Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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La Russie revendique la conquête d'un premier quartier de Tchassiv Iar, ville stratégique de l'est de l'Ukraine

- Le ministère russe de la Défense a revendiqué mercredi la conquête d'un premier quartier de Tchassiv Iar, ville stratégique de l'est de l'Ukraine dont Moscou cherche à s'emparer dans l'espoir de faciliter une percée.

- Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'est rendu en Ukraine pour sa première visite depuis le début de l'invasion russe, a annoncé Budapest, malgré les fortes tensions liées à sa proximité avec Moscou et son opposition à l'aide pour Kiev. Il a demandé à Volodymyr Zelensky d'envisager un cessez-le-feu.

- Les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping se sont rencontrés mercredi à Astana, la capitale du Kazakhstan, en marge d'un sommet de l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), qui entend contrer ce que Pékin et Moscou considèrent comme une "hégémonie" américaine dans les affaires internationales. Les deux dirigeants ont loué les relations entre leurs pays.

RTSinfo

23h20

Une aide de l'Otan de 40 milliards d'euros par an

Les pays de l'Otan se sont mis d'accord pour un soutien militaire à l'Ukraine de 40 milliards d'euros (39 milliards de francs) par an. Mais sans engagement dans le temps, a-t-on appris de source diplomatique.

Cette intitiative, qui sera officialisée la semaine prochaine lors d'un sommet de l'Alliance, avait été lancée par le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. Ce dernier souhaitait un engagement pluri-annuel des alliés afin d'ancrer dans la durée cette aide militaire, indispensable à l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie.

Ce montant de 40 milliards d'euros annuels correspond au niveau de l'aide cumulée actuelle des pays de l'Otan, avait indiqué Jens Stoltenberg.

16h35

Rencontre entre Vladimir Poutine et Xi Jinping au Kazakhstan

Les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping se sont livrés mercredi au Kazakhstan à un satisfecit sur l'état des relations entre Pékin et Moscou, qui entendent contrer l'influence de l'Occident dans les affaires internationales.

Leur rencontre à Astana, la capitale de la première économie d'Asie centrale, a eu lieu à la veille d'un sommet régional réunissant plusieurs pays aux relations tendues avec l'Occident, l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS).

L'OCS, composé majoritairement de pays dirigés par des autocrates, "s'est affirmée en tant que l'un des piliers clés d'un ordre mondial multipolaire juste", a estimé Vladimir Poutine, alors que l'Iran, sous sanctions occidentales, a intégré l'an passé l'organisation et que la Biélorussie, ostracisée par l'Occident pour son soutien à l'invasion russe en Ukraine, deviendra membre jeudi.

Xi Jinping et Vladimir Poutine se saluent, ce mercredi 03 juillet 2024 à Astana. [KEYSTONE - SERGEY GUNEYEV]
Xi Jinping et Vladimir Poutine se saluent, ce mercredi 03 juillet 2024 à Astana. [KEYSTONE - SERGEY GUNEYEV]

Le dirigeant russe a déclaré que les relations russo-chinoises "traversent la meilleure période de leur histoire". Xi Jinping s'est pour sa part dit "ravi de revoir son vieil ami".

Cette rencontre Xi-Poutine intervient un mois et demi après leur sommet en Chine mi-mai, où le dirigeant russe était allé chercher un soutien accru à sa guerre en Ukraine.

16h35

Huit blessés dans une attaque ukrainienne près de la centrale de Zaporijjia, accuse Rosatom

Huit personnes ont été blessées dans un raid de drones ukrainiens sur le site d'une sous-station de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie, a affirmé mercredi le groupe russe Rosatom, qui dénonce une multiplication des attaques.

Le personnel de la centrale effectuait des travaux visant à optimiser le système d'alimentation électrique de la ville d'Energodar, a assuré Rosatom.

L'opération menée à l'aide de plusieurs petits drones quadricoptères a entraîné l'hospitalisation de huit personnes et deux transformateurs ont été endommagés, selon cette entreprise.

La sous-station se trouve à une courte distance, environ quatre kilomètres, de la centrale de Zaporijjia proprement dite, la plus grande d'Europe, située dans le sud de l'Ukraine et périodiquement victime de bombardements.

15h45

La Russie suspend sa participation à l'Assemblée parlementaire de l'OSCE

La Russie a annoncé mercredi suspendre sa participation à l'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), l'accusant d'être "russophobe" et "discriminatoire".

