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L'Ukraine remplace son populaire commandant en chef, le général Valery Zaloujny

- Le ministre ukrainien de la Défense a annoncé jeudi le remplacement du très populaire commandant en chef de ses forcées armées Valery Zaloujny, un changement majeur qui faisait l'objet de rumeurs insistantes.

- Les forces russes, qui tentent depuis des mois d'encercler Avdiïvka, dans l'est de l'Ukraine, attaquent la ville "avec des forces très importantes", a rapporté jeudi son maire. Il a évoqué une situation "tout simplement irréelle" par endroits.

- Le Congrès américain était à nouveau paralysé mercredi, et incapable de valider une quelconque enveloppe d'aide pour l'Ukraine. Malgré des mois d'âpres négociations, les sénateurs ont rejeté dans l'après-midi une loi "fourre-tout" qui aurait débloqué de nouveaux fonds pour Kiev.

- Au moins cinq personnes ont été tuées mercredi en Ukraine, dont quatre dans un immeuble résidentiel à Kiev après une nouvelle attaque aérienne "massive" de la Russie. Au total, six régions ont été visées, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

- Le Parlement ukrainien a voté en première lecture pour un projet de loi controversé sur la mobilisation militaire pour permettre à l'armée de regarnir ses rangs après deux ans de guerre avec la Russie, ont annoncé des députés. 

Suivi assuré par RTSinfo

VENDREDI 9 FEVRIER

19 drones ukrainiens neutralisés

La Russie a indiqué vendredi avoir neutralisé dans la nuit 19 drones ukrainiens dans quatre régions différentes et au-dessus de la mer Noire.

"Une tentative du régime de Kiev de commettre une attaque terroriste avec 19 drones aériens contre des sites sur le territoire russe a été empêchée", a affirmé le ministère russe de la Défense dans un communiqué. L'attaque a notamment visé des infrastructures énergétiques, selon les autorités locales.

20h45

La Russie et l'Ukraine échangent 100 prisonniers de guerre de chaque camp

La Russie et l'Ukraine ont annoncé jeudi avoir échangé 100 prisonniers de guerre de chaque camp, plus d'une semaine après une opération de ce type concernant plusieurs centaines de soldats.

"Le 8 février, à la suite de négociations, 100 militaires russes qui étaient en danger de mort en captivité sont revenus du territoire contrôlé par le régime de Kiev. En contrepartie, 100 prisonniers de guerre des forces ukrainiennes ont été remis", a indiqué le ministère russe de la Défense.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est lui réjoui du retour de "100 Ukrainiens".

18h15

Volodymyr Zelensky réclame un plan de bataille "réaliste" pour 2024

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé jeudi à son nouveau commandant en chef des forces armées un plan de bataille "réaliste" contre la Russie pour 2024, après l'échec de la grande contre-offensive de Kiev l'an dernier.

"J'attends de tels changements dans les forces armées ukrainiennes dans l'avenir le plus proche: un plan d'action réaliste et détaillé (...) pour 2024" qui tiendrait "compte de la situation réelle sur le champ de bataille et des perspectives d'avenir", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne.

>> Un licenciement qui inquiète la population :

La décision du licenciement de l'actuel chef de l'armée ukrainienne inquiète la population. Les explications de Maurine Mercier, correspondante de la RTS à Kiev
La décision du licenciement de l'actuel chef de l'armée ukrainienne inquiète la population. Les explications de Maurine Mercier, correspondante de la RTS à Kiev / 19h30 / 1 min. / le 8 février 2024

17h45

L'Ukraine remplace son populaire commandant en chef, le général Zaloujny

Le ministre ukrainien de la Défense a annoncé jeudi le remplacement du très populaire commandant en chef de ses forcées armées Valery Zaloujny, un changement majeur qui faisait l'objet de rumeurs insistantes.

"Aujourd'hui, la décision a été prise de changer le commandement des forces armées ukrainiennes", a indiqué Roustem Oumerov sur Facebook, se disant "reconnaissant" envers Valery Zaloujny.

