La Russie et l'Ukraine ont échangé 115 prisonniers chacune

Un conseiller sécurité travaillant avec des journalistes de Reuters a été tué samedi dans une frappe de missile sur leur hôtel à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé l'agence de presse, après un weekend particulièrement meurtrier dans ce pays et en Russie.

L'homme "faisait partie de l'équipe de Reuters qui logeait à l'Hôtel Sapphire à Kramatorsk [...] lorsqu'il a été frappé par un tir de missile", a indiqué l'agence dans un communiqué sur X, se disant "dévastée" par la nouvelle.

"Deux de nos journalistes sont à l'hôpital; l'un est soigné pour des blessures graves", a ajouté Reuters, en précisant que trois autres collègues étaient indemnes.

En moins de trois semaines, l'armée ukrainienne aurait réussi à prendre le contrôle d'au moins 1200 kilomètres carrés et 93 localités dans la région russe de Koursk.

Une percée qualifiée d'inédite par beaucoup d'observateurs mais qui continue à poser de multiples questions. L'émission Forum s'est penchée dimanche sur cette opération lors d'un débat avec Nadia Sikorsky, rédactrice en chef du média russophone basé à Genève Naha Gazetta, Maurine Mercier, correspondante de la RTS en Ukraine et Madeleine Von Holzen, rédactrice en cheffe du Temps.

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Reuters

La Suisse accueille dimanche et lundi les pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU à Genève, en l'absence de la Russie. Les discussions porteront sur le respect du droit international humanitaire, 75 ans après l'adoption des Conventions de Genève, qui protègent les civils dans les pays en guerre.

Le chef de la diplomatie helvétique Ignazio Cassis et son homologue de la Sierra Leone, Timothy Musa Kabba, dont le pays préside le Conseil de sécurité en août, "participeront à un échange" avec les ambassadeurs au Conseil de sécurité des pays membres ou leurs adjoints.

Seule la Russie a décliné l'invitation de la Confédération, selon le Département fédéral des affaires étrangères. Moscou a classé la Suisse dans le camp des "pays inamicaux" depuis que la Confédération a décidé de reprendre les sanctions de l'Union européenne, suite au déclenchement de la guerre en Ukraine.

La Suisse est membre du Conseil de sécurité de l'ONU pour la première fois de son histoire depuis janvier 2023. Elle a présidé l'organe, qui siège à New York, en mai 2023 et doit assumer une nouvelle fois cette présidence en octobre prochain.

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RTS

"On ne touche pas aux Eglises": le pape François a condamné dimanche l'interdiction par Kiev de l'Eglise orthodoxe ukrainienne liée à Moscou, faisant part de sa préoccupation pour la liberté de culte dans le pays en guerre.

"Je continue de suivre avec douleur les combats en Ukraine et en Fédération de Russie. Et en pensant aux lois récemment adoptées en Ukraine, je crains pour la liberté de ceux qui prient", a déclaré le chef de l'Eglise catholique à la fin de la prière hebdomadaire de l'Angélus.

Samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui avait rencontré François en juin lors du G7 en Italie, a promulgué une loi interdisant la branche de l'Eglise orthodoxe ukrainienne dépendante du patriarcat de Moscou, qui fut longtemps la principale confession du pays.

Onze personnes ont été tuées dans deux régions d'Ukraine dans des bombardements russes ces dernières 24 heures, d'après les autorités. Près de 30 personnes ont été blessées.

Des frappes russes ont ciblé la nuit quatre régions frontalières, a déclaré sur Telegram l'armée de l'air ukrainienne. "La plupart des missiles n'ont pas atteint leurs cibles", a ajouté l'armée de l'air sans préciser combien avaient été détruits.

Cinq civils ont été tués et douze autres personnes blessées dans une frappe ukrainienne sur la région russe de Belgorod frontalière de l'Ukraine, a annoncé dimanche le gouverneur local.

L'attaque a touché le village de Rakitnoe. D'après le gouverneur Viatcheslav Gladkov, une femme a été touchée par un éclat à l'abdomen et trois hommes sont dans un état critique.

Deux journalistes de l'agence Reuters ont été blessés et un troisième a disparu sous les décombres après une frappe russe contre un hôtel de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, dans la nuit de samedi à dimanche, ont annoncé les autorités régionales.

"Les trois victimes sont des journalistes, citoyens d'Ukraine, des Etats-Unis et du Royaume-Uni", a écrit sur Telegram le chef de la région de Donetsk Vadym Filachkine. Ils font partie d'une équipe de six personnes logeant dans l'établissement.

