Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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Incendie dans un dépôt d'explosifs en Russie après une attaque de drones

- Les forces ukrainiennes auraient mené une nouvelle attaque de drones dans la région russe de Voronej, frontalière de l'Ukraine, dans la nuit de samedi à dimanche. Un incendie s'est déclaré dans un dépôt d'explosifs, apparemment sans faire de blessés.

- Sur le front dans l'est de l'Ukraine, la Russie poursuit sa lente avancée. Elle a annoncé avoir pris le village de Tchigari, dans la région de Donetsk. Samedi, les forces russes avaient déjà revendiqué la pris d'une autre localité, Sokil, dans la même zone.

- Vladimir Poutine a campé sur ses positions vendredi en recevant au Kremlin le Premier ministre hongrois pour parler de la guerre en Ukraine, voyant en Viktor Orban le représentant de l'Union européenne, malgré les dénégations de Bruxelles.

Suivi assuré par RTSinfo

18h10

Les Pays-Bas vont livrer "sans délai" des F-16 à l'Ukraine

Les Pays-Bas vont "sans délai" commencer à fournir des avions de combat F-16 à l'Ukraine, a promis le ministre néerlandais des Affaires étrangères Caspar Veldkamp au cours d'une visite à Kiev. L'Ukraine espère que ces appareils de fabrication américaine l'aideront à mieux protéger ses soldats et ses villes face aux bombardements russes quotidiens.

A l'occasion de son premier déplacement international depuis qu'il a été nommé, il y a quelques jours, aux fonctions de chef de la diplomatie, Casper Veldkamp a assuré que, les licences d'exportation nécessaires ayant été accordées la semaine dernière, les Pays-Bas étaient désormais prêts à envoyer de tels avions aux Ukrainiens.

"Maintenant que nous avons obtenu le feu vert pour les premiers F-16, ils seront livrés sans délai", a affirmé le nouveau ministre pendant une conférence de presse à Kiev. Les détails de son voyage ont été gardés secrets jusqu'à dimanche pour des raisons de sécurité.

Kiev a commencé à réclamer des F-16 peu de temps après l'invasion russe de février 2022 et des pilotes ukrainiens ont suivi des mois de formation dans des pays de l'Otan.

12h50

La Russie assure avoir pris un nouveau village dans l'est de l'Ukraine

Des unités de l'armée russe ont "libéré la localité de Tchigari dans la République populaire de Donetsk", l'une des régions ukrainiennes dont la Russie revendique l'annexion dans l'est du pays, a indiqué le ministère russe de la Défense.

L'armée russe grignote du terrain depuis des mois. Elle profite des difficultés de l'armée ukrainienne à regarnir ses rangs et à obtenir davantage d'armes et de munitions de la part des Occidentaux. Kiev considère que les pires combats du front se déroulent actuellement dans la région de Donetsk.

DIMANCHE 7 JUILLET

Un dépôt d'explosifs en feu près de l'Ukraine en Russie

Un incendie s'est déclaré dans la nuit de samedi à dimanche dans un dépôt d'explosifs dans la région russe de Voronej, frontalière de l'Ukraine, après une attaque de drones ukrainiens, ont indiqué les autorités locales.

Selon de premières informations, "personne n'a été blessé", a indiqué le gouverneur régional. Des secouristes ont été dépêchés sur les lieux et l'évacuation des habitants d'une localité située à proximité du dépôt en feu était en cours, selon la même source.

La Russie et l'Ukraine ont fait un large usage des drones, parmi lesquels de grands engins explosifs dont la portée peut atteindre des centaines de kilomètres, depuis le début de l'offensive russe en février 2022.

L'Ukraine a intensifié ses attaques contre le territoire russe en 2024, ciblant à la fois des sites énergétiques qui, selon elle, fournissent l'armée russe et les villes et villages situés juste de l'autre côté de la frontière.

16h20

Le Japon et le Cambodge vont aider au déminage en Ukraine

Le Japon va travailler aux côtés du Cambodge pour déminer en Ukraine et dans d'autres pays déchirés par la guerre, a annoncé samedi la ministre japonaise des Affaires étrangères Yoko Kamikawa lors d'une visite à Phnom Penh.

Le Cambodge est l'un des pays les plus minés du monde, avec des millions de mines antipersonnel posées durant les quelque 30 années de la guerre civile achevée en 1998.

