Joe Biden jette "de l'huile sur le feu" en autorisant les tirs de missiles en Russie
- L'autorisation donnée à Kiev par Joe Biden pour utiliser des missiles américains à longue portée sur le territoire russe, est de nature à "jeter de l'huile sur le feu" dans le conflit en Ukraine, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
- Le ministère russe de la Défense a annoncé lundi matin avoir abattu 59 drones ukrainiens la nuit dernière, notamment au-dessus des régions frontalières de l'Ukraine et dans la région de Moscou.
- Au moins huit personnes ont été tuées lundi dans une attaque au missile en plein jour contre la ville portuaire d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, ont annoncé les autorités dans la région.
RTSinfo
23h40
Ignazio Cassis appelle à la fin des hostilités dans le respect des frontières ukrainiennes
Il est grand temps que Moscou mette fin à sa guerre contre l'Ukraine, a déclaré Ignazio Cassis lundi au Conseil de sécurité de l'ONU. Selon lui, après 1000 jours de guerre, les armes doivent se taire, alors que l'attaque a commencé en violation de la Charte de l'ONU. La souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine doivent être respectées à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues, a-t-il martelé.
Ignazio Cassis s'est dit profondément préoccupé par les attaques massives menées ces derniers jours contre les infrastructures énergétiques de l'Ukraine. De telles attaques représentent un grand danger pour la population civile à l'approche de l'hiver.
Le conseiller fédéral a également déclaré que la guerre ne déstabilisait pas seulement la sécurité internationale par la menace nucléaire, mais qu'elle mettait en danger la sécurité alimentaire et énergétique mondiale.
Il a enfin critiqué le risque d'extension de la guerre en raison de la présence de milliers de soldats nord-coréens qui, selon les rapports, interviennent dans l'effort de guerre aux côtés de la Russie.
22h10
Les missiles de longue portée pourraient "changer la donne", selon l'Ukraine
Le feu vert donné par les Etats-Unis pour utiliser leurs missiles à longue portée contre la Russie "pourrait changer la donne", a déclaré lundi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga.
"Plus loin l'Ukraine peut frapper, plus courte sera la guerre (...) Cela pourrait avoir un impact très positif sur le champ de bataille", a-t-il déclaré à la presse avant une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU à l'occasion des 1000 jours de l'invasion russe de l'Ukraine.
21h30
Un câble endommagé entre la Finlande et l'Allemagne, qui dénoncent un acte de "guerre hybride"
Les gouvernements allemand et finlandais se sont dits lundi "profondément préoccupés" par la rupture d'un câble sous-marin de télécommunication reliant leurs deux pays, et ont évoqué la "guerre hybride" et la menace russe.
"Une enquête approfondie est en cours, notre sécurité européenne n'est pas seulement menacée par la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine mais aussi par les guerres hybrides menées par des acteurs malveillants", ont écrit les ministres des Affaires étrangères des deux pays dans une déclaration commune transmise par Berlin.
Ce câble sous-marin de 1172 kilomètres, baptisé C-Lion1, relie Helsinki à Rostock, port de la Mer Baltique du nord-est de l'Allemagne, depuis 2016. Son opérateur a annoncé qu'un "défaut" avait été détecté lundi, entraînant la coupure de toutes les connexions par fibre de ce câble. "Ce type de rupture ne se produit pas dans ces eaux sans impact extérieur", a ajouté le groupe.
Pour les deux ministres, l'Allemande Annalena Baerbock et la Finlandaise Elina Valtonen, "un tel incident suscite immédiatement des soupçons de dommages portés intentionnellement".
Face à l'augmentation des attaques de "guerre hybride" attribuées à la Russie, l'ancien président finlandais Sauli Niinistö a appelé à mettre en place un service de coopération en matière de renseignement au sein de l'Union européenne.
