Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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Joe Biden autorise l'Ukraine à frapper des cibles en Russie sous certaines conditions

- Le président américain Joe Biden a donné son feu vert pour que l'Ukraine frappe sous certaines conditions des cibles sur le sol russe, à proximité de la ville de Kharkiv.

- L'Otan se réunit jeudi et vendredi à Prague sous la pression de certains de ses membres qui veulent que l'Ukraine puisse désormais frapper le sol russe avec les armes que les Alliés lui fournissent. Le président américain Joe Biden a donné son feu vert jeudi, sous certaines conditions. Il s'y refusait jusqu'ici.

- Le Kremlin a accusé l'Otan de "provoquer" l'Ukraine pour prolonger le conflit contre l'armée russe, sur fond d'intenses discussions au sein des alliés de Kiev pour que les forces ukrainiennes puissent frapper le sol russe avec des armes occidentales.

- Le ministère russe de la Défense a affirmé jeudi avoir neutralisé 13 drones aériens ukrainiens dans la région de Krasnodar (sud) et près de la péninsule annexée de Crimée.

- L'Ukraine a annoncé avoir touché deux navires russes à l'aide de drones navals dans l'ouest de la Crimée.

Suivi assuré par RTSinfo.

22h45

Joe Biden autorise l'Ukraine à frapper des cibles en Russie

Le président américain Joe Biden, qui s'y refusait jusqu'ici, a donné son feu vert pour que l'Ukraine frappe sous certaines conditions des cibles sur le sol russe, dans la région de Kharkiv, a indiqué un responsable américain.

"Le président a donné pour mission à son équipe de faire en sorte que l'Ukraine puisse utiliser des armes américaines afin de contre-attaquer dans la région de Kharkiv, de manière à riposter lorsque les forces russes les attaquent ou se préparent à les attaquer", a dit cette source.

Ce responsable, qui a requis l'anonymat, a toutefois ajouté que les Etats-Unis continuaient à s'opposer à des frappes ukrainiennes en profondeur sur le territoire russe. "Notre position d'interdiction de l'utilisation d'ATACMS ou de frappes en profondeur à l'intérieur de la Russie n'a pas changé", a-t-il dit.

Les ATACMS sont des missiles de longue portée fournis par les Américains à l'Ukraine, pouvant aller jusqu'à 300 km de distance.

Le président américain Joe Biden. [Keystone - Bonnie Cash - EPA]
Le président américain Joe Biden. [Keystone - Bonnie Cash - EPA]

>> Relire aussi : Sur le front ukrainien, le désespoir des soldats de ne pas pouvoir riposter sur le sol russe

21h55

L'Allemagne promet une nouvelle aide militaire à l'Ukraine de 500 millions d'euros

Le ministre de la Défense allemand a promis un nouveau paquet d'aide militaire d'une valeur de 500 millions d'euros à l'Ukraine, en difficulté sur le champ de bataille face aux troupes de l'envahisseur russe, a indiqué un porte-parole du ministère à l'AFP.

L'annonce a été faite par Boris Pistorius lors d'une visite non annoncée à Odessa, ville portuaire du sud de l'Ukraine, où il s'est entretenu avec son homologue Roustem Oumerov, a ajouté le porte-parole. Le paquet comporte des livraisons dans "l'artillerie, la défense aérienne, les drones, et la protection (...)", a-t-il ajouté.

Selon des déclarations de Boris Pistorius rapportées par les médias allemands, ce paquet d'armes, dont certaines sont prêtes à être livrées, comprend un grand nombre de missiles pour les systèmes de défense antiaérienne de type Iris-T SLM à moyenne portée. Sont également inclus des drones pour la reconnaissance et le combat en mer Noire ainsi que de pièces de rechange.

21h20

La Russie n'est pas invitée au 80e anniversaire du Débarquement en Normandie le 6 juin

La Russie n'a pas été invitée aux cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie, le 6 juin, a annoncé jeudi l'Elysée.

