Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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Le Kremlin prévoit des "mesures" pour contrer la "menace" de l'Otan

- La Russie prévoit des "mesures" pour "contrer la menace sérieuse" posée par l'Otan, a déclaré jeudi le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov, cité par les agences russes. L'organisation est jugée "de facto pleinement impliquée dans le conflit autour de l'Ukraine".

- Le président turc Recep Tayyip Erdogan a jugé jeudi la perspective d'un "conflit direct entre l'Otan et la Russie préoccupante".

- Les pays membres de l'Otan ont notamment annoncé mercredi avoir commencé à transférer des avions de combat F-16 à l'Ukraine, en provenance du Danemark et des Pays-Bas. Ils ont aussi promis une aide minimale de 40 milliards d'euros pour l'année à venir.

- La Russie a revendiqué jeudi la prise d'un nouveau village dans l'est de l'Ukraine, poursuivant sa poussée dans les lignes défensives ukrainiennes sans pour autant réaliser de percée majeure à ce stade.

- Le bilan des attaques de lundi en Ukraine s'élève désormais à 43 morts, a indiqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un discours à Washington, en marge du sommet de l'Otan.

- La Russie dément avoir attaqué l'hôpital pour enfants d'Okhmatdyt, affirmant que les "dégâts" sont "dus à la chute de débris de missiles anti-aériens ukrainiens". Les premières enquêtes tendent pourtant à prouver la culpabilité de Moscou.

Suivi assuré par RTSinfo

20h40

Détention prolongée d'un responsable d'une ONG

Un tribunal moscovite a prolongé vendredi la détention provisoire du co-président d'un ONG de surveillance électorale. Il avait été arrêté en août 2023 en pleine répression exacerbée, en Russie, de toute voix critique depuis l'attaque contre l'Ukraine.

Le responsable de l'ONG sera en détention au moins "jusqu'au 17 août", a annoncé un juge du tribunal Basmanny, Boris Sarafine, selon une journaliste de l'AFP présente à l'audience.

Le détenu risque jusqu'à six ans de prison. Il est accusé de liens avec le Réseau européen des organisations d'observation des élections (ENEMO), déclaré "indésirable" et donc interdit par les autorités russes. Il est le co-président de l'ONG russe Golos, réputée pour tenir un décompte minutieux de fraudes lors des élections en Russie et classée "agent de l'étranger".

20h35

Appel entre les ministres de la Défense russe et américain

Les ministres de la Défense russe et américain ont évoqué "la réduction du risque d'une escalade" lors d'une conversation téléphonique, a annoncé vendredi Moscou. Cet échange intervient deux jours après l'annonce par Washington du déploiement ponctuel de missiles de longue portée en Allemagne.

Lors de cet appel entre Andreï Belooussov et Lloyd Austin, "la question de la prévention de menaces à la sécurité et de la réduction du risque d'une possible escalade a été évoquée", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

La conversation a eu lieu à initiative de la Russie, a-t-il précisé. Une porte-parole du Pentagon, Sabrina Singh, a affirmé à la presse que lors de cet appel M. Austin avait lui souligné "l'importance de maintenir des lignes de communication" avec Moscou en plein conflit en Ukraine, et juste après le sommet de l'Otan à Washington.

17h30

Poutine augmente certains impôts pour financer son assaut

Le président russe Vladimir Poutine a signé vendredi plusieurs décrets pour augmenter les impôts pour les hauts revenus et les entreprises. Cette décision a été prise pour financer l'explosion des dépenses liées au coûteux conflit en Ukraine.

Les décrets présidentiels ont été publiés sur le portail officiel du gouvernement russe, après les votes de la Douma et du Conseil de la Fédération, les deux chambres du Parlement, en faveur de ce projet de loi.

En Russie, les dépenses publiques ont excédé les recettes de plusieurs dizaines de milliards d'euros depuis le début de l'offensive en Ukraine en février 2022. Le déficit fédéral a atteint 0,5% du PIB sur les six premiers mois de 2024, selon le ministère des Finances, et prévoit un déficit de 1,1% cette année, un niveau qui reste malgré tout bien inférieur à la plupart des principales économies mondiales.

15h10

Moscou dément que les Etats-Unis ont déjoué un projet d'attentat contre un dirigeant de Rheinmetall

La Russie a démenti vendredi les informations de CNN et du New York Times selon lesquelles le renseignement américain a mis au jour un projet russe d'assassinat visant Armin Papperger, le président de l'entreprise allemande d'armement Rheinmetall. La raison évoquée est sa prochaine installation d'un site de production d'armes en Ukraine.

Des mesures de sécurité renforcées ont été prises à cet égard et l'Allemagne travaille en étroite coopération avec ses partenaires internationaux, particulièrement les Etats-Unis, a dit un porte-parole.

Selon CNN, d'autres dirigeants de groupes européens de défense étaient visés par Moscou en raison de leur soutien à l'effort de guerre ukrainien. Le même média a en outre indiqué que les préparatifs du plan visant à tuer Armin Papperger "était le plus mûr".

>> Pour en savoir plus : Washington accuse Moscou d'avoir planifié l'assassinat du président de Rheinmetall, Moscou dément

12h10

Pékin annonce mener des exercices militaires avec Moscou

La Chine a annoncé mener des exercices militaires conjoints avec la Russie au sud de son territoire, après un sommet de l'Otan lors duquel Tokyo a mis en garde contre la menace croissante que représente le resserrement des relations sino-russes.

Les deux armées ont commencé au "début du mois de juillet" les exercices "Joint Sea-2024" qui devraient durer jusqu'à la mi-juillet, a indiqué le ministère chinois de la Défense. Ces exercices en mer et dans les airs autour de Zhanjiang, ville de la province du Guangdong, au sud de la Chine, visent à "démontrer la détermination et les capacités des deux parties à faire face ensemble aux menaces pour la sécurité maritime et à préserver la paix et la stabilité mondiales et régionales", a déclaré le ministère.

