Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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L'état d'urgence décrété dans la région russe de Koursk, où l'Ukraine mène une incursion

- La Russie a indiqué jeudi que les combat se poursuivaient dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine, théâtre depuis la veille d'une incursion de troupes ukrainiennes. Selon Moscou, un millier de soldats ukrainiens ont franchi la frontière. Les autorités régionales ont décrété l'état d'urgence.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que la Russie devait "ressentir" les conséquences de l'assaut qu'elle a lancé contre son pays en février 2022, sans mentionner directement l'incursion en Russie sur laquelle Kiev garde un silence quasi-total.

- Cette offensive est une conséquence de "l'agression" russe contre l'Ukraine, a déclaré jeudi un conseiller de l'administration présidentielle ukrainienne.

Suivi assuré par RTSinfo

21h00

La Russie condamne deux Ukrainiens pour "terrorisme" et "espionnage"

Des tribunaux en Russie et dans les territoires qu'elle occupe en Ukraine ont condamné jeudi à de longues peines de prison deux Ukrainiens pour "terrorisme" et "espionnage" au profit de Kiev.

Dans une première affaire, un tribunal du sud de la Russie a prononcé une peine de douze ans de prison à l'encontre de Tetiana Klioutchko, jugée coupable de participation à un groupe "terroriste" et de tentative d'"acte terroriste".

Selon l'accusation de la région de Rostov, Tetiana Klioutchko avait rejoint un groupe clandestin en 2023 et s'était dite prête à "participer à la préparation et à l'exécution d'un acte terroriste dans la région de Zaporijjia".

Toujours selon l'accusation, Tetiana Klioutchko a, sur instruction des services secrets ukrainiens (GRU), déposé un engin explosif dans une boîte aux lettres d'un appartement à Energodar, ville proche de la centrale nucléaire de Zaporijjia, aujourd'hui contrôlée par les Russes. L'engin explosif avait été découvert par des voisins, selon les procureurs.

19h00

La Russie toujours confrontée à une incursion ukrainienne majeure

Les forces russes faisaient toujours face jeudi à une incursion majeure des troupes ukrainiennes dans la région frontalière de Koursk. Il s'agit d'un revers inattendu pour la Russie dont l'armée était à son avantage jusque-là sur le front.

Les troupes ukrainiennes ont attaqué le territoire russe avec jusqu'à un millier de soldats, des chars et des blindés, selon l'état-major des forces russes, qui dit tout faire pour les repousser hors de Russie.

>> Lire aussi : Les analystes circonspects face à l'incursion ukrainienne dans la région russe de Koursk

"L'opération de destruction des formations de l'armée ukrainienne se poursuit", a déclaré jeudi le ministère russe de la Défense, assurant les empêcher de "pénétrer profondément" dans la région.

Si la communication officielle russe se veut rassurante - les autorités régionales évoquant encore jeudi une situation "stable et sous contrôle" -, le tableau dressé par des experts militaires est plus alarmiste.

L'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), basé aux Etats-Unis, a estimé dans son dernier rapport que les Ukrainiens avaient avancé jusqu'à 10 kilomètres de profondeur et traversé "au moins deux lignes de défense russes".

19h15

L'incursion ukrainienne pourrait devenir une monnaie d'échange dans les négociations futures avec la Russie

Jean-Marc Rickli, responsable du département des risques mondiaux et émergents au Centre Genevois de Politique de Sécurité (GCSP), suggère jeudi dans l’émission Forum que l'Ukraine pourrait utiliser son incursion dans la région de Koursk en Russie comme une "monnaie d’échange, une possibilité de négocier ces territoires".

Cette incursion intervient dans le contexte des élections américaines et de la possible accession de Donald Trump au pouvoir. Jean-Marc Rickli estime qu’en cas d’élection de Donald Trump, ce dernier pourrait exercer une pression sur l'Ukraine pour qu'elle négocie avec la Russie.

