Publié Modifié

Nouvel échange de prisonniers de guerre entre l'Ukraine et la Russie

- La Russie et l'Ukraine ont annoncé vendredi avoir échangé 95 prisonniers de guerre ukrainiens contre le même nombre de prisonniers russes, après des tractations menées sous l'égide des Emirats arabes unis. Le dernier échange datait du mois dernier et concernait 206 prisonniers de chaque camp.

- Le Fonds monétaire international (FMI) a débloqué vendredi 1,1 milliard de dollars supplémentaires à destinations de l'Ukraine, après la validation par son conseil d'administration de l'accord relatif a la cinquième revue du programme d'aide en cours.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a présenté jeudi à Bruxelles son "plan de victoire", martelant que son pays, en difficulté sur le champ de bataille, devait être en position de force avant toute négociation. A Kiev, ce plan est diversement apprécié au sein de la population.

Suivi assuré par RTSinfo

08h00

95 prisonniers russes échangés contre 95 prisonniers ukrainiens

La Russie et l'Ukraine ont annoncé vendredi avoir échangé 95 prisonniers de guerre ukrainiens contre le même nombre de prisonniers russes, après des tractations menées sous l'égide des Emirats arabes unis.

"95 de nos concitoyens sont rentrés chez eux. Les soldats qui ont défendu Marioupol et Azovstal, les régions de Donetsk, Lougansk, Kharkiv, Kiev, Tchernigiv et Kherson", a salué le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Un ancien prisonnier ukrainien libéré par la Russie lors d'un précédent accord salue la foule lors d'une manifestation à Kiev le 22 septembre 2024. [KEYSTONE - ANTON SHTUKA]
Un ancien prisonnier ukrainien libéré par la Russie lors d'un précédent accord salue la foule lors d'une manifestation à Kiev le 22 septembre 2024. [KEYSTONE - ANTON SHTUKA]

Les deux camps ont déjà échangé des centaines de prisonniers depuis l'attaque de l'Ukraine par la Russie en février 2022, à la suite d'accords négociés par l'entremise des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite ou de la Turquie. Le dernier échange datait du mois dernier et concernait 206 prisonniers de chaque camp.

Plus tôt vendredi, les autorités ukrainiennes ont indiqué avoir récupéré les dépouilles de 501 soldats ukrainiens tués dans les combats, essentiellement dans l'Est de l'Ukraine.

07h40

A Kiev, des doutes sur le "plan de victoire" de Zelensky

Les habitants de Kiev, la capitale ukrainienne, ont fait part jeudi de leurs doutes au lendemain de la présentation devant le Parlement ukrainien par leur président Volodymyr Zelensky de son "plan de victoire". Ce dernier est censé aider l'Ukraine à l'emporter sur la Russie.

Anatoliï, la soixantaine, émet ainsi de "gros doutes" sur l'utilité réelle de ce "plan de victoire", du fait en particulier de la "corruption et de tous les scandales" qui ont émergé depuis le début de l'invasion, y compris au sein du gouvernement et des forces armées. Il reconnaît ne pas avoir "tout" écouté du discours de Volodymyr Zelensky devant le Parlement.

Aliona, une femme de 20 ans à la chevelure peroxydée, est quant à elle plus positive. Elle "aime ce plan" et désire qu'il soit "réellement mis en oeuvre". "Je pense qu'il n'est pas très réaliste", concède-t-elle néanmoins, même s'"il n'est jamais trop tard pour espérer".

Guéorgiï, un ancien combattant de 56 ans, ne croit pas non plus à son application. "Ce que dit Zelensky est ce que dit Zelensky. Nous avons des problèmes qui n'ont pas été réglés", lâche-t-il d'un ton bourru, évoquant la mobilisation poussive des nouvelles recrues pour l'armée. "Il n'y a pas assez de personnes au front", insiste-t-il, dénonçant les centaines de milliers d'hommes en âge de combattre qui ont quitté l'Ukraine pour l'étranger.

Un plan "nécessaire"

Ces réactions contrastent avec celles des responsables ukrainiens, qui ont, pour leur part, applaudi le "plan de victoire" de Volodymyr Zelensky.

C'est le cas de Vadym Filachkine, le gouverneur de la région orientale de Donetsk, la plus durement touchée par les combats avec l'armée russe, qui en occupe une large partie et ne cesse d'avancer. "Il est maintenant temps de forcer la Russie à faire la paix d'elle-même, une paix réelle, juste et durable", a-t-il écrit mercredi soir sur Telegram, reprenant les mots du président Zelensky devant le Parlement.

Pour le gouverneur, ce plan "peut et doit être mis en oeuvre pour le bien commun et la destruction du mal mondial", une allusion faite à la Russie mais aussi a ses alliés que sont la Chine, la Corée du Nord et l'Iran, montrés du doigt par le président quand il a annoncé son plan.

Samedi 19 octobre

Le chef de la diplomatie française est arrivé à Kiev

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est arrivé à Kiev samedi, a confirmé à l'AFP l'ambassade de France en Ukraine.

"Aujourd'hui, je me rends en Ukraine. Soutien, encore et toujours, à la résistance de l'Ukraine contre l'agression russe", avait déclaré le ministre sur X vendredi soir, la veille de sa première visite dans le pays.

21h45

Le FMI débloque 1,1 milliard de dollars supplémentaires pour l'Ukraine

Le Fonds monétaire international (FMI) a débloqué vendredi 1,1 milliard de dollars supplémentaires à destinations de l'Ukraine, après la validation par son conseil d'administration de l'accord relatif a la cinquième revue du programme d'aide en cours.

Cet accord avait été signé mi-septembre et le conseil d'administration du Fonds les valide quasiment systématiquement.

Il porte à 8,7 milliards de dollars les fonds d'ores et déjà versés à l'Ukraine sur les 15,6 milliards de dollars prévus par le programme.

Ce dernier s'inscrit dans un grand plan international d'aide d'un montant total de 122 milliards de dollars, approuvé en mars 2023 par l'ensemble des pays soutenant l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe, en février 2022.

"Les performances et engagements du gouvernement ukrainien dans le cadre du programme restent solides. Tous les critères de performance ont été atteints et ceux de septembre semblent être en bonne voie", s'est félicité la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, citée dans le communiqué.

Néanmoins, du fait de l'impact de la guerre en cours, consécutive à l'invasion russe en février 2022, "la reprise économique devrait ralentir du fait de l'impact des attaques sur les infrastructures énergétiques et le risque sur les perspectives reste élevé", a-t-elle ajouté.

17h00

Vladimir Poutine n'ira pas au sommet du G20 au Brésil en novembre

Vladimir Poutine ne se rendra pas au sommet du G20 qui aura lieu au Brésil les 18 et 19 novembre, pour ne pas le "perturber", alors qu'il est sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).

"Nous comprenons parfaitement que, même en excluant le facteur CPI, toute la discussion ne portera que sur cela et nous perturberons de fait le travail du G20. A quoi bon? Nous sommes des adultes", a expliqué le président russe, lors d'une rencontre avec des journalistes étrangers.

En savoir plus

Le suivi des événements précédents