"Il n'y aura pas de délégation russe. Les conditions ne sont pas réunies compte tenu de la guerre d'agression que mène la Russie contre l'Ukraine et qui s'est encore intensifiée ces dernières semaines", a indiqué la présidence française.

21h00

Antony Blinken semble ouvert à ce que l'Ukraine puisse utiliser des armes américaines sur sol russe

Alors que plusieurs pays européens se sont dits favorables à ce que l'Ukraine puisse frapper le territoire russe avec des "armes occidentales", les Etats-Unis semblent aussi envisager un tel virage stratégique.

"L'Ukraine doit prendre ses propres décisions quant à la meilleure façon de se défendre efficacement", a estimé mercredi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. "Nous veillerons à ce qu'elle dispose de l'équipement nécessaire pour le faire".

Pour la première fois, un membre de haut rang de l'administration Biden évoque officiellement un possible changement de doctrine concernant l'utilisation par l'Ukraine de missiles longue portée. Washington les livre à Kiev, mais ne l'autorise pour l'instant pas à les projeter à l'intérieur du territoire russe.

"Conséquences graves"

Cela pourrait désormais changer, ce qui provoque la fureur de la Russie. Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde contre de possibles représailles si des armes occidentales étaient utilisées contre son territoire.

"Ces représentants des pays de l'Otan doivent être conscients du jeu qu'ils jouent", a-t-il affirmé. "Cette escalade constante peut avoir des conséquences graves".

Conscient du risque, le président américain Joe Biden n'a pas encore pris sa décision sur ce possible changement de doctrine.

>> Voir les précisions du 19h30 :

Selon les déclarations du secrétaire d'État américain Antony Blinken, l'Ukraine pourrait prochainement être autorisée à utiliser des armes occidentales contre la Russie
Selon les déclarations du secrétaire d'État américain Antony Blinken, l'Ukraine pourrait prochainement être autorisée à utiliser des armes occidentales contre la Russie / 19h30 / 2 min. / le 30 mai 2024

19h00

La Suisse dans le viseur de la propagande russe

La Russie cible de plus en plus la Suisse dans sa guerre de propagande. Le 20 mai dernier, une émission de télévision s'est attaquée à Viola Amherd. La présentatrice de l'émission, Maria Boutina, une ancienne espionne russe aux Etats-Unis aujourd’hui députée à la Douma, y dresse un portrait de Viola Amherd enchaînant les propos diffamants, voire insultants et s'attaquant parfois à sa vie privée.

Ces allégations visaient à décrédibiliser Viola Amherd auprès de la population russe. Et à travers la présidente de la Confédération, la Russie dénigre aussi et surtout la Suisse, où se tiendra mi-juin la conférence du Bürgenstock pour la paix en Ukraine.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Alors que la Suisse va prochainement accueillir la "conférence sur la paix en Ukraine", la Russie intensifie ses attaques médiatiques pour discréditer la Confédération
Alors que la Suisse va prochainement accueillir la "conférence sur la paix en Ukraine", la Russie intensifie ses attaques médiatiques pour discréditer la Confédération / 19h30 / 2 min. / le 30 mai 2024

La Russie voit en effet d'un mauvais oeil cette réunion à laquelle elle ne participera pas et qui n'apportera, selon elle, aucune solution. Pour Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères , "l'objectif des organisateurs de ces forums n'est pas de parvenir à la paix, mais de constituer une coalition anti-russe par la tromperie, la fraude et la manipulation".

Perte de neutralité

Le Kremlin dénonce également une perte de neutralité de la Suisse, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov affirmant même qu'elle serait passée "de neutre à ouvertement hostile". Il est reproché à Berne d'avoir repris les sanctions contre la Russie et d'avoir gelé des avoirs russes.

Les Chambres fédérales cherchent également à établir une base légale pour allouer ces avoirs ou leur produit à la reconstruction de l’Ukraine. Le traditionnel rôle de plateforme de discussion joué par la Suisse s’est donc envolé aux yeux de la Russie.