>> Lire aussi : Les analystes circonspects face à l'incursion ukrainienne dans la région russe de Koursk

Il souligne également l’aspect symbolique de cette incursion: "Si des troupes de l'armée régulière ukrainienne ont commis cette attaque, ce serait la première fois que la Russie est attaquée sur son sol depuis le 22 juin 1941. (…) Symboliquement c'est assez fort", affirme-t-il.

Cependant, Jean-Marc Rickl exprime des doutes quant à la capacité des Ukrainiens à maintenir une présence sur le territoire russe.

>> Ecouter l'intégralité de l'interview de Jean-Marc Rickli dans l'émission de Forum :

Jean-Marc Rickli, responsable du département des risques mondiaux et émergents au centre genevois de politique de sécurité (GCSP). [RTS]RTS
L’armée ukrainienne a pénétré pour la première fois de la guerre sur le territoire russe: interview de Jean-Marc Rickli / Forum / 6 min. / jeudi à 18:08

18h40

La Russie doit "ressentir" les conséquences de la guerre, estime Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que la Russie devait "ressentir" les conséquences de l'assaut qu'elle a lancé contre son pays en février 2022, sans mentionner directement l'incursion en Russie sur laquelle Kiev garde un silence quasi-total.

Son conseiller Mykhaïlo Podoliak a lui aussi affirmé que cette offensive surprise est une conséquence de "l'agression" russe en Ukraine, sans pour autant l'attribuer clairement aux forces de Kiev.

"Désormais, une grande partie de la communauté internationale considère la Russie comme une cible légitime pour les opérations de n'importe quel type et avec n'importe quelle arme", a-t-il ajouté, alors que de nombreux pays occidentaux ont interdit à l'Ukraine d'utiliser les armes qu'ils lui fournissent pour frapper le territoire russe.

La veille, à la télévision ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak avait jugé que, pour obtenir quelque chose de Moscou à "la table des négociations", il ne fallait pas que le conflit suive "le scénario" établi par les Russes.

16h25

Les faits établis de l'incursion ukrainienne 

L'incursion ukrainienne en cours dans la région russe de Koursk semble être une attaque sans précédent visant, selon les experts, à détourner les ressources russes d'autres régions ou à saper le moral en Russie.

A Kiev, les autorités observent un silence inhabituel: personne ne reconnaît officiellement l'existence de cette opération et les hauts responsables se refusent à tout commentaire, même sous couvert de l'anonymat.

De son côté, Moscou ne diffuse que de rares informations, cherchant un équilibre entre la dénonciation de cette escalade et la volonté d'éviter la panique.

>> Voir les explications dans le 19h30 :

Moscou décrète l'état d'urgence à Koursk après une offensive ukrainienne
Moscou décrète l'état d'urgence à Koursk après une offensive ukrainienne / 19h30 / 1 min. / jeudi à 19:30

Etat d'urgence décrété

Des forces ukrainiennes ont lancé mardi matin, à environ 08H00 heure de Moscou (06H00 GMT), une attaque dans la région de Koursk dans le sud-ouest de la Russie, selon l'armée russe.

L'Ukraine a engagé un millier de soldats et quelques dizaines de chars et autres véhicules blindés, selon la Russie.

Celle-ci a accusé les forces ukrainiennes de frapper aveuglément des bâtiments civils et a dépêché des renforts soutenus par des avions de combat et de l'artillerie pour repousser l'attaque dans la région, où l'état d'urgence a été décrété.

L'Occident pris de court

L'attaque en cours paraît inhabituelle en raison de son ampleur supposée et parce qu'elle semble impliquer des troupes régulières ukrainiennes.

Des combattants en provenance d'Ukraine ont auparavant déjà effectué plusieurs brèves incursions en Russie, revendiquées par des unités prétendant être composées de Russes combattant côté ukrainien, à savoir le "Corps des volontaires russes" et la "Légion pour la liberté de la Russie".

Ainsi, à la mi-mars, pendant les élections russes, des groupes d'assaut ukrainiens ont tenté à plusieurs reprises de s'emparer de territoires dans la région voisine de Belgorod, selon des responsables.

Les alliés de l'Ukraine ont semblé pris de court par l'attaque de mardi. Washington a dit avoir contacté Kiev pour obtenir plus d'informations.

