Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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La vice-présidente américaine Kamala Harris participera au sommet sur l'Ukraine du Bürgenstock 

- Le président français Emmanuel Macron recevra son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi à l'Elysée, au lendemain des commémorations du 80e anniversaire du Débarquement allié en Normandie

- Volodymyr Zelensky a déclaré mardi que les forces russes concentraient leurs attaques sur la région orientale de Donetsk et non sur celle de Kharkiv, dans le nord-est, cible d'une offensive déclenchée le mois dernier.

- La Russie a assuré mardi ne "pas interférer" en France, en réaction aux soupçons la visant après la découverte de cercueils près de la tour Eiffel, et démenti toute campagne de désinformation visant les Jeux olympiques de Paris.

- La vice-présidente américain Kamala Harris se rendra le 15 juin au Bürgenstock (NW) pour participer à la Conférence sur la paix en Ukraine, a annoncé la Maison Blanche lundi dans un communiqué. Tandis que Joe Biden ne pourra pas être présent.

- La Chine a démenti lundi "faire pression" sur certains pays pour qu'ils ne participent pas à la conférence de paix. Elle répondait aux critiques du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Suivi assuré par RTSinfo

20h45

Des attaques russes "concentrées" dans la région de Donetsk

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré mardi que les forces russes concentraient leurs attaques sur la région orientale de Donetsk et non sur celle de Kharkiv, dans le nord-est, cible d'une offensive déclenchée le mois dernier.

"L'essentiel des combats et les attaques les plus massives se déroulent dans la région de Donetsk. En fait, c'est là que se concentrent les attaques russes", a dit Volodymyr Zelensky dans son message quotidien sur les réseaux sociaux.

La Russie a revendiqué en 2022 l'annexion de cette région, même si elle n'en avait pas le contrôle total.

19h45

Emmanuel Macron recevra Volodymyr Zelensky à Paris vendredi

Le président français Emmanuel Macron recevra son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi à l'Elysée, au lendemain des commémorations du 80e anniversaire du Débarquement allié en Normandie, afin de discuter des "besoins de l'Ukraine" face à la Russie, a annoncé mardi la présidence française.

"Alors que les frappes russes ne cessent de s'intensifier sur le front et sur les infrastructures énergétiques, les deux présidents évoqueront la situation sur le terrain ainsi que les besoins de l'Ukraine", dans le "prolongement de la Conférence de soutien à l'Ukraine qui s'est tenue à l'Elysée le 26 février", est-il précisé.

Lors de cette conférence, Emmanuel Macron avait annoncé des mesures pour fournir plus d'armes à Kiev et n'avait pas exclu l'envoi de soldats en Ukraine, suscitant la controverse parmi ses alliés ainsi que la colère de la Russie.

18h00

En Norvège, consensus politique pour muscler la défense

Gouvernement et opposition en Norvège ont convenu mardi à l'unanimité de muscler la défense nationale en la dotant notamment d'un sixième sous-marin et d'un système de défense antiaérienne pour protéger en permanence la capitale Oslo et ses environs.

Invoquant un voisin russe "plus dangereux et plus imprévisible", le gouvernement de centre gauche avait présenté début avril un programme visant à augmenter de 83% le budget de la défense d'ici à 2036, soit un effort supplémentaire de 600 milliards de couronnes (plus de 50 milliards de francs).

Il s'agissait alors d'avoir cinq nouvelles frégates, un cinquième sous-marin, davantage de missiles antiaériens, de moyens de frappe dans la profondeur, de drones et d'hélicoptères.

17h45

Les Ukrainiens commémorent les enfants tués lors de l'invasion russe

Les Ukrainiens se sont recueillis mardi à la mémoire des centaines d'enfants tués en deux ans d'invasion russe, quelques heures après qu'une nouvelle attaque en ait blessé deux dans la ville de Dnipro (centre-est).