Valeri Zaloujny, commandant en chef de l'armée ukrainienne, photographié ici à Kiev le 24 février 2023 lors de la commémoration de la première année de guerre avec la Russie. [keystone - Service de presse de la présidence ukrainienne]
Valeri Zaloujny, commandant en chef de l'armée ukrainienne, photographié ici à Kiev le 24 février 2023 lors de la commémoration de la première année de guerre avec la Russie. [keystone - Service de presse de la présidence ukrainienne]

>> Les précisions de Forum :

Volodymyr Zelenski se sépare du commandant en chef des armées ukrainiennes Valeri Zaloujny
Volodymyr Zelensky se sépare du commandant en chef des armées ukrainiennes Valeri Zaloujny / Forum / 2 min. / le 8 février 2024

>> Les précisions du 19h30 :

Le chef de l’armée ukrainienne Valery Zaloujny a été limogé
Le chef de l’armée ukrainienne Valery Zaloujny a été limogé / 19h30 / 1 min. / le 8 février 2024

16h50

L'ONU demande à Moscou d'arrêter le "transfert forcé" d'enfants ukrainiens

Moscou doit mettre fin au "transfert forcé" d'enfants ukrainiens vers la Russie, fournir des informations à propos de ceux qui en ont déjà fait l'objet et s'assurer qu'ils rentrent chez eux, a réclamé jeudi le Comité des droits de l'enfant de l'ONU.

L'Ukraine estime à au moins 20'000 le nombre d'enfants ukrainiens envoyés de force en Russie depuis le début de la guerre en février 2022. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé qu'il s'agit "clairement d'un génocide".

14h15

Des sanctions contre Tucker Carlson après son interview de Vladimir Poutine?

Il n'y a "aucune discussion" en cours pour sanctionner le présentateur américain Tucker Carlson, qui a réalisé une interview du président russe Vladimir Poutine, a assuré un porte-parole de l'UE en réponse à des rumeurs relayées notamment par le milliardaire Elon Musk.

"Ce n'est pas à nous de spéculer si une personne va être proposée par un Etat membre ou un groupe d'États membres pour être mise sur la liste des sanctions, il y a une procédure (...) qui est confidentielle", a déclaré le porte-parole du chef de la diplomatie Josep Borrell, Peter Stano.

"Mais ce que je peux dire au-delà, c'est qu'actuellement il n'y a aucune discussion au sein des organes compétents de l'UE concernant cette personne", a-t-il ajouté.

Il a rappelé que l'UE avait sanctionné jusqu'à présent près de 2000 personnes et entités en lien avec la guerre déclenchée par la Russie contre l'Ukraine, et notamment des médias russes accusés de propagande comme Sputnik et RT.

12h00

Olaf Scholz demande à l'UE et aux Etats-Unis de "faire plus"

Le chancelier allemand Olaf Scholz a demandé aux Etats-Unis et à l'UE de "faire plus" pour aider l'Ukraine à se défendre contre la guerre d'agression russe, avant de s'envoler pour Washington où il doit rencontrer Joe Biden vendredi.

Il juge "insuffisantes" les aides décidées jusqu'ici et alors qu'un paquet de soutien de quelque 60 milliards de dollars à Kiev est bloqué depuis des mois au Congrès américain.

L'UE s'est récemment mise d'accord, non sans mal, sur un paquet d'aides de 50 milliards d'euros jusqu'à 2027, après la levée par la Hongrie de son veto.

"Le moment est venu où nous devons faire ce qui est nécessaire, à savoir donner ensemble à l'Ukraine la possibilité de se défendre, et en même temps envoyer au président russe (Vladimir Poutine) un signal clair: qu'il ne doit pas compter sur le fait que notre soutien diminue", a souligné le dirigeant allemand.

14h45

Enfants ukrainiens: un comité de l'ONU cible une responsable russe

Le comité de l'ONU sur les droits de l'enfant demande à la Russie un terme aux évacuations forcées d'enfants ukrainiens. A Genève, il a souhaité une investigation russe pour crimes de guerre contre la commissaire aux droits de l'enfant Maria Lvova-Belova.

L'Ukraine accuse Moscou d'avoir acheminé sur son territoire environ 20'000 enfants depuis le début du conflit il y a deux ans, parlant de "génocide". La Cour pénale internationale (CPI) a lancé un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova pour "déportation illégale".

Il y a deux semaines devant le comité, la Russie avait nié toute évacuation forcée. Des déclarations qui n'ont pas convaincu les 18 experts indépendants, qui ne s'expriment pas au nom de l'organisation, "gravement préoccupés" par ces allégations.