Un bâtiment voisin a aussi été endommagé. "La police et les secouristes travaillent sur les lieux. Les décombres sont en train d'être déblayés et les opérations de sauvetage sont en cours", a ajouté Vadym Filachkine.

Dernière grande ville du Donbass sous contrôle ukrainien, Kramatorsk est située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la ligne de front.

La chancelier allemand Olaf Scholz, dont le gouvernement prévoit l'an prochain une réduction du budget de l'aide militaire bilatérale à Kiev, a réaffirmé "la solidarité continue et indéfectible" de l'Allemagne avec l'Ukraine, lors d'un entretien téléphonique samedi avec le président Volodymyr Zelensky.

"Le chancelier a réaffirmé la solidarité continue et indéfectible avec l'Ukraine face à l'agression continue de la Russie. Le président Zelensky a remercié le gouvernement fédéral pour son soutien militaire continu, notamment en matière de défense aérienne", a indiqué la chancellerie dans un compte-rendu de cet appel qui s'est tenu le jour des célébrations de l'indépendance de l'Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis samedi des "représailles" à la Russie pour son invasion de l'Ukraine, jour où son pays célèbre son indépendance de l'Union soviétique.

Volodymyr Zelensky a pris part samedi aux célébrations officielles de l'indépendance sur la place Sainte-Sophie à Kiev, aux côtés du président polonais Andrzej Duda et de la Première ministre lituanienne Ingrida Simonyte, deux soutiens majeurs de son pays.

Il a affirmé à cette occasion que les forces ukrainiennes avaient testé avec succès un nouveau "drone missile", le "Palianytsia", "beaucoup plus rapide et plus puissant" que les drones dont elles disposent actuellement.

>> Réécouter également le reportage du 12h30 sur les célébrations du jour de l'indépendance ukrainienne :

Keystone

L'Ukraine a affirmé samedi avoir mené une attaque contre un dépôt de munitions dans la région de Voronej, dans l'ouest de la Russie.

"Le 24 août, des hommes du Renseignement du ministère de la Défense de l'Ukraine (DIU) ont frappé avec succès un dépôt de munitions situé près d'Ostrogosk, dans la région de Voronej en Russie", a indiqué l'unité du Renseignement ukrainien.

Cinq personnes ont été tuées et cinq autre blessées samedi dans un bombardement russe sur la ville industrielle de Kostyantynivka, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le parquet ukrainien.

"A la suite de cette attaque ennemie, cinq habitants -- trois hommes et deux femmes -- ont subi des blessures mortelles", a-t-il indiqué dans un communiqué.

La Russie et l'Ukraine vont échanger chacune 115 prisonniers samedi dans le cadre de négociations entreprises grâce à la médiation des Émirats arabes unis, a déclaré un responsable émirati à Reuters.

Selon l'agence russe RIA, l'échange comprend des soldats russes capturés à Koursk par l'Ukraine. Il s'agit du premier échange de prisonniers entre les deux pays depuis que l'armée ukrainienne a lancé son offensive en Russie, le 6 août.

Avec les 230 prisonniers de samedi, les Émirats arabes unis auront contribué à l'échange de 1788 prisonniers depuis le début de la guerre. Il s'agit du septième échange de ce type permis par la médiation du pays qui entretient de bonnes relations avec Moscou et s'est rapproché de Kiev ces deux dernières années.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promulgué samedi la loi interdisant l'Église orthodoxe ukrainienne, liée à Moscou, dont le texte officiel a été publié sur le site du Parlement.

La loi, dénoncée par la Russie, a été promulguée le jour de la Fête de l'indépendance de l'Ukraine de l'Union soviétique et deux ans et demi après le début de l'invasion du pays par la Russie.

Le dirigeant ukrainien a déclaré dans un discours que cette décision renforcerait l'indépendance de son pays. "Les orthodoxes ukrainiens font aujourd'hui un pas pour se libérer des démons de Moscou", a-t-il dit.

La guerre est "de retour" en Russie, a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un discours diffusé samedi, ajoutant que Moscou "va savoir ce que sont les représailles".

La Russie voulait "nous détruire", mais la guerre est "revenue chez elle", a-t-il déclaré dans une vidéo à l'occasion de la Fête de l'Indépendance en Ukraine, qui a selon lui été enregistré dans la zone frontalière d'où Kiev a lancé son incursion surprise en Russie.