Plus de 600 enfants sont morts et 1420 autres ont été blessés dans les hostilités en Ukraine depuis le début de l'invasion en février 2022, a indiqué la coordinatrice humanitaire des Nations unies en Ukraine, Denise Brown, dans un communiqué.

Il ne s'agit que des cas que l'ONU a pu vérifier alors que le chiffre réel des victimes de ce conflit armé, le pire en Europe depuis la Seconde guerre mondiale, est probablement beaucoup plus élevé, selon cette organisation.

17h30

La Confédération sanctionne le média pro-russe Voice of Europe

La Suisse a imposé des sanctions au média pro-russe Voice of Europe. Ce média en ligne est accusé d'avoir lancé "une campagne internationale systématique de manipulation des médias et de déformation des faits" afin de déstabiliser l'Ukraine et l'UE et de justifier la guerre d'agression russe en Ukraine.

Voice of Europe gère aussi un site internet et des comptes sur les réseaux sociaux qui diffusent activement de la désinformation liée à l'Ukraine et mettent en avant des "discours mensongers pro-Kremlin" sur la guerre en Ukraine, indique la liste publiée mardi par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

Le média basé à Prague est en outre utilisé comme moyen d'injection des ressources financières destinées à rémunérer des propagandistes et pour bâtir un réseau influençant des représentants de partis politiques en Europe.
Dans le même temps, le SECO a inscrit sur sa "liste noire" deux Ukrainiens liés à Voice of Europe.

16h55

En visite au Congo, Sergueï Lavrov vilipende "l'Occident"

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en visite au Congo dans le cadre d'une tournée africaine, a vilipendé mardi "l'Occident" et ses supposés "objectifs", tant en Ukraine qu'en Libye où il a dit soutenir l'organisation d'une conférence de réconciliation.

"Ce qui s'est passé en Libye est une tragédie, dont les auteurs sont l'Otan et ses membres", a dit Sergueï Lavrov. "La même chose s'est passée en Irak et en Afghanistan, où l'Occident a voulu imposer son mode de démocratie", a-t-il poursuivi. "Le plus important aujourd'hui est de trouver une approche qui assurera le rétablissement du pays", a-t-il ajouté.

Sur le dossier ukrainien, "le président congolais Denis Sassou-Nguesso a fait preuve de compréhension", vis-à-vis notamment "de nos actions", a déclaré le ministre russe. "Il comprend bien que l'Ukraine est l'instrument de l'Occident, dont l'objectif est d'infliger une défaite stratégique à la Russie", a-t-il estimé.

15h40

Prague indépendant du pétrole russe d'ici à la mi-2025

La République tchèque se débarrassera de sa dépendance à l'égard du pétrole russe d'ici à la mi-2025, grâce à l'extension de l'oléoduc européen TAL, a annoncé mardi le Premier ministre Petr Fiala.

TAL (Transalpine Pipeline) transporte du pétrole depuis le port italien de Trieste vers le sud de l'Allemagne et permet de l'acheminer ensuite vers la République tchèque.

La capacité de la part tchèque dans TAL devrait doubler l'année prochaine pour atteindre huit millions de tonnes de pétrole par an.

15h15

Moscou assure ne "pas interférer" en France et dément toute désinformation avant les JO

La Russie a assuré mardi ne "pas interférer" en France, en réaction aux soupçons la visant après la découverte de cercueils près de la tour Eiffel, et démenti toute campagne de désinformation visant les Jeux olympiques de Paris.

"La Russie n'a pas interféré et n'interfère pas dans les affaires intérieures de la France (...) notre pays a des priorités plus importantes", a affirmé l'ambassade de Russie à Paris dans un communiqué. "L'ambassade de Russie en France exprime sa vive protestation contre une nouvelle campagne russophobe déclenchée dans les médias français".

La représentation diplomatique russe a en outre évoqué une "hystérie" dangereuse pour les citoyens russes en France, notamment pour son personnel, et exprimé sa solidarité avec "les citoyens français qui ont fait l'objet d'une chasse aux sorcières simplement parce qu'ils sont favorables à la préservation des liens d'amitié de longue date entre nos pays".