Ils "permettront d'approfondir le partenariat stratégique global de coordination entre la Chine et la Russie pour la nouvelle ère", a affirmé le ministère. Ces manoeuvres se déroulent conformément au plan annuel d'engagement militaire de Pékin et de Moscou, précise-t-il.

11h00

Le Kremlin critique l'implication de l'Otan dans le conflit en Ukraine

Comme il l'avait annoncé, le Kremlin a suivi le sommet de l'Otan avec beaucoup d’attention, mais il ne s’est pas livré à des déclarations fracassantes. Son porte-parole Dmitri Peskov a souligné qu’aux yeux de Moscou, l’Otan était pleinement impliquée dans le conflit autour de l’Ukraine et que cela constituait une menace très sérieuse pour la sécurité nationale de la Russie.

Et pour répondre à cette menace, il a annoncé que Moscou allait prendre des mesures réfléchies, coordonnées et efficaces. Il n’a cependant pas précisé la nature de ces mesures, ni même quand elles entreraient en vigueur.

Sur un ton beaucoup plus radical, l’ancien président Dmitri Medvedev, devenu vice président du conseil de sécurité russe, a estimé sur Telegram que la Russie devait tout faire pour que la voie irréversible de l’Ukraine vers une adhésion à l’Otan se termine par la disparition de l’Ukraine ou par celle de l’Otan, voire mieux, la disparition des deux. Un propos outrancier qui vise certainement les milieux ultranationalistes. 

>> Les précisions de Tout un monde :

Le président russe Vlaidmir Poutine photographiée au cours d'une cérémonie militaire à Moscou, le 21 juin 2024 (image d'illustration). [reuters - Mikhail Sinitsyn]reuters - Mikhail Sinitsyn
Après le sommet de l'OTAN, Moscou annonce des mesures sans autre précision / Tout un monde / 3 min. / vendredi à 08:12

09h30

14 ans de prison contre un employé de l'OSCE en Ukraine

Un employé de la mission de l'OSCE dans l'est de l'Ukraine a été condamné pour "espionnage" au profit de "services de renseignement étrangers", a annoncé le Parquet général russe.

Cet "assistant de sécurité de la mission spéciale d'observation de l'OSCE" dans l'est de l'Ukraine, âgé de 56 ans, "a été reconnu coupable" d'"espionnage" et condamné à "14 ans d'emprisonnement dans une colonie pénitentiaire à régime strict", a indiqué le Parquet général.

Selon l'accusation, l'employé a recueilli en 2021, soit avant l'attaque à grande échelle russe de février 2022, "des données sur des installations industrielles qui ont ensuite été frappées par des missiles" ukrainiens. Il a été arrêté en avril 2022.

Le Parquet général russe précise dans son communiqué publié sur Telegram que l'employé de l'OSCE a collaboré avec des "services de renseignement étrangers", sans les identifier et sans avancer d'éléments de preuves.

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, créée en pleine guerre froide pour favoriser le dialogue Est-Ouest, a "condamné catégoriquement" le jugement à l'égard de son employé. L'OSCE a aussi appelé à sa "libération immédiate" ainsi qu'à celle de deux autres membres de l'organisation, condamnés en septembre 2022 à 13 ans d'emprisonnement par la justice russe.

VENDREDI 12 JUILLET

La Chine dénonce les "accusations biaisées et provocatrices" de l'Otan

Des "accusations biaisées et provocatrices": la Chine a vivement réagi aux accusations de l'Otan qui avait dénoncé plus tôt le soutien de Pékin à l'effort de guerre russe en Ukraine.

Pour la première fois, les dirigeants de l'Otan ont interpellé directement la Chine, critiquant un soutien politique et matériel "de grande ampleur" de la Chine à l'industrie de l'armement russe. Depuis plusieurs mois, la Chine est suspectée de fournir des technologies à la Russie, des technologies qui serviraient, selon Washington, aux tanks, aux munitions et aux véhicules blindés russes déployés en Ukraine.

Mais Pékin a répondu sèchement à ces accusations par la voix de son porte-parole, assurant qu'aucune arme létale n'est vendue à la Russie. Pour le reste, "il s'agit d'échanges commerciaux normaux", estime la Chine.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Le président chinois Xi Jinping appelle à un "dialogue direct" entre Kiev et Moscou. [Keystone]Keystone
La Chine a vivement réagi aux accusations de l'OTAN / La Matinale / 1 min. / vendredi à 06:25

22h45

Un projet russe d'assassinat d'un fabricant d'armes allemand déjoué

Les Etats-Unis et l'Allemagne ont déjoué, plus tôt cette année, un projet d'assassinat attribué à la Russie contre le directeur général d'un grand fabricant d'armes allemand fournissant de l'armement à l'Ukraine, a rapporté jeudi la chaîne américaine CNN.

Citant cinq responsables américains et occidentaux non identifiés, CNN affirme que Washington a informé Berlin de ce projet d'assassinat contre Armin Papperger, le patron de Rheinmetall, et qu'une protection lui a été fournie par les services de sécurité allemands.

Selon la chaîne, ce plan fait partie d'une série de projets russes découverts par le renseignement américain pour tuer des cadres de l'industrie de défense européenne soutenant l'effort de guerre ukrainien face à la Russie.

Rheinmetall produit des obus d'artillerie de 155 mm et prévoit de commencer à fabriquer des véhicules blindés en Ukraine, selon CNN.

Cette information de la chaîne intervient en plein sommet de l'Otan à Washington.

22h15

L'Ukraine demande à l'Otan de lever les restrictions aux frappes sur le sol russe

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé jeudi aux pays de l'Otan de lever "toutes les restrictions" pesant sur les frappes menées avec des armes occidentales sur le sol russe, en marge d'un sommet de l'Alliance à Washington.