19h15
Eric Hoesli: "Joe Biden veut rendre plus difficile pour Donald Trump de mettre un terme à la guerre"
L'envoi de missiles de longue portée sur la Russie a longuement été refusé par Joe Biden, avant d'être finalement avalisé dimanche. Pourtant, peu d'éléments laissaient présager de ce revirement, note lundi soir le journaliste Eric Hoesli, spécialiste de la Russie: "Jusqu'à maintenant, Joe Biden avait justifié son refus parce qu'il estimait que des missiles de longue portée n'apporteront pas un changement décisif au cours de la guerre, et qu'ils vont provoquer un nouveau risque d'escalade. On ne voit pas très précisément en quoi les choses ont vraiment changé ces dernières semaines."
"Je crois qu'on peut voir au moins trois facteurs dans cette décision", développe-t-il. "Le premier est à l'évidence de nature de la politique interne: on va rendre de plus en plus difficile les velléités de Donald Trump de mettre un terme à cette guerre, en la rendant plus complexe et de plus haute intensité."
"Un deuxième élément qu'il est nécessaire de mentionner, c'est la présence de Nord-Coréens. Les critères d'attribution de ces missiles à longue portée ne sont pas encore complètement précis, mais les Etats-Unis pourraient avoir limité leur usage à la zone de Koursk, ce qui voudrait dire que la présence de Nord-Coréens pourrait être le déclencheur", poursuit-il.
"Enfin, le troisième élément, c'est sans aucun doute l'évolution de la ligne de front et de la situation militaire, puisque depuis le mois d'août, les Russes accentuent clairement leur avance", note-t-il, estimant cependant que l'usage de ce type de missiles ne devrait pas inverser le rapport de force.
Ainsi, selon Eric Hoesli, "Joe Biden donne quelque part un dernier atout aux Ukrainiens jusqu'à l'arrivée au pouvoir de Donald Trump", qui devrait marquer un durcissement des termes de négociations et une réduction de la marge de manoeuvre pour l'Ukraine.
19h00
Les chefs des diplomaties européennes réunis à Bruxelles
La décision de Washington d'autoriser les tirs de missiles américains à longue portée vers la Russie fait réagir les capitales du monde entier. Les ministres européens des Affaires étrangères étaient réunis lundi à Bruxelles, où il était question d'un éventuel feu vert à l'usage de leur propres missiles pour frapper la Russie.
Certains Etats-membres, à commencer par la France, laissent ouverte cette "option". L'Allemagne, elle, refuse toujours de livrer des missiles longue portée. Elle annonce en revanche la fourniture de 4000 drones de pointe capables de pénétrer sur une quarantaine de kilomètres en territoire russe.
Par ailleurs, l'UE garde aussi un œil sur la Chine et affirme disposer d'informations à propos d’une usine chinoise qui produirait des drones destinés à la Russie. "Si ça se confirme, cela aura aussi des conséquences", a lâché lundi matin la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock.
18h45
Un gaz antiémeute prohibé détecté sur le front ukrainien
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé lundi avoir découvert du gaz lacrymogène antiémeute "CS" dans des échantillons d'une grenade et de sol fournis par l'Ukraine, ce qui contrevient à sa convention sur l'utilisation d'armes chimiques.
"Les résultats des analyses de ces échantillons menées par deux laboratoires désignés par l'OIAC, séparément et indépendamment l'un de l'autre, indiquent que la grenade prélevée dans la tranchée et l'échantillon de sol prélevé (...) contenaient l'agent antiémeute 2-chlorobenzylidènemalononitrile, connu sous le nom de CS", affirme l'OIAC dans un communiqué.
18h00
La Suède prépare sa population à la perspective d'une guerre
La Suède a commencé lundi à envoyer cinq millions de brochures à ses habitants, les exhortant à se préparer à un potentiel conflit, au moment où l'Ukraine est à la peine face aux troupes russes. Depuis le début de l'invasion en Ukraine, ce pays scandinave exhorte sa population à se préparer, aussi bien mentalement que d'un point de vue logistique, à la possibilité d'une guerre.
