Un barrage endommagé par une frappe russe dans l'est de l'Ukraine
- Une frappe russe a "endommagé" lundi un barrage sur un réservoir de l'est de l'Ukraine, provoquant une importante montée du niveau des eaux sur une rivière et créant "une menace" d'inondations pour des localités voisines.
- Des alertes aériennes ont été déclenchées dans presque toute l'Ukraine en raison du décollage d'un grand nombre de bombardiers russes, après une série de frappes qui ont fait au moins six morts dans la nuit dans le sud du pays.
- Le Kremlin a estimé que Donald Trump avait montré des "signaux positifs" concernant la position du président élu américain sur le conflit armé entre la Russie et l'Ukraine.
RTSinfo
19h05
Olivier Kempf: "Sur l'Ukraine, les émissaires de Donald Trump sont déjà à l'œuvre"
Invité de l'émission Forum, Olivier Kempf, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique et directeur du cabinet La Vigie, a analysé la récente offensive militaire russe en Ukraine.
Le spécialiste a insisté sur le fait que cette offensive ne représente pas un véritable changement stratégique, mais plutôt une intensification d'un rapport de force inégal, marqué par la domination russe en matière de puissance de feu. "Le rapport de feu, c’est quoi? Eh bien, ce sont les obus d’artillerie, les bombes, les missiles, les drones... Et ce rapport est de quatre, cinq, six pour un en faveur des Russes", a-t-il précisé. Une supériorité numérique qui permet aux Russes d’avancer quotidiennement sur le terrain, avec une croissance "exponentielle des territoires pris."
Une négociation entre Washington et Moscou
Face à cette situation, Olivier Kempf souligne que l’élection de Donald Trump pourrait encore fragiliser la position ukrainienne, le républicain ayant indiqué son intention de réduire le soutien américain. Selon lui, "ses émissaires sont visiblement déjà à l’œuvre" pour préparer des discussions visant un cessez-le-feu ou un règlement temporaire, qui pourrait inclure le maintien des territoires déjà conquis par la Russie, la neutralité de l’Ukraine pendant vingt ans, et même une force de maintien de la paix.
L'expert s'interroge en revanche sur la volonté de Moscou de négocier, le Kremlin semblant hésiter entre des concessions et le maintien d'une position militaire avantageuse. La perspective d’un retrait du soutien américain laisse augurer une dégradation de la situation ukrainienne, qui, selon lui, mènerait à une négociation principalement entre Washington et Moscou, tandis que l'Ukraine et l'Europe seraient reléguées à des rôles secondaires. "La négociation sera une négociation entre Washington et Moscou, avec bien sûr Zelensky et Kiev dans la boucle, et puis les Européens en troisième rideau", conclut-il, dressant donc un tableau pessimiste des perspectives pour l’Ukraine.
18h00
Une situation de plus en plus difficile sur le front pour l'Ukraine
La Russie intensifie ses offensives contre l'Ukraine, utilisant un mélange d’attaques terrestres, de missiles et de drones pour avancer dans l'est du pays. Selon les observateurs, cette progression est la plus rapide depuis les premiers jours de l'invasion.
Pour gagner du terrain, Moscou emploie une stratégie de destruction systématique des infrastructures ukrainiennes, causant de lourdes pertes humaines parmi les forces ukrainiennes qui tentent de ralentir cette avancée. Face à cette offensive, l’armée ukrainienne rencontre des difficultés croissantes, notamment en raison d'un manque de soldats formés, rendant le recrutement et la mobilisation insuffisants.
La présence de soldats nord-coréens dans les rangs russes, récemment confirmée, renforce encore la pression sur les positions ukrainiennes, notamment dans la région frontalière de Koursk où l’armée ukrainienne avait lancé une opération il y a quelques mois. Une situation qui exacerbe un déséquilibre de forces déjà prononcé: malgré les pertes russes, la supériorité en hommes et en matériel continue de peser lourdement en faveur de Moscou. Les témoignages de soldats ukrainiens reflètent cette réalité accablante: le terme "carnage" revient notamment souvent, évoquant une situation de guerre d’attrition qui, pour le moment, penche de plus en plus clairement en faveur de la Russie.
À Kiev, la population vit sous la menace constante des frappes de drones et de missiles russes. Les défenses antimissiles américaines, notamment les systèmes Patriot, interceptent une grande partie de ces attaques, limitant les dégâts. Toutefois, le soutien des États-Unis reste essentiel pour éviter que les frappes atteignent leurs cibles. L’éventualité d’un retrait américain, avec l’élection de Donald Trump, suscite une vive inquiétude dans la capitale, où les habitants sont conscients que sans cette aide militaire, la vulnérabilité de Kiev augmenterait de manière critique.
17h20
Emmanuel Macron rencontrera mardi à l'Elysée Mark Rutte
Emmanuel Macron va recevoir mardi à l'Elysée le nouveau secrétaire général de l'Otan Mark Rutte, sur fond de menaces de désengagement des États-Unis de l'Alliance Atlantique et d'un arrêt du soutien américain à l'Ukraine après la réélection de Donald Trump.