Ce pays d'Asie du Sud-Est est considéré comme un spécialiste du déminage auquel il travaille depuis 1988 avec notamment le Japon.

15h35

Les lutteurs russes refusent de participer aux JO

La Fédération russe de lutte a annoncé que ses lutteurs autorisés à participer aux Jeux olympiques 2024 avaient refusé "à l'unanimité" de se rendre à Paris. Ils dénoncent des "restrictions infondées".

"Nous n'acceptons pas le principe non-sportif de la sélection sur lequel se basait le Comité international olympique (CIO) en établissant sa liste d'athlètes autorisés et dont l'objectif est de saper l'unité de notre équipe", a expliqué la Fédération.

"Les lutteurs russes ont pu obtenir 16 licences olympiques sur 18 possibles dans des conditions de menaces de sanctions et de restrictions infondées", indique le communiqué. Mais, dans sa liste de lutteurs russes autorisés à participer, le CIO n'en a finalement retenu que dix, en excluant les plus performants, parmi lesquels le double champion olympique Abdulrashid Sadulaev ou encore le double champion du monde Zaur Uguev. Ainsi, "le monde unifié de la lutte a perdu sa dernière chance de voir une compétition entre les plus forts lors des Jeux olympiques", a estimé la Fédération russe de lutte.

Privés de leur drapeau et d'hymne du fait de l'offensive russe contre l'Ukraine, de nombreux athlètes russes ont déjà choisi de renoncer aux Jeux olympiques, dénonçant des critères "discriminatoires". D'autres ont vu la porte olympique se fermer en raison de leur soutien à l'assaut russe ou parce qu'ils sont dans des clubs liés aux forces armées ou de sécurité, au regard des conditions fixées par le CIO.

12h30

La Russie revendique la prise du village de Sokil

La Russie a annoncé que ses forces avaient pris un village dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine. Le ministère russe de la Défense a déclaré que ses troupes avaient "libéré le village de Sokil", à environ 30 km au nord-ouest de la ville de Donetsk, capitale de la région du même nom que Moscou revendique l'annexion depuis septembre 2022.

Les forces russes grignotent du terrain depuis des mois dans l'est de l'Ukraine. Elles profitent des difficultés de l'armée ukrainienne à regarnir ses rangs et à obtenir davantage d'armes et de munitions de la part des Occidentaux. Kiev considère que les pires combats du front se déroulent actuellement dans la région de Donetsk.

SAMEDI 6 JUILLET

Nouvelle attaque nocturne de drones sur l'Ukraine

La Russie a lancé une attaque nocturne de drones contre l'Ukraine dans la nuit de vendredi à samedi, frappant une installation énergétique dans la région de Soumy, dans le nord-est du pays, ont indiqué des responsables. Des groupes mobiles de chasseurs de drones et des unités de défense aérienne ukrainiennes ont abattu 24 des 27 drones russes envoyés sur 12 régions, a indiqué l'armée de l'air.

Les autorités ukrainiennes n'ont pas précisé si ces frappes avaient fait des victimes. Elles n'ont pas non donné de détails sur les dégâts, en dehors de ceux infligés à l'installation énergétique de Soumy. Cette dernière a été endommagée, obligeant à des coupures d'électricité d'urgence pour les consommateurs industriels de la ville. Des réparations étaient cours samedi.

Depuis mars, les forces russes ont intensifié leurs bombardements sur le secteur électrique ukrainien, détruisant la majeure partie de la production d’électricité thermique et hydroélectrique et provoquant de longues pannes d’électricité dans tout le pays.

22h00

Le bilan des frappes russes et ukrainiennes s'alourdit

Selon le gouverneur ukrainien de la région orientale de Donetsk Vadim Filachkine, une femme a été tuée et 20 autres personnes ont été blessées par des tirs d'artillerie russes sur la ville de Komar, où des logements, des magasins et un bâtiment administratif ont été endommagés. Vadim Filachkine a aussi indiqué qu'une attaque à la roquette avait fait un mort et un blessé dans la cité d'Oukraïnsk.

Cinq personnes ont, elles, péri après une double frappe dans la ville de Selydové, située à proximité d'un secteur de la ligne de front où les forces russes progressent, a poursuivi le gouverneur. Huit autres personnes ont été blessées. Selon les services du procureur, les deux bombes sont tombées à une heure d'écart.

Dans les territoires occupés par la Russie en Ukraine, trois personnes ont été tuées et dix blessées, dont des secouristes, à Volnovakha, dans l'est, par un tir ukrainien de missile HIMARS, ont annoncé les autorités locales citées par les agences de presse russes.