Les experts demandent à la Russie de donner un chiffre précis sur le nombre d'enfants déportés. Ceux-ci doivent être rendus dès que possible à leurs familles, insistent-ils.

Moscou affirme que les réinstallations vers la Russie se sont faites à la demande des enfants "et avec leur accord", selon un document qu'elle avait envoyé au comité l'année dernière. Le vice-ministre russe du travail et de la protection sociale avait dit il y a deux semaines que 700'000 enfants ukrainiens étaient venus en Russie parmi 4,8 millions d'Ukrainiens.

11h10

La candidature de Boris Nadejdine rejetée en Russie

Boris Nadejdine, seul opposant à Vladimir Poutine et à son offensive en Ukraine à s'être présenté à la présidentielle de mars en Russie, a vu sa candidature rejetée par la Commission électorale.

Ce vétéran discret de la vie politique a canalisé les espoirs des Russes opposés à la politique du Kremlin, en l'absence d'autres figures d'opposition plus connues qui sont toutes en exil ou en prison. Il a indiqué vouloir contester en justice le rejet de sa candidature, mais ses chances de succès sont quasi-nulles.

L'instance en charge de l'organisation des scrutins en Russie, fidèle au Kremlin, n'a pas encore officialisé cette décision, mais selon l'opposant celle-ci ne fait aucun doute. Elle lui reproche de ne pas avoir récolté les 100'000 signatures valides d'électeurs le soutenant pour pouvoir se présenter.

Ancien député libéral à la carrière politique jusque-là discrète, Boris Nadejdine promet d'arrêter le "cauchemar" de l'offensive en Ukraine. [AFP - NATALIA KOLESNIKOVA]
Ancien député libéral à la carrière politique jusque-là discrète, Boris Nadejdine promet d'arrêter le "cauchemar" de l'offensive en Ukraine. [AFP - NATALIA KOLESNIKOVA]

"Participer à l'élection présidentielle de 2024 est la décision politique la plus importante de ma vie. Je ne reviens pas sur mes intentions. Je ferai appel de la décision de la Commission électorale auprès de la Cour suprême", a-t-il ajouté.

Dans un contexte de répression systématique de toute contestation du pouvoir en Russie, la réélection du président sortant Vladimir Poutine au scrutin organisé du 15 et 17 mars ne fait aucun doute.

>> Lire aussi : Le seul opposant en lice à la présidentielle russe voit sa candidature rejetée

10h25

L'armée russe concentre ses efforts sur Avdiïvka

Les forces russes, qui tentent depuis des mois d'encercler Avdiïvka dans l'est de l'Ukraine, attaquent la ville "avec des forces très importantes", a rapporté son maire, évoquant une situation "tout simplement irréelle" par endroits.

Quelques jours plutôt, il avait évoqué une situation "critique" dans certains quartiers, alors que l'armée russe a redoublé d'efforts pour conquérir cette ville industrielle ravagée.

"Malheureusement, l'ennemi nous presse de toutes parts, il n'y a pas une seule partie de notre ville qui soit plus ou moins calme. Ils donnent l'assaut avec des forces très importantes", a indiqué Vitaly Barabach à la télévision.

Selon lui, les conditions météorologiques, boueuses, sur place ne permettent pas aux troupes russes d'utiliser leurs véhicules mais la situation reste "très chaude, très difficile". "Dans certaines directions c'est tout simplement irréel", a-t-il lancé.

Il a répertorié "50 tirs massifs d'obus" et plus de 30 bombardements aériens au cours des dernières 24 heures sur Avdiïvka, où demeurent 941 civils malgré les combats et les importantes destructions.

09h20

L'inquiétude des Ukrainiens après le projet de loi sur la mobilisation

Le Parlement ukrainien a voté mercredi, en première lecture, pour un projet de loi controversé sur la mobilisation militaire destiné à permettre à l'armée de regarnir ses rangs après deux ans de guerre avec la Russie, ont annoncé des députés.

Le document abaisse l'âge de la mobilisation de 27 à 25 ans et simplifie les procédures d'enrôlement. Les convocations dans l'armée pourraient aussi être transmises via une plateforme en ligne sur laquelle chaque Ukrainien mobilisable devra s'enregistrer.