Le livret, intitulé "En cas de crise ou de guerre", contient des recommandations pratiques telles que la localisation des abris antiatomiques, le choix des aliments ou les sources d'informations fiables. Le document de 32 pages décrit, à l'aide d'illustrations simples, les menaces qui pèsent sur la Suède et donne des conseils tels que la constitution de stocks alimentaires et d'eau.
En comptant cette version actualisée, il aura été envoyé à cinq reprises depuis la Deuxième Guerre mondiale. La version précédente, distribuée en 2018, avait fait les gros titres: c'était la première fois qu'elle était adressée à la population du royaume depuis 1961, au plus fort de la Guerre froide.
De son côté, la Finlande, qui partage une frontière longue de 1340 kilomètres avec la Russie, a créé un site web avec des conseils de préparation similaires.
Les deux pays sont entrés dans l'Otan après le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, abandonnant plusieurs décennies de non-alignement militaire.
17h45
Joe Biden appelle à mieux soutenir la "souveraineté" de l'Ukraine
Le président américain Joe Biden a appelé lundi les pays du G20 à soutenir la "souveraineté" de l'Ukraine, au lendemain du feu vert donné par les Etats-Unis à Kiev pour l'utilisation de leurs missiles de longue portée contre la Russie. "Tout le monde autour de cette table, à mon avis, devrait faire de même", a-t-il déclaré lors de la première séance plénière du sommet à Rio.
17h30
Volodymyr Zelensky rend visite aux soldats sur le front
Le président Volodymyr Zelensky a annoncé lundi avoir rendu visite aux troupes ukrainiennes défendant la ville de Pokrovsk, un nœud logistique clé dans la région orientale de Donetsk.
"J'ai visité l'emplacement de la 25e brigade aéroportée (...) qui défend la ville", a-t-il écrit sur Telegram. "C'est une zone tendue. Ce n'est que grâce à la force des soldats que l'Est n'est pas complètement occupé par la Russie."
Peu après, le gouverneur régional a déclaré que trois personnes avaient été tuées et deux blessées dans des tirs de l'artillerie russe dans le nord de ce territoire où l'armée russe progresse rapidement ces dernières semaines.
16h00
L'Europe adopte de nouvelles sanctions contre l'Iran pour son soutien à la Russie
L'Union européenne a annoncé lundi avoir renforcé ses sanctions contre l'Iran, accusé de soutenir l'effort de guerre de la Russie en lui livrant des drones et des missiles. "Ces mesures supplémentaires ont pour cible le recours à des navires et à des ports pour le transfert de drones, de missiles fabriqués en Iran et de technologies liées" à la fabrication de ces armes, indique l'UE dans un communiqué.
Les Vingt-Sept avaient décidé à la mi-octobre de sanctionner 14 entités et personnes en Iran, dont la compagnie aérienne Iran Air, pour avoir livré ou facilité la livraison de missiles balistiques à Moscou. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne avaient déjà adopté des sanctions de ce type mi-septembre.
Les mesures annoncées lundi interdisent l'exportation, le transfert ou la fourniture depuis l'UE de composants utilisés dans la fabrication de missiles ou de drones par l'Iran. Elles prévoient aussi une interdiction d'utilisation de ports iraniens. L'UE interdit également l'assistance à tout navire impliqué dans des transferts d'armes, à l'exception des demandes d'aide humanitaire ou en raison d'un danger menaçant le navire et son équipage, précise le texte.
L'Iran rejette en bloc ces accusations. Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a jugé ce week-end que l'UE utilisait une nouvelle fois un "prétexte" pour s'en prendre à son pays.
12h15
Au moins dix morts dans une attaque russe contre Odessa
Au moins dix personnes ont été tuées et une quarantaine d'autres blessées lundi dans une attaque au missile en plein jour contre la ville portuaire d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, ont annoncé les autorités dans la région.
