Publié Modifié

L'Ukraine tire sur le territoire russe avec des missiles ATACMS américains et Moscou brandit la menace nucléaire

- La Russie a assuré mardi que l'Ukraine avait attaqué dans la nuit son territoire avec des missiles de longue portée américains, une affirmation ensuite confirmée par un haut responsable ukrainien.

- L'ambassade des Etats-Unis à Kiev a mis en garde mercredi contre une "possible attaque aérienne significative", mercredi, au lendemain de la promesse de la Russie de réagir au tir de missiles américains à longue portée par l'Ukraine sur son territoire.

- Les Etats-Unis vont fournir à l'Ukraine des "mines antipersonnel non-persistantes" (équipées d'un dispositif d'autodestruction ou d'autodésactivation) pour renforcer ses défenses face à l'invasion russe, a déclaré à l'AFP un haut responsable américain.

- La Corée du Nord a envoyé à la Russie de nouvelles cargaisons de systèmes d'artillerie et de lance-roquettes pour soutenir son effort de guerre en Ukraine, a affirmé mercredi un parlementaire sud-coréen.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé mardi soir que l'Ukraine perdrait contre la Russie si les Etats-Unis arrêtaient d'aider le pays, alors que Kiev et ses alliés européens craignent un désengagement américain sous la future présidence de Donald Trump.

Suivi assuré par RTSinfo

22h45

A l'ONU, des dizaines de pays réaffirment leur soutien à l'Ukraine

"Cette guerre doit s'arrêter": au 1000e jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, une cinquantaine de pays ont réaffirmé à l'ONU leur soutien à Kiev.

"Nous répétons notre demande que la Russie cesse l'utilisation de la force contre l'Ukraine et retire immédiatement, complètement et sans condition ses forces militaires du territoire ukrainien dans ses frontières internationales reconnues", a lu l'ambassadeur ukrainien à l'ONU Sergiy Kyslytsya au nom de ces Etats.

"Nous condamnons la poursuite des attaques indiscriminées de la Russie contre des zones résidentielles densément peuplées et des infrastructures civiles critiques en Ukraine, qui augmentent chaque jour le bilan des victimes, des déplacements et des destructions", ajoute la déclaration commune.

22h30

Emmanuel Macron appelle Vladimir Poutine "à la raison"

Le président français Emmanuel Macron a dénoncé une posture "escalatoire" de la Russie dans la guerre en Ukraine.

"Je veux ici véritablement appeler la Russie à la raison. Elle a des responsabilités en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies", a insisté le chef d'Etat devant les médias, après un sommet du G20 au Brésil.

"La Russie est en train de devenir aujourd'hui une puissance de déstabilisation mondiale", a-t-il également accusé.

Le président français a par ailleurs indiqué avoir demandé à son homologue chinois Xi Jinping lors d'une rencontre bilatérale de peser de "tout son poids" auprès de Vladimir Poutine pour mettre fin aux attaques en Ukraine.

22h10

Kiev appelle à "garder la tête froide" face au "chantage" de Moscou

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga a appelé à rester lucide face à la révision de la stratégie nucléaire russe, qui élargit la possibilité d'utiliser l'arme atomique.

"Leur doctrine nucléaire révisée et leur rhétorique sur l'utilisation des armes nucléaires ne sont rien d'autre que du chantage", a-t-il déclaré devant une commission du Congrès américain. "Nous devons garder la tête froide, les idées claires, et ne pas céder à la peur", a exhorté le ministre.

Lors d'une conférence de presse, le Pentagone a quant à lui assuré que la révision de la doctrine nucléaire russe n'était "pas surprenante". "C'est quelque chose que nous continuons à surveiller, mais rien n'indique que la Russie se prépare à utiliser une arme nucléaire en Ukraine", a affirmé une porte-parole.

21h50

Face à la Russie, Varsovie se montre ferme, alors que Berlin plaide l'apaisement

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté le Parlement européen à maintenir un front uni face à Vladimir Poutine. Le président russe "ne s'arrêtera pas de lui-même", a martelé le dirigeant dans une intervention diffusée en vidéo devant les députés européens pour marquer le 1000e jour de l'invasion russe en Ukraine.