Des déclarations ont été adoptées mercredi par les deux Chambres du Parlement russe.

Créée en août 1975, lorsque les blocs des Occidentaux et des Soviétiques s'étaient entendus pour fonder une plateforme de dialogue entre les deux camps ennemis, l'OSCE réunit aujourd'hui 57 pays. Elle traverse depuis le début de l'offensive russe en Ukraine en février 2022 la plus grave crise de son histoire.

L'Ukraine réclame en vain l'exclusion de la Russie de l'OSCE, comme cela a été fait au Conseil de l'Europe que Moscou a quitté en mars 2022.

14h45

Prague a livré pour 288 millions de dollars d'armes à l'Ukraine

Prague a envoyé en Ukraine des armes, des technologies et des munitions d'une valeur globale de 6,75 milliards de couronnes (288 millions USD), depuis le début de l'invasion russe en février 2022, a indiqué mercredi le ministère tchèque de la Défense.

Pays membre de l'UE et de l'Otan, fort de 10,9 millions d'habitants, la République tchèque a été l'un des premiers fournisseurs d'armes à l'Ukraine ravagée par la guerre, a souligné la ministre de la Défense Jana Cernochova.

Au 31 mai 2024, Prague a notamment envoyé à l'Ukraine 8 avions, 62 chars, 131 véhicules blindés, 26 véhicules de surveillance chimique et 16 véhicules complets de défense aérienne, ainsi que 13 obusiers, 12 lance-roquettes, 4900 roquettes, 645 missiles antichars et 8022 grenades propulsées par roquette, a précisé le ministère sur son site web.

14h20

L'armée russe revendique la prise d'un quartier à Tchassiv Iar

Le ministère russe de la Défense a revendiqué mercredi la conquête d'un premier quartier de Tchassiv Iar, ville stratégique de l'est de l'Ukraine dont Moscou cherche à s'emparer dans l'espoir de faciliter une percée.

Les troupes russes ont "libéré le quartier Noviï" de la localité de Tchassiv Iar, dans la région de Donetsk, a indiqué le ministère dans un communiqué.

Il n'était toutefois pas clair dans l'immédiat si les soldats russes ont réussi à franchir le canal qui sépare une partie de ce quartier périphérique du reste de la ville.

Tchassiv Iar, qui est située sur des hauteurs, est une porte vers les grandes cités minières du Donbass, en premier lieu Kramatorsk, principale ville encore sous contrôle ukrainien dans la région.

11h05

La Russie a repoussé une attaque de drones navals

La Russie a dit avoir repoussé dans la nuit une attaque de drones navals ukrainiens contre Novorossiïsk, port abritant une partie de la flotte russe de la mer Noire et situé à des centaines de kilomètres des côtes sous contrôle ukrainien.

"Deux navires sans équipage voyageant en direction de Novorossiïsk ont été détruits en mer Noire", a indiqué le ministère russe de la Défense, qui a diffusé des images de cette bataille navale au large de la ville portuaire.

10h00

Trois civils tués et 18 blessés dans une attaque russe sur la ville de Dnipro

Au moins trois civils ont été tués et 18 autres blessés dans une attaque de missiles et drones explosifs russes sur la grande ville de Dnipro (centre-est), a indiqué le gouverneur régional.

Au moins trois civils ont été tués et 18 autres blessés dans une attaque de missiles et drones explosifs russes mercredi sur la grande ville de Dnipro (centre-est), a indiqué le gouverneur régional.

Située à une centaine de kilomètres à vol d'oiseau à l'ouest de la ligne de front avec la Russie, la cité est régulièrement visée par des attaques aériennes russes. 

La ville de Dnipro est fréquemment la cible de frappes russes, à l'image de cet immeuble touché le 29 juin 2024. [KEYSTONE - STATE EMERGENCY SERVICE HANDOUT]
La ville de Dnipro est fréquemment la cible de frappes russes, à l'image de cet immeuble touché le 29 juin 2024. [KEYSTONE - STATE EMERGENCY SERVICE HANDOUT]

07h20

Quel bilan tirer de la visite de Viktor Orban à Kiev?

Mardi, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a effectué sa première visite en Ukraine depuis douze ans, alors que la Hongrie et l’Ukraine sont des pays limitrophes. Depuis le début de l’invasion russe, le dirigeant nationaliste a toujours endossé la position du Kremlin. Ces derniers mois, Budapest a d'ailleurs tout fait pour bloquer l’aide européenne à l’Ukraine. Et cette fois encore, Viktor Orban a adressé sa demande de cessez-le-feu à l'Ukraine, et non la Russie.