"Si nous voulons gagner, si nous voulons l'emporter, si nous voulons sauver notre pays et le défendre, nous devons lever toutes les restrictions", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Le président ukrainien s'est par ailleurs dit confiant que son pays rejoindra un jour l'Otan, alors que les pays alliés réunis à Washington ne lui ont pas lancé d'invitation.

"Nous faisons et continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que le jour vienne où l'Ukraine sera invitée à devenir membre de l'Otan, et je suis convaincu que nous y parviendrons", a déclaré Volodymyr Zelensky.

20h00

Après les élections, Emmanuel Macron réaffirme l'engagement français pour l'Ukraine

Emmanuel Macron a réaffirmé les engagements français sur l'Ukraine, devant l'Otan à Washington. Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est dit lui "confiant" sur la capacité de la France à sortir de l'ornière après des élections n'ayant dégagé aucune majorité claire.

Devant ses partenaires mercredi, le président français a "conclu en disant que les Français avaient fait le choix d'exclure les partis extrémistes, qui auraient pu contester l'engagement de la France à l'égard de l'Ukraine ou au sein de l'Alliance", a indiqué jeudi une source diplomatique française.

"Il a dit que la France a aujourd'hui tous les moyens de confirmer ses engagements auprès de l'Ukraine et de ses alliés", a-t-il encore souligné.

Le chancelier allemand, qui s'est entretenu en aparté mercredi avec le président français, s'est aussi montré positif sur la capacité des dirigeants politiques français à trouver une "solution" sur un nouveau gouvernement.

19h35

Des centaines d'Ukrainiens à Genève après l'attaque contre Okhmadyt

Environ 300 Ukrainiens ont protesté sur la Place des Nations à Genève contre l'attaque russe lundi contre l'hôpital pour enfants à Okhmadyt. "L'ONU est une aide redoutable pour les assassins russes d'enfants ukrainiens", affichait jeudi soir une pancarte.

"Nous ne pouvons permettre un autre Okhmadyt", a affirmé l'une des organisatrices, quelques jours après le décès de deux personnes. L'ONU avait estimé mardi qu'"il y a une probabilité importante" que l'hôpital ait été ciblé "directement" par un missile russe, s'appuyant sur des témoignages, des analyses de ses experts militaires et des vidéos.

Les manifestants se sont rendus sur la Place des Nations, devant l'ONU, à Genève. [KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI]
Les manifestants se sont rendus sur la Place des Nations, devant l'ONU, à Genève. [KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI]

Les manifestants ont demandé davantage d'armement pour l'Ukraine, en plus d'une assistance humanitaire. "Poutine est un criminel", scandaient-ils, certaines banderoles accusant le président russe d'être un "tueur d'enfants" et son pays d'être un "Etat terroriste". "Ils ne combattent pas notre pays, ils veulent perpétrer un génocide dans notre pays", a ajouté l'organisatrice.

Une minute de silence a été observée en hommage aux victimes. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 1800 attaques contre des centres de santé ont eu lieu depuis le début de la guerre. Elles ont fait environ 150 victimes.

"Il faut de la justice, pas des condoléances", selon une pancarte. "Mettez un terme à la guerre russe en Ukraine", ont encore demandé les manifestants.

19h25

Cinq civils tués par des frappes Russes dans l'Est

Au moins cinq civils ont été tués jeudi par des frappes russes dans les régions ukrainiennes de Donetsk (est) et Kharkiv (nord-est), ont indiqué les autorités locales.

La Russie a bombardé au moins cinq localités dans celle de Donetsk, tuant un adolescent de 15 ans et blessant 12 autres personnes à Myrnograd, a annoncé sur Telegram le gouverneur Vadym Filachkine.

Deux autres personnes ont perdu la vie lors de tirs russes sur les localités Novosselivka Percha et Siversk, selon la même source.

Dans la région de Kharkiv, le gouverneur Oleg Synegoubov a indiqué qu'au moins deux personnes avaient été tuées et huit autres blessées par une frappe russe sur le village de Biliï Kolodiaj, près de Vovtchansk.

Cette dernière ville, près de la frontière russe, est la cible depuis le 10 mai, d'une offensive des forces de Moscou et se trouve au coeur des combats.

18h40

L'Ukraine saisit un navire camerounais ayant transporté des céréales depuis la Crimée

L'Ukraine a annoncé jeudi la saisie d'un cargo accusé d'avoir transporté des céréales en provenance de Crimée occupée par la Russie, une opération rare illustrant les enjeux maritimes du conflit et ceux de la circulation des produits agricoles en mer Noire.

A deux reprises au moins, le navire, le Usko MFU, battant pavillon camerounais, est entré à Sébastopol, principal port de cette péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014, après avoir désactivé son système AIS permettant de le suivre, selon le bureau du procureur général d'Ukraine.

Au moins la première fois, en novembre 2023, le navire était reparti chargé de 3.000 tonnes de produits agricoles pour le compte d'une entreprise turque, a-t-il ajouté. C'est un volume modeste par rapport aux grands navires qui transportent plusieurs dizaines de milliers de tonnes.

Fin mai, le navire est retourné à Sébastopol, puis est reparti vers la Moldavie, a détaillé le bureau du procureur.

Long de 93 mètres pour 13 mètres de largeur selon le site MarineTraffic, l'Usko a fini par être arraisonné en "passant dans les eaux du port (ukrainien) de Reni", sur le Danube, toujours selon cette source.

17h00

Olaf Scholz salue le déploiement de missiles américains longue portée en Allemagne

Le chancelier Scholz a défendu jeudi la décision de déployer ponctuellement des missiles américains longue portée en Allemagne face aux craintes naissantes d'une nouvelle course aux armements dans un pays très marqué par la guerre froide.