"Je vous invite à ne pas oublier tout ce que l'Europe est capable de réaliser. Et si nous pouvons empêcher le mode de vie européen de s'effondrer, nous pouvons certainement pousser la Russie vers une paix juste", a déclaré Volodymyr Zelensky, dont le message d'unité a été longtemps ovationné. Presque au même moment en Pologne, les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays européens réaffirmaient leur soutien à l'Ukraine.

>> Le sujet du 19h30 :

Face à la menace nucléaire brandie par Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky a enjoint l’Europe de maintenir un front uni face à la Russie
Face à la menace nucléaire brandie par Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky a enjoint l’Europe de maintenir un front uni face à la Russie / 19h30 / 2 min. / le 19 novembre 2024

Mais alors que Kiev devra faire face à une possible réduction de l'aide américaine due au prochain changement d'administration à la Maison Blanche, elle doit aussi composer avec les réserves de l'Allemagne, qui refuse toujours, pour l'heure, de lui livrer des missiles à longue portée Taurus.

Dans ce contexte, la Pologne et d'autres Etats européens ont affirmé être "prêts à assumer la charge du soutien militaire et financier" à Kiev, a déclaré le chef de la diplomatie polonais Radoslaw Sikorski, lors de la réunion à Varsovie avec plusieurs de ses homologues européens. Il leur faudra toutefois trouver un terrain d'entente durable, alors que le chancelier allemand Olaf Scholz, plaidant plutôt pour l'apaisement, a appelé il y a quelques jours Vladimir Poutine pour la première fois en deux ans.

>> Voir l'analyse d'Isabelle Ory, correspondante auprès de l'UE, dans le 19h30 :

L’Union européenne est divisée sur la guerre en Ukraine : les explications d’Isabelle Ory, correspondante auprès de l’UE
L’Union européenne est divisée sur la guerre en Ukraine : les explications d’Isabelle Ory, correspondante auprès de l’UE / 19h30 / 1 min. / le 19 novembre 2024

21h15

Kiev estime le coût environnemental de l'invasion russe à 71 milliards

L'invasion de l'Ukraine par la Russie a causé 71 milliards de dollars de dégâts environnementaux et entraîné une augmentation massive des émissions de gaz à effet de serre, a déclaré lors de la COP29 en Azerbaïdjan la ministre ukrainienne de la protection de l'environnement et des ressources naturelles, Svetlana Grinchuk.

"La nature est une victime silencieuse de cette guerre." L'impact sur le climat, notamment la destruction de forêts qui équilibrent naturellement les émissions de carbone, montre que les conséquences de la guerre ne touchent "pas seulement l'Ukraine, mais le monde entier", a-t-elle ajouté.

Selon le gouvernement ukrainien, la guerre a également conduit à dégager quelque 180 millions de tonnes de carbone.

L'an dernier, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) avait chiffré à 56 milliards de dollars les dommages environnementaux causés par la guerre en Ukraine.

20h50

"Kiev et Moscou tentent de garder le maximum de cartes en mains"

La Russie accuse Kiev d'avoir frappé son territoire avec des missiles américains dans la région frontalière de Briansk, une affirmation confirmée par un haut responsable ukrainien.

C'est la première fois depuis le début de la guerre que des armes occidentales prennent pour cible le territoire russe, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov estimant même que le conflit était entré dans une nouvelle phase et promettant une réponse à cette attaque.

Cette annonce intervient le même jour où le président russe Vladimir Poutine a signé un décret abaissant le seuil d'utilisation des armes nucléaires.

