Publié Modifié

Jusqu'à "3000" soldats nord-coréens ont été envoyés en Russie, selon Washington

- Les députés russes ont voté jeudi à l'unanimité la ratification du "traité sur le partenariat stratégique global" avec la Corée du Nord, au moment où les Occidentaux disent disposer de preuves sur l'envoi de milliers de soldats nord-coréens en Russie.

- Les Etats-Unis et l'Otan ont fait part mercredi, pour la première fois, de preuves de la présence de "milliers" de soldats nord-coréens en Russie, y voyant le risque d'une escalade majeure dans la guerre en Ukraine. Il y en aurait jusqu'à "3000" selon les Etats-Unis, Kiev et les Occidentaux.

- Les appels à l'arrêt des combats et à l'ouverture de négociations en Ukraine se sont succédé mercredi au sommet des BRICS, à Kazan. Le président russe Vladimir Poutine a accueilli "favorablement" les offres de médiation de ses partenaires.

- L'ONU a indiqué mardi que la population en Ukraine avait diminué d'environ 8 millions depuis le début de l'invasion russe en février 2022, qui a provoqué un exode et une baisse du taux de fécondité. Ce constat précise que la population en Ukraine s'élève cette année à 35 millions d'habitants.

Suivi assuré par RTSinfo

22h45

Washington approuve un contrat de modernisation des avions de combat polonais

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi un contrat de 7,3 milliards de dollars (6,3 milliards de francs) pour moderniser la flotte d'avions de combat F-16 en Pologne, pays membre de l'Otan limitrophe de l'Ukraine en guerre face à la Russie.

Ce projet de vente, qui a été approuvé par le département d'Etat mais doit encore recevoir l'aval du Congrès américain, doit permettre de "renforcer la sécurité d'un allié de l'Otan" en "modifiant et en mettant à niveau" la flotte de F-16 polonais, selon un communiqué du ministère de la Défense à Washington

L'avion de chasse F-16 est l'un des fleurons de l'armée de l'air américaine et est utilisé dans de multiples conflits depuis les années 1990. L'Ukraine avait annoncé en août avoir reçu des Occidentaux ses premiers F-16, que le pays réclamait sans relâche depuis deux ans.

21h00

Vers une séparation de l'Ukraine en deux parties?

Alors que l'on assiste à une montée en puissance de la Russie en Ukraine, les Occidentaux affirment qu'ils ne lâcheront jamais Kiev. Ils vont d'ailleurs bientôt lui accorder un grand prêt, notamment pour acheter des armes.

Mais en parallèle, des discussions sont menées en coulisses, dans une sorte de course contre la monte avant la présidentielle américaine. Vu la situation sur le terrain, vu la possible victoire de Donald Trump, les Occidentaux ne souhaitent plus une victoire de l'Ukraine, mais ils aimeraient convaincre Volodymyr Zelensky d'accepter ce qu'ils appellent une "paix juste et durable".

D'ailleurs, depuis quelques jours, on voit émerger des scénarios sur une éventuelle fin des hostilités, qui ressemblerait à ce qui s'est passé pour l'Allemagne après la Seconde Guerre mondiale. L'idée serait celle d'un territoire coupé en deux, sans véritable accord de paix, avec une partie ouest de l'Ukraine qui, comme l'Allemagne de l'Ouest à l'époque, entrerait dans l'Otan.

En Ukraine, l'inquiétude porte désormais sur l'arrivée des premiers militaires nord-coréens dans l'oblast de Koursk, l’analyse d’Isabelle Ory à Bruxelles
En Ukraine, l'inquiétude porte désormais sur l'arrivée des premiers militaires nord-coréens dans l'oblast de Koursk, l’analyse d’Isabelle Ory à Bruxelles / 19h30 / 1 min. / mercredi à 19:30

21h20

Les soldats nord-coréens, "cibles légitimes" si déployés en Ukraine, prévient la Maison Blanche

Les soldats nord-coréens qui s'entraînent en Russie à l'heure actuelle seront des "cibles légitimes" s'ils sont déployés en Ukraine, a averti mercredi un porte-parole de la Maison Blanche.

"Nous ne savons pas aujourd'hui si ces militaires vont combattre aux côtés de l'armée russe", a indiqué John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, en estimant qu'il s'agissait d'une "possibilité très inquiétante".

