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La Russie et l'Ukraine annoncent un nouvel échange de plus de 300 prisonniers

- La Russie et l'Ukraine ont annoncé lundi avoir procédé à un nouvel échange impliquant plus de 300 prisonniers, à la veille du réveillon du Nouvel an. Selon l'armée russe, cet échange a eu lieu à la suite d'une médiation des Émirats arabes unis.

- Le chef de la diplomatie ukrainienne a plaidé lundi à Damas pour "l'élimination" de la présence russe en Syrie, lors d'une rencontre surprise avec le nouveau dirigeant syrien qui a évincé Bachar al-Assad, allié de Moscou.

Suivi assuré par RTSinfo

16h10

La Russie et l'Ukraine annoncent un échange de centaines de prisonniers

"Le 30 décembre, à l'issue d'un processus de négociations, 150 militaires russes ont été rapatriés du territoire contrôlé par le régime de Kiev", a indiqué l'armée russe dans un communiqué.

De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que 189 Ukrainiens avaient été libérés au total, dont des soldats et deux civils, "une très bonne nouvelle". La Russie n'a, dans son communiqué, fait état que de 150 Ukrainiens échangés.

Selon l'armée russe, "les Émirats arabes unis ont assuré une médiation humanitaire pour le retour de captivité des militaires russes", qui "se trouvent actuellement" en Biélorussie, allié de Moscou et voisin de l'Ukraine.

La Russie annonce un échange de 300 soldats prisonniers russes et ukrainiens. [AFP - ROMAN PILIPEY]
Des soldats ukrainiens s'entraînent dans la région de Dnipropetrovsk. [AFP - ROMAN PILIPEY]

14h30

Un médecin tué dans une attaque de drone ukrainien en territoire occupé

Un médecin a été tué et un autre grièvement blessé lundi dans une attaque de drone ukrainien dans la région de Kherson, en territoire occupé par la Russie dans le sud de l'Ukraine, ont annoncé les autorités d'occupation.

L'armée ukrainienne "a mené une attaque barbare contre le bâtiment de l'hôpital central du district d'Olechki" à l'aide d'un drone qui a "frappé en plein sur le bureau du médecin en chef", a indiqué sur Telegram Vladimir Saldo, à la tête de l'occupation russe dans la région de Kherson.

Selon lui, le médecin en chef, Vassiliï Borissov, a été grièvement blessé par des éclats dans cette attaque et son adjoint, Vladimir Kharlan, a été tué. "C'est déjà la deuxième fois que l'on essaye d'attenter à la vie du médecin en chef", a poursuivi Vladimir Saldo, regrettant une "perte irréparable pour la communauté médicale de la région" sous occupation russe.

14h20

Quinze ans de prison pour un Ukrainien accusé de collaborer avec la Russie

L'Ukraine a condamné lundi à 15 ans de prison un ancien policier pour "haute trahison", pour avoir transmis à la Russie des informations sur l'emplacement de systèmes de défense antiaérienne ukrainiens, selon le parquet.

"L'homme a parcouru la ville de Zaporijjia et ses environs pour déterminer l'emplacement des positions de défense antiaérienne, du personnel et l'équipement des forces de défense", a expliqué le bureau du procureur.

Selon cette source, l'homme est un lieutenant-colonel de police à la retraite, qui avait "renoué avec un ancien camarade de classe, aujourd'hui employé du ministère russe de la Défense, et lui avait proposé son aide dans la guerre contre l'Ukraine".

14h15

Une experte de l'ONU demande la libération de l'opposant russe Alexeï Gorinov

La rapporteure spéciale de l'ONU sur les droits de l'Homme en Russie réclame la libération immédiate et inconditionnelle d'Alexeï Gorinov. Il est le premier opposant condamné à de la prison ferme en 2022 pour avoir dénoncé l'assaut contre l'Ukraine.

"Je suis indignée par la gravité des peines infligées aux voix pacifiques qui s'opposent à la guerre dans la Russie d'aujourd'hui. Alexeï Gorinov paie un prix incroyablement élevé pour avoir exercé sa liberté d'expression", a déclaré Mariana Katzarova.

En novembre, la Russie a condamné Alexeï Gorinov à trois années supplémentaires de prison lors d'un second procès. L'ancien conseiller municipal de Moscou purge déjà une peine de sept ans de prison après une condamnation en juillet 2022 pour avoir dénoncé "l'agression militaire en cours en Ukraine" lors d'un conseil municipal le 15 mars, retransmise sur Youtube.

"Les autorités russes continuent de poursuivre M. Gorinov et d'autres individus pour des raisons politiques. En plus de la détention arbitraire et des procès bidons, les conditions de détention d'Alexeï Gorinov s'apparentent à de la torture," a poursuivi l'experte de l'ONU.

14h05

Les États-Unis lancent un programme d'aide à la sécurité de l'Ukraine de 2,5 milliards de dollars

Les États-Unis ont annoncé la mise en place d'un programme d'aide en matière de sécurité de 2,5 milliards de dollars pour l'Ukraine, Washington s'efforçant de fournir une aide à Kiev avant l'entrée en fonction du président élu Donald Trump le 20 janvier.

L'aide, annoncée par le président Joe Biden, comprend un "paquet de réduction" militaire de 1,25 milliard de dollars, qui permet au Pentagone de prélever des armes dans les stocks américains et de les envoyer rapidement sur le champ de bataille.

Un autre montant de 1,22 milliard de dollars sera financé par l'initiative d'assistance à la sécurité en Ukraine, dans le cadre de laquelle des équipements militaires sont achetés auprès de l'industrie de la défense ou de partenaires.