>> Les explications de Forum :

L'Ukraine tire sur le territoire russe avec des missiles américains pour la première fois
L'Ukraine tire sur le territoire russe avec des missiles américains pour la première fois / Forum / 2 min. / le 19 novembre 2024

Une mise en garde

Selon Carole Grimaud, chargée de cours en géopolitique russe à l'Université de Montpellier, cette menace brandie par Moscou "est là pour empêcher les Américains de livrer davantage de missiles ATACMS que l'Ukraine pourrait utiliser ainsi que pour mettre en garde la France et le Royaume-Uni, qui possèdent le même système d'armes et qui n'ont pas encore décidé s'ils allaient les livrer, eux aussi, à l'Ukraine".

"On peut se demander si la Russie ne montre pas aujourd'hui un peu les muscles en attendant l'arrivée du président Trump à la Maison Blanche, qui a largement exprimé sa volonté d'amener les deux parties à la table des négociations", poursuit l'analyste dans l'émission Forum, soulignant que Kiev et Moscou tentent actuellement de "garder le maximum de cartes en mains pour qu'une fois les négociations commencées, elles puissent faire valoir ce dont elles sont capables".

>> L'interview complète de Carole Grimaud dans Forum :

Quelles perspectives de paix après 1000 jours de guerre en Ukraine? Interview de Carole Grimaud
Quelles perspectives de paix après 1000 jours de guerre en Ukraine? Interview de Carole Grimaud / Forum / 5 min. / le 19 novembre 2024

19h30

L'engagement nord-coréen en Ukraine est une "escalade", selon Olaf Scholz

Le chancelier allemand Olaf Scholz a indiqué s'être entretenu avec le président chinois Xi Jinping sur l'engagement de soldats nord-coréens auprès de la Russie, lors d'une rencontre bilatérale en marge du G20.

"J'ai bien abordé la question de l'engagement de soldats nord-coréens dans la guerre russe contre l'Ukraine. Il s'agit à mon avis d'une nouvelle escalade [...] et j'ai abordé ce sujet très clairement", a assuré à la presse Olaf Scholz, interrogé sur ses discussions avec le dirigeant chinois.

18h45

Kiev réclame "des mesures décisives" sur l'utilisation d'un gaz interdit

L'Ukraine a réclamé des mesures au lendemain de la publication d'un rapport de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) disant avoir découvert un gaz lacrymogène interdit dans des échantillons fournis par Kiev, qui accuse Moscou.

"Nous appelons nos partenaires à prendre des mesures décisives pour arrêter l'agresseur et traduire en justice les responsables des crimes commis", a indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

"L'utilisation par la Russie de produits chimiques interdits sur le champ de bataille démontre une fois de plus le mépris chronique de la Russie pour le droit international", a-t-il ajouté.

La Russie a pour sa part dénoncé une "collecte frauduleuse et très discutable de preuves physiques" par les experts de l'OIAC.

17h50

Washington dénonce la "rhétorique irresponsable" de la Russie sur le nucléaire

La Maison Blanche a condamné la stratégie de la Russie, après la révision de la doctrine nucléaire russe, qui élargit la possibilité d'utiliser l'arme atomique, tout en assurant que cela ne nécessitait pas de revoir la doctrine américaine.

"C'est une nouvelle démonstration de la rhétorique irresponsable dont la Russie a fait preuve depuis deux ans", a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

17h30

Volodymyr Zelensky dénonce l'inaction du G20 face au discours nucléaire russe

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé l'absence de réaction des dirigeants du G20 actuellement réunis au Brésil face à la révision de la doctrine nucléaire russe, qui élargit la possibilité d'utiliser l'arme atomique.

Lors d'une conférence de presse à Kiev, le chef d'Etat a également regretté l'absence de "stratégie forte" de ces pays.

17h20

Un Russe condamné à 6 ans de prison pour "préparatifs à une haute trahison"

Un Russe a été condamné à 6 ans et 4 mois de prison pour "préparatifs à une haute trahison", reconnu coupable d'avoir envisagé de combattre les forces russes en Ukraine, ont annoncé les services d'enquête.

Selon un communiqué, l'antenne locale des services russes de sécurité (FSB) a établi que cet habitant d'Ivanovo, à environ 300 km au nord-est de Moscou, né en 1976, aurait été en contact avec les services de renseignement ukrainiens.