12h15

La Russie n'exclut pas de frapper les instructeurs français en Ukraine

Le Kremlin n'a pas exclu que les forces russes puissent frapper les instructeurs français, dont l'envoi est actuellement en discussion entre Paris et Kiev.

"Aucun instructeur s'occupant de la formation des militaires ukrainiens n'a d'immunité" face aux frappes, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Peu importe qu'ils soient Français ou non", a-t-il ajouté.

La semaine dernière, le commandant en chef de l'armée ukrainienne Oleksandre Syrsky a affirmé que la France allait envoyer "prochainement" des instructeurs afin de former les troupes de ce pays qui fait face à une offensive russe depuis février 2022.

12h15

Un tir de missile russe fait huit blessés, dont deux enfants

Un tir de missile russe sur la ville de Dnipro, au centre de l'Ukraine, a fait huit blessés, dont deux enfants, et a endommagé des infrastructures civiles, selon les autorités ukrainiennes.

L'armée de l'air a déclaré avoir intercepté deux missiles de croisière Iskander-K au-dessus de la région. Les débris des missiles ont endommagé des infrastructures civiles, provoquant un incendie et blessant des habitants, selon Serhi Lysak, le gouverneur de la région.

MARDI 4 JUIN

L'Ukraine va recevoir de l'Italie un nouveau système antiaérien, selon Kiev

L'Ukraine a affirmé mardi que l'Italie s'apprêtait à lui fournir un nouveau système de défense antiaérien, alors que Kiev multiplie les appels aux Occidentaux pour l'aider à renforcer son contrôle du ciel face aux bombardements russes.

"Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a confirmé que son pays allait fournir à l'Ukraine un deuxième système de défense antiaérienne SAMP/T", a assuré sur Telegram Andriï Iermak, le chef de l'administration présidentielle ukrainienne.

21h45

Les frappes russes font trois morts dont un enfant en Ukraine

Trois personnes, dont un garçon de 12 ans, ont été tuées dans des attaques russes dans l'est et le nord-est de l'Ukraine, où Moscou a revendiqué des avancées constantes ces dernières semaines, selon un nouveau bilan annoncé lundi les autorités ukrainiennes.

L'aviation russe a largué deux bombes à 90 minutes d'intervalle qui ont endommagé plusieurs maisons du village de Mykhaïlivka, a déclaré le gouverneur régional Vadym Filachkine sur Telegram.

20h05

Nouvelles frappes russes, l'Ukraine s'attend à plus de coupures de courant

L'Ukraine se prépare à de nouvelles coupures de courant à la suite d'une nouvelle campagne de bombardements russes ayant causé des destructions massives de ses infrastructures électriques, ont averti lundi les autorités du pays, après avoir drastiquement augmenté les tarifs de l'électricité.

Le weekend dernier, l'armée russe a visé des installations énergétiques dans cinq régions et endommagé deux autres centrales thermiques lors de frappes massives contre son voisin impliquant plus de cent drones et missiles.

"Après six attaques massives sur le réseau électrique, il y a une importante pénurie d'électricité", a indiqué lundi le ministère de l'Energie de ce pays qui comptait une quarantaine de millions d'habitants avant l'invasion russe lancée en février 2022.

Des travaux en vue de réparer les dégâts sont en cours mais le réseau électrique reste dans un état précaire et "les périodes de coupure pourraient s'allonger. En particulier, des coupures d'urgence ont été mises en place dans un certain nombre de régions dimanche", a prévenu le ministère.

20h00

Un rassemblement LGBT dans le métro de Kiev jugé trop risqué

La capitale ukrainienne n'a pas connu de Gay Pride depuis que la Russie a lancé son invasion armée du pays en février 2022, et l'événement avait été hébergé l'année dernière par la ville de Liverpool, au Royaume-Uni, où s'était déroulé le concours de l'Eurovision en lieu et place de l'Ukraine.