>> Voir aussi l'analyse d'Emmanuelle Chaze, correspondante de la RTS en Ukraine, dans le 19h30 :

Emmanuelle Chaze, correspondante de la RTS en Ukraine, analyse les objectifs de l’offensive ukrainienne dans la région de Koursk en Russie
Emmanuelle Chaze, correspondante de la RTS en Ukraine, analyse les objectifs de l’offensive ukrainienne dans la région de Koursk en Russie / 19h30 / 1 min. / jeudi à 19:30

16h10

Des chiens-robots déployés pour aider les soldats ukrainiens sur le front

Furtifs et agiles, des chiens-robots sont déployés pour soulager les soldats ukrainiens de missions périlleuses, allant de l'inspection de tranchées russes à la détection de mines, et pourraient bientôt devenir une aide courante sur le front.

Lors d'une démonstration dans un lieu en Ukraine tenu confidentiel, un chien métallique de modèle "BAD One", tout juste sorti de sa malle, se dresse, se tapit, court ou bondit au gré des ordres que lui donne son opérateur sur sa télécommande.

Dérivé d'un modèle disponible dans le commerce, ce robot se décline aussi dans une version plus sophistiquée, "BAD Two", qui ne peut être montrée pour des raisons de sécurité.

Capable d'endosser de nombreux rôles sur le front, ces chiens-robots pourraient devenir un allié précieux pour une armée ukrainienne qui manque d'effectifs pour repousser l'invasion russe en cours depuis près de deux ans et demi.

Court sur pattes et donc difficile à détecter, ils peuvent notamment inspecter des tranchées ennemies ou l'intérieur de bâtiments dans des zones de combat grâce à leur imagerie thermique.

14h30

Moscou déclare l'état d'urgence à Koursk

Les autorités russes de la région de Koursk ont déclaré l'état d'urgence à la suite d'une avancée des troupes ukrainiennes sur leur territoire, dans le but de sécuriser la centrale nucléaire locale, selon le gouverneur de Koursk Alexei Smirnov.

Le ministère de la Santé russe décompte plus de 30 blessés par les bombardements ukrainiens dans la région, dont 19 blessés graves.

La garde nationale russe a augmenté la sécurité autour de la centrale nucléaire de Koursk et ses quatre réacteurs, localisée à un peu plus de 60 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine. Les unités ukrainiennes auraient, elles, avancé près de Sudzha, un des points d'injection du gaz naturel russe vers l'Ukraine et l'Europe occidentale.

14h25

Des frappes russes font cinq morts en Ukraine

Au moins cinq civils ont péri jeudi dans des frappes russes dans plusieurs régions d'Ukraine, ont annoncé les autorités.

Un homme de 22 ans et sa soeur de six ans ont été tués dans un bombardement russe dans la cour d'une école à Mogritsia, dans la région de Soumy (nord).

Deux autres civils sont morts dans une frappe à Kostyantinivka, près de la ville de Tchassiv Iar, l'un des épicentres des combats depuis plusieurs semaines dans la région de Donetsk (est).

Dans la ville méridionale de Nikopol, située le long du Dniepr, un fleuve qui fait office de ligne de front naturelle entre les armées ukrainienne et russe dans cette zone, les forces russes "ont visé un hôpital avec de l'artillerie", tuant un homme de 50 ans, a annoncé le dirigeant régional Serguiï Lyssak.

La police nationale a par ailleurs dit avoir évacué 1010 enfants en trois jours des zones les plus dangereuses de la région de Donetsk.

11h10

L'incursion ukrainienne vers Koursk est une conséquence de "l'agression" russe

Les forces russes font toujours face jeudi à une incursion des troupes ukrainiennes dans la région frontalière de Koursk.

Pour la présidence ukrainienne, cette offensive surprise, déclenchée mardi, est une conséquence de "l'agression" russe en Ukraine.

"La guerre est la guerre, avec ses propres règles, l'agresseur y paye inévitablement les conséquences correspondantes", a affirmé jeudi sur X Mykhaïlo Podoliak, un conseiller de l'administration présidentielle ukrainienne.