"Cela s'inscrit dans la dissuasion et cela garantit la paix, c'est une décision nécessaire et importante, prise au bon moment", a déclaré le dirigeant allemand, Olaf Scholz, en marge d'un sommet de l'Otan à Washington.

La Maison Blanche a annoncé mercredi que les Etats-Unis allaient déployer de façon ponctuelle, à partir de 2026, des nouveaux armements en Allemagne, permettant des frappes plus lointaines que les systèmes américains actuellement positionnés en Europe.

Concrètement, il s'agira notamment de missiles SM-6 --des missiles sol-air multi-usages à très longue portée--, de missiles Tomahawk ainsi que des missiles hypersoniques en voie de développement.

15h50

La veuve de l'opposant Alexeï Navalny inscrite au registre des "terroristes et extrémistes"

La Russie a inscrit Ioulia Navalnaïa, veuve de l'opposant Alexeï Navalny mort en détention en février, sur la liste des "terroristes et extrémistes", deux jours après avoir émis un mandat d'arrêt à l'encontre de l'opposante en exil.

Le nom d'Ioulia Navalnaïa apparaît sur cette liste tenue par Rosfinmonitoring, le service russe de renseignement financier, a constaté l'AFP jeudi.

La justice russe avait annoncé mardi que Ioulia Navalnaïa, qui réside à l'étranger, était visée par un mandat d'arrêt pour "participation à un groupe extrémiste". Son placement en détention provisoire a été prononcé en son absence par un tribunal moscovite.

13h05

La Russie revendique la prise d'un nouveau village dans l'est

La Russie a revendiqué jeudi la prise d'un nouveau village dans l'est de l'Ukraine, poursuivant sa poussée dans les lignes défensives ukrainiennes sans pour autant réaliser de percée majeure à ce stade.

"Les unités du groupement de troupes Centre ont amélioré leur position tactique et libéré le village de Voskhod", dans la région de Donetsk, a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien.

Ce petit village est situé près d'Otcheretyné, dans un secteur du front où les troupes russes ont réalisé des gains rapides ces dernières semaines, profitant des difficultés de l'armée ukrainienne à regarnir ses rangs.

La Russie grignote du terrain dans l'est de l'Ukraine depuis l'échec de la grande contre-offensive ukrainienne de l'été dernier et la chute de la forteresse d'Avdiïvka en février. Elle fait face à des forces ukrainiennes en manque de munitions et de nouvelles recrues.

Les troupes russes ont aussi lancé en mai une offensive dans la région de Kharkiv (nord-est), qui a été rapidement freinée par l'envoie de renforts par l'Ukraine, contrainte ainsi d'étirer son dispositif.

Le président Vladimir Poutine exige pour toute paix un retrait des forces ukrainiennes de quatre régions de l'est et du sud de l'Ukraine que l'armée russe occupe partiellement. Ces exigences ont été rejetées tant par Kiev que par les Occidentaux qui soutiennent Kiev.

13h00

"La perspective d'un conflit direct entre l'Otan et la Russie est préoccupante"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a jugé jeudi la perspective d'un "conflit direct entre l'Otan et la Russie préoccupante", selon des propos rapportés par l'agence officielle turque Anadolu.

"La perspective d'un conflit direct entre l'Otan et la Russie est préoccupante", a déclaré le chef de l'Etat turc, qui participe au sommet de l'Organisation de l'Alliance atlantique à Washington.

L'Otan, réunie jusqu'à jeudi soir dans la capitale américaine en présence du président ukrainien Volodymyr Zelenksy a décidé de renforcer son aide à ce dernier par l'envoi d'avions de chasse et de batteries de défense anti-aérienne.

Le Kremlin a estimé en réponse que l'Otan était "pleinement impliquée" dans le conflit en Ukraine, ajoutant prévoir des "mesures" pour "contrer" cette "menace sérieuse".

Ankara s'est tenu à équidistance de Moscou et de Kiev depuis le début de l'invasion russe en février 2022.

11h30

Le Kremlin prévoit des "mesures" pour contrer la "menace" de l'Otan

La Russie prévoit des "mesures" pour "contrer la menace sérieuse" posée par l'Otan, a déclaré jeudi le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov, cité par les agences russes. L'organisation est jugée "de facto pleinement impliquée dans le conflit autour de l'Ukraine".

"Nous sommes obligés d'analyser très profondément les décisions qui ont été prises (au sommet de Washington mercredi, ndlr), les discussions qui ont eu lieu, d'analyser très attentivement le texte de la déclaration qui a été adopté. Il s'agit d'une menace très sérieuse pour la sécurité nationale" qui "nous obligera à prendre des mesures réfléchies, coordonnées et efficaces pour contenir l'Otan", a-t-il dit.

Le porte-parole de la présidence russe n'a toutefois pas précisé quand ces "mesures" seront prises et de quelle nature elles seront.

Soutien renforcé

L'Alliance atlantique a musclé mercredi son soutien à l'Ukraine, qui résiste à l'offensive à grande échelle de la Russie lancée en février 2022, avec le soutien militaire et financier des Occidentaux.

Outre le matériel promis pour Kiev comme les avions F-16 ou des batteries de défense antiaérienne pour permettre à Kiev de contrer les attaques quotidiennes de l'armée russe, les membres de l'Alliance atlantique ont également reconnu mercredi que l'Ukraine est sur une "trajectoire irréversible" vers son adhésion à l'Otan, ce qui viendrait ajouter une frontière de plus entre la Russie et l'organisation.

"Dès le début, nous avons dit que l'expansion de l'Otan en Ukraine constituait une menace inacceptable pour nous (...) Nous observons là que l'Otan adopte un document qui dit que l'Ukraine rejoindra définitivement l'Otan", a déploré Dimitri Peskov.