>> Regarder le sujet du 19h30 :

En Ukraine, l'inquiétude porte désormais sur l'arrivée des premiers militaires nord-coréens dans l'oblast de Koursk
En Ukraine, l'inquiétude porte désormais sur l'arrivée des premiers militaires nord-coréens dans l'oblast de Koursk / 19h30 / 2 min. / mercredi à 19:30

19h10

Les enquêtes visant l'association Dialogue franco-russe classées sans suite

Les deux enquêtes ouvertes pour chercher à établir si deux responsables de l'association Dialogue franco-russe, un eurodéputé et un ancien sénateur, avaient obtenu des avantages en échange de prises de position favorables à Moscou ont été classées sans suite, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

D'abord ouvertes en 2021 par le parquet de Paris, ces enquêtes avaient été transmises au parquet national financier (PNF) le 17 février 2023. L'une portait sur des soupçons de corruption et de trafic d'influence, l'autre sur de l'abus de confiance et blanchiment.

L'association Dialogue franco-russe a été créée en 2004 sous le patronage des présidents français Jacques Chirac et russe Vladimir Poutine.

Elle se présente comme "un instrument privilégié de communication entre les milieux politiques, économiques et culturels des deux pays" et se donne pour objectif de "contribuer à l'approfondissement des relations stratégiques et du partenariat privilégié entre la France et la Russie".

18h55

La part américaine au prêt à l'Ukraine répartie entre aide économique et militaire

Les Etats-Unis envisagent de répartir leur prêt de 20 milliards de dollars à l'Ukraine, garanti par les intérêts des avoirs russes gelés, entre assistance économique et assistance militaire, a détaillé mercredi un responsable de la Maison Blanche.

"Les États-Unis fourniront au moins 10 milliards (de dollars) de prêts par le biais d'un soutien économique", a indiqué le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche pour l'économie internationale, Daleep Singh, lors d'une conférence téléphonique.

Cette aide transitera par la Banque mondiale, via un fonds "soumis à de solides mesures de responsabilité et de transparence", a-t-il ajouté, et visera notamment l'énergie et les infrastructures, entre autres.

L'autre moitié de l'aide devrait être militaire. Pour cela cependant, a indiqué Daleep Singh, "nous avons besoin de l'autorisation du Congrès pour augmenter le montant du financement militaire étranger que nous pouvons fournir à l'Ukraine, et aussi pour apporter certains changements techniques".

Une large partie des sièges du Congrès seront renouvelés le 5 novembre lors des élections qui verront l'arrivée à la Maison Blanche d'un nouveau président américain, Kamala Harris ou Donald Trump. "Nous discuterons avec le Congrès, entre maintenant et décembre", a précisé Daleep Singh.

Il a assuré que même sans ce feu vert, Washington apportera la totalité de la somme promise: "la seule question qui se pose est celle de la répartition entre l'aide économique et l'aide à la sécurité. Nous fournirons 20 milliards de dollars quoi qu'il en soit".

17h00

Kiev estime que Moscou n'a pas réussi à convaincre les BRICS de soutenir l'invasion de l'Ukraine

Kiev a déclaré mercredi que la Russie n'avait pas réussi à obtenir un soutien pour son invasion de l'Ukraine lors du sommet des BRICS en Russie qui a rassemblé, notamment, les dirigeants du Brésil, de l'Inde et de la Chine.

"Le sommet des BRICS, que la Russie avait l'intention d'utiliser pour diviser le monde, a démontré une fois de plus que la majorité du monde reste du côté de l'Ukraine dans sa quête pour garantir une paix globale, juste et durable", a déclaré le ministère des Affaires étrangères ukrainien dans un communiqué.

16h45

La Croix-Rouge ukrainienne annonce qu'un de ses bureaux a été détruit par une attaque russe

La Croix-Rouge ukrainienne a annoncé mercredi qu'un de ses bureaux situé dans la région orientale de Donetsk, sur la ligne de front, avait été détruit "à la suite d'une attaque russe".

"A la suite d'une attaque russe sur la ville de Kourakhové, dans la région de Donetsk, un centre culturel abritant le bureau de la section du district de Marinka de la Croix-Rouge ukrainienne a été détruit", a déploré l'ONG dans un communiqué diffusé sur Facebook. "Heureusement, aucun des employés ou des volontaires n'a été blessé durant l'attaque", a-t-elle ajouté.