Les organisateurs avaient cette année imaginé d'organiser une "marche de l'égalité" avec 500 participants dans le métro, dont les stations souterraines servent couramment de refuge aux habitants des villes ukrainiennes lors des alertes aériennes.

Mais la mairie a invoqué des raisons de sécurité et demandé de choisir un autre lieu. "Pour ne pas mettre en danger les participants et les passagers, et pour éviter d'éventuelle provocations, les autorités municipales ne peuvent autoriser la tenue de la marche de l'égalité dans le métro", a indiqué la mairie dans un communiqué.

Entre tolérance et résistance

L'invasion russe et l'engagement dans la défense ukrainienne de soldats ouvertement homosexuels ont contribué selon des enquêtes d'opinion à faire progresser l'acceptation des droits des LGBT+ en Ukraine, pays de l'ex-Union soviétique au même titre que la Russie qui elle a adopté depuis une dizaine d'années des lois répressives dans ce domaine.

La diffusion en février d'un film de production locale sur l'apprentissage de la tolérance pour une famille ukrainienne à l'égard d'un locataire ouvertement homosexuel a cependant suscité la mobilisation de militants d'extrême droite à Kiev et Kharkiv.

18h30

Bürgenstock: la venue de Kamala Harris accueillie "positivement"

La venue de la vice-présidente américaine Kamala Harris et du conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan à la Conférence sur la paix en Ukraine du Bürgenstock (NW) est accueillie positivement par le chef de la communication du DFAE Nicolas Bideau. "Il s'agit d'une vraie délégation, qui sera là pour parler de paix".

"Il est très difficile de nos jours de parler de paix sans la présence des Etats-Unis. Il s'agit donc d'un vrai soutien pour nous à la conférence de paix", estime M. Bideau, interrogé par l'émission Forum de la RTS.

Le chef de la communication du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) ne se dit pas déçu de l'absence du président américain Joe Biden. Il juge la délégation américaine "de haut rang" et "tout à fait suffisante" pour parler de paix. Il s'agit d'un "signe fort", qui devrait avoir un effet d'entraînement pour certains Etats qui hésitent encore.

17h30

L'Ukraine demande une plus grande liberté pour frapper la Russie

L'Ukraine va demander à ses alliés d'accorder à son armée une plus grande liberté pour frapper avec des équipements occidentaux des cibles militaires à l'intérieur de la Russie, après la levée partielle par les Etats-Unis des restrictions sur certaines armes fournies à Kiev.

La semaine dernière, Washington a donné à l'Ukraine une autorisation limitée d'utiliser du matériel qui lui est fourni pour viser des objectifs militaires sur le territoire russe, dans le cadre des efforts déployés par l'Ukraine pour repousser les attaques contre sa région de Kharkiv (nord-est).

La Russie pilonne quotidiennement cette région frontalière avec des bombes guidées larguées d'avions à partir de l'espace aérien russe, hors de portée des armes ukrainiennes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a maintes fois estimé que le seul moyen d'y mettre fin était d'utiliser des armes occidentales à la portée supérieure.

Le Kremlin a proféré des menaces voilées à l'encontre des pays qui autorisent les forces ukrainiennes à frapper la Russie à l'aide d'armes qu'ils leur fournissent.

17h15

La vice-présidente américaine Kamala Harris participera au sommet sur l'Ukraine en Suisse

La vice-présidente américaine Kamala Harris se rendra le 15 juin au Bürgenstock (NW) pour participer à la Conférence sur la paix en Ukraine, a annoncé la Maison Blanche lundi dans un communiqué.

Elle y soulignera "l'engagement du gouvernement Biden-Harris à encourager les efforts de l'Ukraine pour garantir une paix juste et durable, fondée sur la souveraineté de l'Ukraine, l'intégrité territoriale et les principes de la charte des Nations unies".

