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Viktor Orban a proposé à Vladimir Poutine une trêve de Noël en Ukraine

- Le Kremlin a affirmé jeudi que le dirigeant hongrois Viktor Orban avait proposé la veille à Vladimir Poutine une trêve de Noël en Ukraine et un échange de prisonniers avec Kiev, qui pour sa part a démenti avoir discuté de cette offre avec Budapest.

- Le Premier ministre polonais Donald Tusk a indiqué avoir "discuté" avec le président français Emmanuel Macron de la possibilité d'envoyer des troupes en Ukraine, en cas d'une trêve ou de la paix instaurée dans ce pays.

- Le Kremlin a affirmé que l'armée russe répondrait "obligatoirement" à l'attaque ukrainienne de la veille. Cette attaque a été menée selon Moscou contre un aérodrome militaire russe avec des missiles américains ATACMS, une ligne rouge pour Vladimir Poutine.

Suivi assuré par RTSinfo

16h45

La justice russe prononce trois lourdes peines pour espionnage et trahison au profit de Kiev

La justice russe a annoncé jeudi avoir condamné à de lourdes peines, allant jusqu'à 22 ans de prison, deux hommes et une femme accusés d'espionnage et de trahison au profit de l'Ukraine, en plein conflit armé avec Kiev.

Depuis le début de l'offensive russe en février 2022, les procès pour des faits présumés de "trahison", "terrorisme", "sabotage" ou "espionnage", qui sont toujours assortis de lourdes peines, se sont multipliés en Russie.

Un habitant de Jeleznogorsk, dans la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, a été condamné à 22 ans de prison pour "attentat" et "haute trahison", selon un communiqué d'un tribunal militaire régional.

Originaire d'Ukraine, mais citoyen russe, cet homme de 30 ans a été accusé d'avoir remis aux services spéciaux ukrainiens (SBU) des renseignements sur des infrastructures ferroviaires, selon la même source.

Selon cette source, il est également accusé d'avoir fait exploser un engin pyrotechnique devant les locaux d'un parti politique à Jeleznogorsk et d'avoir incendié un bâtiment d'une organisation caritative à Koursk pour "intimider la population" et "déstabiliser" les autorités, assure le communiqué.

Au cours de son procès à huis clos, "il a plaidé coupable et s'est repenti", affirme le tribunal.

Par ailleurs, un habitant de Nova Kakhovka, dans la région de Kherson (sud de l'Ukraine), dont la Russie revendique l'annexion, a été condamné à 14 ans de prison après avoir été accusé d'avoir remis au SBU des informations sur la localisation de troupes russes, selon un communiqué du tribunal régional.

Cet homme s'est également vu reprocher d'avoir publié sur Internet des appels à anéantir les citoyens et militaires russes occupant l'Ukraine, précise le communiqué, en assurant qu'il avait, lui aussi, plaidé coupable.

16h10

L'AIEA dit avoir été "clairement" visée après l'attaque d'un véhicule en Ukraine

Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a condamné jeudi "une attaque directe" ayant visé plus tôt cette semaine un véhicule officiel de l'instance onusienne en Ukraine, évoquant "une intention claire" de nuire.

"Mardi, un drone a frappé un véhicule clairement identifié de l'AIEA qui achevait la rotation du personnel de l'agence" à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (sud), a rappelé Rafael Grossi à l'ouverture à Vienne d'un Conseil extraordinaire des gouverneurs de l'agence sur la situation dans le pays en guerre.

Si l'arrière de la voiture blindée a été complètement détruit, le chauffeur et l'agent de sécurité se trouvant à bord n'ont pas été blessés.

"Il s'agissait d'une attaque directe", a estimé le chef de l'AIEA, sans "désigner de responsable". "Celui qui a fait ça savait exactement ce qu'il faisait. Ce convoi comprenait trois véhicules ukrainiens, puis les véhicules de l'AIEA, et c'est notre véhicule qui a été touché. Il s'agissait donc d'une intention claire de nous nuire ou de nous intimider", a-t-il déploré.

Moscou et Kiev se sont rejeté la responsabilité de l'attaque.

16h00

Le chef de l'Otan appelle l'Europe au sursaut pour éviter une "grande guerre"

L'Europe doit impérativement sortir de sa torpeur et dépenser "beaucoup plus" pour sa défense, a averti jeudi le chef de l'Otan Mark Rutte, jugeant qu'elle n'était pas préparée face à la menace d'une guerre contre la Russie.