Lors de son passage à Kiev, Viktor Orban a critiqué les initiatives du président ukrainien, qu'il juge "trop lentes et compliquées", visant notamment la conférence pour la paix du Bürgenstock.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est resté relativement stoïque. S'il n’a pas réagi directement à la proposition de cessez-le-feu, il a plaidé pour que l’Union européenne maintienne un niveau suffisant d’aide militaire à l’Europe, demandant en filigrane à ce que Budapest débloque son veto sur neuf milliards d’euros d’aide européenne.

Au final, il apparaît donc que Volodymyr Zelensky accepte que Viktor Orban propage en public les idées du Kremlin, tant que la Hongrie - isolée dans l’Union européenne - arrête de bloquer les aides financières de Bruxelles.

>> Ecouter les précisions de Stéphane Siohan, correspondant à Kiev, dans La Matinale :

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le 2 juillet à Kiev. [Keystone - Ukrainian Presidential Press Office via AP]Keystone - Ukrainian Presidential Press Office via AP
Le bilan de la visite de Viktor Orban à Kiev / La Matinale / 1 min. / hier à 06:18

MERCREDI 03 JUILLET

Vladimir Poutine au Kazakhstan pour un sommet régional

Le président russe Vladimir Poutine est arrivé à Astana, la capitale du Kazakhstan, pour participer à la 24e réunion du Conseil des chefs d'Etat de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui se tiendra les 3 et 4 juillet. En marge du sommet régional, il doit s'entretenir avec les dirigeants qui participent à ce sommet.

Le président russe "rencontrera probablement" son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, avait indiqué lundi le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan. La dernière rencontre des deux dirigeants a eu lieu en septembre 2023 à Sotchi, en Russie.

Le chef de la diplomatie turque s'est rendu début juin en Russie, où il a assisté à une réunion des Brics et a été reçu par Vladimir Poutine, ainsi que son homologue russe Sergueï Lavrov. Ankara, qui veille à maintenir des relations aussi bien avec Kiev qu'avec Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, a, à plusieurs reprises, offert ses bons offices pour une sortie négociée du conflit entre les deux pays.

Les membres permanents de l'OCS sont le Kazakhstan, l'Inde, la Chine, le Kirghizistan, le Pakistan, la Russie, le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et, depuis l'an dernier, l'Iran. Ils représentent au total la moitié de la population mondiale.

Cette année, le Bélarus devrait aussi devenir membre, une décision annoncée lors du sommet du OCS de 2023, organisé virtuellement par l'Inde. A l'issue du sommet d'Astana, la Chine occupera la présidence tournante de l'OCS pour la période 2024-2025.

18h50

Zelensky dit avoir demandé à Orban de "rejoindre" les efforts de paix ukrainiens

Volodymyr Zelensky a affirmé mardi avoir demandé au Premier ministre hongrois Viktor Orban, en visite à Kiev, de "rejoindre" les efforts de paix de son pays, alors que celui-ci a réclamé un "cessez-le-feu" avec la Russie (lire traitement de 15h00).

"J'ai invité la Hongrie et le Premier ministre Orban à se joindre aux efforts déployés" en vue de l'organisation d'un nouveau sommet pour la paix par l'Ukraine, a indiqué le président ukrainien dans son adresse quotidienne, opposant de facto une fin de non recevoir.

Les deux dirigeants se sont rencontré mardi à Kiev. [KEYSTONE - SERGEY DOLZHENKO]
Les deux dirigeants se sont rencontré mardi à Kiev. [KEYSTONE - SERGEY DOLZHENKO]

17h00

En Suisse, une commission parlementaire veut reconnaître l'Holodomor comme acte de génocide

L'Holodomor doit être reconnu comme acte de génocide. La commission de politique extérieure du Conseil national a déposé, par 15 voix contre 8 et 2 abstentions, une proposition de déclaration en ce sens.

L'Holodomor est la grande famine orchestrée par le régime stalinien qui a frappé l'Ukraine en 1932-1933, rappellent mardi les services du Parlement. Le texte de la déclaration souligne qu'environ quatre millions d'Ukrainiennes et d’Ukrainiens, environ deux millions de Kazakhes et de Kazakhs et plusieurs centaines de milliers de Russes ont succombé à la famine durant cette période.

