La justice russe a annoncé jeudi avoir condamné à de lourdes peines, allant jusqu'à 22 ans de prison, deux hommes et une femme accusés d'espionnage et de trahison au profit de l'Ukraine, en plein conflit armé avec Kiev.
Depuis le début de l'offensive russe en février 2022, les procès pour des faits présumés de "trahison", "terrorisme", "sabotage" ou "espionnage", qui sont toujours assortis de lourdes peines, se sont multipliés en Russie.
Un habitant de Jeleznogorsk, dans la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, a été condamné à 22 ans de prison pour "attentat" et "haute trahison", selon un communiqué d'un tribunal militaire régional.
Originaire d'Ukraine, mais citoyen russe, cet homme de 30 ans a été accusé d'avoir remis aux services spéciaux ukrainiens (SBU) des renseignements sur des infrastructures ferroviaires, selon la même source.
Selon cette source, il est également accusé d'avoir fait exploser un engin pyrotechnique devant les locaux d'un parti politique à Jeleznogorsk et d'avoir incendié un bâtiment d'une organisation caritative à Koursk pour "intimider la population" et "déstabiliser" les autorités, assure le communiqué.
Au cours de son procès à huis clos, "il a plaidé coupable et s'est repenti", affirme le tribunal.
Par ailleurs, un habitant de Nova Kakhovka, dans la région de Kherson (sud de l'Ukraine), dont la Russie revendique l'annexion, a été condamné à 14 ans de prison après avoir été accusé d'avoir remis au SBU des informations sur la localisation de troupes russes, selon un communiqué du tribunal régional.
Cet homme s'est également vu reprocher d'avoir publié sur Internet des appels à anéantir les citoyens et militaires russes occupant l'Ukraine, précise le communiqué, en assurant qu'il avait, lui aussi, plaidé coupable.