Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé l'Occident, lors d'une réunion de l'OSCE à Malte, d'avoir orchestré une "nouvelle guerre froide", jugeant que celle-ci menace désormais de devenir "chaude", a rapporté l'agence d'Etat Ria Novosti.
"Afin de remettre l'Otan sur le devant de la scène politique, après la débâcle afghane (le retrait militaire occidental de 2021, n.d.l.r.), il fallait un ennemi unificateur. La solution a été une réincarnation de la guerre froide, sauf que maintenant le risque est bien plus grand de passer à une phase chaude", a accusé Sergueï Lavrov devant les représentants des 57 Etats participants à l'OSCE, en majorité des pays ayant dénoncé l'invasion russe de l'Ukraine.
Le chef de la diplomatie russe a par ailleurs pointé du doigt l'administration américaine qui tente de "déstabiliser le continent eurasiatique". "L'administration Biden fait progresser l'infrastructure de l'Otan dans la région Asie-Pacifique. Les exercices militaires se multiplient", a-t-il indiqué.
Sergueï Lavrov, un "criminel de guerre"
De son côté, le chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Sybiga a affirmé que la Russie représentait "la plus importante menace" pour la sécurité en Europe, qualifiant son homologue russe de "criminel de guerre".
"La Russie n'est pas un partenaire, c'est la plus grande menace pour notre sécurité commune. La participation de la Russie à l'OSCE est une menace pour la coopération en Europe", a-t-il déclaré, assurant que Moscou "ment" quand elle parle de paix.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a fustigé son homologue russe, l'accusant de propager un "tsunami de désinformation" et accusant Moscou d'être responsable de l'escalade en Ukraine.