Pour des raisons formelles, un postulat demandant d'étudier la reconnaissance de l'Holodomor comme un génocide a été retiré. Il avait été déposé par l'ancienne conseillère nationale Natalie Imboden (Vert-e-s/BE) et repris par sa collègue de parti et de canton Christine Badertscher.

Une commission du Conseil national veut reconnaître l'Holodomor comme un ''génocide''. [Keystone/EPA - Roman Pilipey]Keystone/EPA - Roman Pilipey
La famine de l’Holodomor en Ukraine doit être reconnue comme un ‘‘génocide’’, selon une commission: interview de Nathalie Imboden / Le 12h30 / 2 min. / hier à 12:36

17h00

Une nouvelle aide militaire américaine

Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a annoncé un nouveau volet de 2,3 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine, incluant des moyens de défense anti-aérien et des armes antichar.

"Les Etats-Unis vont bientôt annoncer plus de 2,3 milliards de dollars d'une nouvelle aide sécuritaire pour l'Ukraine", a déclaré Loyd Austin en recevant au Pentagone son homologue ukrainien Roustem Oumerov.

17h00

Un chef séparatiste prorusse condamné par contumace en Ukraine

Le chef séparatiste prorusse de Lougansk, région occupée par la Russie dans l'est de l'Ukraine, a été condamné par contumace à douze ans de prison pour sa "collaboration" avec la Russie, ont indiqué mardi les services de sécurité ukrainiens (SBU).

Léonid Passetchnik, lui-même un ex-responsable régional du SBU, dirige depuis 2017 la "république" autoproclamée de Lougansk. Cette entité avait fait sécession dès 2014 avec l'appui de Moscou, déclenchant un conflit avec les forces ukrainiennes.

Lougansk fait partie des quatre régions, outre la Crimée annexée en 2014, dont Moscou revendique l'annexion depuis septembre 2022, mais elle est la seule que les Russes contrôlent quasiment entièrement.

16h20

Olaf Scholz et Donald Tusk réaffirment leur soutien à l'Ukraine

Le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre polonais Donald Tusk se sont rencontrés à Varsovie pour relancer les relations entre leurs deux pays. Ils ont réaffirmé à cette occasion leur soutien à l'Ukraine.

Il s'agit des premières consultations entre les deux gouvernements depuis 2018, le précédent pouvoir populiste nationaliste polonais ayant eu des prises de position ouvertement antiallemandes.

Au cours d'une conférence de presse commune, Donald Tusk a insisté sur une coopération nécessaire "à la politique européenne dans son ensemble, à l'avenir de l'Ukraine et de la région".

"L'Ukraine a toujours besoin de notre soutien total pour se défendre (...). Nous allons donc coopérer encore plus étroitement en matière de soutien, dans la reconstruction de l'Ukraine et sur son chemin vers l'Union européenne", a lancé de son côté Olaf Scholz.

15h00

Viktor Orban réclame un cessez-le-feu à Volodymyr Zelensky

Le Premier ministre hongrois et président en exercice du Conseil de l'UE Viktor Orban a appelé à Kiev le président ukrainien Volodymyr Zelensky à envisager un "cessez-le-feu", illustrant leurs divergences mais aussi celles entre Budapest et la plupart des Européens.

Volodymyr Zelensky a quant à lui insisté sur l'importance d'une "paix juste" pour son pays.

"J'ai demandé au président de considérer la possibilité d'un cessez-le-feu rapidement", qui serait "limité dans le temps et permettrait d'accélérer les négociations de paix", a déclaré Viktor Orban, le seul dans l'UE à être resté proche du Kremlin et qui ne s'était pas rendu en Ukraine depuis le début de l'invasion russe.

Conversation "franche"

Selon lui, la conversation avec Volodymyr Zelensky a été "franche". "Je vais bien sûr rapporter (le contenu) de ces discussions au Conseil de l'Union européenne (...) pour que les décisions européennes nécessaires puissent être prises", a-t-il dit.

Volodymyr Zelensky a pour sa part réaffirmé au cours d'une conférence de presse que la visite du dirigeant hongrois illustrait les "priorités européennes communes, à quel point il est important d'apporter une paix juste à l'Ukraine et à l'ensemble de l'Europe".

12h45

La Russie revendique la destruction d'avions de combat Su-27

La Russie a affirmé mardi avoir détruit cinq avions de combat Su-27 sur une base aérienne en Ukraine. Cette annonce entraîne un débat quant à la capacité de Kiev de sécuriser ses aérodromes avant la livraison attendue de F-16.