Sept autres personnes ont été blessées lors d'un bombardement ukrainien à Pervomaïsk, dans la région voisine de Lougansk, quasiment totalement sous contrôle russe, ont annoncé les autorités locales, sans préciser immédiatement le lieu de décès des deux autres personnes.

21h50

Robert Fico dit qu'il serait allé à Moscou avec Viktor Orban si sa santé l'avait permis

Le Premier ministre slovaque Robert Fico, blessé lors d'un attentat en mai, a affirmé qu'il aurait accompagné son homologue hongrois Viktor Orban pour son voyage controversé à Moscou, si sa santé l'avait permis.

"Si mon état de santé m'avait permis d'y aller, j'aurais beaucoup aimé me joindre à lui", a-t-il déclaré lors de sa première apparition publique depuis qu'il a été blessé par balle, à l'occasion d'un jour férié slovaque

21h30

Zelensky remercie Keir Starmer pour son "soutien indéfectible" à l'Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est entretenu par téléphone avec le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer pour le féliciter et l'a remercié d'avoir réaffirmé son "soutien indéfectible" à l'Ukraine, a-t-il dit sur X.

"Nous avons coordonné nos positions en amont du sommet de l'Otan à Washington" la semaine prochaine, où il sera largement question du soutien à l'Ukraine, a ajouté le président ukrainien.

Keir Starmer a aussi assuré le président américain Joe Biden du "soutien britannique inébranlable à l'Ukraine", lors du premier échange téléphonique entre les deux hommes, vendredi quelques heures après sa prise de fonction.

20h00

La Maison Blanche "préoccupée" par la visite de Viktor Orban en Russie 

La Maison Blanche est "préoccupée par le choix qu'a fait le Premier ministre (hongrois Viktor) Orban de faire ce voyage à Moscou", a dit vendredi sa porte-parole Karine Jean-Pierre.

Ce déplacement du dirigeant hongrois en Russie "ne fera pas avancer la cause de la paix et il est contre-productif pour le soutien à la souveraineté, à l'intégrité territoriale et à l'indépendance de l'Ukraine," a-t-elle ajouté.

19h00

Quatre morts dans des frappes russes, trois dans des frappes ukrainiennes

Selon le gouverneur ukrainien de la région orientale de Donetsk, Vadim Filachkine, une femme a été tuée et 20 autres personnes blessées par des tirs d'artillerie russes sur la ville de Komar, où des logements, des magasins et un bâtiment administratif ont été endommagés. Vadim Filachkine a aussi indiqué qu'une attaque à la roquette a fait un mort et un blessé dans la cité d'Oukraïnsk.

Deux autres personnes ont péri et deux ont été blessées dans la ville de Selydové, située à proximité d'un secteur de la ligne de front où les forces russes progressent, a poursuivi le gouverneur.

Dans les territoires occupés par la Russie en Ukraine, trois personnes ont été tuées et dix blessées, dont des secouristes, à Volnovakha, dans l'est, par un tir ukrainien de missile HIMARS, ont annoncé les autorités locales citées par les agences de presse russes.

Sept autres personnes ont été blessées lors d'un bombardement ukrainien à Pervomaïsk, dans la région voisine de Lougansk, quasiment totalement sous contrôle russe, ont annoncé sur Telegram les autorités locales. Parmi les blessés figure un couple de personnes âgées, hospitalisé pour de graves brûlures. Une fillette de sept ans a aussi été blessées, selon cette source.

18h50

Dans l'embarras, Bruxelles dénonce la visite de Viktor Orban

Vladimir Poutine a profité de la visite de Viktor Orban, son unique allié dans l'Union européenne, pour mettre Bruxelles dans l'embarras.

Au début de cette rencontre, il a souligné que le Premier ministre hongrois était arrivé à Moscou "non seulement en tant que partenaire de longue date mais aussi en tant que président du Conseil" de l'Union.

L'ambiguïté de la double casquette de Viktor Orban, chef du gouvernement hongrois et président du Conseil de l'UE, a hérissé les partenaires européens de Budapest, qui s'affichent comme des soutiens sans faille de l'Ukraine et ont coupé les ponts avec la Russie.

Pour le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, Viktor Orban "ne représente donc pas l'UE, en aucune manière", alors que le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov a ironisé en disant qu'il n'appartenait pas à Moscou de comprendre la "subtilité des pouvoirs" à Bruxelles.