Il s'agit de la première rencontre entre le président français et le Néerlandais depuis qu'il a pris ses fonctions à la tête de l'Otan, le 1er octobre.
"Ils auront l'occasion d'aborder ensemble les défis auxquels doit faire face l'Alliance, et notamment le soutien à l'Ukraine", a fait savoir l'Elysée. "Le président de la République rappellera le rôle central de l'Organisation pour notre sécurité collective, et l'importance de développer son pilier européen", a-t-on ajouté.
Pendant la campagne pour la présidentielle américaine, Donald Trump a multiplié les menaces de désengagement de l'Alliance atlantique, dont les États-Unis sont le principal contributeur.
Les responsables occidentaux redoutent aussi un ralentissement, voire un arrêt, du soutien militaire américain à l'Ukraine alors que Donald Trump a dénoncé à plusieurs reprises les milliards dépensés par son pays pour aider Kiev, promettant de mettre fin à la guerre en 24 heures.
16h40
Une frappe russe a "endommagé" un barrage dans l'est de l'Ukraine
Une frappe russe a "endommagé" le barrage de Kourakhové, sur un réservoir de l'est de l'Ukraine, provoquant une importante montée du niveau des eaux sur une rivière et créant "une menace" d'inondations pour des localités voisines, a affirmé lundi le gouverneur local.
"Cette attaque menace potentiellement les habitants des localités situées sur la rivière Vovtcha dans les régions de Donetsk et de Dnipropetrovsk", a-t-il ajouté.
Le niveau des eaux de cette rivière près du village de Velyka Novossilka "est monté de 1,2 mètre" mais "aucune inondation n'a été signalée jusqu'à présent", a affirmé le gouverneur.
Ce réservoir est situé près de la ville de Kourakhové, à proximité immédiate du front, dans un secteur où les troupes russes se sont rapprochées en venant de l'est ces dernières semaines.
15h55
Une victoire de Moscou en Ukraine serait un échec pour Donald Trump, selon Josep Borrell
Une victoire de la Russie dans la guerre contre l'Ukraine représenterait un échec pour les États-Unis, a déclaré à Kiev le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, sur fond d'inquiétudes quant à la poursuite de l'aide américaine à ce pays sous Donald Trump.
"Il est certain que ce ne serait pas une victoire pour les dirigeants américains si l'Ukraine s'effondre et que Poutine gagne la guerre", a prévenu Josep Borrell.
Josep Borrell est le premier haut fonctionnaire de l'Union européenne à visiter Kiev depuis le triomphe du républicain à la présidentielle américaine la semaine dernière.
12h40
Paris appelle à ne pas préjuger la future administration Trump sur l'Ukraine
Le ministre français des Affaires étrangères a appelé lundi à ne pas préjuger de ce que va faire la future administration Trump sur l'Ukraine alors que la presse américaine a évoqué un entretien téléphonique entre le président élu et son homologue russe.
Jean-Noël Barrot, lors de l'ouverture du Forum de Paris sur la Paix a en outre souligné que la France se tenait "prête à travailler avec la nouvelle administration et avec ambition car nous pensons qu'il faut donner à l'Ukraine les moyens de repousser l'agression" russe.
"L'Union européenne et la France ont pris et continueront de prendre toute leur place", a-t-il poursuivi, relevant la nécessité de continuer à soutenir Kiev car la communauté internationale aurait "trop à perdre de l'imposition par la Russie de la loi du plus fort". Il a par ailleurs martelé que "rien ne saurait se faire sur l'Ukraine sans les Ukrainiens" s'agissant de négociations de paix.
12h30
Peine de 12 ans de prison pour "trahison" confirmée pour une Russo-américaine
Un tribunal russe a rejeté lundi l'appel de Ksenia Karelina, une citoyenne russo-américaine, condamnée à 12 ans de prison pour "trahison" pour avoir effectué un don d'environ 50 euros à une organisation aidant l'Ukraine.
"Le recours de la défense a été rejeté", "la condamnation est désormais exécutoire", a annoncé sur Telegram le tribunal d'appel de la région de Sverdlovsk, dans l'Oural.
11h20
Le Kremlin dément un entretien entre Vladimir Poutine et Donald Trump
Le Kremlin a démenti lundi que le président russe Vladimir Poutine et Donald Trump se soient parlé depuis la victoire de celui-ci à la présidentielle américaine, comme l'a rapporté le journal Washington Post.
"Cela ne correspond absolument pas à la réalité, c'est une pure invention", "c'est tout simplement une information fausse", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"Pour l'instant, il n'y a pas de plans concrets" pour une telle discussion, a ajouté le porte-parole. Les deux hommes se sont dits prêts la semaine dernière à se parler.
Citant des sources anonymes, le quotidien américain a assuré qu'à l'occasion d'un premier entretien, Donald Trump aurait demandé au dirigeant russe de ne pas provoquer d'escalade en Ukraine.