L'homme a été arrêté dans un aéroport de Moscou au moment où il s'apprêtait à quitter la Russie pour aller en Ukraine et y "participer aux combats contre les forces armées russes", selon le FSB.

Les affaires pour "sabotage", "trahison" ou "terrorisme" se multiplient en Russie depuis le début de l'assaut lancé sur l'Ukraine par les troupes russes en février 2022.

16h05

Kiev confirme avoir frappé la Russie avec des missiles ATACMS américains

Un haut responsable ukrainien a confirmé que son pays avait bien frappé la Russie avec des missiles ATACMS américains, comme Moscou l'avait annoncé plus tôt. Les frappes ont visé la région frontalière de Briansk.

Interrogé à ce sujet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'a ni démenti ni confirmé, se bornant à dire que son pays avait des ATACMS à sa disposition et allait "les utiliser".

15h50

La menace nucléaire russe est "irresponsable", selon l'UE

La menace nucléaire brandie par la Russie est une attitude "irresponsable", a dénoncé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Ce n'est pas la première fois qu'ils (les Russes) agitent la menace d'une escalade nucléaire, ce qui est complètement irresponsable", a-t-il déclaré à l'issue de son dernier conseil des ministres de la Défense à Bruxelles.

15h30

Sergueï Lavrov dénonce une "nouvelle phase" du conflit

Le chef de la diplomatie russe a promis une réponse "appropriée" aux tirs ukrainiens de missiles américains ATACMS contre la Russie, dénonçant l'implication des Etats-Unis dans ces frappes et y voyant une "nouvelle phase" dans le conflit.

"Si des missiles de longue portée sont utilisés depuis l'Ukraine vers le territoire russe, cela signifie qu'ils sont opérés par des experts militaires américains. Nous considérerons cela comme une nouvelle phase de la guerre occidentale contre la Russie et nous réagirons en conséquence", a déclaré Sergueï Lavrov devant la presse à Rio de Janeiro, après le G20, intimant aux Occidentaux de lire "la totalité" de la nouvelle doctrine russe sur le recours à l'arme nucléaire.

Le chef de la diplomatie a aussi affirmé que les ATACMS ne pouvaient pas être tirés par les Ukrainiens "sans l'aide d'experts et d'instructeurs américains" qui fournissent notamment "des données satellitaires, la programmation et le ciblage". Il a conclu que l'utilisation d'ATACMS pour frapper le sol russe était "un signal" selon lequel l'Ukraine et les Occidentaux "veulent l'escalade".

15h10

Macron dit partager avec Xi la volonté d'une paix durable en Ukraine

Le président français Emmanuel Macron a affirmé "partager" avec son homologue chinois Xi Jinping "la volonté d'une paix durable" qui soit "respectueuse" de la Charte des Nations unies en Ukraine.

Au début d'une rencontre entre les deux chefs d'Etat en marge du G20 à Rio de Janeiro, Xi Jinping a relevé que la situation internationale avait enregistré "plusieurs changements nouveaux au cours des six derniers mois" et que "plusieurs risques et défis" avaient "continué de croître". "L'évolution future pourrait être plus incertaine et imprévisible" encore, a-t-il prévenu.

Face à lui, Emmanuel Macron a insisté sur la "communauté de vues" entre la France et la Chine devant un monde "fait d'instabilités, de tensions, de guerres croissantes".

"Nous nous retrouvons au 1000e jour de la guerre d'agression lancée par la Russie contre l'Ukraine et je sais que vous partagez comme nous la volonté d'une paix durable, respectueuse de la Charte des Nations unies, et que vous partagez comme nous la même inquiétude après les déclarations belliqueuses et escalatoires de la Russie en matière de doctrine nucléaire", a insisté le président français.

14h25

Un budget ukrainien consacré à 60% à la défense et à la sécurité

Le Parlement ukrainien a approuvé le budget 2025 dont près de 50 milliards d'euros, soit 60% des dépenses, seront consacrés à la défense et la sécurité nationale pour faire face à l'invasion russe et ses conséquences dévastatrices, a annoncé le gouvernement.