>> Ecouter les précisions de Jean-Didier Revoin, correspondant à Moscou, dans Forum :

Viola Amherd se rendra à Berlin cette semaine pour y rencontrer le chancelier allemand Olaf Scholz. [Keystone]Keystone
Les médias russes attaquent Viola Amherd pour discréditer la conférence du Bürgenstock / Forum / 3 min. / le 30 mai 2024

16h00

Prague promet jusqu'à 100'000 obus pour Kiev en juin

L'Ukraine recevra entre 50'000 et 100'000 obus en juin, a déclaré un responsable tchèque en marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan à Prague. Ces munitions seront fournies dans le cadre de l'initiative tchèque visant à acheter hors d'Europe des munitions pour ce pays envahi par la Russie.

L'envoyé du gouvernement tchèque pour la reconstruction de l'Ukraine, Tomas Kopecny, a ajouté que Kiev pourrait recevoir des millions d'obus si les alliés parvenaient à collecter l'argent.

Les forces ukrainiennes ont déclaré au début de l'année qu'elles avaient été obligées de rationner les munitions, ce qui a permis à la Russie de gagner du terrain. Plus récemment, Moscou a lancé une vaste offensive dans le nord-est de l'Ukraine avant la livraison d'armes américaines qui ont été approuvées après un long retard au Congrès.

Outre la République tchèque, le Canada, le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas et le Portugal ont jusqu'à présent contribué à hauteur de 1,7 milliard d'euros à l'achat de 500'000 obus au cours de la première phase, a déclaré Tomas Kopecny. Dix autres pays sont "dans le processus" et les négociations sont en cours, a-t-il déclaré.

15h45

Le Sri Lanka veut rapatrier des centaines de ses citoyens combattant aux côtés de la Russie

Le ministère sri-lankais des Affaires étrangères a annoncé qu'il cherchait à obtenir le rapatriement de centaines de Sri-Lankais partis combattre aux côtés de l'armée russe et d'une dizaine de prisonniers de guerre en Ukraine.

Le Sri Lanka a ouvert une enquête en mai sur le recrutement illégal de certains de ses citoyens pour participer à la guerre entre la Russie et l'Ukraine et identifié 455 anciens militaires sri-lankais qui se sont engagés dans le conflit aux côtés de la Russie.

Une délégation sri-lankaise doit se rendre en juin en Russie pour négocier leur retour dans leur pays, notamment celui de 37 blessés, a déclaré à la presse Tharaka Balasuriya, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères.

15h40

Accusée de liens pro-russes, une candidate danoise aux Européennes se retire

La candidate libérale aux élections européennes au Danemark, Alexandra Sasha, a annoncé se retirer de la course suite à une information de la presse sur ses liens avec la Russie, qu'elle dément. "Pendant des semaines, j'ai été soumise à une campagne de diffamation remplie de fausses déclarations et d'interprétations désagréables qui ont été à la fois physiquement et mentalement difficiles, et je dois maintenant reconnaître que je n'en peux plus", a écrit sur Facebook la jeune entrepreneuse.

Le tabloïd B.T. a notamment relayé que l'ex-candidate avait été membre du conseil d'administration de l'organisation de jeunesse du Forum russe européen, considérée comme un forum pro-Poutine par les experts interrogés. "J'ai toujours affirmé haut et fort mon soutien à l'Ukraine et à la lutte du peuple ukrainien pour la liberté", s'est défendue Alexandra Sasha, qui a affirmé abandonner la politique.

12h45

L'Otan "provoque" l'Ukraine pour prolonger le conflit, selon le Kremlin

Le Kremlin a accusé jeudi l'Otan de "provoquer" l'Ukraine pour prolonger le conflit contre l'armée russe, sur fond d'intenses discussions au sein des alliés de Kiev pour que les forces ukrainiennes puissent frapper le sol russe avec des armes occidentales.