>> Ecouter les explications de Maurine Mercier dans La Matinale :

En Ukraine, le projet de mobilisation militaire inquiète la population. [Keystone - Yakiv Liashenko]Keystone - Yakiv Liashenko
En Ukraine, le projet de mobilisation militaire inquiète / La Matinale / 2 min. / le 8 février 2024

Dans le village ukrainien de Siurte, où réside une importante minorité hongroise, les hommes se cachent. Par peur d'être entraînés dans une guerre qui n'est pas la leur, en écho au récit martelé par Viktor Orban.

Sans dévoiler son nom de famille par peur des conséquences, un quadragénaire raconte lui aussi limiter ses déplacements vers la grande ville voisine pour ne pas se faire remarquer par la police et être envoyé au front.

07h10

L'interview de Vladimir Poutine par Tucker Carlson sera diffusée jeudi

L'interview du président russe Vladimir Poutine par le présentateur américain Tucker Carlson, un proche de Donald Trump, sera diffusée jeudi sur son site, a annoncé cette ancienne vedette de la télévision sur son compte Instagram.

L'entretien sera publié à 18h00 heure de Washington (minuit heure suisse), a-t-il précisé dans un post en noir et blanc, sur lequel les visages des deux hommes sont affichés.

Tucker Carlson s'est rendu récemment à Moscou pour la première interview accordée par Vladimir Poutine à un journaliste occidental depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022.

"La plupart des Américains ne sont pas informés, ils n'ont aucune idée de ce qui se passe dans la région, ici en Russie ou à 950 km de là, en Ukraine. Ils devraient pourtant le savoir, car ils en paient une grande partie", clamait Tucker Carlson dans une vidéo publiée mardi, détaillant les raisons l'ayant mené à demander cet entretien.

La Maison Blanche a estimé mercredi que cette nouvelle interview de Vladimir Poutine n'était pas nécessaire pour comprendre la "brutalité" du président russe. "Ce que M. Poutine a fait en Ukraine devrait être évident pour tout le monde, tout comme (devraient l'être) les raisons factices et ridicules par lesquelles il essaie de justifier" son action, a affirmé à la presse un porte-parole de l'exécutif américain, John Kirby.

06h50

"Un moment charnière" pour l'Ukraine, estime Hillary Clinton

Arrêt de l'aide américaine à l'Ukraine, "effondrement" de l'Otan et affaiblissement du "leadership" des Etats-Unis: des diplomates et experts américains, dont l'ex-secrétaire d'Etat Hillary Clinton, s'alarment des conséquences d'une réélection de Donald Trump en novembre.

Sous l'égide de la candidate malheureuse à la présidentielle de 2016 face à Donald Trump, l'Université Columbia à New York - où Hillary Clinton enseigne désormais les relations internationales - a tenu mercredi un colloque sur "l'avenir de l'Ukraine" après près de deux années de guerre contre la Russie.

"Nous sommes à un moment charnière, non seulement pour l'Ukraine, mais aussi pour l'Occident et pour l'Otan", a mis en garde l'ancienne cheffe de la diplomatie américaine (2009-2013) dont la fin du mandat avait correspondu au début d'une dégradation des relations américano-russes après la réélection en 2012 du président Vladimir Poutine.

Pour l'ex-sénatrice de New York, "la manière dont nous, les Etats-Unis, réagissons ou manquons de réagir aura un impact incommensurable sur l'ordre mondial du XXIe siècle".

Un "cadeau" à Vladimir Poutine

Hillary Clinton, qui fut une ministre des Affaires étrangères de Barack Obama (2009-2017) favorable à l'interventionnisme des Etats-Unis à l'étranger, a trouvé "honteux que l'aide à l'Ukraine continue d'être retenue par le Congrès pour de la petite politique".

Elle a exhorté à ce que "l'agression russe et la souffrance des Ukrainiens ne restent pas sans réponse". Sans quoi, s'est exclamée l'ancienne dirigeante démocrate de 76 ans, ce serait "un cadeau à Vladimir Poutine et un coup porté au leadership mondial de l'Amérique pour la liberté et la démocratie".

JEUDI 8 FEVRIER

La Russie et l'ONU pourraient discuter des exportations de céréales en février

Des représentants de la Russie et des Nations unies pourraient se rencontrer ce mois-ci pour un nouveau cycle de discussions sur les exportations russes de céréales et d'engrais, a indiqué l'agence de presse RIA citant l'émissaire russe auprès des Nations unies à Genève, Gennady Gatilov.