"Le budget pour 2025 a été adopté", a indiqué sur Telegram le Premier ministre Denys Chmygal. "Tous les impôts des citoyens et des entreprises de l'année prochaine seront utilisés pour la défense et la sécurité de notre pays", a-t-il ajouté.

Le texte doit maintenant être signé par le président Volodymyr Zelensky. L'enveloppe d'environ 50 milliards d'euros prévus pour la défense et la sécurité représentent plus d'un quart du PIB national, selon le ministère ukrainien des Finances.

13h35

La Russie accuse l'Ukraine d'avoir tiré sur son territoire avec des missiles ATACMS américains

Moscou a accusé l'Ukraine d'avoir tiré dans la nuit de lundi à mardi six missiles américains ATACMS de longue portée contre un site militaire de la région frontalière russe de Briansk. Le ministère de la Défense a assuré que cinq missiles avaient été détruits et un autre a été endommagé par la défense anti-aérienne.

"Ses fragments sont tombés sur la zone technique d'un site militaire dans la région de Briansk, provoquant un incendie qui a été rapidement maîtrisé", selon le ministère. Ces frappes n'ont pas fait de victimes.

Le tir d'un missile ATACMS (image d'illustration). [KEYSTONE - JOHN HAMILTON]
Le tir d'un missile ATACMS (image d'illustration). [KEYSTONE - JOHN HAMILTON]

Réclamé de longue date par Kiev à ses alliés occidentaux, le feu vert à l'utilisation de missiles américains en territoire russe a été donné dimanche par le président américain Joe Biden. Les autorités ukrainiennes n'ont pas réagi dans l'immédiat.

Cette annonce intervient peu après la signature par le président russe Vladimir Poutine d'un décret élargissant les possibilités de recours à l'arme nucléaire, avec notamment, "parmi les conditions justifiant l'utilisation des armes nucléaires (...), le lancement de missiles balistiques contre la Russie".

13h00

Pour Volodymyr Zelensky, Poutine "ne s'arrêtera pas de lui-même"

Vladimir "Poutine se concentre sur la victoire", a martelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une intervention diffusée en vidéo devant le Parlement européen pour marquer le 1000e jour de l'invasion russe. "Il ne s'arrêtera pas de lui-même. Plus il dispose de temps, plus les conditions se détériorent", a insisté le chef de l'Etat ukrainien dans un discours longuement ovationné par les eurodéputés. C'est le "meilleur moment" pour "pousser plus fort" contre la Russie, a-t-il estimé.

>> Voir le sujet du 12h45 :

L'Ukraine commémore son millième jour depuis l'invasion russe
L'Ukraine commémore son millième jour depuis l'invasion russe / 12h45 / 23 sec. / le 19 novembre 2024

"Poutine reste plus petit que les Etats unis d'Europe. Je vous exhorte à ne pas l'oublier et à ne pas oublier tout ce que l'Europe est capable de faire", a-t-il poursuivi.

Selon lui, la Russie n'aura pas de "réelle motivation pour engager des négociations significatives sans incendie dans ses dépôts de munitions sur le territoire russe (...), sans destruction des bases aériennes russes, sans perte de ses capacités de production de missiles et de drones et sans que ses avoirs ne soient confisqués".

>> Les explications d'Isabelle Ory depuis Bruxelles :

Volodymyr Zelenski devant le parlement européen. Compte-rendu de notre correspondante Isabelle Ory
Volodymyr Zelensky devant le parlement européen. Compte-rendu de notre correspondante Isabelle Ory / 12h45 / 1 min. / le 19 novembre 2024

12h35

Pour le chef de l'Otan, Vladimir Poutine ne doit pas "parvenir à ses fins"

Le président russe Vladimir Poutine ne doit "parvenir à ses fins" en Ukraine, a averti le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte, au millième jour de l'offensive lancée par Moscou.

