Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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La conquête du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, est "la priorité numéro un" pour la Russie

- La conquête du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, est "la priorité numéro un" pour la Russie, a déclaré jeudi le président russe Vladimir Poutine, assurant en outre que son armée repoussait les forces ukrainiennes dans la région de Koursk.

- Vladimir Poutine a affirmé jeudi être disposé à des pourparlers avec Kiev sur la base de ceux du printemps 2022, si l'Ukraine le demande, alors que Moscou excluait toute discussion du fait de l'offensive ukrainienne d'août contre la région de Koursk.

- Le Parlement ukrainien a entériné jeudi la démission du chef de la diplomatie Dmytro Kouleba, une des voix fortes de son pays depuis le début de l'invasion russe, ont annoncé des députés. Il avait lui demandé mercredi d'accepter sa démission. Elle qui intervient après qu'au moins six responsables politiques ukrainiens ont présenté leur démission mardi.

- Le Conseil fédéral a décidé mercredi de prolonger le statut de protection S dont bénéficient les personnes en provenance d'Ukraine jusqu'au 4 mars 2026. Les mesures de soutien destinées aux bénéficiaires de ce statut sont aussi maintenues.

- Mardi, une frappe de missile russe qui a notamment visé un institut militaire dans la ville de Poltava, dans le centre de l'Ukraine, a fait au moins 55 morts et plus de 300 blessés, selon un nouveau bilan établi jeudi.

Suivi assuré par RTSinfo

23h35

Macron réitère son soutien à l'Ukraine face aux frappes et menaces russes

Le président Emmanuel Macron a réitéré jeudi le soutien de la France à l'Ukraine après une nouvelle frappe russe meurtrière et face à la volonté affichée du Kremlin de parachever la conquête du Donbass dans l'est du pays.

Lors d'un échange téléphonique avec son homologue Volodymyr Zelensky, il a condamné "l'intensification des frappes russes et de leur caractère indiscriminé", a indiqué l'Elysée.

La France reste "plus que jamais aux côtés du peuple ukrainien" et continuera de "soutenir l'Ukraine aussi longtemps et intensément que nécessaire pour faire échec à la guerre d'agression de la Russie", a-t-il souligné.

Emmanuel Macron a redit de son côté la "détermination" de la France à aider l'Ukraine à "parvenir à une paix juste et durable qui rétablisse l'Ukraine dans ses droits légitimes, dans le respect des principes fondamentaux du droit international".

21h30

Zelensky exige des "résultats tangibles" après le remaniement

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exigé des "résultats tangibles" de la part de son gouvernement après le plus grand remaniement ministériel depuis le début de l'invasion russe en 2022, qui a vu notamment le remplacement de l'emblématique chef de la diplomatie Dmytro Kouleba.

"Il est crucial que les institutions gouvernementales fonctionnent maintenant aussi activement que possible - plus activement qu'auparavant - à tous les niveaux", a insisté Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne.

Il a demandé à sa nouvelle équipe de développer encore plus le secteur de l'armement, de faire avancer les négociations sur la demande d'adhésion à l'UE, de veiller à la stabilité financière de l'Ukraine et d'apporter "un soutien accru à la ligne de front", où les forces de Kiev sont sous pression dans l'Est.

"Il y a des dizaines de tâches très spécifiques de ce type, et chacun à son poste doit fournir des résultats tangibles tout au long de l'automne", a-t-il ajouté.

20h10

Des agents russes inculpés aux Etats-Unis

Les autorités judiciaires américaines ont annoncé des poursuites contre cinq agents du renseignement militaire russe pour leur implication présumée dans une cyberattaque ayant visé des sites gouvernementaux ukrainiens en préparation de l'invasion de ce pays en 2022.

L'acte d'accusation vise ces cinq agents ainsi qu'un civil russe présenté comme un hacker, déjà inculpé en juin. Ces six personnes "sont responsables de la série d'attaques informatiques destructrices communément désignée sous le nom de Whispergate", a précisé lors d'une conférence de presse à Baltimore le ministre adjoint américain de la Justice, en charge de la Sécurité nationale, Matthew Olsen.