16h40

L'Ukraine annonce des évacuations dans une localité de la région de Kharkiv

Les autorités ukrainiennes ont ordonné mercredi l'évacuation des enfants et de leurs familles d'un village de la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, face aux attaques russes.

Ce village comptait environ 5000 habitants avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022. Il est situé à mi-chemin entre les villes d'Izioum et de Koupiansk, plus au nord dans cette région frontalière de la Russie.

Plus tôt en octobre, les autorités avaient déjà annoncé l'évacuation de civils de Koupiansk et de trois communes voisines en raison de l'intensification des frappes russes sur cette zone reprise il y a deux ans par les soldats ukrainiens.

Cette cité, un noeud ferroviaire, comptait plus de 26'000 habitants avant le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine.

Occupée par les Russes, Koupiansk était repassée sous le contrôle des forces de Kiev en septembre 2022 mais elle est toujours régulièrement la cible de bombardements russes, le front n'étant plus qu'à une dizaine de kilomètres.

15h40

Appels des BRICS à l'arrêt des combats en Ukraine et au Proche-Orient

Les appels à l'arrêt des combats et à l'ouverture de négociations en Ukraine et au Proche-Orient se sont succédé mercredi au sommet des BRICS, à Kazan.

Il faut "éviter une escalade" en Ukraine et "travailler ensemble" pour ramener la paix au Proche-Orient, a notamment exhorté le président brésilien Lula, qui intervenait en visio lors de la réunion de la dizaine de dirigeants des BRICS réunis à Kazan. "Au moment où nous sommes confrontés à deux guerres qui ont le potentiel de devenir globales, il est essentiel de restaurer notre capacité à travailler ensemble vers un but commun", a-t-il ajouté.

Le président chinois Xi Jinping a énoncé trois principes: "pas d'extension du champ de bataille" en Ukraine, "pas d'escalade des combats et pas de provocation de la part de l'une ou l'autre partie, afin d'apaiser la situation le plus rapidement possible".

Offres de médiation

Le président russe Vladimir Poutine a accueilli "favorablement" les offres de médiation de ses partenaires. "De nombreux pays expriment le souhait de contribuer plus activement au processus de règlement, se déclarent prêts à jouer un rôle de médiateur, ce qui est accueilli favorablement par le président russe", a affirmé son porte-parole Dmitri Peskov, tout en affirmant que Vladimir Poutine se félicitait de la "dynamique positive sur le front" pour ses soldats en Ukraine.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

Les membres des Brics, le bloc des nations émergentes, réunis à Kazan, constituent un contrepoids à la domination occidentale
Les membres des Brics, le bloc des nations émergentes, réunis à Kazan, constituent un contrepoids à la domination occidentale / 19h30 / 19 sec. / mercredi à 19:30

15h35

Dans l'est de la France, des réfugiés ukrainiens sommés de déménager

Ils ont fui la guerre, trouvé l'asile en France... et sont désormais priés de quitter leur logement: des Ukrainiens réfugiés dans l'est de la France témoignent de leur "détresse" après réception d'une lettre les sommant de déménager.

Dans le trois pièces qu'elle occupe à Nancy (Meurthe-et-Moselle, est de la France) avec son fils de 6 ans, Iryna Baranovska est accablée quand elle tend à l'AFP la lettre qu'elle a reçue mi-septembre de l'association qui s'occupe de son logement.

Selon le document, Iryna Baranovska n'a "pas respecté (ses) obligations" liées au contrat de sous-location de l'appartement. Ces contrats ont été créés dès mars 2022 pour loger les réfugiés ukrainiens arrivés en France après l'invasion russe.

Selon la lettre, "toutes les démarches nécessaires d'insertion professionnelle et d'autonomisation n'ont pas été suffisamment diligentées afin de vous inscrire dans un parcours d'insertion globale sur le territoire".

Elle-même a travaillé après son arrivée en France, pour faire des ménages et dans la restauration, lorsqu'ils étaient hébergés dans une famille d'accueil et que celle-ci pouvait garder son fils. Désormais, "on me propose du travail tôt le matin ou tard le soir, mais je ne peux pas laisser mon fils de 6 ans seul", dit-elle. En Ukraine, elle était analyste des ventes dans une usine. Elle n'occupe actuellement pas d'emploi mais assure en chercher activement.

Plusieurs réfugiés ukrainiens sont dans la même situation. L'association "Les lumières d'Ukraine" a, elle, recensé entre 60 et 70 familles sommées de quitter leur logement dans un avenir proche. 