Charles Michel, le président du Conseil européen, qui rassemble les dirigeants des Vingt-Sept, avait réagi dès jeudi soir à l'annonce officieuse de ce déplacement.

"La présidence tournante de l'UE n'a pas de mandat pour engager le dialogue avec la Russie au nom de l'UE", a écrit Charles Michel sur X, soulignant que, pour les 27, "la Russie est l'agresseur, l'Ukraine est la victime" et qu'"aucune discussion ne peut avoir lieu sans l'Ukraine."

La solidarité de l'UE envers Kiev ne faiblira pas, a de son côté assuré le chancelier allemand Olaf Scholz.

16h35

Vladimir Poutine dit à Viktor Orban vouloir un "retrait total" des Ukrainiens

Le président russe Vladimir Poutine a indiqué avoir dit au Premier ministre hongrois Viktor Orban, en visite surprise à Moscou, que l'Ukraine devait retirer ses forces des régions ukrainiennes que la Russie revendique pour résoudre "la crise" en Ukraine.

Evoquant une discussion "franche et utile", le dirigeant a rappelé avoir annoncé en juin sa vision de la paix, "à savoir le retrait total de tous les soldats ukrainiens des républiques populaires de Donetsk et Lougansk et des régions de Zaporijjia et Kherson".

De "nombreuses étapes" avant la paix

Viktor Orban a déclaré de son côté qu'il y avait encore "de nombreuses étapes à franchir" pour "mettre fin à la guerre" en Ukraine et "instaurer la paix".

"J'ai constaté que les positions sont très éloignées", a-t-il ajouté devant les journalistes, aux côtés de Vladimir Poutine. "Mais pour le rétablissement du dialogue, le premier pas important a été fait aujourd'hui et je poursuivrai ce travail. Il y a de moins en moins de personnes qui peuvent parler à tous les belligérants et la Hongrie" est en mesure de le faire, a-t-il assuré.

Victor Orban s'était rendu mardi dans la capitale ukrainienne, où le président Volodymyr Zelensky avait aussi réitéré ses exigences de retrait complet des Russes du territoire ukrainien et du paiement de réparations.

16h00

L'opposant Vladimir Kara-Mourza hospitalisé en prison, indique son épouse

L'opposant russe emprisonné Vladimir Kara-Mourza, qui a survécu à deux tentatives d'empoisonnement avant son incarcération, a été hospitalisé dans un établissement pénitentiaire, a annoncé son épouse Evguénia.

"Vladimir Kara-Mourza a été transféré dans un hôpital-prison. Ses avocats n'ont pas été autorisés à le voir", a-t-elle indiqué sur Facebook, sans préciser pourquoi il avait dû être hospitalisé.

Les proches de l'opposant s'inquiètent depuis plusieurs mois de son état de santé. Vladimir Kara-Mourza, citoyen russo-britannique de 42 ans, est atteint selon eux de polyneuropathie en raison des deux empoisonnements dont il a été victime en 2015 et 2017.

15h10

L'Ukraine a reçu le troisième système antiaérien Patriot donné par l'Allemagne

L'Ukraine a reçu le troisième système de défense antiaérienne Patriot promis en avril par l'Allemagne, afin d'aider le pays à faire face aux bombardements russes, a annoncé vendredi l'ambassade allemande à Kiev.

Kiev réclame d'urgence à ses alliés occidentaux de nouveaux systèmes modernes de défense antiaérienne pour se protéger des frappes russes, qui ont visé ces derniers mois de nombreuses centrales électriques ou encore des aérodromes militaires.

"Le troisième système de défense antiaérienne Patriot de l'Allemagne est déjà arrivé en Ukraine. Il renforcera la protection de la population et des infrastructures du pays" a indiqué l'ambassadeur allemand à Kiev, sur son compte X.

"L'équipe ukrainienne (devant utiliser ce) système a suivi avec succès une formation idoine en Allemagne au cours des derniers mois" a-t-il ajouté.

Hormis l'Allemagne, la Roumanie a promis d'envoyer une batterie Patriot à l'Ukraine. Les Etats-Unis pourraient aussi en livrer une supplémentaire, selon des médias américains.

14h15

Six ans de prison requis contre deux artistes jugées pour une pièce de théâtre

Le Parquet russe a requis six ans de prison contre deux artistes russes poursuivies pour une pièce de théâtre, a indiqué un groupe d'avocats, en pleine répression exacerbée en Russie.