Il n'a toutefois pas attribué clairement cette opération au gouvernement ukrainien, Kiev observant depuis mardi un silence quasi total à ce sujet.

Cette image publiée par le ministère russe de la Défense montre une frappe de drone kamikaze sur son territoire, dans la région de Koursk. [KEYSTONE]
Cette image publiée par le ministère russe de la Défense montre une frappe de drone kamikaze sur son territoire, dans la région de Koursk. [KEYSTONE]

Un millier de soldats, selon la Russie

Les troupes ukrainiennes ont attaqué le sol russe avec jusqu'à 1000 soldats et des véhicules blindés, selon l'état-major des forces russes, qui dit depuis tout faire pour les repousser hors de Russie.

D'après le ministère russe de la Défense, ses troupes "mettent en échec" les "tentatives" ukrainiennes de "pénétrer profondément" dans la région de Koursk et infligent de lourdes pertes au camp adverse.

Mais l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), qui siège aux Etats-Unis, a estimé dans son dernier rapport que les Ukrainiens avaient avancé jusqu'à 10 kilomètres de profondeur et pénétré à l'intérieur d'"au moins deux lignes de défense russes".

11h10

Kiev regrette la décision du Niger de rompre ses relations avec l'Ukraine

L'Ukraine a dit jeudi regretter la décision du Niger de rompre ses relations diplomatiques avec Kiev en lui reprochant de soutenir des "groupes terroristes", après une lourde défaite de l'armée malienne et du groupe russe Wagner face à des séparatistes et jihadistes.

"Il est regrettable que les autorités nigériennes aient décidé de rompre les relations diplomatiques avec l'Ukraine sans mener d'enquête sur l'incident survenu au Mali et sans fournir d'éléments sur les raisons d'une telle décision", a déploré la diplomatie ukrainienne dans un communiqué.

10h15

Quinze ans de prison requis contre une Russo-Américaine

Le parquet russe a requis jeudi 15 ans de prison contre une ressortissante russo-américaine jugée à huis clos pour "haute trahison" à Ekaterinbourg, dans l'Oural, ont rapporté les agences de presse russes.

"Le parquet a requis 15 ans de réclusion" dans un camp pénitentiaire à régime normal contre cette femme, accusée d'avoir donné de l'argent à un groupe de soutien à l'Ukraine, a déclaré son avocat.

L'énoncé du verdict dans le procès qui a commencé fin juin, a été fixé au 15 août, selon la même source.

En visite dans sa famille

Agée de 33 ans selon le FSB, cette Russo-Américaine, originaire d'Ekaterinbourg, mais qui vivait en Californie, s'est rendue en Russie en début d'année pour rendre visite à sa famille.

En février 2024, les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé son arrestation pour trahison, crime passible de 20 ans de prison.

Selon les médias russes, elle aurait effectué un transfert d'environ 50 dollars à une organisation pro-ukrainienne dans les tout premiers jours de l'assaut du Kremlin contre l'Ukraine en février 2022.

JEUDI 8 AOÛT

L'Ukraine demande d'arrêter Vladimir Poutine s'il assiste à l'investiture de la présidente mexicaine

L'ambassade d'Ukraine au Mexique a demandé mercredi au gouvernement mexicain d'arrêter le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale, s'il assiste à l'investiture de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.

"Nous faisons confiance au gouvernement mexicain pour respecter le mandat d'arrêt international" contre Vladimir Poutine et "le livrer à l'organe judiciaire des Nations unies à la Haye", la Cour pénale internationale (CPI), s'il participe à la cérémonie d'investiture de Claudia Sheinbaum le 1er octobre, a-t-elle déclaré dans un communiqué.

La CPI a émis en mars 2023 un mandat d'arrêt contre le président russe, accusé de crimes de guerre pour la déportation d'enfants de zones occupées d'Ukraine vers la Russie.

22h15

Des milliers d'évacuations suite à l'incursion en Russie

Les combats dans la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, théâtre depuis la veille d'une incursion de troupes ukrainiennes, ont entraîné l'évacuation de milliers de personnes des deux côtés de la frontière.