>> Lire à ce sujet : L'Otan célèbre ses 75 ans pleine d'incertitudes face à la Russie et aux Etats-Unis

JEUDI 11 JUILLET

"Profondes préoccupations" des dirigeants de l'Otan face au rapprochement sino-russe

Les dirigeants de l'Otan, réunis mercredi en sommet à Washington, expriment leurs "profondes préoccupations" face au rapprochement entre la Russie et la Chine, et dénoncent le soutien de Pékin à l'effort de guerre russe en Ukraine, selon un communiqué final.

La Chine "joue désormais un rôle déterminant dans la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine", ont-ils ajouté, appelant Pékin, "en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU (..) à cesser de soutenir matériellement et politiquement l'effort de guerre russe".

Pour la Chine, l'OTAN incite "à la confrontation"

De son côté, la Chine a exhorté jeudi l'Otan à arrêter "d'inciter à la confrontation" entre blocs après ces virulentes critiques.

"L'Otan devrait cesser de faire du tapage sur une soi-disant menace chinoise, cesser d'inciter à la confrontation et à la rivalité, et contribuer davantage à la paix et à la stabilité dans le monde", a indiqué dans un communiqué un porte-parole de la mission chinoise auprès de l'Union européenne.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

L'Otan célèbre ses 75 ans pleine d'incertitudes face à la Russie et les Etats-Unis. [AFP - Andrew Harnik]AFP - Andrew Harnik
L'OTAN accuse la Chine d’apporter son soutien à la Russie / Le 12h30 / 1 min. / jeudi à 12:36

23h35

L'Otan s'engage pour une aide minimale de 40 milliards d'euros

Les pays de l'Otan ont décidé à Washington que leur aide militaire à l'Ukraine atteindrait au minimum 40 milliards d'euros, selon le texte de leur déclaration commune.

"Nous comptons dégager une enveloppe de base d'au moins 40 milliards d'euros pour l'année à venir et maintenir ensuite l'assistance à la sécurité à un niveau soutenable, pour que l'Ukraine l'emporte", ont précisé les 32 pays de l'alliance, réunis en sommet à Washington.

21h15

L'UE donne un "carton jaune" à Orban après sa rencontre avec Poutine

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a suscité colère et incompréhension au sein de l'Union européenne en rendant visite à Vladimir Poutine, une "initiative de paix" non concertée avec les Vingt-Sept qui cherchent désormais à le brider.

La Hongrie occupe depuis le 1er juillet la présidence tournante du Conseil de l'UE, une fonction de coordination des travaux législatifs qui n'autorise pas à s'exprimer au nom des Européens sur la scène internationale.

Or, Viktor Orban est accusé d'abuser de cette position. Sa visite à Moscou vendredi pour discuter des voies d'un "cessez-le-feu" en Ukraine rompait avec la position européenne de soutien total à Kiev et d'isolement de la Russie.

"Ses actions ne servent ni l'UE, ni la paix"

Les autres pays de l'UE sont vent debout: selon plusieurs sources, ils ont condamné son initiative mercredi à la quasi-unanimité, lors d'une réunion à Bruxelles des ambassadeurs des pays membres.

"Le message était très clair. Orban ne représente ni l'UE ni les Etats membres. Ses actions ne servent ni l'UE ni la paix. Elles jouent en faveur de Poutine et de son projet de guerre", a déclaré à l'AFP, un diplomate européen, sous couvert d'anonymat.

"Il a fallu 9 jours à la présidence hongroise pour perdre le peu de confiance qui lui restait. C'était clairement un carton jaune adressé à la Hongrie", a-t-il ajouté.

>> Ecouter le sujet de Forum :

Le président hongrois épinglé par l'UE après sa visite à Vladimir Poutine. [EPA/Keystone - VALERIY SHARIFULIN/SPUTNIK/KREMLIN POOL MANDATORY CREDIT]EPA/Keystone - VALERIY SHARIFULIN/SPUTNIK/KREMLIN POOL MANDATORY CREDIT
Le président hongrois épinglé par l’UE après sa visite à Vladimir Poutine / Forum / 3 min. / le 10 juillet 2024

19h30

Inflation au plus haut en Russie

L'inflation en Russie a encore accéléré en juin, atteignant 8,59%, sur fond d'explosion des dépenses publiques destinées à soutenir l'assaut militaire en Ukraine, qui entraîne une surchauffe de l'économie.

L'inflation annuelle s'est élevée à 8,59% fin juin sur un an contre 8,3% en mai, a indiqué mercredi l'agence nationale des statistiques Rosstat.

C'est le niveau le plus élevé depuis février 2023, largement supérieur à l'objectif officiel de 4% affiché par les autorités.

L'explosion des dépenses publiques, liées aux commandes dans le complexe militaro-industriel pour équiper l'armée en Ukraine, alimente depuis plusieurs mois un cycle de salaires et de dépenses des ménages à la hausse.

La hausse rapide des prix pourrait pousser la Banque centrale russe (BCR) à réhausser son taux directeur - déjà au niveau élevé de 16% - lors de sa prochaine réunion sur le sujet prévue le 26 juillet.

18h00

La Russie interdit le média historique "The Moscow Times"

Le média d'information russe The Moscow Times, lancé en 1992, a été classé "indésirable" en Russie, et donc interdit, a indiqué mercredi le bureau du procureur général du pays.

Lancé en 1992, peu après l'effondrement de l'URSS, le média qui publie en langues anglaise et russe avait déjà été désigné "agent de l'étranger" en novembre 2023, poussant la plupart de ses collaborateurs à quitter le pays.

Le statut d'"organisation indésirable" est plus infamant encore et rend ses collaborateurs passibles de poursuites au pénal en Russie. Des personnes ont été mises à l'amende simplement pour avoir partagé des liens ou des articles publiés par des organisations classées "indésirables", selon le site d'information Mediazona, spécialisé dans les affaires judiciaires et la répression.