La Russie a suspendu en juillet sa participation à l'accord sur les exportations de céréales en mer Noire. Moscou a estimé que les conditions pour que l'accord soit prolongé n'étaient pas remplies, réclamant des garanties sur les exportations russes de céréales et d'engrais, qu'il estime entravées, même si elles ne sont pas directement visées par les sanctions occidentales prises en réaction à l'invasion de l'Ukraine.

22h20

L'Ukraine appelle à un nouveau soutien occidental

L'Ukraine a appelé les Occidentaux à lui envoyer les armes et munitions dont elle a "cruellement besoin" après l'attaque russe de mercredi, qui ont notamment visé Kiev et Mykolaïv.

"Nous répondrons à chaque missile, chaque drone", a déclaré le président Volodymyr Zelensky dans son message vidéo quotidien. "Notre objectif cette année est non seulement d'augmenter notre protection aérienne (...) mais aussi d'infliger à la Russie le maximum de pertes", a-t-il aussi dit, après avoir reçu à Kiev le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Ce dernier a appelé les Européens à aider l'Ukraine "quoi qu'il en coûte", alors que les dirigeants de l'UE se sont mis d'accord jeudi dernier à Bruxelles pour accorder une aide supplémentaire de 50 milliards d'euros sur quatre ans.

De son côté, le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba avait pressé un peu plus tôt l'UE d'"augmenter" rapidement les livraisons d'obus d'artillerie pour contrer les assauts russes. Il a notamment demandé aux Vingt-Sept de "signer des contrats à long terme avec les entreprises" ukrainiennes de défense, "réorienter les contrats existants pour la livraison d'obus à l'Ukraine" et "augmenter les importations de munitions en provenance de pays tiers".

18h00

Toujours pas de nouvelle aide américaine pour Kiev

Entre querelles républicaines intestines et bras de fer avec le président Joe Biden, le Congrès américain était à nouveau paralysé mercredi. Il s'est montré incapable de valider une quelconque enveloppe pour l'Ukraine.

Malgré des mois d'âpres négociations, les sénateurs ont rejeté dans l'après-midi un texte qui aurait débloqué de nouveaux fonds pour le pays en guerre, mais aussi pour soutenir Israël dans sa campagne à Gaza et pour réformer le système migratoire des Etats-Unis.

Sous la pression de Donald Trump, qui garde toujours une emprise énorme sur ses troupes au Congrès, la plupart des républicains ont finalement voté contre, même ceux qui le soutenaient initialement. Le Sénat devrait retenter sa chance dans la foulée sur un autre texte dont l'issue est plus incertaine. Il s'agit du même projet de loi que le premier, simplement amputé de la réforme migratoire.

Les Etats-Unis, principal soutien militaire à l'Ukraine avec plus de 110 milliards déjà débloqués par le Congrès, butent depuis des mois sur l'envoi de nouveaux fonds à Kiev, alors que l'état-major démocrate explore une série de scénarios pour valider cette aide coûte que coûte.

>> Lire aussi : De quelle aide militaire l’Ukraine manque-t-elle vraiment?

14h45

Le Kremlin contredit Tucker Carlson

Le Kremlin a affirmé recevoir des demandes d'interview de Vladimir Poutine de la part de médias occidentaux, démentant les propos du présentateur conservateur américain Tucker Carlson, qui se vantait d'être le seul à vouloir parler au président russe.

L'ex-animateur vedette de Fox News a assuré mardi que "pas un seul journaliste occidental n'avait pris la peine" d'interviewer Vladimir Poutine depuis le début de l'offensive en Ukraine, tout en annonçant en grande pompe qu'il diffuserait prochainement un entretien avec lui.

"Non, ce n'est pas le cas", a réagi le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, interrogé sur ces déclarations.

Au contraire, "nous recevons de nombreuses demandes d'interview avec le président", s'est-il félicité, mais les médias occidentaux n'essaient pas "d'avoir au moins l'air objectif, et adoptent une position très partiale", a-t-il ajouté.

12h45

Le Parlement ukrainien accepte un projet de loi controversé sur la mobilisation

Le Parlement ukrainien a voté en première lecture pour un projet de loi controversé sur la mobilisation militaire pour permettre à l'armée de regarnir ses rangs après deux ans de guerre avec la Russie, ont annoncé des députés.