Selon Moscou, les forces ukrainiennes ont pénétré mardi dans cette région avec jusqu'à un millier de soldats et des dizaines de chars et de blindés.

Le gouverneur local a instauré mercredi soir l'état d'urgence dans la région, en indiquant que la situation opérationnelle restait "difficile dans les zones frontalières".

L'ampleur des avancées ukrainiennes n'est pas claire. Selon la chaîne Telegram Rybar, proche de l'armée russe, les militaires ukrainiens se sont emparés de plusieurs villages et auraient atteint le sud de Soudja, une ville de 5500 habitants située à environ 10 kilomètres de la frontière.

Les affrontements et les bombardements ont suscité des évacuations de civils des deux côtés de la frontière.

En Russie, les autorités ont annoncé que "plusieurs milliers" de personnes avaient quitté les zones frontalières, où au moins cinq civils ont trouvé la mort et 28 ont été blessés, dont des enfants.

En Ukraine, dans la région de Soumy, qui fait face à celle de Koursk, les autorités ont ordonné "l'évacuation obligatoire" de 23 localités, une mesure qui concerne environ 6000 personnes, dont 425 enfants, selon le gouverneur Volodymyr Artioukh.

>> Ecouter aussi l'analyse de Tout un monde sur l'état du conflit en Ukraine :

L’Ukraine, une guerre d’usure et d’incertitudes [AP Photo / Keystone - Efrem Lukatsky]AP Photo / Keystone - Efrem Lukatsky
L'Ukraine, une guerre d’usure et d’incertitudes / Tout un monde / 9 min. / mercredi à 08:13

21h15

Les Etats-Unis veulent connaître les "objectifs" de l'incursion 

La Maison Blanche a expliqué mercredi qu'elle contactait Kiev afin d'en savoir plus sur les "objectifs" de l'incursion de troupes ukrainiennes en cours en territoire russe, dans la région frontalière de Koursk.

"Nous allons contacter l'armée ukrainienne pour en savoir plus sur ses objectifs", a déclaré la porte-parole Karine Jean-Pierre à des journalistes, en réponse à une question sur cette opération qui a entraîné l'évacuation de milliers de civils des deux côtés de la frontière.

16h25

Incursion en Russie d'un millier de soldats ukraniens, selon Moscou

Le chef de l'état-major russe, Valéri Guérassimov, a affirmé mercredi que "jusqu'à 1000" soldats ukrainiens participaient à l'incursion armée lancée la veille dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine.

"L'avancée de l'ennemi en profondeur dans le territoire a été stoppée par des frappes de l'aviation et de l'artillerie", a assuré Valéri Guérassimov au président Vladimir Poutine, lors d'une réunion diffusée à la télévision russe.

16h00

Les combats se poursuivent dans la région de Koursk

L'armée russe a fait état mercredi de combats qui "se poursuivent" dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine, théâtre depuis la veille d'une incursion de troupes ukrainiennes et visée par des frappes qui ont fait au moins cinq morts civils.

Selon Moscou, les forces ukrainiennes ont pénétré mardi dans cette région russe avec une dizaine de chars et une vingtaine de blindés. Kiev a de son côté gardé en grande partie le silence sur cette opération.

Le ministère russe de la Défense a assuré que "l'opération de destruction des formations de l'armée ukrainienne se poursuit", plus de 24 heures après le début de cette incursion.

Le ministère a assuré sur Telegram que les soldats russes ont "empêché l'ennemi d'avancer en profondeur sur le territoire russe", semblant ainsi reconnaître que les soldats ukrainiens ont conquis du terrain à l'occasion de leur incursion.

Selon la chaîne Telegram Rybar, suivie par plus d'un million de personnes et proche de l'armée russe, les troupes ukrainiennes se sont emparées de trois villages dans la région de Koursk.

Plusieurs milliers de personnes ont évacué la zone en raison des combats et des bombardements, qui ont fait au moins cinq morts et 28 blessés chez les civils, ont dit les autorités locales.