Un porte-parole de l'équipe de transition du président américain élu avait indiqué dans un communiqué à l'AFP ne pas "commenter les appels privés entre le président Trump et d'autres dirigeants". Donald Trump s'est entretenu la semaine dernière avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
08h00
Les troupes russes tentent d'avancer dans la région de Koursk
Les troupes russes tentent d'avancer dans la région de Koursk, dans l'ouest de la Russie, après que Moscou a envoyé des dizaines de milliers de soldats dans la zone frontalière avec l'Ukraine, a déclaré lundi Oleksandr Syrsky, le commandant en chef de l'armée ukrainienne.
"Conformément aux ordres de leurs chefs militaires, ils tentent de déloger nos troupes et d'avancer profondément dans le territoire que nous contrôlons", a-t-il écrit sur Telegram.
Les troupes ukrainiennes ont lancé une incursion dans la région frontalière russe de Koursk en août, prenant le contrôle d'un certain nombre de localités.
07h25
Le FSB dit avoir déjoué le détournement d'un hélicoptère militaire par l'Ukraine, sans préciser de date
Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé lundi avoir déjoué une tentative ukrainienne de détourner un hélicoptère militaire russe en recrutant un pilote, sans donner de date.
Il s'agissait d'"un hélicoptère de guerre électronique Mi-8MTPR-1 des Forces aérospatiales russes", a précisé le FSB dans un communiqué.
"Les agents du renseignement militaire ukrainien ont tenté de recruter un pilote militaire russe afin de détourner cet appareil vers une zone contrôlée par les forces armées ukrainiennes", selon le FSB qui a ajouté que des renseignements obtenus lors de l'opération avaient permis de mener des frappes sur des positions ukrainiennes.
L'agence de presse publique russe RIA Novosti, citant le FSB, explique qu'il aurait été demandé au pilote contacté par les services de Kiev, d'empoisonner le reste de l'équipage avant de piloter l'hélicoptère de l'autre côté de la ligne de front et de le livrer aux Ukrainiens.
06h40
L'Ukraine en alerte aérienne après le décollage de bombardiers russes
Des alertes aériennes sont en place sur l'essentiel du territoire ukrainien lundi matin, a annoncé l'armée de l'air ukrainienne après le décollage de plusieurs bombardiers russes.
"Attention ! Danger de missile dans toute l'Ukraine ! Décollage d'un MiG-31K", a déclaré l'armée de l'air ukrainienne dans un message sur Telegram. Elle a également annoncé que huit bombardiers stratégiques Tupolev Tu-95 se dirigeaient vers l'Ukraine.
04h00
Donald Trump multiplie les entretiens sur l'Ukraine
Depuis sa victoire à l'élection présidentielle américaine, Donald Trump multiplie les appels concernant la guerre en Ukraine, le Washington Post ayant même rapporté un échange avec le président russe Vladimir Poutine deux jours après le scrutin.
La chancellerie allemande a indiqué qu'Olaf Scholz s'était entretenu dimanche avec Donald Trump et qu'ils s'était tous deux dit "prêts à travailler ensemble pour le retour de la paix en Europe".
Le Kremlin avait estimé plus tôt dans la journée que le républicain avait envoyé pendant la campagne des "signaux positifs" concernant le conflit, puisqu'il a évoqué une possible "paix" et n'a pas montré de "volonté d'infliger une défaite stratégique à la Russie".
Selon le Washington Post, Donald Trump et Vladimir Poutine ont discuté de l'objectif de paix sur le continent européen et Donald Trump a dit espérer pouvoir avoir des conversations de suivi afin de discuter de "la résolution de la guerre en Ukraine bientôt". Donald Trump aurait aussi rappelé à Vladimir Poutine l'ampleur de la présence militaire américaine en Europe.
Très critique des milliards de dollars débloqués pour l'Ukraine, Donald Trump s'était déjà entretenu mercredi avec Volodymyr Zelensky. Un échange auquel a participé le milliardaire Elon Musk.
LUNDI 11 NOVEMBRE
Six morts dans des attaques russes sur Mykolaïv et Zaporijjia
Au moins six personnes ont été tuées et une vingtaine d'autres blessées dans des attaques russes, qui ont visé les villes de Mykolaïv et de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, ont annoncé les autorités locales lundi dans un nouveau bilan.
A Mykolaïv, cinq personnes ont été tuées et une autre a été blessée dans une attaque de drones russes, a annoncé le gouverneur de la région dans son dernier bilan. "Des incendies se sont déclarés dans des immeubles résidentiels de la ville et tous les services d'urgence sont sur le terrain", a-t-il indiqué plus tôt.
Dans la ville Zaporijjia, fréquemment visée par les forces russes, des frappes aériennes ont fait un mort et vingt blessés dans la nuit de dimanche à lundi, selon les autorités. Le gouverneur régional a rapporté que parmi les blessés, cinq étaient des enfants, parmi lesquels "figurent une jeune fille de 15 ans et deux garçons de 4 et 17 ans. Le nombre de victimes est en cours de clarification", a précisé le service d'urgence ukrainien.
"Suite au bombardement, un bâtiment résidentiel de deux étages a été partiellement détruit, un dortoir et un bâtiment de concessionnaire automobile ont été endommagés", a ajouté la même source