19h15

Rencontre entre Olaf Scholz et Volodymyr Zelensky vendredi à Francfort

Le chancelier Olaf Scholz et le président ukrainien Volodymyr Zelensky vont se rencontrer vendredi à Francfort pour "un entretien en tête à tête", a indiqué à l'AFP un porte-parole du gouvernement allemand.

Cette rencontre intervient alors que se tient également vendredi une réunion du groupe de contact des alliés de l'Ukraine à Ramstein, une base aérienne américaine dans l'ouest, où des ministres de la Défense et des représentants militaires doivent discuter du soutien à l'Ukraine.

19h00

Annulation des trains censés évacuer les civils de Pokrovsk, dans l'est

L'Ukraine a annulé jeudi les trains devant évacuer les civils de Pokrovsk, un important noeud logistique de l'est menacé d'une attaque des forces russes, qui se trouvent à moins de dix kilomètres de la ville.

Prenant village après village, l'armée russe a avancé rapidement ces dernières semaines en direction de Pokrovsk, où se trouvent toujours environ 27.000 civils, selon les autorités locales.

"En raison d'une complication de la situation sécuritaire, l'embarquement des trains d'évacuation depuis la gare de Pokrovsk a été annulé", a déclaré l'administration militaire de la ville voisine de Myrnograd, dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Ukrzaliznytsya, l'exploitant national des chemins de fer ukrainien, a indiqué que le train d'évacuation prévu jeudi partira en remplacement de Pavlograd, une ville située à 100 kilomètres à l'ouest de Pokrovsk.

Les trains ordinaires ne sont pas affectés par cette annulation, a précisé l'opération. Il a aussi indiqué que les points de départ des trains d'évacuation varieront désormais en raison de nouveaux "protocoles de sécurité".

18h45

Varsovie reconnaît qu'aucun drone russe n'a probablement violé son espace aérien la semaine dernière

Il est "très probable" qu'il n'y ait finalement pas eu de violation de l'espace aérien de la Pologne par un drone russe la semaine dernière, a reconnu jeudi son armée, annonçant une révision de ses procédures.

Le 26 août, Varsovie a déclaré qu'un "appareil volant", a priori un Shahed de fabrication iranienne, était entré sur le territoire de la Pologne, un pays membre de l'Otan, avant de disparaitre des radars, au moment de frappes russes massives en Ukraine voisine.

"Je conclus pour l'instant, et ce avec une très forte probabilité, qu'il n'y a pas eu de violation de l'espace aérien de la République de Pologne le 26 août", a admis jeudi le général Maciej Klisz, le commandant en chef des forces opérationnelles polonaises.

17h45

Les Pays-Bas augmentent leur budget de la défense face à la menace russe

Le gouvernement néerlandais a annoncé jeudi une augmentation de plusieurs milliards d'euros de ses dépenses de défense, investissant dans des chars, des avions de chasse et des frégates pour renforcer l'Otan après "l'agression impitoyable russe" contre l'Ukraine.

Les Pays-Bas vont augmenter leur budget de défense de 2,4 milliards d'euros pour atteindre 24 milliards d'euros, a annoncé le gouvernement dans son mémorandum annuel sur la défense.

"L'armée aura à nouveau des chars, l'armée de l'air recevra des F-35 supplémentaires et la marine pourra compter sur des frégates supplémentaires pour la lutte anti-sous-marine", a déclaré le ministère de la Défense.

14h30

L'Ukraine nomme un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le parlement ukrainien a approuvé jeudi la nomination d'Andriï Sybiga à la tête de la diplomatie ukrainienne, remplaçant son charismatique prédécesseur Dmytro Kuleba, ont annoncé des députés.

Au total, 258 élus ont voté pour la nomination de cet homme, jusqu'à présent numéro deux du ministère des Affaires étrangères, alors qu'un minimum de 226 a été requis, ont indiqué plusieurs parlementaires sur leurs comptes Telegram.