"Il est temps de passer à un état d'esprit de temps de guerre", a déclaré le secrétaire général de l'Alliance dans son premier grand discours depuis sa prise de fonction en octobre.

Dans une allocution au ton grave, Mark Rutte en a appelé au soutien de l'opinion publique et au sens du sacrifice pour "empêcher la prochaine grande guerre sur le territoire de l'Otan".

Cet appel solennel du patron de l'Alliance atlantique intervient au moment où les forces ukrainiennes reculent sur le champ de bataille face à l'armée russe, plus nombreuse et mieux équipée. Cette guerre en Ukraine fait "chaque semaine plus de 10'000 morts et blessés des deux côtés", a-t-il aussi rappelé.

"Le danger se rapproche de nous à grande vitesse", a encore averti le secrétaire général de l'Otan, en évoquant la menace russe sur le continent européen. "Ce qui se passe en Ukraine peut aussi se produire ici", a insisté l'ancien premier ministre néerlandais et même si, a-t-il ajouté, il n'y a aucune menace militaire imminente contre l'Otan, cela n'empêche pas la Russie de se préparer à "une confrontation à long terme avec l'Ukraine, et avec nous", les 32 pays de l'Otan.

"L'économie russe est sur le pied de guerre", pendant qu'en Europe, les Etats rechignent à dépenser davantage pour augmenter leurs capacités de défense, a-t-il encore déploré.

15h15

Donald Tusk et Emmanuel Macron évoquent l'envoi de troupes en Ukraine

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a indiqué avoir "discuté" avec le président français Emmanuel Macron de la possibilité d'envoyer des troupes en Ukraine, en cas d'une trêve ou de la paix instaurée dans ce pays.

"Je voudrais (...) couper court aux spéculations sur la présence potentielle de troupes d'un pays ou d'un autre en Ukraine une fois le cessez-le-feu ou la paix instaurés. Le président (Macron) en est conscient, nous en avons discuté", a déclaré Donald Tusk lors d'un point de presse commun à Varsovie, tout en indiquant que "pour l'instant" Varsovie "ne prévoit pas de telles actions".

14h55

Volodymyr Zelensky dit visiter ses troupes près de la ligne du front dans le sud

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé avoir visité ses troupes près de la ligne de front dans la région méridionale de Zaporijjia, où l'Ukraine soupçonne la Russie de préparer lancer une offensive.

"Zaporijjia. Nos soldats de la 27e brigade d'artillerie (...). Ils travaillent pour défendre nos régions de Zaporijjia et de Donetsk contre l'occupant", a déclaré Volodymyr Zelensky, en publiant une vidéo dans laquelle il s'adresse à ses troupes.

14h30

La Chine "disposée" à renforcer ses liens avec Moscou

Le président chinois Xi Jinping a déclaré à l'ancien président russe Dmitri Medvedev que Pékin était disposé à renforcer ses liens avec Moscou, ont rapporté des médias d'État.

Dmitri Medvedev, qui occupe désormais le poste de vice-président du Conseil de sécurité russe, effectue cette semaine une visite en Chine pour des entretiens avec les dirigeants de ce partenaire stratégique majeur.

Depuis le lancement par le président russe Vladimir Poutine d'une invasion à grande échelle de l'Ukraine voisine en février 2022, la Chine s'efforce de se présenter comme une partie neutre, contrairement aux États-Unis et aux autres pays occidentaux.

Mais elle reste un partenaire politique et économique proche de la Russie, conduisant certains membres de l'OTAN à qualifier Pékin de "facilitateur" de la guerre, que la Chine n'a jamais condamnée.

14h10

Une paix "soutenable" en Ukraine nécessaire pour une sécurité "durable" en Europe, dit Emmanuel Macron

Une paix "soutenable" en Ukraine est nécessaire pour une "sécurité durable" en Europe, a déclaré jeudi le président français Emmanuel Macron lors d'une visite en Pologne où il a rencontré le Premier ministre polonais Donald Tusk.

"Seule une paix durable est possible en Ukraine. (...) Pas de paix en Ukraine sans les Ukrainiens, pas de sécurité en Europe sans les Européens", a déclaré le chef de l'Etat à la presse avant de s'entretenir avec le chef du gouvernement polonais.

"L'administration Trump a indiqué sa volonté d'essayer d'infléchir la ligne de ce conflit et il nous faut donc travailler de manière très étroite avec les Américains, avec évidemment l'Ukraine pour trouver un chemin possible, qui prenne en compte les intérêts de l'Ukraine, sa souveraineté et les intérêts des Européens et leur sécurité", a-t-il ajouté.