Les Etats-Unis vont livrer un nouveau paquet d'aide militaire, notamment des missiles antiaériens, à l'Ukraine, a annoncé vendredi Joe Biden après avoir appelé son homologue Volodymyr Zelensky.

Malgré l'invasion russe, écrit le président américain dans un communiqué, l'Ukraine "est toujours un pays libre. Et la guerre prendra fin avec une Ukraine libre, souveraine et indépendante", a-t-il martelé à la veille de la fête ukrainienne de l'Indépendance.

"Cette nouvelle enveloppe comprend des missiles antiaériens pour protéger les infrastructures essentielles de l'Ukraine, de l'équipement anti-drones et des missiles anti-blindés pour combattre les nouvelles tactiques russes sur le champ de bataille" ainsi que des munitions, a déclaré Joe Biden, sans préciser le montant de l'aide.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré vendredi soir avoir remercié au téléphone Joe Biden. "J'ai salué le nouveau programme d'aide militaire américain et souligné que l'Ukraine avait besoin de toute urgence de la livraison d'armes provenant des programmes annoncés, en particulier de systèmes de défense antiaérienne supplémentaires, pour protéger de manière fiable nos villes, nos communautés et nos infrastructures essentielles", a-t-il expliqué dans un message sur X.

C'est un voyage historique. Le Premier ministre indien est actuellement en visite en Ukraine, assurant vouloir y rétablir la paix, comme il l'a dit à Volodymyr Zelensky.

Mais dans les faits, force est de constater que Narendra Modi s'adonne à un véritable jeu d'équilibriste, tant il veut se rapprocher de l'Occident, tout en refusant de choisir entre Moscou et Kiev.

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Bien que l'Inde se dise du côté de la paix, le pouvoir a en effet toujours évité de condamner l'invasion russe en Ukraine, en s'abstenant systématiquement lors des votes de l'ONU qui devaient condamner le régime russe. Lors du Sommet pour la paix en Ukraine organisée en juin au Bürgenstock, le Premier ministre indien n'avait pas fait le déplacement en personne, préférant envoyer un représentant. L'Inde avait alors décliné son soutien au texte commun.

Aujourd'hui, le président ukrainien compte sur cette visite pour renverser la vapeur. "Aujourd'hui, l'un des thèmes abordés sera sans aucun doute le Sommet sur la paix et voir comment nous pouvons aller de l'avant dans cette direction. Nous espérons vivement que l'Inde sera en mesure de se joindre au communiqué commun du Sommet inaugural", a-t-il annoncé.

Mais la tâche promet d'être compliquée. Traditionnellement proche de la Russie, qui lui fournit armes et pétrole bon marché, l'Inde ne cache pas ses liens avec Moscou. Il y a quelques semaines, le Premier ministre indien et le chef du Kremlin se sont rencontrés pour la 22e fois, leur connivence provoquant l'ire du président ukrainien.

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Keystone - Service de presse de la présidence ukrainienne

"Un coup dur". Un an jour pour jour après sa mort, des Russes de tous âges, en civil ou en uniforme, ont célébré la mémoire d'Evguéni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire Wagner, qui a osé tenir tête à Vladimir Poutine.

Le monument improvisé se dresse sur un trottoir de Moscou, à quelques centaines de mètres du Kremlin seulement. Des fleurs, souvent des roses rouges et blanches, s'entassent au pied d'un mur de photos en noir et blanc ou en couleurs, celles d'hommes de Wagner tombés au combat.

Au-dessus, des drapeaux forment un patchwork multicolore : l'étendard russe bien sûr mais aussi des têtes de mort -un des sigles de Wagner-, un visage christique ou encore un drapeau rouge frappé de la faucille et du marteau.

Ancien détenu de droit commun devenu un homme d'affaires proche du Kremlin, Evguéni Prigojine est mort le 23 août 2023 dans un accident d'avion aux circonstances troubles.

>> Voir le sujet de Forum sur le groupe Wagner aujourd'hui :

La Maison Blanche a affirmé que la visite du Premier ministre indien Narendra Modi en Ukraine pouvait s'avérer utile, après avoir essuyé des critiques pour avoir fait une accolade à Vladimir Poutine lors d'un voyage à Moscou.

Si la visite du Premier ministre peut contribuer "à mettre fin au conflit conformément avec la vision de (Volodymyr) Zelensky pour une paix juste, alors nous pensons que cela pourrait s'avérer utile", a déclaré le porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Selon des estimations, un quart du territoire ukrainien est contaminé par des mines et autres engins explosifs.