12h40

L'arrêt du transit de gaz russe via l'Ukraine entraînera des "pertes" financières pour Moscou, craint Vladimir Poutine

Le président russe Vladimir Poutine a reconnu jeudi que l'annonce de Kiev de ne pas prolonger le contrat avec Gazprom pour livrer du gaz russe aux Européens via l'Ukraine au-delà du 31 décembre entraînera des "pertes" financières pour Moscou.

Or les revenus tirés de la vente de ses hydrocarbures sont vitaux pour la Russie afin de poursuivre notamment son offensive en Ukraine, opération militaire qui a entraîné une pluie de sanctions occidentales contre le pays.

"Pour nous, il y aura une réduction des revenus", a admis Vladimir Poutine lors d'un forum économique à Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe. Cette décision "n'est pas notre choix", a-t-il déploré.

Fin août, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait officiellement annoncé que Kiev ne prolongerait pas l'accord quinquennal existant avec la Russie, qui expire en fin d'année.

11h15

Le Parlement ukrainien entérine la démission du chef de la diplomatie Dmytro Kouleba

Le Parlement ukrainien a entériné jeudi la démission du chef de la diplomatie Dmytro Kouleba, ont annoncé des députés.

"Le Parlement a démis Dmytro Kouleba du poste de ministre des Affaires étrangères", a écrit sur Telegram le député Iaroslav Jelezniak, information confirmée par plusieurs de ses confrères.

Au total, 240 parlementaires ont voté pour cette décision alors qu'un minimum nécessaire de 226 était requis.

11h10

Le bilan de la frappe de Poltava passe à 55 morts

Au moins 55 personnes ont été tuées et plus de 300 autres blessées dans une frappe russe particulièrement meurtrière qui a touché mardi un institut militaire à Poltava, dans le centre de l'Ukraine, selon un nouveau bilan des autorités annoncé jeudi.

"Le bilan de l'attaque d'un missile russe sur un établissement d'enseignement de la ville s'élève à 55 morts", a indiqué le service d'Etat pour les situations d'urgence (DSNS) sur Telegram, qui a fait état de 328 blessés.

"Il y a probablement encore des personnes sous les décombres", a-t-il ajouté, expliquant que "les sauveteurs ont déblayé et évacué plus de 2000 tonnes de débris".

10h20

La conquête du Donbass ukrainien est "la priorité numéro un" pour la Russie

La conquête du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, est "la priorité numéro un" pour la Russie, a déclaré jeudi le président russe Vladimir Poutine, assurant en outre que son armée repoussait les forces ukrainiennes dans la région de Koursk.

"L'objectif de l'ennemi (en attaquant la région russe de Koursk) était de nous rendre nerveux et agités pour redéployer nos troupes d'une zone à l'autre et stopper notre offensive dans des zones clés, en particulier dans le Donbass, dont la libération est notre priorité numéro un", a dit le chef d'Etat lors d'un forum économique dans l'Extrême-Orient russe. Dans la région de Koursk, "nos forces armées ont stabilisé la situation et ont commencé à expulser progressivement" l'armée ukrainienne, a-t-il ajouté.

>> Ecouter le sujet de Forum sur la situation dans la Donbass :

Ukraine: situation dans la ville de Pokrovsk dans le Donbass, où les habitants fuient l’avancée de l’armée russe (vidéo)
Ukraine: situation dans la ville de Pokrovsk dans le Donbass, où les habitants fuient l’avancée de l’armée russe (vidéo) / Forum / 4 min. / mardi à 18:00

>> Lire aussi : A Pokrovsk, le risque d'un désastre opérationnel pour l'armée ukrainienne

La Russie revendique depuis l'automne 2022 l'annexion des deux régions du Donbass ukrainien, celles de Lougansk --qu'elle contrôle quasiment entièrement-- et de Donetsk, qu'elle n'occupe que partiellement.

Vladimir Poutine a notamment fixé comme condition avant toute discussion de paix que Kiev se retire complètement de ces zones, en plus des régions méridionales de Kherson et Zaporijjia. Une demande inacceptable pour l'Ukraine et ses alliés occidentaux.