Un total de 243 élus ont voté en faveur de ce document contre un minimum requis de 226, ont écrit plusieurs parlementaires sur les réseaux sociaux. Pour être adopté, le texte doit cependant encore faire l'objet de débats parlementaires, de propositions d'amendements et d'un vote en deuxième lecture, une procédure qui peut s'étaler sur des semaines.

11h50

La Chine et l'Inde ouvertes au sommet suisse sur la paix en Ukraine

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a indiqué que la Chine et l'Inde se sont montrées ouvertes à contribuer à la conférence que la Suisse organise sur la paix en Ukraine. De plus, sur le front des accords de libre-échange avec ces deux pays, les choses pourraient évoluer dans l'année à venir.

La Chine a "pris connaissance" de l'invitation suisse au sommet sur la paix en Ukraine, a déclaré le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) lors d'une conférence de presse à Pékin. A l'issue de rencontres avec le vice-président chinois Han Zheng et le ministre des Affaires étrangères Wang Yi, Ignazio Cassis a dit attendre "avec impatience" la réponse de la Chine qui s'est déclarée prête à "donner un coup de main".

L'Inde est également "ouverte" au projet suisse, selon le Tessinois. Tout en sachant que le chemin est difficile et incertain, l'influent membre du groupe des BRICS+ est d'accord qu'il faut commencer quelque part. Même s'il n'y a pas de temps à perdre au vu des destructions qui continuent en Ukraine, il est trop tôt pour annoncer où et quand se tiendra l'événement, a par contre déclaré Ignazio Cassis.

11h35

Le sabotage de Nord Stream n'est pas du ressort de la justice suédoise

Le parquet suédois a annoncé clore son enquête sur le sabotage des gazoducs Nord Stream en septembre 2022, estimant qu'elle n'était pas de son ressort.

"La conclusion de l'enquête est qu'elle n'est pas du ressort de la juridiction suédoise et que l'enquête doit donc être clôturée", a dit le procureur suédois Mats Ljungqvist dans un communiqué, précisant avoir partagé les éléments de son enquête avec les autorités judiciaires allemandes.

"Rien n'indique que la Suède ou des citoyens suédois aient été impliqués dans cette attaque qui s'est déroulée dans les eaux internationales", ajoute-t-il.

Une fuite de gaz dans la Mer Baltique (image d'illustration). [Keystone/EPA - Gardes-côtes suédois]
Une fuite de gaz dans la Mer Baltique (image d'illustration). [Keystone/EPA - Gardes-côtes suédois]

Un Etat responsable?

Quatre énormes fuites de gaz précédées d'explosions sous-marines se sont produites le 26 septembre 2022 à quelques heures d'intervalle sur Nord Stream 1 et 2, conduites reliant la Russie à l'Allemagne et acheminant l'essentiel du gaz russe vers l'Europe.

Trois enquêtes avaient été ouvertes, en Allemagne, en Suède et au Danemark. L'enquête suédoise est la première à s'achever.

La "principale hypothèse est qu'un État est derrière" le sabotage, avait affirmé en avril 2023 le procureur suédois Ljungqvist, ajoutant que ses auteurs savaient "très bien qu'ils laisseraient des traces".

10h00

Ces jeunes Ukrainiens qui se retrouvent sur le front

Parce qu'elle est en manque de bras pour faire face à la Russie, l'armée ukrainienne doit mobiliser entre 500'000 et 600'000 hommes. Parmi eux, des jeunes qui ne voulaient pas se battre et qui craquent lorsqu'ils se retrouvent dans les tranchées, confrontés à l'horreur de la guerre.

Dans La Matinale, Alexander, un soldat infirmier ukrainien engagé dans une brigade d'assaut depuis le début de la guerre, témoigne du comportement sur le front de ces nouvelles recrues. "Pour nous, ça va, on a l'habitude, on est préparé à ça. Mais c'est plus difficile pour les nouveaux. Lorsqu'ils découvrent tout cela, on voit leur visage changer", explique-t-il au micro de Maurine Mercier, correspondante en Ukraine pour la RTS.

Alexander décrit des jeunes hommes tétanisés par ce qu'ils voient sur le champ de bataille. "Il y a ceux qui tombent dans un état de stupeur, d'autres sont paralysés, ils n'arrivent plus à bouger et il faut vite réussir à les traîner pour les mettre à l'abri. II y a aussi ceux qui se mettent à courir dans tous les sens, qui ne comprennent plus où ils sont, ni ce qu'ils doivent faire", détaille le soldat sanitaire.