"Cinq avions de combats Su-27 ont été détruits et deux autres, qui étaient en réparation, ont été endommagés", a indiqué le ministère sur son compte Telegram dans un message accompagné d'une vidéo montrant une frappe filmée vraisemblablement par un drone.

L'AFP n'est pas en mesure de confirmer la véracité de ces propos, et l'Ukraine n'a pas commenté ces informations, mais la frappe avait été rapportée dans un premier temps lundi par des blogueurs militaires ukrainiens et russes. Iouri Ignat, un ancien porte-parole de l'armée de l'air ukrainienne et qui y sert toujours, a confirmé l'attaque mais insisté pour dire que les pertes étaient moindres.

09h15

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban à Kiev, une première

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'est rendu en Ukraine pour sa première visite depuis le début de l'invasion russe, a annoncé Budapest, malgré les fortes tensions liées à sa proximité avec Moscou et son opposition à l'aide pour Kiev.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a été reçu à Kiev par Volodymyr Zelensky [KEYSTONE - ZOLTAN FISCHER]
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a été reçu à Kiev par Volodymyr Zelensky [KEYSTONE - ZOLTAN FISCHER]

Le dirigeant, qui vient de prendre la présidence tournante de l'UE, "est arrivé à Kiev pour des discussions avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky", a déclaré son attaché de pressé, cité par l'agence de presse nationale MTI. Il s'agit avant tout d'évoquer "la possibilité de parvenir à la paix", a-t-il ajouté.

>> Lire aussi : "Make Europe Great Again": Viktor Orban et la Hongrie à la présidence de l'UE, soulevant des inquiétudes

Viktor Orban se démarque nettement des autres dirigeants occidentaux sur l'Ukraine. Il bloque par exemple régulièrement l'aide militaire à l'Ukraine et ne cesse d'appeler à un cessez-le-feu. En début d'année, il avait mis son veto à une enveloppe de 50 milliards d'euros. Celle-ci avait finalement été validée, mais avec un retard dénoncé par les responsables ukrainiens.

Des négociations d'adhésion ouvertes sans sa présence

Le dirigeant eurosceptique, au pouvoir sans interruption depuis 2010, s'était aussi farouchement opposé à toute discussion d'adhésion à l'UE pour l'Ukraine, jugeant que ce pays n'était pas prêt. Il avait finalement accepté de quitter la table du sommet des dirigeants des Vingt-Sept en décembre dernier, le temps que ses 26 homologues décident d'ouvrir les négociations d'adhésion avec Kiev.

Lundi, le président Zelensky a adressé ses "félicitations" à la Hongrie pour le début de sa présidence de l'UE. Il a dit espérer que le pays promouvrait les "valeurs, objectifs et intérêts européens communs".

09h00

Cinq avions ukrainiens détruits par des missiles russes

Moscou a annoncé mardi avoir détruit cinq chasseurs ukrainiens SU-27 et en avoir endommagé deux autres, à la suite d'une frappe de missile Iskander-M sur l'aéroport de Myrhorod, dans la région de Poltava, alors que les attaques russes contre les aéroports pourraient compliquer la livraison ou l'utilisation des F-16 américains attendus ce mois-ci à Kyiv.

"A la suite d'une frappe russe, cinq chasseurs multi-rôles SU-27 ont été détruits et deux endommagés", a déclaré le ministre de la Défense russe, qui a également diffusé une vidéo de l'attaque.

La Russie exagère les dégâts, souligne Kiev

L'Ukraine a déclaré que l'aéroport avait été visé par une frappe mais que la Russie exagérait les dégâts infligés, sans donner le détail des dommages.

"Il y a eu une attaque (sur Myrhorod). Il y a eu des pertes, mais non celles que l'ennemi affirme avoir causées", a déclaré dans un message sur Facebook un responsable de l'armée de l'air ukrainienne, Yuriy Ihnat.

Les blogueurs militaires ukrainiens ont signalé qu'un drone de reconnaissance russe avait pu voler au-dessus de l'aéroport afin de faciliter l'attaque.

Infrastructures aéroportuaires ciblées

Les analystes militaires estiment que la Russie cible les infrastructures aéroportuaires, comme les tarmacs et les hangars, afin probablement de compliquer la livraison et l'utilisation des avions promis par les pays occidentaux.

L'Ukraine doit ainsi recevoir ce mois-ci des États-Unis les premiers F-16, qui pourraient aider à repousser les assauts russes et détruire les bombes planantes difficiles à intercepter.

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