>> Ecouter les précisions dans La Matinale de vendredi :

Pour Vladimir Poutine, conquérir tout le Donbass est une priorité numéro une (image d'illustration). [Pool via Reuters - Sputnik/Gavriil Grigorov]Pool via Reuters - Sputnik/Gavriil Grigorov
La prise du Donbass reste la priorité de Vladimir Poutine / La Matinale / 1 min. / aujourd'hui à 06:20

10h05

Vladimir Poutine affirme que la Russie est prête à des négociations avec l'Ukraine

Vladimir Poutine a affirmé jeudi être disposé à des pourparlers avec Kiev sur la base de ceux du printemps 2022, si l'Ukraine le demande, alors que Moscou excluait toute discussion du fait de l'offensive ukrainienne d'août contre la région de Koursk.

Vladimir Poutine se dit prêt à négocier avec l'Ukraine (image d'illustration). [REUTERS - POOL]
Vladimir Poutine se dit prêt à négocier avec l'Ukraine (image d'illustration). [REUTERS - POOL]

"Sommes-nous prêts à négocier avec eux? Nous n'avons jamais refusé", a dit le président russe lors d'un forum économique à Vladivostok, "si un souhait de négocier émerge (en Ukraine), nous ne refuserons pas", a-t-il ajouté, affirmant cependant que les pourparlers devront se baser sur les conclusions de négociations qui avaient eu lieu au printemps 2022 à Istanbul.

Ces textes évoqués n'ont jamais été rendus publics et la partie ukrainienne a toujours démenti tout accord. Moscou affirme qu'un compromis avait été paraphé, mais que les Occidentaux ont poussé Kiev à rejeter l'accord.

Désaccords sur les négociations

La Russie s'efforce depuis des mois de présenter Kiev comme la partie au conflit qui refuse de négocier. Moscou a aussi régulièrement changé de position quant aux conditions de tels pourparlers.

Après le lancement par l'Ukraine d'une offensive le 6 août dans la région russe de Koursk, le Kremlin avait jugé que des pourparlers pour mettre fin au conflit étaient impossibles "à ce stade".

Avant cela en juin, Vladimir Poutine avait dit qu'il ne mettrait fin au conflit que si l'Ukraine renonçait à son ambition de rejoindre l'Otan et lui cédait les quatre régions ukrainiennes qu'il revendique en sus de la péninsule de Crimée annexée, ce qui constituerait de facto une capitulation pour Kiev.

Jeudi 5 septembre

La stupeur règne encore à Poltava

Après le bombardement d’une académie militaire mardi matin à Poltava, dont le bilan s’est encore alourdi mercredi à 53 morts et 271 blessés, la stupeur règne encore. Reportage.

Ces frappes russes ont bouleversé des vies en deux minutes seulement, comme celle d'Iryna, une jeune quadragénaire qui erre comme une âme en peine à la recherche de son soldat de mari Vitaly.

"Mon mari a été mobilisé dans l’armée et il est arrivé ici en formation il y a tout juste une semaine", raconte-t-elle dans La Matinale de jeudi. "Ce matin, j’ai entendu une grosse explosion et, passé un certain temps, je suis venue sur place pour chercher mon mari… Nous n’avons aucune nouvelle, nous nous sommes déjà adressés à tous les hôpitaux, on ne le trouve nulle part et son téléphone sonne dans le vide."

De nombreux blessés en urgence absolue n’ont pas été identifiés et au moins cinq individus se trouvent encore sous les décombres.

>> Ecouter le reportage de Stéphane Siohan, correspondant sur place :

La ville ukrainienne de Poltava (centre) a été frappée par une frappe russe le 3 septembre, faisant une cinquantaine de morts et plus de 270 blessés. [afp - Patryk Jaraccz]afp - Patryk Jaraccz
A Poltava, la stupeur règne encore après une frappe russe, la plus meurtrière de cette année à ce stade / La Matinale / 1 min. / hier à 06:27

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