>> Les précisions de Forum :

Kamala Harris sera présente à la conférence sur la paix en Ukraine de Bürgenstock
Kamala Harris sera présente à la conférence sur la paix en Ukraine de Bürgenstock / Forum / 3 min. / le 3 juin 2024

Absence de Joe Biden

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait invité son homologue américain Joe Biden, qui participera juste avant au sommet du G7 en Italie, à prolonger son séjour en Europe et à venir en personne en Suisse.

Le démocrate de 81 ans, en campagne pour un second mandat, a toutefois décidé de rentrer aux Etats-Unis, selon la presse pour participer à une opération de levée de fonds en Californie.

Soutien américain

Kamala Harris entend "réaffirmer le soutien (des Américains) au peuple ukrainien alors qu'il se défend contre l'agression russe".

Elle représentera les Etats-Unis, premier soutien militaire de l'Ukraine, avec le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan.

17h00

La conférence du Bürgenstock coûtera jusqu'à 15 millions de francs

Les coûts de la conférence du Bürgenstock (NW) sur l'Ukraine, les 15 et 16 juin prochains, devraient atteindre entre 10 et 15 millions de francs, a indiqué lundi le gouvernement en réponse à plusieurs questions d'élus UDC. La Suisse a reçu jusqu'à présent environ 80 annonces ou confirmations de participation.

Les conseillers nationaux demandaient des précisions sur les coûts totaux, une éventuelle participation des cantons voire des participants. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) précise que sur le total des coûts, 10 millions sont imputables à la sécurité intérieure.

Il précise que les coûts d'organisation dépendront du nombre de délégations et de leur niveau. Ces paramètres ne sont pas encore définitivement connus, raison pour laquelle les coûts exacts ne peuvent pas encore être établis.

16h25

L'UE s'efforce de lutter contre la désinformation russe avant les élections européennes

En mai dernier, l'équipe chargée de la lutte contre la désinformation au sein de l'Union européenne a dû émettre un démenti après la diffusion sur YouTube d'une vidéo en langue russe affirmant que des citoyens fuyaient la "dictature" en Pologne, membre de l'UE, pour chercher refuge en Biélorussie, alliée de Moscou.

Ce contenu fait partie d'une vaste campagne de désinformation russe que Bruxelles tente de contrer à l'approche des élections du Parlement européen qui se tiendront du 6 au 9 juin.

La Russie a été accusée de mener des campagnes de désinformation lors des élections aux Etats-Unis, en Europe et au Royaume-Uni au cours de la dernière décennie, mais Moscou a nié l'utilisation de ces moyens pour influencer l'opinion publique.

Les capitales européennes ont mis en garde contre la montée en puissance des campagnes de désinformation avant les périodes électorales, même si leur impact est difficile à mesurer.

16h15

Des femmes de soldats russes mobilisés manifestent devant le ministère de la Défense

Une quinzaine de femmes de soldats russes mobilisés en Ukraine se sont rassemblées lundi devant le ministère de la Défense à Moscou pour demander leur retour du front et une rencontre avec le nouveau ministre, Andreï Belooussov.

Alignées devant les grilles du ministère, elles ont brandi des pancartes pour réclamer leur rapatriement, selon des images diffusées par l'une d'entre elles sur Telegram.

"Il est temps que les mobilisés rentrent à la maison", "Je suis seule, j'en ai marre", pouvait-on lire sur certaines pancartes.

Un panneau en appelait directement au ministre de la Défense, nommé le 12 mai en remplacement de Sergueï Choïgou : "Belooussov Andreï Removitch, parlez-nous, nous sommes là".

La répression croissante ayant rendu les manifestations rarissimes en Russie, les associations de femmes ou de proches de mobilisés demandant leur retour sont les seules à encore organiser des rassemblements à Moscou.