The Moscow Times a confirmé sur sa chaîne Telegram, suivie par quelque 100'000 abonnés, avoir été désigné "organisation indésirable".

Selon le bureau du procureur général russe, "le travail (du Moscow Times) vise à discréditer les décisions des dirigeants de la Fédération de Russie en matière de politique extérieure et intérieure".

16h30

Une nouvelle approche judiciaire pour faire payer son agression à la Russie

La Fondation Clooney pour la justice et d'autres ONG ont déposé plainte auprès de l'ONU mercredi contre la Russie pour violation des droits des Ukrainiens tués dans une attaque de missiles et ont demandé réparation.

La plainte a été déposée auprès du Comité des droits de l'homme des Nations unies à Genève (Suisse) au nom de 18 victimes ukrainiennes d'une attaque de missiles russe il y a deux ans sur Vinnytsia, une ville du centre-ouest de l'Ukraine.

Lors de l'attaque du 14 juillet 2022, la Russie a frappé un centre commercial de Vinnytsia - qui se trouvait à l'époque à près de 400 kilomètres de la ligne de front - avec trois missiles de croisière de type Kalibr, tuant 29 personnes et en blessant plus de 200, selon les plaignants.

La Fondation Clooney (CFJ), cofondée par l'icône du cinéma George Clooney et son épouse Amal Clooney, avocate spécialisée dans les droits humains, aux côtés de l'organisation à but non lucratif basée en Suisse Legal Action Worldwide (LAW) et de l'ONG ukrainienne Truth Hounds, espèrent ainsi créer un précédent pour qu'il soit plus facile de tenir la Russie responsable de ses violations des droits humains.

Pour les dépositaires de la plainte, il s'agit de convaincre le Comité que la Russie a violé le droit à la vie des victimes, et donc de les extirper d'un statut de "dommage collatéral" du conflit. Cela permettrait aussi de demander réparation.

16h25

L'Otan transfère plusieurs avions de combat en Ukraine

Les pays de l'Otan ont commencé le transfert d'avions de combat F-16 à l'Ukraine afin de renforcer la défense de ce pays face à la Russie, a déclaré mercredi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

"Je suis heureux d'annoncer qu'à l'heure où nous parlons, le transfert des avions F-16 est en cours, en provenance du Danemark et des Pays-Bas", a affirmé Antony Blinken en marge d'un sommet de l'Otan à Washington.

>> Voir le sujet du 19h30 :

L'OTAN célèbre ses 75 ans avec de gros défis, entre la guerre en Ukraine et la santé de Joe Biden
L'OTAN célèbre ses 75 ans avec de gros défis, entre la guerre en Ukraine et la santé de Joe Biden / 19h30 / 2 min. / le 10 juillet 2024

"Ces avions voleront dans le ciel ukrainien cet été pour s'assurer que l'Ukraine puisse continuer à se défendre efficacement contre l'agression russe", a-t-il précisé devant un forum de discussion.

Dans un communiqué, la Maison Blanche a également indiqué que la Belgique et la Norvège s'étaient engagées à fournir d'autres avions dans le cadre d'une coalition de pays fournissant ces appareils à l'Ukraine.

Kiev espère que ces avions de combat de fabrication américaine l'aideront à mieux protéger ses soldats et ses villes face aux bombardements russes quotidiens.

>> Les explications de Gaspard Kühn :

L'OTAN célèbre ses 75 ans avec de gros défis, entre la guerre en Ukraine et la santé de Joe Biden. L’analyse de Gaspard Kühn
L'OTAN célèbre ses 75 ans avec de gros défis, entre la guerre en Ukraine et la santé de Joe Biden. L’analyse de Gaspard Kühn / 19h30 / 1 min. / le 10 juillet 2024

14h40

Pour Keir Starmer, l'Ukraine peut utiliser les missiles britanniques pour frapper la Russie

Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer a indiqué que l'Ukraine pouvait utiliser des missiles fournis par le Royaume-Uni pour frapper des cibles russes, "à des fins défensives".

Cette position était également celle de ses prédécesseurs Rishi Sunak, Liz Truss et Boris Johnson, mais c'est la première fois que Keir Starmer, qui a pris ses fonctions vendredi après une victoire écrasante des travaillistes aux élections législatives, le dit lui-même.

L'aide militaire britannique est "destinée à des fins défensives, mais c'est à l'Ukraine de décider comment la déployer à ces fins défensives", a-t-il déclaré à des journalistes alors qu'il se rendait à Washington pour le sommet du 75e anniversaire de l'Otan.

14h00

Le Premier ministre indien Narendra Modi se dit "prêt" à aider pour le retour de la paix en Ukraine

Le Premier ministre indien Narendra Modi a assuré lors d'une visite à Vienne que son pays et l'Autriche étaient "prêts" à "fournir tout le soutien possible" pour "rétablir rapidement la paix et la stabilité" en Ukraine.

"La perte de vies innocentes est inacceptable, quel que soit le lieu où elle se produit", a-t-il déclaré devant les journalistes, lors de sa seule visite dans un pays de l'Union européenne après son voyage en Russie lundi et mardi. "Les problèmes ne peuvent pas être résolus sur le champ de bataille", a-t-il dit en évoquant les "différents conflits dans le monde".

Le chancelier autrichien Karl Nehammer a aussi évoqué "l'objectif commun" des deux pays pour l'Ukraine: une "paix juste et durable, conformément à la Charte des Nations unies". Il a souligné "l'influence" importante qu'avait l'Inde, la "plus grande démocratie du monde".

Selon Karl Nehammer, l'Autriche, militairement neutre, pourrait être un "lieu de dialogue" pour de "futurs sommets de paix" et "son cabinet est en contact permanent avec l'UE" pour relayer son point de vue auprès du dirigeant indien.