13h00

Viktor Orban propose une trêve

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a proposé à Vladimir Poutine un cessez-le-feu en Ukraine pour la période de Noël ainsi qu'un échange de prisonniers de guerre, une proposition qui a été reçue favorablement par le président russe, ont indiqué jeudi le Kremlin et Budapest.

Cette proposition a été faite lors d'un appel téléphonique mercredi entre les deux dirigeants. Le cessez-le-feu a été considéré comme "méritant d'être pris en considération" et Vladimir Poutine s'est montré "favorable" à l'échange de prisonniers de guerre, a déclaré jeudi le chef de cabinet de Viktor Orban.

De son côté, le Kremlin a confirmé la teneur de la proposition de Budapest et le soutien apporté par la Russie, tout en indiquant que l'Ukraine avait rejeté cette initiative. "Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, lors de sa conversation téléphonique d'hier avec le président Poutine, a proposé de procéder à un échange majeur de prisonniers entre la Russie et l'Ukraine ainsi que d'annoncer un cessez-le-feu à Noël", a déclaré jeudi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

Volodymyr Zelensky exprime son mécontentement

Le même jour, le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a envoyé une proposition d'échange de prisonniers à l'ambassade de Hongrie, a-t-il ajouté. Au vu de la réaction de l'opinion publique ukrainienne, Dmitri Peskov a estimé que Kiev avait "rejeté toutes les propositions d'Orban".

Mercredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vertement critiqué l'appel téléphonique entre Viktor Orban et Vladimir Poutine, estimant que celui-ci nuisait à l'unité des pays occidentaux.

12h00

Viktor Orban en Turquie pour évoquer la situation en Ukraine

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban rencontre le président turc Recep Tayyip Erdogan pour évoquer notamment la guerre en Ukraine, dernière étape en date d'une "mission", infructueuse jusqu'ici, pour obtenir un cessez-le-feu.

Les dirigeants des deux pays membres de l'Otan doivent discuter des "conflits en Ukraine et au Moyen-Orient", a déclaré le porte-parole du gouvernement hongrois.

Tout en condamnant rapidement l'invasion russe de l'Ukraine, la Turquie a opté pour la neutralité entre Moscou et Kiev et ne s'est pas jointe aux sanctions occidentales contre la Russie.

Quant à Viktor Orban, il joue sa propre partition, cultivant sa proximité avec le Kremlin tout en étant membre de l'Union européenne, dont il occupe la présidence semestrielle jusqu'à fin décembre.

11h30

En Russie, deux lourdes peines prononcées pour trahison au profit de l'Ukraine

La justice russe a annoncé avoir condamné à de lourdes peines allant jusqu'à 22 ans de prison deux hommes accusés de trahison au profit de l'Ukraine, en plein conflit armé avec Kiev.

Depuis le début de l'offensive russe en février 2022, les procès pour "trahison", "terrorisme", "sabotage" ou "espionnage", qui sont toujours assortis de lourdes peines, se sont multipliés en Russie.

11h00

Pas besoin de l'aval du Parlement sur l'initiative Sky Shield

Le Parlement n'a pas à se prononcer sur l'adhésion de la Suisse à l'initiative European Sky Shield. Le National a rejeté jeudi, par 101 voix contre 81, une motion de commission en ce sens. Le Conseil fédéral était aussi contre.

L'initiative European Sky Shield (ESSI) a été lancée par l'Allemagne en août 2022 peu après le début de la guerre en Ukraine. Elle a pour objectif de mieux coordonner et de regrouper les projets d'acquisition de matériel de défense aérienne en Europe, afin d'obtenir des économies d'échelle, d'améliorer l'interopérabilité des systèmes et de renforcer les coopérations.

10h50

La Russie répondra "obligatoirement" à l'attaque ukrainienne de missiles ATACMS

Le Kremlin a affirmé jeudi que l'armée russe répondrait "obligatoirement" à l'attaque ukrainienne de la veille, menée selon Moscou contre un aérodrome militaire russe avec des missiles américains ATACMS, une ligne rouge pour Vladimir Poutine.

"Une réponse suivra: elle interviendra au moment et de la manière qui seront considérés comme appropriés. Elle suivra obligatoirement", a martelé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien.