"Les pays membres de l'Otan, surtout les États-Unis et d'autres capitales européennes ont entamé ces derniers jours, ces dernières semaines, un nouveau cycle d'escalade", a dénoncé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. "Ils provoquent l'Ukraine par tous les moyens possibles afin de poursuivre cette guerre insensée", a-t-il déclaré aux journalistes.

12h40

Les désespoir des soldats ukrainiens de ne pas pouvoir riposter sur le sol russe

Par crainte d'une escalade du conflit, les alliés de Kiev interdisent totalement à l'Ukraine de frapper le territoire russe avec des armes qu'ils ont livrées. Si les positions de certains Etats occidentaux commencent à évoluer, les soldats ukrainiens sur le terrain désespèrent de ne pas pouvoir riposter aux attaques russes incessantes.

Interrogé dans un reportage de La Matinale, le commandant d'une unité d'assaut près de Kharkiv fait part de son ras-le-bol. "Nous devons détruire au maximum les armes sur leur territoire pour empêcher nos villes d’être bombardées, en particulier Kharkiv. Il nous faut bombarder leur territoire pour les empêcher de concentrer leurs soldats comme ils le font, juste à notre frontière", explique-t-il.

Selon lui, cette riposte sur sol russe est "vitale". "Je suis désolé d'être aussi direct, mais bordel, on ne peut pas les cibler, parce que nos partenaires nous disent qu'on ne peut pas tirer avec ces armes sur le territoire de la Fédération de Russie. Et nous, on se fait tuer", s'emporte le commandant.

D'après lui, les alliés de Kiev - qui craignent une escalade du conflit - placent leur peur au mauvais endroit: "A trop avoir peur d'une réaction de Poutine, on laisse le champ libre à la Russie. On les aide à créer ce nouvel ordre mondial dont ils rêvent. On les laisse s'imposer et, à terme, nous dominer".

>> Ecouter le reportage de La Matinale :

Témoignage d’une brigade de dronistes en Ukraine dans la région de Kharkiv sur la progression russe. [Keystone - AP Photo/Andriy Andriyenko]Keystone - AP Photo/Andriy Andriyenko
Témoignage d’une brigade de dronistes en Ukraine dans la région de Kharkiv sur la progression russe / La Matinale / 4 min. / le 30 mai 2024

12h30

Les céréales russes importées dans l'UE seront taxées

Les Etats membres de l'UE ont donné jeudi leur accord pour imposer des droits de douane prohibitifs sur les importations de produits agricoles russes, qui en sont actuellement largement exemptées, afin d'assécher des revenus permettant à Moscou de financer sa guerre en Ukraine.

En pratique, la décision, validée par les ministres européens du Commerce réunis à Bruxelles, reviendra à taxer fortement à partir du 1er juillet les céréales, oléagineux et leurs dérivés, entre autres produits, pour lesquels les droits d'importation dans l'UE sont actuellement faibles ou nuls, selon un communiqué.

Cette mesure, proposée en mars par Bruxelles, vise à endiguer les ressources financières russes, à "stopper l'exportation illégale de céréales volées en Ukraine" et à empêcher Moscou de "déstabiliser" les marchés agricoles, a réagi le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis.

Transit exclu des taxes

En revanche, la mesure ne concernera pas le transit via l'UE de céréales et autres produits agricoles à destination de pays tiers, en Afrique ou au Moyen-Orient, afin de "préserver la sécurité alimentaire mondiale", et les engrais ne sont pas ciblés.

La Russie a exporté 4,2 millions de tonnes de céréales, oléagineux et produits dérivés vers l'UE en 2023, pour une valeur de 1,3 milliard d'euros. Concernant les seules céréales, l'UE a importé 1,5 million de tonnes l'an dernier, contre 960'000 tonnes en 2022, sur fond d'envolée de la production russe la saison dernière.

