La Russie va envoyer des forces supplémentaires vers Belgorod

Les Etats-Unis ont annoncé avoir approuvé la vente, pour un montant de cinq milliards de dollars, de quelque 600 missiles Patriot et équipements connexes à l'Allemagne. Cette dernière fait don à l'Ukraine de plusieurs de ces systèmes de défense antiaérienne.

"Cette vente consolidera la politique étrangère et la sécurité nationale des Etats-Unis en renforçant la sécurité d'un allié de l'Otan qui est aussi une force importante pour la stabilité économique et politique en Europe", a indiqué dans un communiqué l'Agence américaine pour la coopération en matière de défense (DSCA).

La transaction "améliorera les capacités de l'Allemagne à faire face aux menaces présentes et futures et augmentera les capacités défensives de ses forces armées", a ajouté la DSCA.

L'armée ukrainienne continue d'avancer dans la région de Koursk en Russie. Cette incursion est la plus grande d'une armée étrangère sur le sol russe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Jeudi matin, des combats étaient en cours sur un front long de 18 kilomètres côté russe, où les évacuations se poursuivent.

Julian Colling est l'un des rares journalistes occidentaux à avoir pu se rendre à Koursk, ville de 400'000 habitants. Interrogé dans Forum, il décrit la sidération et la surprise de la population et des réfugiés. "La ville est sous le choc de ce qu'il se passe actuellement dans la région", explique-t-il.

"C'est surtout la situation humanitaire qui est difficile et assez tendue. Il y aurait plus de 100'000 Russes qui ont été évacués des zones frontalières vers Koursk, qui n'était pas prête à recevoir autant de réfugiés. Il y a des longues files d'attente, notamment dans les points d'aide humanitaire, mais aussi dans les résidences", développe le reporter.

S'il n'a pas pu se rendre dans la zone des combats, Julian Colling indique, en se basant sur les témoignages de la population et sur les vidéos circulant sur les réseaux sociaux, que de nombreux bâtiments ont été détruits, notamment dans la ville frontalière de Soudja.

>> Ecouter l'interview complète de Julian Colling dans Forum :

Keystone/AP Photo - Evgeniy Maloletka

Un tribunal russe a condamné Ksenia Karelina, 32 ans et citoyenne russo-américaine, à 12 ans de prison pour "trahison" pour avoir effectué un don à une organisation aidant l'Ukraine, deux semaines après un échange de prisonniers d'ampleur entre Moscou et les Occidentaux.

Washington, qui accuse Moscou de viser à dessein les citoyens américains pour s'en servir comme monnaie d'échange, a immédiatement dénoncé un verdict relevant d'une "cruauté rancunière".

Selon les médias russes, Mme Karelina avait effectué dans les tout premiers jours du conflit un transfert d'environ 50 dollars à l'ONG Razom, qui fournit une assistance matérielle à l'Ukraine.

Le tribunal a assuré que ces fonds ont été "utilisés pour l'achat d'équipement médical, d'armes et de munitions par les forces armées ukrainiennes".

Des frappes russes ont provoqué la mort de cinq civils dans trois régions du sud et de l'est de l'Ukraine, ont annoncé jeudi les autorités ukrainiennes, l'armée russe maintenant sa pression et ses bombardements.

Selon les autorités locales, deux personnes ont perdu la vie jeudi au cours d'une attaque aérienne dans la région de Kharkiv (nord-est) et une autre dans un tir d'artillerie dans celle orientale de Donetsk.

Dans la région de Kherson (sud), un homme a péri pendant une attaque de drone et un autre est mort dans la nuit à l'hôpital après avoir été blessé la veille dans une autre frappe, ont ajouté les mêmes sources.

L'armée ukrainienne utilise des chars livrés par le Royaume-Uni dans son incursion surprise sur le territoire russe, ont affirmé jeudi des médias britanniques. Des Challenger 2 "sont entrés en Russie pour participer à l'offensive ukrainienne de Koursk", a ainsi déclaré la chaîne de télévision Sky News. Ces blindés britanniques sont pilotés par des soldats ukrainiens, précise Sky, qui ne sait pas en revanche combien de ces engins se trouvent en Russie.

Soutien de la première heure de Kiev, le Royaume-Uni a été le premier pays à livrer des chars à l'Ukraine, promettant 14 de ses Challenger 2 dès janvier 2023.

"L'Ukraine a clairement le droit de se défendre contre les attaques illégales de la Russie, ce qui n'exclut pas des opérations à l'intérieur de la Russie", a réagi auprès de l'AFP le ministère de la Défense britannique, sans confirmer les informations données par Sky et d'autres médias britanniques.

"La politique du gouvernement britannique n'a pas changé", a ajouté le ministère. "Nous précisons clairement, au cours du processus de don (de matériel), que les équipements doivent être utilisés conformément au droit international", a-t-il poursuivi.

Selon le Times, l'ex-ministre britannique de la Défense Ben Wallace avait autorisé l'Ukraine, quand il était en poste, à frapper des cibles à l'intérieur de la Russie en recourant à "toutes les armes qui lui étaient fournies" par Londres, à l'exception des missiles Storm Shadow de longue portée.

L'Ukraine contrôle 82 localités et 1150 km2 dans la région frontalière russe de Koursk, a affirmé le commandant de l'armée ukrainienne Oleksandre Syrsky jeudi, au neuvième jour d'une offensive ukrainienne d'une ampleur sans précédent sur le sol russe.