15h20

Washington et l'Otan confirment la présence de "milliers" de soldats nord-coréens en Russie

Les Etats-Unis ont fait part mercredi, pour la première fois, de "preuves" de la présence de soldats nord-coréens en Russie devant être potentiellement mobilisés dans la guerre en Ukraine, a déclaré à des journalistes le ministre américain de la Défense Lloyd Austin, selon une vidéo de ses déclarations diffusée par le Washington Post.

"Qu'est-ce qu'ils font exactement? Cela reste à voir", a-t-il ajouté. "S'ils sont cobelligérants, s'ils ont l'intention de participer à cette guerre au nom de la Russie, c'est une question très, très grave".

Lloyd Austin s'exprimait dans l'avion l'amenant en Italie où il doit participer à une réunion de ses homologues du G7. C'est la première fois que Washington évoque des preuves à cet égard, alors que les responsables américains disaient depuis plusieurs jours ne pas être en mesure de confirmer ces informations.

L'Otan a également annoncé mercredi être en mesure de confirmer le déploiement de soldats nord-coréens en Russie, y voyant le risque d'une escalade dans la guerre en Ukraine.

Selon Séoul, la Corée du Nord a envoyé 1500 soldats supplémentaires en Russie, portant leur total à 3000, a déclaré à la presse l'élu Park Sun-won, membre du comité parlementaire sur le renseignement, à l'issue d'un briefing avec le Service national du renseignement (NIS). Quelque 10'000 soldats nord-coréens doivent être déployés en Russie d'ici décembre, a ajouté Park Sun-won.

>> Les explications de La Matinale :

Des soldats nord-coréens surveillent la frontière alors que le ministre sud-coréen de l'Unification, Lee In-young visite la zone de sécurité commune (JSA) sur la zone démilitarisée (DMZ), le 16 septembre 2020. Cette zone minée (on estime le nombre de mines à 1 million) est surveillée par 700'000 soldats nord-coréens et 410'000 soldats sud-coréens aidés par la 2e division d’infanterie des États-Unis, avec qui la Corée du Sud a signé un pacte de sécurité. Il s'agit d'un des rares vestiges de la guerre froide, équivalent à l’ancien rideau de fer. [KOREA POOL/Keystone - Park Tae-Hyun]KOREA POOL/Keystone - Park Tae-Hyun
Soldats nord-coréens envoyés en Russie: la diplomatie russe ne dément pas véritablement / La Matinale / 1 min. / jeudi à 06:22

L'Ukraine appelle à la reddition

Quoi qu'il en soit, l'Ukraine a appelé à la reddition tout combattant nord-coréen qui se trouverait sur son territoire. "Vous ne devez pas mourir sans raison dans un pays étranger", écrit un service géré par le renseignement militaire ukrainien dans un message adressé à tout "combattant" nord-coréen qui aurait été envoyé par la Russie sur le sol ukrainien.

"Vous ne devez pas subir le même sort que des centaines de milliers de soldats russes qui ne rentreront jamais chez eux!", peut-on lire dans ce texte également traduit en coréen

"Rendez-vous en tant que prisonniers de guerre ! L'Ukraine vous abritera, vous nourrira et vous réchauffera !", exhorte ce service.

12h50

Journaliste décédée: demande d'experts onusiens à Moscou

Sept experts onusiens demandent à la Russie de confirmer si et comment la journaliste ukrainienne Victoria Rochtchina est décédée en détention. Le parquet ukrainien avait ouvert une investigation il y a une dizaine de jours pour crime de guerre.

Victoria Rochtchina, âgée de 27 ans, est décédée le 19 septembre, selon une lettre du ministère russe de la défense reçue par sa famille en Ukraine. Elle avait été déplacée de force depuis août 2023.

Les experts indépendants, qui ne s'expriment pas au nom de l'ONU, ont parlé mercredi à Genève d'actes équivalant à de la "torture" et d'autres abus selon le droit international humanitaire (DIH). La journaliste avait été détenue arbitrairement par l'armée russe dans la région de Zaporijia, sans procédure légale ni charges contre elle, ajoutent-ils. Elle avait ensuite été acheminée en Russie.

Les dernières indications non officielles remontaient au 8 septembre. L'Ukrainienne aurait ensuite été emmenée du centre de détention de Taganrog vers un site inconnu.

En savoir plus

Le suivi des événements précédents