Les importations de céréales russes, très inférieures aux volumes venant d'Ukraine, constituent une infime partie (environ 1%) du marché européen.

12h25

Deux bateaux russes touchés par l'Ukraine

La défense ukrainienne a affirmé que "deux bateaux de patrouille russes --estimés dans un premier temps être de type KS-701 "Tunets"-- ont été touchés" durant la nuit de mercredi à jeudi.

Selon cette source, "des drones navals ukrainiens Magura V5 ont attaqué des bateaux ennemis dans la zone du village de Tchornomorské", près de la ville de Ievpatoria, dans l'ouest de la Crimée, occupée et annexée par la Russie en 2014.

L'oeuvre du GUR

Cette "opération spéciale" a été menée par le département du renseignement militaire (GUR), structure au sein du ministère de la Défense ukrainien réputée pour ses opérations audacieuses en profondeur de la Russie et des territoires ukrainiens qu'elle occupe, a précisé cette source à l'AFP.

Le renseignement militaire ukrainien a partagé sur les réseaux sociaux une courte vidéo sur laquelle on peut voir un drone naval exploser à l'impact dans un bateau stationné.

Pas de commentaire russe

Sans commenter cet incident, le ministère russe de la Défense avait auparavant affirmé avoir détruit deux drones navals ukrainiens "se dirigeant vers la Crimée" pendant la nuit. 

10h20

Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron de vouloir "entrer en guerre"

La leader du Rassemblement national, Marine Le Pen, a accusé jeudi Emmanuel Macron, qui veut permettre l'utilisation par l'Ukraine d'armes occidentales pour "neutraliser" des bases militaires russes, de vouloir "entre(r) de plain-pied" dans la guerre avec Moscou.

Cela "serait un pas supplémentaire d'investissement dans ce conflit", qui "créer(ait) un danger absolument faramineux sur la sécurité de nos compatriotes" et "sur l'intégrité de notre territoire", a déclaré la cheffe de file des députés RN sur franceinfo, dénonçant "des mécaniques d'entrée en guerre mondiale".

"Neutraliser" les bases russes

Mardi, lors d'une visite d'Etat en Allemagne, Emmanuel Macron avait estimé que l'Ukraine devait être autorisée à "neutraliser" les bases d'où Moscou tire ses missiles contre le territoire ukrainien.

Le sujet divise le camp occidental. "Comme les Etats-Unis, comme l'Allemagne, je suis contre le fait d'autoriser l'Ukraine à frapper le territoire russe avec des armes qu'on lui a fournies", a ainsi souligné Marine Le Pen, rappelant au passage son soutien à "la livraison d'armes défensives à l'Ukraine".

08h30

L'Otan réunie à Prague cherche des armes pour l'Ukraine

L'Otan se réunit jeudi et vendredi à Prague sous la pression de certains de ses membres, dont la France, qui veulent que l'Ukraine puisse désormais frapper le sol russe avec les armes que les alliés lui fournissent.

Les ministres des Affaires étrangères de l'Alliance veulent en parler lors de cette réunion informelle, destinée également à trouver des armes et des munitions, en particulier des systèmes de défense anti-aérienne, en pleine offensive russe autour de Kharkiv, seconde ville ukrainienne.

Quelle utilisation pour les armes à longue portée?

Le débat sur l'utilisation ou non sur le territoire de la Russie de certaines des armes fournies à Kiev par les Occidentaux, en l'occurrence des missiles à longue portée, agite les capitales des pays de l'Alliance.

Son secrétaire général, Jens Stoltenberg, s'y est déclaré favorable, mais plusieurs pays alliés de l'Ukraine, dont les Etats-Unis, y sont beaucoup plus réticents, redoutant un conflit direct avec Moscou.

Mardi à Berlin, le président français Emmanuel Macron a estimé qu'on devait permettre à Kiev de "neutraliser" les bases militaires d'où la Russie tire ses missiles contre le territoire ukrainien.