Un expert militaire ukrainien, Serguiï Zgourets, a estimé que l'armée ukrainienne semblait ainsi chercher à détourner les forces russes d'autres secteurs du front, où elles poussent depuis plusieurs mois.

Cette opération a lieu à un moment où les soldats russes gagnent progressivement du terrain dans l'est de l'Ukraine depuis des mois, face à une armée ukrainienne en manque de nouvelles recrues et de munitions.

Les troupes russes ont également lancé en mai une offensive terrestre dans la région frontalière de Kharkiv, s'emparant de plusieurs localités avant d'être stoppées par les forces ukrainiennes.

13h40

Vladimir Poutine dénonce une "provocation à grande échelle" de l'Ukraine à Koursk

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé mercredi que l'Ukraine menait "une provocation à grande échelle" dans la région frontalière de Koursk, théâtre depuis la veille d'une incursion ukrainienne. Il a accusé les forces ukrainiennes de "tirer de manière aveugle avec différents types d'armes, y compris des roquettes, sur des bâtiments civils, des habitations et des ambulances".

Vladimir Poutine doit s'entretenir plus tard dans la journée avec les responsables des forces de sécurité et de l'armée, ordonnant aux autorités locales de "fournir l'assistance nécessaire" à la population.

Le ministère russe de la Défense a assuré que "l'opération de destruction des formations de l'armée ukrainienne" se poursuivait, plus de 24 heures après l'annonce de l'incursion.

Selon Moscou, les forces ukrainiennes ont pénétré mardi dans cette région russe avec près de 300 soldats, une dizaine de chars et et une vingtaine de blindés. Kiev a de son côté gardé en grande partie le silence sur cette opération.

11h40

La Russie accuse l'Ukraine d'ouvrir un "deuxième front" en Afrique

"Incapable de vaincre la Russie sur le champ de bataille, le régime criminel de (Volodymyr) Zelensky a décidé d'ouvrir un 'deuxième front' en Afrique et soutient des groupes terroristes dans des Etats du continent favorables à Moscou", a dénoncé mercredi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, citée par l'agence Ria Novosti.

Ses propos interviennent plus d'une semaine après une attaque au Mali dans laquelle des dizaines de combattants du groupe Wagner et de soldats maliens ont trouvé la mort, selon les séparatistes et jihadistes. Cette défaite est la plus lourde subie en une bataille par le groupe Wagner en Afrique, s'accordent les analystes.

Fourniture d'informations?

Après ces événements d'une ampleur inédite, un responsable du renseignement militaire ukrainien, Andriï Ioussov, avait sous-entendu que Kiev avait fourni des informations aux rebelles pour qu'ils puissent mener à bien leur attaque.

Ces propos ont provoqué l'ire des autorités maliennes qui ont accusé Andriï Ioussov d'avoir ainsi "avoué l'implication de l'Ukraine dans une attaque lâche, traître et barbare", reprochant à Kiev de "soutenir le terrorisme international".

Dans la foulée, le Mali a annoncé dimanche rompre ses relations diplomatiques avec Kiev, imité mardi par le Niger, autre pays à s'être rapproché de la Russie après l'arrivée au pouvoir de régimes militaires hostiles aux pays occidentaux.

10h40

Un blogueur russe condamné à 6 ans et demi de prison

Un blogueur militaire russe ayant combattu l'Ukraine à partir de 2014 a été condamné mercredi à six ans et demi de prison pour diffusion de "fausses" informations sur le conflit, à cause de deux publications évoquant des bombardements russes.

Andreï Kourchine, créateur de la chaîne Telegram "Moscow Calling", a été reconnu coupable et condamné par un tribunal de Moscou, a indiqué le service de presse des tribunaux de la capitale russe.

Selon Mediazona, média spécialisé dans le suivi des affaires judiciaires, la justice reprochait à Andreï Kourchine deux messages sur sa chaîne, l'un évoquant une frappe russe ayant provoqué des problèmes d'approvisionnement en eau à Kryvyï Rig et un autre sur une attaque contre une maternité de la région de Zaporijjia, en Ukraine.