"Au total, depuis le début des opérations dans la région de Koursk, nos troupes ont progressé de 35 kilomètres en profondeur", a dit l'officier lors d'une réunion avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "Nous avons pris le contrôle de 1150 km2 de territoire et de 82 localités", a-t-il ajouté, décrivant la situation comme "sous contrôle".

De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé jeudi que ses forces avaient pris le contrôle complet de la ville russe de Soudja, dans la région de Koursk.

Signe de l'intention des Ukrainiens de s'implanter dans la durée, le général Syrsky a annoncé la création d'une administration militaire dans la région, chargée des affaires courantes, de la logistique et d'assurer la sécurité.

La Russie a annoncé jeudi qu'elle allait envoyer des forces supplémentaires dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, au neuvième jour d'une offensive ukrainienne d'une ampleur sans précédent dans la région voisine de Koursk.

Lors d'une réunion consacrée à la sécurité des régions frontalières, le ministre de la Défense Andreï Belooussov a fait état de "l'allocation de forces et de moyens supplémentaires" dans la région de Belgorod.

Le sabotage du gazoduc russe Nord Stream en 2022 en mer Baltique a été validé au plus haut niveau à Kiev, affirme jeudi le Wall Street Journal, y compris au départ par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Selon le journal américain, qui se fonde notamment sur des sources militaires ukrainiennes, l'attentat à l'explosif dans les profondeurs de la mer Baltique a été mené à bien sous la supervision du commandant en chef de l'armée ukrainienne de l'époque, Valery Zaloujny, et ce malgré un revirement en cours de route de Volodymyr Zelensky, qui avait demandé l'arrêt du projet.

Ces informations de presse surviennent au lendemain de révélations selon lesquelles l'enquête judiciaire allemande sur le sabotage s'oriente vers l'Ukraine, avec un mandat d'arrêt récemment lancé contre un plongeur professionnel de ce pays.

L'idée du sabotage a émergé en mai 2022 lors d'une réunion d'officiers, hauts gradés et chefs d'entreprises ukrainiens, trois mois après l'invasion russe de l'Ukraine, écrit le journal américain.

>> Plus d'informations : Le sabotage de Nord Stream validé au plus haut niveau ukrainien, selon le Wall Street Journal

La Russie a revendiqué jeudi la capture d'un village dans l'est de l'Ukraine, à une quinzaine de kilomètres de la ville de Pokrovsk, important noeud logistique dans cette région où la pression russe ne semble pas faiblir.

"Des unités du groupement de troupes Centre ont libéré le village d'Ivanivka", dans la région de Donetsk, a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a demandé mercredi à la Russie de lui donner accès aux régions russes touchées par le conflit, y compris à celle de Koursk, théâtre depuis la semaine dernière d'une offensive surprise de Kiev.

L'ONU a déjà envoyé à plusieurs reprises des demandes d'accès aux territoires ukrainiens contrôlés par la Russie et au territoire russe. "A ce jour, il n'y a pas eu de réponse positive" sur ces demandes antérieures.

Le ministère russe en charge des situations d'urgence a décrété l'état d'urgence au niveau fédéral dans la région de Belgorod, située à la frontière de la région de Koursk, a annoncé le ministre Alexandre Kourenkov jeudi.

"La situation dans la région demeure complexe et tendue. En raison des attaques terroristes par des groupes armés ukrainiens dans la région de Belgorod, des résidences et des infrastructures ont été endommagées, et il y a des civils morts et blessés", a-t-il indiqué.

La Russie a commencé à évacuer des milliers de civils supplémentaires de ses régions frontalières jeudi après que l'Ukraine a annoncé poursuivre sa percée sur le territoire russe dans le cadre d'une offensive fulgurante destinée à forcer Moscou à ralentir son avancée sur le reste du front.

En pleine reconstitution des stocks pour l'hiver, le prix du gaz a, à nouveau, augmenté. Si on est encore loin des 240 euros le mégawattheure d'août 2022, son prix a grimpé de 10% en quelques jours, atteignant son niveau le plus élevé depuis décembre 2023. En cause, notamment, l'incursion ukrainienne.

Même si la Russie exporte beaucoup moins de gaz qu'auparavant, le gazoduc situé près du front reste le seul point de passage du carburant vers l'Europe, explique Sami Ramdani, chercheur à l'IRIS et spécialiste des matières premières, jeudi dans La Matinale.

"Ce point d'entrée se trouve au milieu d'une zone de combat. Il est donc susceptible d'être touché par des tirs d'artillerie russes ou ukrainiens. Cela met donc en péril la sécurité énergétique des pays d'Europe centrale enclavés comme la Hongrie, l'Autriche et la Slovaquie principalement".

>> Ecouter les précisions de La Matinale :

AP/Keystone - Bela Szandelszky

Les autorités de la région russe de Koursk ont décidé de procéder à l'évacuation de la population du district de Glouchkovo, a déclaré tard mercredi le gouverneur par intérim de la région Alexeï Smirnov.

Cette zone, frontalière de l'Ukraine, compte une population d'environ 20'000 habitants. Alexeï Smirnov a indiqué sur Telegram que la police et les autorités coordonneraient les opérations d'évacuation.

Près de 200'000 civils russes ont dû être évacués en raison de l'offensive ukrainienne. 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré mercredi que ses troupes "avancent bien" dans la région russe de Koursk, théâtre depuis la semaine dernière d'une offensive surprise de Kiev.

"Nous avançons bien dans la région de Koursk, nous atteignons notre objectif stratégique", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son discours quotidien sur les réseaux sociaux.

>> A Lire : L'Ukraine revendique de nouvelles avancées dans la région de Koursk