Le porte-parole a souligné que l'armée russe avait fait mercredi une déclaration "claire et absolument sans ambiguïté" en ce sens. Le ministère russe de la Défense, dans un communiqué, avait en effet indiqué qu'une telle attaque "ne resterait pas sans réponse". "Des mesures appropriées seront prises", avait-il ajouté.

10h00

La Berd lance un programme de garantie pour aider les assureurs ukrainiens

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) lance jeudi un programme de garantie, financé à hauteur de 110 millions d'euros par plusieurs pays dont la France, pour aider les assureurs ukrainiens à couvrir les risques liés à la guerre.

Cette garantie permettra "de construire un marché de l'assurance résilient en Ukraine" et de "débloquer et accélérer les investissements" dans le pays, promet la présidente de la Berd, Odile Renaud-Basso, citée dans un communiqué.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022 avait vu les réassureurs internationaux (qui couvrent les assureurs) se retirer largement du marché - limitant la capacité des assureurs locaux à proposer des protections contre les risques de guerre.

09h10

Quatre policiers tchétchènes blessés dans une caserne visée par un drone ukrainien

Quatre policiers ont été blessés dans une caserne à Grozny visée au cours de la nuit par un drone ukrainien, a affirmé jeudi le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov.

"Un drone a été abattu aujourd'hui à 00h55 (mercredi à 22h55 en Suisse) à Grozny au-dessus des casernes du régiment spécial de police", écrit Ramzan Kadyrov sur son compte Telegram.

"Le drone a explosé en l'air, a endommagé le toit et a détruit les vitres. Les fragments qui sont tombés ont provoqué un petit incendie qui a rapidement été éteint", a-t-il dit, ajoutant que "quatre hommes qui étaient de garde ont été légèrement blessés".

Le dirigeant tchétchène a menacé de "tuer 400 Ukrainiens, complices de l'Otan, en représailles".

08h40

Emmanuel Macron attendu à Varsovie

Le président français Emmanuel Macron se rend jeudi à Varsovie pour discuter d'un renforcement du soutien à l'Ukraine dans la perspective de négociations de paix. Il est attendu à la mi-journée chez le Premier ministre Donald Tusk pour un entretien bilatéral suivi d'un déjeuner de travail, avant une rencontre avec le président Andrzej Duda.

Emmanuel Macron entend capitaliser sur sa rencontre samedi à l'Elysée avec le président américain élu Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky pour imposer la France et les Européens dans de futures négociations.

08h00

Viktor Orban discute avec Donald Trump et Vladimir Poutine

En juillet dernier, Viktor Orban inaugurait la présidence hongroise de l'Union européenne par des voyages à Moscou, Kiev et Pékin, qui avaient fortement irrité ses partenaires européens. A deux semaines de la fin de sa présidence, l'homme fort de Budapest continue à faire cavalier seul. Lundi, il était en Floride chez le président américain élu Donald Trump. Et mercredi, il a eu un long échange téléphonique avec Vladimir Poutine.

Après son déplacement aux Etats-Unis, Viktor Orban a indiqué avoir eu une conversation informelle avec Donald Trump, tout en évoquant la situation en Ukraine. Puis, après son entretien avec Vladimir Poutine, il a estimé qu'il fallait tout faire pour rétablir la paix. Le souverainiste hongrois encourage l’Europe à mettre fin aux sanctions contre Moscou.

Le coup de fil de Viktor Orban à Vladimir Poutine a fait réagir le président ukrainien. Volodymyr Zelensky a accusé le dirigeant hongrois de saper l’unité européenne.

>> Les explications de La Matinale :

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban devrait rencontrer vendredi Vladimir Poutine en Russie. [Keystone]Keystone
Rencontre avec Donald Trump, appel avec Vladimir Poutine: Viktor Orban continue de faire cavalier seul en Europe / La Matinale / 1 min. / aujourd'hui à 06:20

06h55

Le bilan de la frappe russe sur Zaporijjia s'alourdit à dix morts

Le bilan de la frappe russe qui a touché mardi la ville de Zaporijjia dans le sud de l'Ukraine s'est alourdi à dix morts après la découverte du corps d'une femme, a annoncé le gouverneur local. Un personne se trouve toujours sous les décombres.

Vingt-deux personnes ont été blessées lors de ce bombardement qui a notamment détruit une clinique et un immeuble de bureaux dans le centre-ville, a-t-il rappelé.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a condamné "une attaque brutale" et exhorté les Occidentaux à fournir davantage de systèmes de défense antiaérienne à l'Ukraine, notamment des batteries Patriot américaines.

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