"Pourquoi est-il si crucial que Poutine ne parvienne pas à ses fins? Parce que, sinon, nous aurons une Russie plus enhardie à notre frontière, qui aura gagné en superficie et en capacité d'intervention, et je suis absolument convaincu qu'elle ne s'arrêtera pas là", a déclaré Mark Rutte à son arrivée à une réunion des ministres de la Défense ds Etats de l'UE à Bruxelles.

La Russie constitue "une menace directe pour nous tous en Occident", a-t-il ajouté.

Vers une part plus importante du PIB?

"Nous devons tout simplement faire plus, nous devons renforcer notre industrie de défense", a souligné l'ancien Premier ministre néerlandais.

Il s'est félicité que 23 des 32 pays de l'Otan consacrent désormais au moins 2% de leur produit intérieur brut (PIB) à leurs dépenses militaires, soulignant toutefois que c'était "clairement insuffisant".

Mark Rutte n'a malgré tout pas proposé officiellement de modifier cet objectif, fixé il y a dix ans à 2%, après l'annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée. Plusieurs Etats jugent qu'il faudrait au moins atteindre les 3% pour être en mesure d'aider l'Ukraine et faire face à la menace russe en Europe.

11h15

L'Allemagne soupçonne un "sabotage" après la rupture de deux câbles sous-marins

Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a estimé mardi qu'un "sabotage" était certainement à l'origine des dégâts constatés sur deux câbles de télécommunications en mer Baltique, entre la Finlande et l'Allemagne d'une part, la Suède et la Lituanie d'autre part.

"Personne ne croit que ces câbles ont été coupés par accident (...) Nous devons partir du principe (...) qu'il s'agit de sabotage", a dit Boris Pistorius, en marge d'une réunion des ministres de la Défense de l'UE à Bruxelles.

"Je ne crois pas aux versions des ancres (de bateaux) qui auraient par hasard provoqué des dommages sur ces câbles", a ajouté le ministre allemand.

Un câble entre la Finlande et l'Allemagne et un entre la Suède et la Lituanie

Les gouvernements allemand et finlandais avaient annoncé lundi une enquête sur les causes de la rupture d'un câble sous-marin de fibre optique entre Helsinki et Rostock, port du nord de l'Allemagne. Dans une déclaration commune, ils avaient évoqué la "guerre hybride" et la menace russe, en se disant "profondément préoccupés".

Lundi soir, la télévision lituanienne LRT avait affirmé de son côté, citant l'opérateur suédois de télécommunication Telia, qu'un câble de télécommunication entre la Suède et la Lituanie avait été endommagé dimanche.

Plusieurs incidents se sont déroulés ces dernières mois dans l'espace baltique, zone maritime partagée par les pays nordiques, baltes, la Pologne et l'Allemagne, qui s'inquiètent de menaces de déstabilisation attribuées à Moscou.

10h50

La Russie s'empare d'un nouveau village dans l'Est

La Russie a revendiqué mardi, au millième jour de son assaut contre l'Ukraine, la prise d'un village près de Kourakhové, dans l'est du pays, l'un des secteurs du front où ses troupes avancent face à une armée sur le recul depuis plusieurs mois.

"Grâce à des opérations offensives", les forces russes "ont libéré le village de Novossélydivka" dans la région de Donetsk, a annoncé le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien des combats.

10h10

Vladimir Poutine élargit le recours possible à l'arme nucléaire

Le président russe Vladimir Poutine a signé mardi, au millième jour de son offensive contre l'Ukraine, le décret élargissant les possibilités de recours à l'arme nucléaire, juste après que les Etats-Unis ont autorisé Kiev à frapper le sol russe avec ses missiles à longue portée.

"Parmi les conditions justifiant l'utilisation des armes nucléaires figure le lancement de missiles balistiques contre la Russie", selon ce décret.

"Il était nécessaire d'adapter nos fondements à la situation actuelle", a expliqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, face à ce que Vladimir Poutine considère comme étant des "menaces" émanant de l'Occident contre la sécurité de la Russie.