Pour se préparer au travail de décontamination, des démineurs ukrainiens (13 hommes et 1 femme) se sont rendus au Cambodge, pays considéré comme un spécialiste en la matière, pour deux semaines de formation.

>> Voir à quoi ressemble la formation au Cambodge :

C'est notamment le cas de Stanislas, un agriculteur qui fait désormais partie des services d'urgence ukrainiens. Sur ses champs, il observe que "des mines, des bombes à fragmentation, des roquettes" s'amassent. Et avant de replanter, il faudra forcément déminer.

Il estime que la technologie accélère le travail de décontamination et offre une certaine "sécurité, sûreté et rapidité", mais que personne ne devrait risquer sa vie.

>> Lire l'article en entier : Des Ukrainiens se rendent jusqu'au Cambodge pour se former au déminage

Washington a annoncé une nouvelle série de sanctions visant au total 400 entités et individus, tant en Russie qu'à l'étranger, parmi lesquelles une soixantaine d'entreprises technologique de la défense, dont "les produits et services permettant à la Russie de soutenir son effort de guerre" en Ukraine.

"La Russie à mis son économie au service du complexe militaro-industriel du Kremlin. Les décisions du (département du) Trésor aujourd'hui visent à confirmer les engagements pris par le président (Joe) Biden et ses homologues du G7 pour perturber les chaînes d'approvisionnement de la Russie", a déclaré le secrétaire adjoint au Trésor Wally Adeyemo, cité dans le communiqué.

Les sanctions visent en particulier les entreprises technologiques impliquées dans "le soutien et le développement de l'industrie de défense russe", notamment celles participant au développement et à la modernisation de son arsenal, mais aussi "l'automatisation, la robotique, la surveillance en ligne, l'internet des objets et l'intelligence artificielle (IA)".

Un journaliste de l'agence de presse russe RIA Novosti s'est vu refuser sa demande d'accréditation pour les Jeux paralympiques de Paris pour des raisons de sécurité, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.

"Toute personne effectuant une demande d'accréditation dans le cadre des Jeux de Paris 2024 fait l'objet d'une enquête administrative de sécurité", a expliqué le porte-parole du ministère. "A l'issue de cette procédure, il a été décidé de ne pas accorder d'accréditation à ce journaliste."

Le Quai d'Orsay a ajouté que "cette procédure est prévue par la législation française (...) et s'applique également aux journalistes."

Lors des Jeux olympiques, quatre journalistes de l'agence de presse russe TASS s'étaient vus retirer leur accréditation. "Le respect des droits des journalistes et la liberté d'expression sont des mots vides pour Macron", avait alors réagi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Selon les autorités ukrainiennes, deux personnes ont été tuées vendredi dans une frappe dans la région frontalière de Soumy (nord-est), en face de celle de Koursk en Russie, où l'Ukraine mène une offensive d'une ampleur sans précédent depuis plus de deux semaines. Quatre civils ont aussi été blessés dans cette même région.

Un peu plus à l'est, deux civils ont péri dans une localité de la région de Kharkiv, a indiqué son gouverneur sur Telegram. Un autre corps a été "retiré des décombres", a-t-il dit le même jour en évoquant une attaque ayant eu lieu plus tôt dans la semaine sur une autre localité.

"Le 22 août, un mort et huit blessés se sont ajoutés au nombre de victimes des Russes dans la région de Donetsk", a, pour sa part, indiqué le chef de la région de Donetsk, où les troupes russes ne cessent de progresser depuis des mois.

Enfin, le chef de la région de Kherson (sud), a annoncé le même jour que "deux personnes sont mortes et cinq autres ont été blessées" à la suite de frappes aériennes sur la ville de Kherson et ses environs. Ces attaques ont endommagé "cinq immeubles" dans "des quartiers résidentiels", a-t-il dit.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré que son pays était "résolument favorable à la paix" entre l'Ukraine et la Russie et a promis une importante aide humanitaire à Kiev.

"Nous n'avons pas été neutres depuis le premier jour, nous avons pris parti et nous sommes résolument favorables à la paix", a-t-il souligné lors de cette visite historique en Ukraine.

Narendra Modi, dont le pays entretient traditionnellement d'excellentes relations avec Moscou, est le premier chef du gouvernement indien à se rendre en Ukraine. Alors que le conflit s'éternise et qu'aucun règlement diplomatique n'apparait à l'horizon, le Premier ministre indien a promis une aide à ce pays.

