ONU et le CICR dans la partie occupée de Koursk

Le chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Sybiga a invité lundi l'ONU et le CICR à visiter la partie de la région russe de Koursk occupée par les forces de Kiev. Le Kremlin a dénoncé "une pure provocation".

La Russie, qui occupe de son côté cinq régions ukrainiennes et en revendique l'annexion, a dénoncé cette invitation, et appelé et l'ONU et la Croix-Rouge à ne pas s'y rendre.

Interrogée par la presse, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a dénoncé une "pure provocation". "Nous espérons que de telles déclarations provocatrices ne seront pas prises en considération par leurs destinataires", a-t-il ajouté lors de son briefing quotidien.

Respect du droit

L'Ukraine a lancé début août une importante offensive dans cette région frontalière de l'Ukraine, où elle affirme contrôler plus de 1000 km2 et des dizaines de localités. Elle tente de montrer que ses forces y respectent le droit humanitaire, ne maltraitent pas les civils et ne commettent pas de crimes de guerre, contrairement à l'armée russe accusée d'avoir commis des atrocités sur le sol ukrainien.

"Dès le premier jour de l'opération de Koursk, les forces de défense ukrainiennes ont fait preuve du respect total du droit humanitaire international" et "assuré l'aide humanitaire et le passage en toute sécurité des civils", a assuré Andriï Sybiga. L'offensive, selon Moscou, a entraîné l'évacuation d'environ 150'000 civils.

Les forces ukrainiennes doivent désormais faire face à une contre-attaque des troupes russes dans la région de Koursk. L'armée russe a revendiqué lundi la reconquête de deux petits villages, ceux d'Ouspenovka et Borki, après avoir déjà affirmé jeudi avoir repris dix localités aux mains des Ukrainiens.

Une colonne de camions de l'armée russe endommagés par les tirs d'obus des forces ukrainiennes est visible sur l'autoroute dans le district de Sudzhansky dans la région de Kursk en Russie, le 9 août 2024. [KEYSTONE - ANATOLIY ZHDANOV]
Une colonne de camions de l'armée russe endommagés par les tirs d'obus des forces ukrainiennes est visible sur l'autoroute dans le district de Sudzhansky dans la région de Koursk en Russie, le 9 août 2024. [KEYSTONE - ANATOLIY ZHDANOV]

11h00

La présidente du CICR est arrivée à Moscou

La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, est arrivée à Moscou. Elle doit y rencontrer des officiels russes, quelques jours après la mort de trois employés ukrainiens de l'organisation, tués dans une frappe.

La diplomate suisse a prévu de discuter en toute confidentialité avec des membres haut placés du gouvernement russe sur les conséquences humanitaires du conflit armé entre la Russie et l'Ukraine, ainsi que sur d'autres conflits en cours au Birmanie, dans la bande de Gaza et au Soudan, annonce l'institution dans un communiqué publié lundi.

Cela inclut des problématiques critiques comme le respect du droit humanitaire, les prisonniers de guerre, le sort des personnes portées disparues et la protection des travailleuses et travailleurs humanitaires.

>> Lire aussi : "L'humanitaire est de plus en plus instrumentalisé et politisé", déclare Mirjana Spoljaric

Trois employés tués

La semaine dernière, trois employés ukrainiens du CICR ont été tués dans un bombardement dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine. Ils ont été atteints sur le site d'une distribution prévue d'aide. L'Ukraine a attribué la frappe à la Russie.

Le CICR a fermement condamné la mort de ses collaborateurs. Leur décès intervient alors que le nombre de travailleurs humanitaires tués depuis deux ans a largement augmenté dans le monde.

>> Revoir le sujet du 19h30 sur la mort des employés du CICR :

Trois employés ukrainiens du CICR ont été tués et deux autres blessés par une frappe russe à l'Est du pays
Trois employés ukrainiens du CICR ont été tués et deux autres blessés par une frappe russe à l'Est du pays / 19h30 / 21 sec. / le 12 septembre 2024

07h00

La Russie a lancé une vingtaine de drones en direction de Kiev

La Russie a lancé dans la nuit de dimanche à lundi une nouvelle attaque aérienne visant Kiev, les systèmes ukrainiens de défense aérienne ayant détruit près de vingt drones en direction de la capitale, a déclaré l'armée ukrainienne.

Via la messagerie Telegram, le commandant de l'administration militaire de la capitale ukrainienne a déclaré que "des attaques russes aux drones se dirigeaient vers Kiev depuis différentes directions et par groupes distincts".

Aucun commentaire n'a été effectué dans l'immédiat par la Russie.

LUNDI 16 SEPTEMBRE

Un bombardement russe fait un mort et 42 blessés à Kharkiv

Un bombardement russe sur une tour d'habitation à Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, a fait au moins un mort et 42 blessés dimanche, ont annoncé les autorités ukrainiennes.

Le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleh Synehoubov, a déclaré sur la messagerie Telegram que les opérations de secours se poursuivaient et qu'il pourrait y avoir des habitants coincés sous les décombres.

Kharkiv, l'une des plus grandes villes d'Ukraine et un centre industriel clé, est située près de la frontière russe et est régulièrement la cible de bombes, missiles et drones.

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