A ce stade, "10 personnes sont décédées et 43 autres ont été blessées, dont quatre enfants", ont annoncé les services de secours sur Telegram. Selon le gouverneur régional, Oleg Kiper, sept policiers, un soignant et deux habitants figurent parmi les morts. Son précédent bilan faisait état de huit personnes tuées et 39 blessées.
La Russie intensifie actuellement ses frappes contre l'Ukraine. Elle a notamment multiplié pendant le week-end ses attaques de missiles et de drones contre les villes de ce pays et ses infrastructures énergétiques.
Onze personnes, dont deux enfants, ont ainsi péri dans le bombardement dimanche soir d'un quartier d'habitation à Soumy, une ville du nord-est de l'Ukraine.
11h55
L'Italie refuse que Kiev utilise ses armes hors de son territoire
Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a réaffirmé lundi à Bruxelles la position de l'Italie sur les armes fournies à l'Ukraine qui, selon Rome, "ne peuvent seulement être utilisées qu'à l'intérieur du territoire ukrainien".
"Notre position sur l'usage des armes par l'Ukraine ne change pas, elles ne peuvent seulement être utilisées qu'à l'intérieur du territoire ukrainien", a déclaré le ministre en marge d'une réunion des chefs de la diplomatie de l'UE.
Cette mise au point intervient alors que Washington vient d'autoriser l'Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée fournis par les Etats-Unis, selon un responsable américain, un changement stratégique majeur à quelques semaines de l'arrivée au pouvoir de Donald Trump.
Ces missiles d'une portée maximale de plusieurs centaines de kilomètres permettraient à l'Ukraine d'atteindre des sites logistiques de l'armée russe et des aérodromes d'où décollent ses bombardiers.
11h30
L'armée russe revendique la conquête d'un village de plus dans la zone de Pokrovsk
L'armée russe poursuit son avancée dans l'est de l'Ukraine, revendiquant la conquête d'un nouveau village au sud de la ville de Pokrovsk, noeud logistique clé pour les forces ukrainiennes qui rencontrent des difficultés croissantes sur le champ de bataille.
"Grâce à des actions décisives, les unités du groupement de troupes +Centre+ ont libéré le village de Novooleksiivka", a indiqué le ministère russe de la Défense dans son communiqué quotidien. Cette localité est située à 15 kilomètres environ au sud de Pokrovsk.
11h10
La France réaffirme que l'utilisation de ses missiles sur le sol russe reste une "option"
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a réaffirmé lundi que l'utilisation de missiles français par les forces ukrainiennes sur le sol russe restait "une option".
"Vous avez entendu le président (Emmanuel) Macron à Meseberg (Allemagne) le 25 mai, où nous avons ouvertement dit que c'était une option que nous prenions en considération, s'il fallait autoriser des frappes sur des cibles depuis lesquelles les Russes attaquent le territoire ukrainien", a-t-il affirmé, en anglais, à son arrivée à Bruxelles pour une réunion des ministres des Affaires étrangères.
"Donc, rien de nouveau sous le soleil", a-t-il ajouté.
La France a fourni des missiles sol-air à moyenne portée de type Scalp à l'Ukraine, mais s'est toujours refusée à indiquer combien avaient été livrés et s'ils avaient été utilisés par les forces ukrainiennes.
Washington a autorisé l'Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée fournis par les Etats-Unis, selon un responsable américain, un changement stratégique majeur à quelques semaines de l'arrivée au pouvoir de Donald Trump.
11h05
Joe Biden jette "de l'huile sur le feu", dénonce le Kremlin
L'autorisation donnée à Kiev par Joe Biden pour utiliser des missiles américains à longue portée sur le territoire russe, est de nature à "jeter de l'huile sur le feu" dans le conflit en Ukraine, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Si elle devait être officiellement confirmée par Washington, cette autorisation conduirait à "une situation fondamentalement nouvelle en termes d'implication des Etats-Unis dans ce conflit", a encore mis en garde le porte-parole.