Lors d'une audience jeudi à huis clos, la procureure a demandé à ce que les deux femmes soient reconnues coupables et condamnées à "six ans de détention", a indiqué sur Telegram le groupe Advokaty PRO Lioudeï, qui défend l'une des artistes. Selon cette source, le procès doit reprendre lundi avec les prises de parole des deux accusées et des avocats.

La metteuse en scène, 39 ans, et la dramaturge, 44 ans, avaient été arrêtées le 5 mai 2023. Elles sont accusées de "apologie du terrorisme". L'accusation concerne une pièce de théâtre montée en 2020, "Finist, le clair faucon", racontant l'histoire de Russes recrutées sur internet par des islamistes en Syrie et partant les rejoindre pour les épouser.

Depuis le début de l'assaut contre l'Ukraine, en février 2022, la répression vise toute critique du pouvoir et une épuration est à l'oeuvre dans les milieux culturels, sommés de se plier au discours patriotique et militariste du Kremlin.

13h30

Viktor Orban a informé l'Otan de sa visite à Moscou, mais ne la représente pas

"Bien sûr, Viktor Orban ne représente pas l'Otan à ces rencontres, il représente son propre pays", a déclaré devant la presse le secrétaire général de l'organisation Jens Stoltenberg, soulignant toutefois, sans plus de détail, que l'Otan avait été "informée" de ce déplacement.

13h00

La diplomatie ukrainienne fustige la visite de Viktor Orban à Moscou

La diplomatie ukrainienne a fustigé la visite "sans aucun accord" avec Kiev du Premier ministre Viktor Orban à Moscou pour parler de l'Ukraine avec Vladimir Poutine.

Le dirigeant hongrois s'était rendu mardi à Kiev pour rencontrer le président Zelensky, une première malgré les froides relations entre les deux pays, en particulier à cause de l'indulgence de Budapest face à l'invasion russe de l'Ukraine.

"La décision d'effectuer ce voyage a été prise par la partie hongroise sans aucun accord ou coordination avec l'Ukraine" a fait savoir le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué sur son site internet.

"Nous rappelons que pour notre pays, le principe +pas d'accord sur l'Ukraine sans l'Ukraine+ reste inviolable" a martelé le ministère dans son communiqué.

12h45

Tollé dans l'UE après la visite de Viktor Orban à Moscou

Pour l'Union européenne (UE), qui a coupé les ponts avec Moscou et sanctionné durement la Russie, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dont le pays assure depuis le 1er juillet la présidence semestrielle du Conseil de l'UE, n'est pas son représentant à Moscou pour cette visite, et n'est pas habilité à parler de l'Ukraine en son nom.

Il n'a reçu "aucun mandat", a insisté vendredi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, Viktor Orban "ne représente donc pas l'UE, en aucune manière".

Charles Michel, le président du Conseil européen, qui rassemble les dirigeants des Vingt-Sept, avait réagi dès jeudi soir à l'annonce non officielle de ce déplacement.

"La présidence tournante de l'UE n'a pas de mandat pour engager le dialogue avec la Russie au nom de l'UE", a écrit Charles Michel sur X. "La position du Conseil européen est claire : la Russie est l'agresseur, l'Ukraine est la victime. Aucune discussion ne peut avoir lieu sans l'Ukraine."

La solidarité de l'UE envers l'Ukraine ne faiblira pas, a assuré de son côté le chancelier allemand Olaf Scholz.

Le dirigeant hongrois, qui a depuis le début de l'assaut de la Russie contre l'Ukraine défendu une position indulgente à l'égard de Moscou, suscitant l'ire des Européens, a estimé lui, avant son départ de Budapest, être en mission pour la paix.

"La Hongrie n'a pas le mandat ni le poids politique international (...) mais nous pouvons être un instrument au service de Dieu et de ceux qui veulent la paix", a-t-il dit, des propos tenus vendredi avant la confirmation de son voyage à Moscou.

Présidence "normale"

La présidence tournante au sein de l'UE, qu'assure la Hongrie jusqu'à la fin de l'année, permet au pays qui la détient de contrôler l'agenda des réunions des 27, à l'exception de celles des ministres des Affaires étrangères, un pouvoir non négligeable, mais pas absolu, selon plusieurs diplomates européens.