15h45

Un redémarrage de la centrale de Zaporijjia "risqué" en l'état

Il sera dangereux de redémarrer la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par la Russie, tant que les combats se poursuivront autour du site, a déclaré lundi Rafael Grossi, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Rafael Grossi a tenu une réunion avec la Russie à ce sujet la semaine dernière, après que des responsables du Kremlin, dont le président Vladimir Poutine, ont exprimé l'espoir de relancer la plus grande centrale nucléaire d'Europe, dont les six réacteurs sont actuellement à l'arrêt.

La Russie s'est emparée de la centrale quelques semaines après avoir envahi l'Ukraine en février 2022.

Selon le directeur de l'AIEA, des mesures importantes doivent être prises avant que la centrale puisse redémarrer en toute sécurité, en l'absence de bombardements "ou d'activité de ce type".

"Il faudrait ensuite que l'alimentation électrique externe soit assurée de manière plus stable. Cela nécessite d'importantes réparations des lignes existantes, qui pour le moment, et en raison de l'activité militaire, sont très difficiles à envisager".

La Russie et l'Ukraine se sont mutuellement reproché les bombardements périodiques qui ont mis hors service les lignes électriques de la centrale.

15h00

Tois personnes tuées dans le nord-est de l'Ukraine

Trois personnes, dont un garçon de 12 ans, ont été tuées dans des attaques russes dans l'est et le nord-est de l'Ukraine, où Moscou a revendiqué des avancées constantes ces dernières semaines, selon un nouveau bilan annoncé lundi par les autorités ukrainiennes.

L'aviation russe a largué deux bombes à 90 minutes d'intervalle qui ont endommagé plusieurs maisons dans le village de Mykhaïlivka, dans la région de Donetsk, a précisé le gouverneur régional Vadym Filachkine sur Telegram.

11h55

L'armée suisse en action pour sécuriser la conférence du Bürgenstock

La majorité des militaires engagés pour assurer la sécurité de la conférence de paix sur l'Ukraine au Bürgenstock (NW) entrent en service ce lundi. L'armée mobilisera jusqu'à 4000 soldats entre le 5 et le 19 juin.

L'armée appuiera la police cantonale de Nidwald en assumant la protection d'installations essentielles et critiques, le transport aérien, la reconnaissance aérienne, les engagements aériens, la surveillance et d'éventuelles interventions sur les lacs, indique-t-elle lundi dans un communiqué. Elle assurera également la logistique et l'aide au commandement.

L'armée va par ailleurs renforcer le service de police aérienne et assurer la reconnaissance aérienne et le transport des personnalités au bénéfice d'une protection internationale.

La sécurité de l'espace aérien sera garantie dans toute la Suisse par des F/A-18 patrouillant en permanence, des systèmes de défense sol-air et des radars supplémentaires. La surveillance sera renforcée et la police aérienne sera mobilisée 24 heures sur 24.

La conférence de paix aura lieu les 15 et 16 juin. Quelque 80 Etats ont annoncé leur participation, dont la moitié d'Europe. Les discussions porteront sur des thèmes comme la sécurité alimentaire et nucléaire, ou les échanges de prisonniers.

>> Lire aussi : Le Bürgenstock, ce nid d'aigle qui reçoit les grands de ce monde depuis 150 ans

10h25

Un mort dans un bombardement russe dans la région de Kharkiv

Une personne a été tuée et deux blessées dans une attaque de roquettes russe dans la région de Kharkiv dans le nord-est de l'Ukraine, où les forces de Moscou ont lancé une offensive début mai, a indiqué lundi le gouverneur régional.

La région de Kharkiv est visée quasi quotidiennement par les forces russes, qui ont lancé, le 10 mai, une offensive terrestre dans ce secteur, s'emparant de plusieurs localités.

L'Ukraine, qui a dépêché sur place de précieux renforts, a assuré fin mai que cette offensive russe avait été "arrêtée". Les combats se déroulent pour l'essentiel dans l'est actuellement.