Conditions élargies

Le président russe avait prévenu dès fin septembre que son pays pourrait désormais utiliser l'arme nucléaire en cas de "lancement massif" d'attaques aériennes contre la Russie et que tout assaut mené par un pays non nucléaire, comme l'Ukraine, mais soutenu par une puissance disposant de l'arme atomique, comme les Etats-Unis, pourrait être considéré comme une agression "conjointe", nécessitant potentiellement un recours à l'arme nucléaire.

Autre cas qui ouvre la voie à un tel recours, "la mise à disposition de territoire et de ressources pour une agression contre la Russie", poursuit le texte signé par Vladimir Poutine.

09h00

Mille jours après l'invasion russe, l'Ukraine affirme qu'elle "ne se soumettra jamais"

Mille jours après l'invasion russe, "l'Ukraine ne se soumettra jamais aux occupants et les militaires russes seront punis pour avoir violé le droit international", a souligné la diplomatie ukrainienne dans un communiqué, jugeant que la sécurité ne peut être rétablie "sans le rétablissement de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine".

Dans son communiqué, le ministère ukrainien des Affaires étrangères relève également que la Russie, en près de trois années de guerre, a approfondi une alliance militaire avec la Corée du Nord et l'Iran qui constitue une menace croissante pour la sécurité et la stabilité mondiale.

"L'interaction croissante de ces trois régimes démontre que l'agression russe contre l'Ukraine est une menace mondiale qui déstabilise l'Europe, l'Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient. Elle nécessite une réponse mondiale", dit-il.

Les ruines de Chasiv Yar, dans la région de Donetsk. [KEYSTONE]
Les ruines de Chasiv Yar, dans la région de Donetsk. [KEYSTONE]

De la paix par la force, pas par l'apaisement

"Nous avons besoin de la paix par la force et non par l'apaisement", insiste le ministère, en référence à la "politique d'apaisement", terme faisant référence aux tentatives britanniques d'éviter la guerre avec l'Allemagne nazie en faisant, en vain finalement, des concessions à Adolf Hitler.

L'Ukraine recule depuis plusieurs mois sur de multiples secteurs du front face à une armée russe mieux armée et plus nombreuse, et ses pertes territoriales se sont accélérées depuis le début de l'automne.

Parallèlement, le retour à la présidence des Etats-Unis de Donald Trump en janvier 2025 laisse craindre à l'Ukraine qu'il ne cherche à la forcer à accepter des concessions territoriales, offrant une victoire militaire, politique et diplomatique à la Russie, nourrissant les ambitions géopolitiques de Vladimir Poutine.

08h45

Deux arrestations après la mort d'un officier russe en Crimée

Un homme et une femme ont été arrêtés pour l'attentat à la voiture piégée qui avait tué un officier russe dans la péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par la Russie, a annoncé mardi le comité d'enquête.

Les deux personnes arrêtées, "directement impliquées dans l'attentat commandité par les services de sécurité ukrainiens", sont "une femme de 38 ans, résidente de Sébastopol, et un homme de 47 ans, habitant de Yalta", ont précisé les services d'enquête russes selon qui elles "coopèrent" et "font des aveux". Selon cette source, l'enquête se poursuit pour identifier d'autres personnes "susceptibles d'être impliquées".

De son côté, une source au sein des services de renseignement ukrainiens avait affirmé à l'AFP que cette explosion survenue le 13 novembre dans le port de Sébastopol, était le fruit d'une "opération spéciale réussie" de ses services. Cette source avait décrit l'officier tué comme "un criminel de guerre qui a ordonné le lancement de missiles de croisière depuis la mer Noire sur des cibles civiles en Ukraine".

Condamnations régulières

Les tribunaux de la péninsule prononcent régulièrement de lourdes condamnations contre des habitants de Crimée, accusés d'être des agents de Kiev et condamnés pour des faits d'"espionnage", de "trahison", de "terrorisme", de "collaboration" ou de "sabotage" pour le compte des Ukrainiens.