Selon lui, les nouvelles recrues sont plus nombreuses à sombrer dans une détresse psychologique. Et de conclure froidement: "Quand tu es obligé de te battre et que tu n'es pas fait pour cela, tu perds toute motivation. Comment pourrait-il en être autrement?"

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Un soldat infirmier donne les premiers soins à un blessé en Ukraine. [Keystone]Keystone
Témoignage d’un soldat infirmier de retour du front russo-ukrainien / La Matinale / 1 min. / le 7 février 2024

10h30

Plus de 40 missiles tirés par la Russie, au moins cinq morts

Au moins cinq personnes ont été tuées en Ukraine, dont quatre dans un immeuble résidentiel de la capitale après une nouvelle attaque aérienne "massive" de la Russie, en pleine visite du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, qui a dû se réfugier dans un abri antiaérien.

"Énième attaque massive contre notre Etat. Six régions ont été visées par l'ennemi", a déclaré le président Volodymyr Zelensky sur Telegram.

Plusieurs vagues de missiles et de drones se sont abattus sur le pays, faisant au moins trois morts à Kiev et un autre à Mykolaïv (sud), selon les autorités respectives, et infligeant des dommages à des sites résidentiels.

Des frappes durant trois heures

Dans la capitale, l'alerte a été déclenchée peu avant 06h00 locales (05h00 suisses), et a duré trois heures. Plusieurs séries de fortes explosions ont résonné dans la ville, selon des journalistes de l'AFP sur place.

Au total, la Russie a lancé 44 missiles et 20 drones explosifs sur l'Ukraine, a déclaré sur Telegram le commandant en chef des armées ukrainiennes, Valery Zaloujny. Il s'agit selon lui de 36 projectiles de croisière de divers types, trois missiles balistiques et 5 missiles S-300.

Sur ce total de 64 engins, les forces ukrainiennes ont intercepté 29 missiles de croisière et 15 drones, a ajouté la même source.

La ville de Kiev a été massivement bombardée mercredi. [Anadolu via AFP - DANYLO ANTONIUK]
La ville de Kiev a été massivement bombardée mercredi. [Anadolu via AFP - DANYLO ANTONIUK]

08h00

Kiev et Mykolaiv frappées par des missiles russes

Des attaques de missiles russes en Ukraine ont tué mercredi un homme à Mykolaiv (Sud) et blessé au moins six personnes à Kiev qui a été partiellement privée d'électricité, selon les maires de ces deux villes.

La Russie a lancé une attaque de missiles de croisière sur l'Ukraine vers 05h00, visant Kiev et d'autres régions, a indiqué l'armée de l'air. La fin de l'attaque a été signalée juste avant 08h00.

Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a annoncé que six personnes avaient été blessées dans la capitale.
Des incendies faisaient rage dans un immeuble résidentiel de 18 étages dans le Sud de la ville où trois personnes ont été hospitalisées, selon lui.

MERCREDI 7 FEVRIER

Un proche de Donald Trump va interviewer Vladimir Poutine

Le présentateur américain Tucker Carlson, un proche de Donald Trump, a frappé un grand coup mardi en annonçant qu'il interviewerait prochainement Vladimir Poutine.

"Nous sommes ici pour interviewer le président de la Russie, Vladimir Poutine", a déclaré depuis Moscou la star conservatrice, dans une vidéo publiée sur X.

Le présentateur Tucker Carlson, ici en juillet 2022 avec Donald Trump durant un tournoi de golf. [KEYSTONE - SETH WENIG]
Le présentateur Tucker Carlson, ici en juillet 2022 avec Donald Trump durant un tournoi de golf. [KEYSTONE - SETH WENIG]

Tucker Carlson est un journaliste controversé mais très célèbre aux Etats-Unis, récemment limogé de la chaîne Fox News, très populaire chez les conservateurs. Il anime depuis une émission, rediffusée sur X.

A la tête de "Tucker Carlson Tonight" entre 2016 et 2023, le quinquagénaire était devenu l'une des voix les plus influentes de l'Amérique conservatrice, accusé de populariser des thèses complotistes et racistes.

Le journaliste est aussi connu pour être très proche de Donald Trump, ancien président républicain bien parti pour affronter Joe Biden à la présidentielle américaine de novembre.

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