Les Etats-Unis ont donné leur feu vert à l'Ukraine la semaine dernière pour utiliser des armes américaines, sous certaines conditions, afin de frapper le territoire russe, notamment dans le but de repousser l'offensive sur la région de Kharkiv.

10h00

 Pékin dément "faire pression" sur d'autres pays

La Chine a démenti lundi "faire pression" sur certains pays pour qu'ils ne participent pas à la conférence de paix du Bürgenstock (NW) sur l'Ukraine. Elle répondait aux critiques du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Utiliser la politique de la force n'est pas le style de la diplomatie chinoise, (...) la position de la Chine est ouverte et transparente, et en aucun cas nous ne faisons pression sur d'autres pays", a déclaré à la presse Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

S'exprimant dimanche en marge d'un forum sur la sécurité à Singapour, Volodymyr Zelensky avait accusé la Chine de s'employer à "empêcher" des pays de participer au sommet.

Deux jours plus tôt, Pékin avait estimé qu'il lui serait "difficile" de participer à ce sommet si la Russie n'y était pas conviée, une déclaration approuvée par Moscou.

>> Relire : La Chine juge "difficile" de participer à la conférence pour la paix au Bürgenstock

La Chine se dit neutre dans ce conflit mais n'a jamais condamné l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022 et a accueilli le président russe Vladimir Poutine sur son sol à plusieurs reprises depuis le début de la guerre.

Pékin appelle régulièrement au respect de l'intégrité territoriale de tous les pays, ce qui concerne implicitement l'Ukraine, mais exhorte aussi à prendre en considération les préoccupations de sécurité de la Russie.

08h00

Témoignage d'un soldat ukrainien engagé à l'est

Les soldats ukrainiens font face à la période la plus dure depuis le début de la guerre. La Russie multiplie les attaques et revendique la prise de localités dans le nord-est. Moscou attaque aussi plus violemment l’est. Un soldat engagé dans le Donbass témoigne lundi dans la Matinale.

Vlad, soldat ukrainien de 29 ans, se bat à Tchassiv Yar, ville que l'armée russe est en train de raser. "La Russie lâche sur nous les bombes qui sont faites normalement pour pulvériser des bâtiments entiers, alors que nous sommes cinq dans une tranchée", décrit le soldat.

"On sous-estime les Russes", analyse Vlad. "Ils ont les ressources, bien plus d’armes et bien plus de soldats. Mais il y a toujours cette différence qui – je l’espère – peut jouer un rôle: nous sommes à la maison, pas eux".

>> Ecouter le témoignage dans la Matinale :

Un soldat ukrainien range des obus de 155 mm  dans la région de Zaporizhia, au sud-est de l'Ukraine, le 14 janvier 2024. [KEYSTONE - KATERYNA KLOCHKO]KEYSTONE - KATERYNA KLOCHKO
Un soldat témoigne des violentes attaques russes dans l'est de l'Ukraine / La Matinale / 4 min. / le 3 juin 2024

05h00

L'Ukraine au côté des Alliés pour le 80e anniversaire du Débarquement

Les Alliés unis derrière l'Ukraine en guerre, comme le 6 juin 1944 pour la libération de l'Europe: l'image sera forte jeudi, 80 ans après le débarquement en Normandie, sur la plage d'Omaha.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky sera au côté d'Emmanuel Macron, de Joe Biden et des dirigeants européens pour ce 80e anniversaire qui résonne lourdement avec le retour de la guerre sur le sol européen.

Deux ans après le début de son offensive en Ukraine, la Russie, jusqu'alors invitée au titre du lourd tribut payé par l'URSS, avec ses 27 millions de morts, dans la victoire finale, sera la grande absente des commémorations.

Non seulement Vladimir Poutine, grand ordonnateur de l'invasion de l'Ukraine, a été déclaré persona non grata. Mais Paris a même renoncé à toute représentation russe, contrairement à son intention initiale.

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