Budapest avait promis d'assurer une présidence "normale", malgré les nombreux différends, notamment sur la Russie, qui l'oppose à ses partenaires.

"Nous agirons en tant que médiateur impartial", avait affirmé le ministre des Affaires européennes Janos Boka, avant d'ajouter que la Hongrie en profitera pour mettre en avant sa "vision de l'Europe" et "redresser la barre (...) dans la bonne direction".

12h00

Viktor Orban rencontre Vladimir Poutine à Moscou

Vladimir Poutine s'est félicité pour la venue au Kremlin du Premier ministre hongrois pour parler de l'Ukraine, voyant en Viktor Orban, le représentant de l'Union européenne (UE) malgré les dénégations de Bruxelles.

"Je comprends que cette fois-ci, vous êtes venu non seulement en tant que partenaire de longue date, mais aussi en tant que président du Conseil" de l'UE, a dit Vladimir Poutine.

Le président russe Vladimir Poutine serre la main du Premier ministre hongrois Viktor Orban lors d'une réunion au Kremlin, à Moscou, le 5 juillet 2024. [KEYSTONE - VALERIY SHARIFULIN/SPUTNIK/KREML]
Le président russe Vladimir Poutine serre la main du Premier ministre hongrois Viktor Orban lors d'une réunion au Kremlin, à Moscou, le 5 juillet 2024. [KEYSTONE - VALERIY SHARIFULIN/SPUTNIK/KREML]

"Je m'attends à ce que vous me fassiez part de votre position (sur l'Ukraine) et de celle des partenaires européens", a-t-il ajouté, alors que l'UE a d'ores et déjà dit que Viktor Orban n'avait pas de mandat européen.

Le nombre de pays qui peuvent parler aux deux camps de la guerre diminue. La Hongrie devient peu à peu le seul pays d'Europe à pouvoir parler à tout le monde

Viktor Orban, Premier ministre hongrois

Trois jours après son premier déplacement à Kiev depuis le début de l'offensive russe en février 2022, le dirigeant nationaliste hongrois s'est rendu à Moscou "dans le cadre de sa mission de paix", selon le gouvernement hongrois.

"Le nombre de pays qui peuvent parler aux deux camps de la guerre diminue. La Hongrie devient peu à peu le seul pays d'Europe à pouvoir parler à tout le monde", a dit Viktor Orban à Vladimir Poutine.

Le président russe a rappelé qu'il avait exposé en juin ses conditions pour une paix en Ukraine: que celle-ci lui cède les quatre régions ukrainiennes dont Moscou revendique l'annexion, en plus de la Crimée, et renonce à son alliance avec l'Occident. De facto une demande de capitulation.

Viktor Orban demande à Kiev d'accepter un cessez-le-feu

Viktor Orban, lors de sa visite à Kiev, avait jugé, lui, que l'Ukraine devait accepter un cessez-le-feu, une position balayée par les Occidentaux et Ukrainiens.

L'Ukraine réclame une "paix juste" qui passe par le retrait des troupes russes et le respect de son intégrité territoriale.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le 2 juillet à Kiev. [Keystone - Ukrainian Presidential Press Office via AP]
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le 2 juillet à Kiev. [Keystone - Ukrainian Presidential Press Office via AP]

"Vous étiez à Kiev récemment. Vous êtes venu ici pour discuter de toutes les nuances existantes dans le dossier ukrainien", a relevé vendredi Vladimir Poutine.

VENDREDI 5 JUILLET

Moscou affirme avoir détruit 50 drones ukrainiens en Russie et en zone occupée

Cinq personnes ont été blessées et un enfant tué dans une attaque de drone ukrainien dans la région russe de Krasnodar (sud-ouest), a affirmé le gouverneur de la région, Veniamine Kondratiev.

Le ministère russe de la Défense a déclaré vendredi avoir neutralisé cinquante drones ukrainiens dans les régions russes de Rostov et Krasnodar, ainsi que dans celle de Zaporijjia en Ukraine, que Moscou affirme avoir annexée.

"Au cours de la nuit, quand le régime de Kiev a tenté de mener des attaques terroristes sur le territoire de la fédération russe", les systèmes de défense anti-aérienne ont détruit 14 drones sur le territoire de Krasnodar, 26 sur la région de Zaporijjia et dix sur celle de Rostov, a annoncé le ministère russe sur Telegram.

Si elle occupe de vastes pans de la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, l'armée russe ne la contrôle pas totalement.

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