13h00

Le chef de la diplomatie ukrainienne plaide pour une "élimination" de la Russie en Syrie

Le chef de la diplomatie ukrainienne a plaidé lundi à Damas pour "l'élimination" de la présence russe en Syrie, lors d'une rencontre surprise avec le nouveau dirigeant syrien Ahmad al-Chareh. Celle-ci contribuerait "à la stabilité non seulement de l'État syrien, mais aussi de l'ensemble du Moyen-Orient et de l'Afrique", a affirmé le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Andriï Sybiga.

L'Ukraine avait rompu ses relations diplomatiques avec Damas en 2022, à la suite de la reconnaissance par la Syrie de l'annexion de la Crimée, péninsule ukrainienne prise par Moscou en 2014.

Le ministre syrien des Affaires étrangères  Assaad al-Chibani (à droite) et le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga (à gauche) à Damas, en Syrie, le 30 décembre 2024. [KEYSTONE - MOHAMMED AL RIFAI]
Le ministre syrien des Affaires étrangères Assaad al-Chibani (à droite) et le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga (à gauche) à Damas, en Syrie, le 30 décembre 2024. [KEYSTONE - MOHAMMED AL RIFAI]

"Au cours des années précédentes, nos deux peuples ont beaucoup souffert des régimes criminels, russe et iranien", a ajouté Andriï Sybiga, lors d'une conférence de presse avec son homologue syrien Assaad al-Chibani. Il a dit espérer "que la nouvelle Syrie sera un État qui respectera le droit international, y compris l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine".

Le chef de la diplomatie syrienne a pour sa part affirmé qu'il y "aura des partenariats stratégiques" entre les deux pays au niveau politique, économique et social, en plus de "partenariats scientifiques" que Damas souhaite "relancer" avec l'Ukraine.

12h10

La Russie promet d'identifier et punir les coupables du crash d'avion azerbaïdjanais, selon Bakou

Le Parquet azerbaïdjanais affirme que la Russie lui avait promis d'identifier et punir les personnes impliquées dans l'accident mercredi d'un avion de ligne azerbaïdjanais, qui selon Bakou a été touché par des tirs russes.

Selon le procureur général azerbaïdjanais, Kamran Aliev, le chef du Comité d'enquête russe, Alexandre Bastrykine, lui a indiqué que des "mesures intensives sont prises pour identifier les coupables et les amener à répondre pénalement de leurs actes".

Moscou a également promis de "mener une enquête complète, exhaustive et objective" sur cet accident, en plus des investigations menées au Kazakhstan, où s'est écrasé l'appareil, a précisé le Parquet azerbaïdjanais dans un communiqué.

La Russie n'a pas admis sa responsabilité dans ce crash, qui a fait 38 morts, malgré une demande en ce sens de l'Azerbaïdjan. Selon le Parquet azerbaïdjanais, Moscou a néanmoins "apporté le soutien nécessaire aux procureurs envoyés à Grozny", la capitale de la Tchétchénie, où l'avion avait tenté d'atterrir sans succès à deux reprises avant de s'écraser à Aktaou, de l'autre côté de la mer Caspienne.

12h00

Le nouveau dirigeant syrien s'entretient avec le chef de la diplomatie ukrainienne

Le nouveau dirigeant syrien Ahmad al-Chareh s'est entretenu lundi à Damas avec "une délégation ukrainienne de haut rang dirigée par le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga", a annoncé l'agence de presse officielle Sana.

Vendredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que son pays avait envoyé à Damas son premier chargement d'aide alimentaire de 500 tonnes de farine de blé. Même en guerre, l'Ukraine, l'un des plus grands producteurs mondiaux de céréales, conserve d'immenses capacités de production. A l'issue d'une offensive de onze jours, une coalition rebelle dominée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a renversé le 8 décembre le pouvoir de Bachar al-Assad, qui s'est réfugié en Russie. Cette chute a constitué un coup dur pour Moscou, qui était, avec l'Iran, le principal allié de l'ex-président syrien et intervenait militairement en Syrie depuis 2015.

LUNDI 30 DECEMBRE

La Russie opposée à un éventuel déploiement d'un contingent de la paix européen en Ukraine

La Russie s'oppose à un éventuel déploiement d'un contingent européen en Ukraine en cas de paix avec Moscou, a déclaré son chef de la diplomatie, au moment où les Européens et Américains réfléchissent à l'après-conflit.

"Nous ne sommes certainement pas satisfaits des propositions formulées au nom des représentants de l'équipe du président élu (américain Donald Trump, ndlr) visant à reporter de 20 ans l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan, ainsi qu'à introduire un contingent de maintien de la paix composé de 'forces britanniques et européennes' en Ukraine", a indiqué Sergueï Lavrov à l'agence d'Etat Tass.

Depuis plusieurs semaines, les spéculations vont bon train sur d'éventuels futurs pourparlers de paix, après près de trois ans d'un conflit qui a fait des centaines de milliers de morts et de blessés. Parmi les idées explorées par les chancelleries européennes et Washington, celle du déploiement d'un contingent militaire européen en Ukraine, le long de la ligne de front qui s'étend sur quelque 1000 km.

Cette hypothèse, évoquée entre les dirigeants français Emmanuel Macron et polonais Donald Tusk à Varsovie mi-décembre, pourrait impliquer les armées de pays membres de l'Otan, ou encore détenteurs de l'arme nucléaire, comme la France et le Royaume-Uni.

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