08h00

Une frappe russe fait 7 morts dans la région de Soumy

Une frappe nocturne russe a tué sept personnes, dont un enfant, dans la région de Soumy, frontalière avec celle de Koursk en Russie, où les forces ukrainiennes occupent une partie du territoire après une offensive en août.

"Cette nuit, un drone a frappé Hloukhiv, détruisant un dortoir dans l'un des établissements éducatifs. Pour le moment, nous savons que sept personnes, dont un enfant, ont été tuées tragiquement dans cette attaque", a déclaré Volodymyr Zelensky, ajoutant que d'autres victimes pourraient être coincées sous les décombres.

Le président ukrainien a mis en ligne une vidéo montrant des secouristes en train de fouiller les décombres et d'extraire, à l'aube, l'une des personnes tuées dans un sac mortuaire noir.

06h20

Avec la guerre en Ukraine, Pyongyang se rapproche de Moscou au détriment de Pékin

Depuis la signature d'un pacte de défense mutuelle en juin, les relations entre Pyongyang et Moscou se renforcent: Kim Jong Un a reçu lundi le ministre russe des Ressources naturelles, au moment où la Corée du Nord est accusée d'envoyer des soldats en Russie pour combattre les troupes ukrainiennes.

Lors de sa rencontre avec le ministre russe Alexandre Kozlov, le dirigeant nord-coréen a appelé à "promouvoir davantage les échanges commerciaux, économiques, scientifiques et technologiques intergouvernementaux", selon l'agence officielle du régime KCNA.

Selon des analystes, la participation nord-coréenne à l'effort de guerre russe a mis mal à l'aise Pékin, principal allié et partenaire commercial de Pyongyang, quant à ses implications en matière de sécurité, même si la Chine et la Russie ont renforcé leurs liens diplomatiques, économiques et de défense ces dernières années, en faisant cas de l'amitié personnelle entre Xi Jinping et Vladimir Poutine.

Lors du sommet du G20 à Rio au Brésil lundi, Pékin est resté muet sur ce dossier, bien que Xi Jinping ait déclaré la semaine dernière à Joe Biden que la Chine protégerait ses "intérêts fondamentaux" dans la péninsule.

06h10

La garde rapprochée de Trump accuse Biden d'escalade vers une troisième guerre mondiale

La garde rapprochée de Donald Trump a vivement dénoncé lundi la décision de Joe Biden d'autoriser l'Ukraine à frapper en territoire russe avec des missiles à longue portée de fabrication américaine.

Cette décision, que l'administration Biden s'est gardée de confirmer publiquement, et la promesse du président sortant d'accélérer l'aide militaire à l'Ukraine, interviennent en pleine transition du pouvoir aux Etats-Unis et alors que Donald Trump et ses alliés critiquent l'aide américaine à Kiev.

Elle survient surtout alors que se murmure de plus en plus le mot négociation pour tenter de mettre fin au conflit, provoqué par l'invasion russe en février 2022.

Kiev redoute d'être contraint à des négociations défavorables à l'Ukraine, sur fond d'avancées de Moscou sur le terrain.

MARDI 19 NOVEMBRE

Macron soutient le feu vert donné à Kiev pour utiliser des missiles à longue portée en Russie

Le président français Emmanuel Macron a jugé lundi "tout à fait bonne" la décision des Etats-Unis d'autoriser l'Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en Russie, en marge du sommet du G20 à Rio de Janeiro.

"C'est une décision qui est tout à fait bonne, je comprends qu'elle a été déclenchée aussi par un changement profond dans ce conflit qu'il ne faut pas sous-estimer, qui est l'engagement des troupes nord-coréennes aux côtés de la Russie sur ce qui est le sol européen", a-t-il affirmé devant des journalistes.

"La seule puissance qui fait une escalade dans ce conflit aujourd'hui, c'est la Russie, en engageant à ses côtés la Corée du Nord qui est, on le sait, une puissance très agressive qui est engagée sur un programme nucléaire avec des missiles de très longue portée. Donc c'est véritablement une rupture dans cette guerre qui a conduit à ce choix des Américains", a-t-il insisté.

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