"Implication directe"
En septembre, Vladimir Poutine avait prévenu qu'un tel feu vert occidental "ne signifierait rien de moins qu'une implication directe des pays de l'Otan dans la guerre en Ukraine".
Selon Dmitri Peskov, citant Vladimir Poutine, des frappes en territoire russe ne seraient "pas réalisées par l'Ukraine, mais par les pays qui en donnent l'autorisation". "Les coordonnées des cibles ne sont pas fournies par les militaires ukrainiens, mais par des spécialistes de ces pays occidentaux. Cela change radicalement la nature de leur implication", a-t-il répété.
Soutien américain compromis
L'administration américaine sortante a été le principal soutien de Kiev, lui permettant de résister aux troupes russes depuis que Vladimir Poutine a lancé son assaut de grande ampleur sur l'Ukraine en février 2022.
La pérennité de ce soutien de Washington a été mise en doute par l'élection à la présidence de Donald Trump dont les déclarations de campagne font craindre à l'Ukraine et à ses soutiens, qu'il cherche à forcer Kiev à un arrêt des combats au prix de concessions inacceptables pour elle.
Moscou, dont les troupes avancent depuis plusieurs mois sur de multiples segments du front, a prévenu que toute discussion d'arrêt des combats ne pourrait s'appuyer que sur les "nouvelles réalités territoriales".
10h00
Des missiles de longue portée "très utiles pour les Ukrainiens"
Les missiles de longue portée américains peuvent atteindes des cibles à plusieurs centaines de kilomètres et permettraient à l'Ukraine d'atteindre des sites logistiques de l'armée russe et des aérodromes d'où décollent ses bombardiers.
Ce sont essentiellement des projectiles "d'une très grande précision puisqu'ils sont guidés par satellites", précise l'historien militaire Cécric Mas dans La Matinale. Or, "ces guidages sont contrôlés par des soldats ou en tout cas par les Etats-Unis, puisque ce sont eux qui contrôlent le réseau satellitaire". "Désormais, les Américains vont aussi valider des objectifs qui leur seraient désignés à l'intérieur du territoire russe, et donc beaucoup plus loin du front lui même".
"Ce sera très utile pour les Ukrainiens", qui pourront surtout essayer de frapper "les bases aériennes d'où partent les avions qui lancent ces bombes planantes, parfois de plus d'une tonne d'explosifs, qui font beaucoup de mal sur le front aux Ukrainiens. C'est ce qui permet aujourd'hui aux Russes de pouvoir progresser comme ils le font sur différentes portions du front".
Cédric Mas souligne toutefois que le "système militaire ukrainien montre des limites dramatiques au point d'altérer la confiance que les Occidentaux ont en sa capacité à vaincre la Russie" et que "l'Ukraine n'a jamais été autant dépendante des livraisons d'armes américaines occidentales".
En revanche, l'expert ne s'inquiète pas outre mesure des menaces russes, "parce que Vladimir Poutine n'a pas nécessairement les moyens de menacer l'OTAN, l'Europe et les États-Unis".
09h00
La Russie annonce avoir abattu 59 drones ukrainiens
Le ministère russe de la Défense a annoncé lundi matin avoir abattu 59 drones ukrainiens la nuit dernière, notamment au-dessus des régions frontalières de l'Ukraine et dans la région de Moscou.
La majorité des drones ont été neutralisés au-dessus des régions de Briansk (45), de Koursk (6) et Belgorod (3).
08h50
La Chine appelle à la paix en Ukraine
La Chine a de nouveau appelé lundi à la paix en Ukraine, qui a été autorisée par Washington, selon un responsable américain, à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée fournis par les Etats-Unis.
"Le plus urgent est d'encourager un apaisement de la situation aussi vite que possible", a déclaré lors d'une conférence de presse régulière Lin Jian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, demandant un "cessez-le-feu rapide et une solution politique".