12h50

La Pologne renforce la présence militaire à ses frontières avec la Russie et la Biélorussie

La Pologne prévoit de renforcer sa présence militaire et ses systèmes de défense à ses frontières avec l'enclave russe de Kaliningrad et la Biélorussie, limite orientale de l'UE et de l'Otan, ont annoncé mercredi le ministère de la Défense et l'armée.

"Tout le monde est conscient de la dangerosité de la situation, je pense ici à la guerre en Ukraine et à ce que fait la Fédération russe", a déclaré à la presse le vice-ministre polonais de la Défense, Cezary Tomczyk, tout en évoquant "des provocations incessantes" à la frontière polono-biélorusse.

"Actuellement, il y a près de 6000 militaires" mais "à terme, il y en aura jusqu'à 17'000, dont huit sur place et 9000 en réserve", prêts à y être déployés en 48 heures, formant "une force de réaction frontalière rapide", a précisé le chef de l'état-major de l'armée polonaise, le général Wieslaw Kukula.

Il s'agit, selon lui, de soutenir les garde-frontières sur place, de parer à d'éventuelles "surprises" de la part de Moscou et de Minsk, ainsi que de protéger et soutenir la construction d'importantes infrastructures de défense prévues dans le cadre d'un vaste programme gouvernemental nommé "Bouclier oriental".

12h45

L'ombre de la présidentielle américaine plane sur le sommet de l'Otan

Le sommet de l'Otan à Washington, dominé par l’aide à l’Ukraine, est teinté d'incertitudes quant au climat politique aux Etats-Unis. Malgré le soutien indéfectible à l'Ukraine affiché par le président Joe Biden, Volodymyr Zelensky ne semble pas rassuré.

Le président ukrainien affirme que ce sommet est dans l'ombre de l'élection présidentielle américaine de novembre prochain. La mine grave lors de sa prise de parole, il souligne, une fois de plus, l’urgence à repousser la Russie. "Combien de temps Vladimir Poutine pourra-t-il encore tenir? La réponse à cette question se trouve ici même, à Washington. Votre leadership, vos actions, votre choix. Le choix d'agir maintenant", a-t-il déclaré.

>> Lire aussi : L'Otan pérennise le soutien à l'Ukraine avant les élections américaines

Alors que les Etats-Unis font partie des plus gros donateurs à l'Ukraine, Volodymyr Zelensky s'inquiète de l'issue du scrutin américain. Un retour de Donald Trump à la Maison Blanche fait en effet craindre une diminution du soutien américain à l'Ukraine, ainsi qu'un affaiblissement de l'Otan.

>> Ecouter les précisions de Karima Benamrouche dans le 12h45 :

L'OTAN célèbre ses 75 ans avec de gros défis, entre la guerre en Ukraine et la santé de Joe Biden
L'OTAN célèbre ses 75 ans avec de gros défis, entre la guerre en Ukraine et la santé de Joe Biden / 12h45 / 2 min. / le 10 juillet 2024

11h45

L'Ukraine veut recruter ses ressortissants vivant à l'étranger

Kiev, dont l'armée est épuisée par de lourdes pertes après deux ans et demi d'invasion russe, s'efforce de regarnir ses rangs. Les autorités ukrainiennes ont ainsi déjà intensifié la mobilisation à l'intérieur du pays, notamment grâce à une nouvelle loi adoptée en mai.

Elles cherchent désormais à recruter parmi les centaines de milliers d'hommes ukrainiens en âge de combattre vivant en Europe, surtout en Pologne et Allemagne, et dont certains ont fui le pays illégalement justement par peur d'être mobilisés.

Kiev veut créer une nouvelle unité, la "Légion ukrainienne", basée et entraînée en Pologne, a annoncé le ministre de la Défense Roustem Oumerov. La création de cette unité est prévue dans un accord sécuritaire bilatéral entre l'Ukraine et la Pologne signé lundi à Varsovie par le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre polonais Donald Tusk.

Un accord sécuritaire bilatéral entre l'Ukraine et la Pologne a été signé lundi à Varsovie par le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre polonais Donald Tusk. [Keystone - Rafal Guz - EPA]
Un accord sécuritaire bilatéral entre l'Ukraine et la Pologne a été signé lundi à Varsovie par le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre polonais Donald Tusk. [Keystone - Rafal Guz - EPA]

"Meilleures armes"

Il s'agit d'une "unité spéciale de bénévoles qui s'entraînera sur le territoire polonais" et "sera muni de meilleures armes" occidentales avant d'être déployée sur le front en Ukraine, a assuré Roustem Oumerov. "Nous appelons tous les Ukrainiens se trouvant en Europe à rejoindre la Légion ukrainienne", a-t-il déclaré, sans cependant donner de précisions sur le nombre d'hommes que Kiev espère recruter.

En évoquant une formation en Europe et des armes modernes, les autorités cherchent à convaincre, alors que depuis des mois l'armée souffre de manques d'équipements en raison des retards de l'aide occidentale et que des rumeurs circulent sur l'envoi immédiat au front de jeunes recrues pas entraînées et mal équipées.

Le ressentiment suscité par la mobilisation a été aggravé par les scandales de corruption dans l'armée, y compris en raison du système bien enraciné consistant à verser des pots-de-vin pour échapper à la mobilisation. Kiev estime à 300'000 le nombre d'Ukrainiens en âge de combattre se trouvant actuellement en Pologne voisine.

10h15

Réunie à Washington, l'Otan veut renforcer son soutien à l'Ukraine

L'Otan est réunie en sommet depuis mardi à Washington pour les 75 ans de l'organisation, dans un climat dominé par la guerre en Ukraine. Les dirigeants des pays membres entrent dans le coeur des négociations mercredi pour tenter de surmonter les doutes et incertitudes politiques qui entourent ce sommet.