Cette condamnation illustre l'étendue de la répression en Russie, qui touche non seulement les opposants au pouvoir et les voix critiques de l'offensive en Ukraine, mais également certains de ses partisans.

MERCREDI 07 AOÛT

La région russe de Koursk visée par des frappes

La région russe de Koursk a été de nouveau visée par des attaques de missiles et de drones mercredi, après une incursion et des frappes de l'armée ukrainienne la veille qui avaient fait cinq morts et des dizaines de blessés, selon les autorités locales.

"Deux missiles ukrainiens ont été abattus par les systèmes de défense antiaérienne dans la région de Koursk", a écrit sur Telegram le gouverneur régional par intérim, Alexeï Smirnov. Selon lui, trois drones ukrainiens ont également été abattus mercredi matin dans cette région frontalière de l'Ukraine.

22h55

Le Niger rompt ses relations diplomatiques avec l'Ukraine

Le Niger a annoncé mardi rompre "avec effet immédiat" ses relations diplomatiques avec l'Ukraine, deux jours après le Mali, reprochant à Kiev un "soutien" à des "groupes terroristes" après une lourde défaite de l'armée malienne fin juillet, lors de combats avec des séparatistes et des djihadistes.

"Le gouvernement de la République du Niger, totalement solidaire du gouvernement et du peuple maliens, décide en toute souveraineté (...) de la rupture avec effet immédiat des relations diplomatiques entre la République du Niger et l'Ukraine", a déclaré le porte-parole du gouvernement nigérien, le colonel-major Amadou Abdramane, dans un communiqué lu à la télévision publique.

Fin juillet, séparatistes et djihadistes avaient affirmé avoir tué des dizaines de membres du groupe paramilitaire russe Wagner et de soldats maliens lors de combats à Tinzaouatène (nord-est du Mali).

15h45

La meneuse des manifestations pour le retour des soldats russes mobilisés arrête son combat

La meneuse de manifestations de femmes de soldats russes mobilisés en Ukraine en faveur de leur retour chez eux a annoncé mardi arrêter son combat, après avoir été déclarée "agente de l'étranger" par les autorités et perdu son travail.

La répression croissante ayant rendu les manifestations rarissimes en Russie, les associations de femmes ou de proches de mobilisés étaient jusqu'à récemment les seules à encore organiser des rassemblements à Moscou, appelant Vladimir Poutine à renvoyer chez eux les hommes envoyés au front depuis plus de deux ans.

15h30

La Russie dit avoir repoussé une incursion ukrainienne

Selon le gouverneur par intérim de la région de Koursk, Alexeï Smirnov, des soldats de l'armée ukrainienne ont mené des "tentatives de percée" dans les districts de Soudjan et de Korenevski.

"Les soldats du service des garde-frontières et des forces armées russes ont empêché le franchissement de la frontière", a-t-il affirmé sur Telegram, tout en jugeant la situation "difficile".

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'armée ukrainienne a refusé de commenter la situation à la frontière.

Les forces russes "échouent dans leur défense" de la région de Koursk, a assuré Andriï Kovalenko, un responsable du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, sans donner davantage de précisions.

MARDI 6 AOUT

L'armée russe revendique la prise d'un village dans l'est de l'Ukraine

Le ministère russe de la Défense a revendiqué mardi la conquête d'un nouveau village dans l'est de l'Ukraine, poursuivant sa lente progression sur le front face à un adversaire moins bien équipé et moins nombreux.

Les forces russes "ont libéré le village de Tymofiïvka (...) au cours d'opérations actives", a indiqué le ministère dans son rapport quotidien. Cette localité est située dans le district de la ville de Pokrovsk, cible de l'armée russe.

Une femme marche près d'un cratère d'obus russe dans la ville de Pokrovsk, chef lieu du district dans lequel se trouve le village de Tymofiïvka. [REUTERS - Thomas Peter]
Une femme marche près d'un cratère d'obus russe dans la ville de Pokrovsk, chef lieu du district dans lequel se trouve le village de Tymofiïvka. [REUTERS - Thomas Peter]

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