08h30
L'autorisation d'utiliser les missiles "ne changera rien" à l'action des forces russes
Une autorisation de Washington à Kiev d'utiliser des missiles américains à longue portée pour frapper la Russie "ne changera rien" à la conduite par Moscou de ses combats avec l'Ukraine, a prévenu lundi un député russe.
"Cela ne changera en rien le cours de l'opération, absolument en rien. Nous continuerons à remplir nos missions comme nous l'avons toujours fait", a déclaré à l'agence publique russe Ria Novosti, Andreï Kartapolov, président de la commission défense de la chambre basse du parlement russe.
"Ce facteur sera bien sûr pris en compte, mais les objectifs fixés par" Vladimir Poutine en Ukraine "seront atteints", a-t-il poursuivi.
Un responsable américain a confirmé dimanche soir à l'AFP l'annonce par des médias américains que Joe Biden avait donné cette autorisation à Kiev, un changement stratégique majeur à quelques semaines de l'arrivée au pouvoir de Donald Trump et au terme d'un week-end où les infrastructures énergétiques ukrainiennes ont de nouveau été la cible d'attaques russes massives.
En septembre, Vladimir Poutine avait prévenu qu'un tel feu vert occidental "ne signifierait rien de moins qu'une implication directe des pays de l'Otan dans la guerre en Ukraine".
08h20
Missile longue portée: "un changement de paradigme", selon Guy Parmelin
Interrogé lundi dans La Matinale de la RTS, Guy Parmelin a réagi à l'annonce des Etats-Unis d'autoriser l'Ukraine de frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée américains. "C'est un changement de paradigme", estime le conseiller fédéral en charge de l'économie lundi dans la Matinale. Il y a un risque d'escalade, selon lui, même si les "conséquences sont encore difficiles à apprécier".
Mais "la meilleure chose qui pourrait arriver dans cette région et aussi au Moyen-Orient, c'est que la situation se calme, que les gens se mettent autour d'une table et qu'on règle les conflits par la diplomatie", plaide encore Guy Parmelin.
08h05
Guillaume Ancel: le feu vert américain survient "à un moment très étonnant"
Le président américain Joe Biden a autorisé dimanche pour la première fois l'Ukraine à utiliser des missiles à longue portée fournis par les Etats-Unis pour frapper l'intérieur du territoire russe, une demande récurrente du président Volodymyr Zelensky ces derniers mois.
"Pour contrer les attaques russes, les Ukrainiens réclamaient la possibilité de pouvoir frapper les bases d'où sont envoyés les missiles russes qui ont dévasté une partie de leurs infrastructures", a expliqué l'ancien officier et chroniquer de guerre Guillaume Ancel lundi. "Pour des raisons qui n'ont jamais vraiment été expliquées, les Américains avaient jusqu'ici refusé. Je pense que la dernière attaque russe massive contre l'Ukraine les a enfin convaincus".
Ce feu vert survient à un moment très étonnant, puisque Joe Biden n'est plus qu'en "transition" jusqu'à l'investiture de Donald Trump fin janvier. "Ce sera intéressant de savoir s'il l'a prévenu qu'il acceptait ce virage de l'aide américaine, alors que Donald Trump a lui l'intention de stopper la guerre dès son arrivée", relève le spécialiste.
Selon plusieurs médias américains informés par des sources proches de l'administration Biden, ce feu vert est notamment une réplique à l'arrivée de milliers de troupes nord-coréennes dans la région de Koursk le mois dernier, qu'ils ne voulaient pas laisser sans réponse.
Depuis le début de la guerre, la Maison Blanche a été plutôt conservatrice en armant l'Ukraine, bloquant longtemps la livraison de batteries antimissiles ou de F-16, de peur d'une réaction russe. Sous la pression de l'arrivée prochaine de Donald Trump, qui pourrait diminuer grandement l'aide militaire américaine, l'administration Biden pourrait être en train de tenter de renforcer la position de l'Ukraine en vue d'éventuelles négociations de paix, a analysé lundi dans La Matinale le correspondant de la RTS aux Etats-Unis.