"Quel que soit l'aide requise d'un point de vue humanitaire, l'Inde sera toujours à vos côtés et se surpassera pour vous soutenir", a-t-il informé son hôte.

Narendra Modi a commencé sa visite à Kiev en accompagnant Volodymyr Zelensky à une exposition consacrée aux enfants morts pendant la guerre. "J'ai réalisé que les premières victimes de la guerre sont en fait des enfants innocents. Et c'est vraiment navrant", a-t-il confié.

Le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell a qualifié de "très inquiétante" et de "mauvaise nouvelle" la décision de Berlin de réduire de moitié l'an prochain son aide militaire à l'Ukraine.

Josep Borrell a souligné qu'"en termes absolus, l'Allemagne fait énormément" pour aider l'Ukraine à résister à l'invasion de la Russie et que "pour l'instant", ce que fait l'UE dans ce domaine "est fait principalement par l'Allemagne".

Premier contributeur européen

Deuxième contributeur à l'effort militaire de Kiev après les Etats-Unis, et donc premier contributeur européen, le gouvernement allemand du chancelier Olaf Scholz, en quête d'économies budgétaires, a décidé la semaine dernière de réduire de moitié l'an prochain la somme qu'il alloue aux aides militaires bilatérales destinées à l'Ukraine.

Olaf Scholz a certes tenté de rassurer Kiev lundi en affirmant que Berlin "est et reste le premier soutien de l'Ukraine en Europe", mais il n'est visiblement pas parvenu à faire disparaître l'inquiétude provoquée par la décision de son gouvernement.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a été accueilli par le président ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi à Kiev, dans le cadre d'une visite historique censée faire avancer les efforts diplomatiques en vue d'un "règlement pacifique" de l'invasion russe de l'Ukraine.

Narendra Modi, dont le pays entretient traditionnellement d'excellentes relations avec Moscou, est le premier chef du gouvernement indien à se rendre en Ukraine.

Les deux dirigeants se sont pris dans les bras à l'entrée du palais Mariïnsky, résidence du président ukrainien. Ils ont ensuite présenté leurs équipes respectives avant de s'engouffrer dans le palais pour s'entretenir à l'écart des caméras.

Narendra Modi est arrivé à Kiev un peu plus tôt par le train de nuit depuis la Pologne, itinéraire traditionnel emprunté par les délégations officielles, les avions civils étant cloués au sol en Ukraine depuis le début de la guerre il y a deux ans et demi.

"Rétablir la paix"

Jeudi en Pologne, Narendra Modi a déclaré qu'aucun conflit ne saurait jamais être "réglé sur un champ de bataille". "Nous soutenons le dialogue et la diplomatie pour rétablir la paix et la stabilité dès que possible. Et, pour cela, l'Inde est prête à apporter toutes les contributions possibles avec ses pays amis", a-t-il lancé, lors d'un point de presse avec son homologue polonais Donald Tusk.

Narendra Modi a l'intention de discuter avec Volodymyr Zelensky des "perspectives de règlement pacifique du conflit ukrainien en cours", ainsi que de "l'approfondissement de l'amitié entre l'Inde et l'Ukraine", selon un communiqué diffusé mercredi par son cabinet.

L'Ukraine a lancé le 6 août des milliers de ses soldats à l'assaut de la région russe de Koursk, s'emparant de dizaines de localités et de plusieurs centaines de kilomètres carrés. Cette offensive surprise a permis aux forces armées de Kiev de faire prisonniers des centaines de combattants russes.

"C’était inattendu", confie un conscrit russe de 22 ans dans le 19h30 de la RTS. Capturé le 9 août dernier, il effectuait son service militaire depuis 10 mois. "Nous avons tout simplement été abandonnés par notre commandement. Nous n'avions nulle part où aller. Nous étions des jeunes recrues et les parachutistes ukrainiens étaient contre nous", raconte-t-il. "Il était inutile de se battre. Une section nous a encerclés et c'est tout. Si nous avions choisi de nous battre, nous aurions été ensevelis sous les grenades".

Aujourd'hui, ces soldats, pour la plupart de jeunes adultes sans grande expérience militaire, partagent un même espoir: celui d’être échangé. "Je veux retourner chez moi, auprès de ma famille", déclare le jeune conscrit, qui dit préférer se "cacher dans la forêt" plutôt que d'être enrôlé dans l'armée à nouveau. "Je n'irai pas. Je n'en ai pas besoin. Je me fiche de cette guerre", assure-t-il.

>> Voir le reportage du 19h30 :

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