08h25

La Russie dit avoir neutralisé 13 drones ukrainiens dans le sud et près de la Crimée

Le ministère russe de la Défense a affirmé jeudi avoir neutralisé 13 drones aériens ukrainiens dans la région de Krasnodar (sud) et près de la péninsule annexée de Crimée.

Jeudi matin, "cinq drones aériens ukrainiens ont été abattus par les systèmes de défense anti-aérienne au-dessus de la région de Krasnodar", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Huit autres drones aériens ont été interceptés dans la nuit "au-dessus de la mer Noire, à proximité du littoral de la Crimée", selon la même source.

Drones navals interceptés

L'armée russe affirme également avoir détruit dans la nuit de mercredi à jeudi deux drones navals ukrainiens en mer Noire, qui "se dirigeaient vers la Crimée".

Par ailleurs, huit missiles tactiques ATACMS ont été détruits par la défense anti-aérienne russe au-dessus de la mer d'Azov, près de la Crimée.

L'Ukraine, confrontée à l'offensive russe depuis deux ans, réplique régulièrement en attaquant des régions russes.

Kiev avait promis de porter les combats sur le sol russe en représailles aux nombreux bombardements sur son territoire.

06h30

Quels pays participeront à la conférence du Bürgenstock?

Le week-end du 15 juin, le Bürgenstock sera l’hôte de la Conférence de paix en Ukraine. Plus de 160 délégations et chefs d’Etat y sont attendus. L’enthousiasme de la Berne fédérale contraste avec le scepticisme, les critiques, voire carrément le refus d’autres pays.

Parmi les enthousiastes, on trouve bien évidemment les initiateurs de ce sommet, la Suisse et l’Ukraine. Les gouvernements français, italiens ou encore canadiens sont parmi les premiers à avoir répondu présents, mais dans ces pays cette conférence suscite peu de réactions politiques et pas ou peu d’articles dans la presse.

>> Ecouter l'intégralité des explications dans l'émission Tout un Monde de la RTS :

La conférence de paix qu'organise la diplomatie suisse au Bürgenstock ne rencontre pas le succès escompté. [Keystone - Gatean Bally]Keystone - Gatean Bally
Conférence de paix du Bürgenstock: les pays qui viennent, ceux qui hésitent et ceux qui ont autre chose / Tout un monde / 7 min. / le 29 mai 2024

La paix ne sera pas scellée le 16 juin

Viola Amherd, la présidente de la Confédération, ne s’attend pas à ce que la paix soit scellée au soir du 16 juin. Son objectif principal n'est rien d’autre que poser la base d’un processus de paix. Le chancelier allemand Olaf Scholz prône également la prudence, mettant en garde contre des "attentes démesurées".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lui espère des avancées concrètes sur différents dossiers, toutefois assez consensuels, tels que la sécurité alimentaire, la protection des infrastructures énergétiques et le retour des enfants déportés en Russie.

Le camp des sceptiques

Plusieurs ex-diplomates et analystes mettent en garde contre le risque d’un sommet en soutien à l’Ukraine, plutôt qu’un sommet de négociation. Car jusqu’ici, plus de 80 pays ont confirmé leur présence, et près de la moitié sont des pays européens.

La Suisse se démène donc pour convaincre et attirer des pays moins acquis à l’Ukraine, comme les BRICS et autres Etats du Sud global, leur participation donnerait une autre dimension à ce sommet.

Les absents du sommet

Parmi les pays qui ont choisi d’ignorer le sommet du Bürgenstock figurent l’Algérie, l’Egypte, l’Iran, Israël, le Nigeria, le Sénégal, la Syrie et le Venezuela. Ces absences pourraient avoir un impact significatif sur les discussions et les résultats du sommet.

La Russie, dirigée par le président Vladimir Poutine, a évidemment décliné l’invitation avant même qu’elle ne soit lancée. Poutine a qualifié le sommet de “cirque”.