>> Lire aussi : L'Otan réunie en sommet à Washington en pleine incertitude politique

Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky, invité à ce sommet, réclame un soutien toujours plus fort de la part de ses alliés de l'Otan, certains engagements ont déjà été pris. Mardi soir, le président américain Joe Biden a notamment annoncé que davantage de systèmes de défense aériens seraient livrés à l'Ukraine.

"Le soutien à l'Ukraine va aussi être formalisé", explique le chercheur à la Brussels School of Governance (BSoG) Elie Perot, dans La Matinale de la RTS, précisant que le Groupe de contacts sur la défense de l'Ukraine, chargé de gérer la coordination du soutien militaire des pays membres "va passer institutionnellement sous le drapeau otanien".

L'Otan est réunie en sommet depuis mardi à Washington pour les 75 ans de l'organisation. [Keystone - Evan Vucci - AP Photo]
L'Otan est réunie en sommet depuis mardi à Washington pour les 75 ans de l'organisation. [Keystone - Evan Vucci - AP Photo]

Pas de consensus sur l'adhésion de l'Ukraine

Si ce sommet de l'Otan est une occasion pour les alliés de montrer leur unité sur le soutien à l'Ukraine, un sujet les divise encore: l'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance atlantique. L'Ukraine souhaite recevoir une invitation formelle à rejoindre l'Otan, mais plusieurs pays s'y opposent.

"Je pense qu'ils ont compris qu'il n'y avait pas de consensus à ce stade au sein de l'Otan pour ouvrir des négociations d'adhésion", estime Elie Perot. "Des Etats sont plus réticents, comme les États-Unis et l'Allemagne, tandis que d'autres voudraient voir cette cette procédure avancer, comme la France, le Royaume-Uni et les pays d'Europe centrale et orientale".

>> Ecouter l'interview d'Elie Perot dans La Matinale :

Le sommet des 75 ans de l'OTAN s'est ouvert à Washington: interview de Elie Perot
Le sommet des 75 ans de l'OTAN s'est ouvert à Washington: interview de Elie Perot / La Matinale / 7 min. / le 10 juillet 2024

10h00

La Russie nie avoir visé l'hôpital pour enfants, mais les premières enquêtes tendent à prouver sa culpabilité

L'Ukraine accuse la Russie d’avoir détruit l'hôpital pour enfants d'Okhmatdyt, à Kiev, dans une série de frappes qui a fait une quarantaine de morts et une centaine de blessés. Depuis lundi, Moscou dément. Le ministère russe de la Défense assure avoir touché uniquement des installations militaires et affirme que les "dégâts" sont "dus à la chute de débris de missiles anti-aérien ukrainiens".

Une enquête indépendante et approfondie doit encore être menée, mais plusieurs sources tendent cependant déjà à prouver la culpabilité de la Russie. "Selon l’analyse des vidéos et des études menées sur place, il y a une forte probabilité que les enfants de l'hôpital aient subi une attaque directe", affirme Danielle Bell, représentante du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme en Ukraine.

Des experts militaires de l'ONU ont visité le site lundi. Selon eux, il s'agit probablement un missile de croisière russe de type KH-101 tiré d'un avion et armé de plusieurs centaines de kilos d'explosifs. Cette thèse, également appuyée par une source de l'AFP, écarte donc toute interception ukrainienne.

Ces deux analyses viennent confirmer la version du Service de sécurité d’Ukraine (SBU) qui affirme avoir retrouvé sur place "des preuves pertinentes": un numéro de série et des fragments d’un missile de provenance russe.

>> Ecouter les précisions d'Agnès Millot dans La Matinale :

La Russie dément avoir visé l'hôpital pour enfants d'Okhmatdyt, à Kiev. [Keystone - Anton Shtuka - AP Photo]Keystone - Anton Shtuka - AP Photo
Selon la Russie la destruction de l’hôpital pédiatrique à Kiev est due à des débris de missiles anti aériens ukrainiens / La Matinale / 1 min. / le 10 juillet 2024

09h00

Trois morts dans des attaques nocturnes russes

Des attaques russes pendant la nuit de mardi à mercredi ont fait trois morts dans le sud de l'Ukraine, ont annoncé mercredi les autorités régionales. "L'agresseur (les forces russes) a visé l'infrastructure portuaire dans la région d'Odessa. Malheureusement, deux personnes ont été tuées - un garde de sécurité et un chauffeur poids lourd", a déclaré le gouverneur Oleg Kiper.

Il n'a pas précisé si les décès avaient été causés par des frappes directes ou s'ils résultaient de la chute de débris de missiles détruits. L'armée ukrainienne a précisé que la Russie a lancé un missile balistique et quatre missiles guidés sur le port du sud du pays.

"Le résultat de contre-mesures actives est que trois missiles ennemis Kh-59/Kh69 n'ont pas atteint leur objectif", selon la même source.

Dans une autre attaque, un homme de 62 ans a été tué par un bombardement russe sur la ville de Nikopol. Selon l'armée de l'air ukrainienne, 14 des 20 drones russes lancées pendant la nuit sur l'Ukraine ont été détruits.

MERCREDI 10 JUILLET

Volodymyr Zelensky annonce un bilan des attaques de lundi en Ukraine plus lourd

Le bilan des attaques de lundi en Ukraine s'élève désormais à 43 morts, a indiqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un discours à Washington, en marge d'un sommet de l'Otan.

Quelque "43 personnes ont été tuées" dans cette attaque, a déclaré le président ukrainien dans ce discours prononcé devant l'Institut Ronald Reagan dans le centre de la capitale américaine, où se tient un sommet de l'Otan. Volodymyr Zelensky avait évoqué plus tôt un bilan d'une quarantaine de morts, dont plus de 30 à Kiev où une frappe a dévasté un hôpital pour enfants.

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