Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
Publié Modifié

Les attaques russes de lundi ont fait 43 morts en Ukraine, annonce Volodymyr Zelensky

- Le bilan des attaques de lundi en Ukraine s'élève désormais à 43 morts, a indiqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un discours à Washington, en marge d'un sommet de l'Otan.

- L'Ukraine observe mardi une journée de deuil après les attaques russes massives de la veille qui ont fait 43 morts, dont certains dans des hôpitaux, selon un bilan de Volodymyr Zelensky.

- L'ONU estime qu'"il y a une probabilité importante" que l'hôpital pour enfants d'Okhmatdyt ait été "directement ciblé" lundi par l'armée russe. Deux soignants ont été tués dans ces frappes.

- Cinq civils ont été tués quand leur voiture a roulé sur une mine sur une route forestière près du village de Tsyrkouny, a annoncé le chef du district militaire de Kharkiv.

- L'Otan se réunit mardi aux Etats-Unis pour un sommet notamment consacré à l'Ukraine. Avant le début des discussions, le président Joe Biden a promis de "nouvelles mesures" pour renforcer la défense antiaérienne de l'Ukraine.

Suivi assuré par RTSinfo

MERCREDI 10 JUILLET

Volodymyr Zelensky annonce un bilan des attaques de lundi en Ukraine plus lourd

Le bilan des attaques de lundi en Ukraine s'élève désormais à 43 morts, a indiqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un discours à Washington, en marge d'un sommet de l'Otan.

Quelque "43 personnes ont été tuées" dans cette attaque, a déclaré le président ukrainien dans ce discours prononcé devant l'Institut Ronald Reagan dans le centre de la capitale américaine, où se tient un sommet de l'Otan. Volodymyr Zelensky avait évoqué plus tôt un bilan d'une quarantaine de morts, dont plus de 30 à Kiev où une frappe a dévasté un hôpital pour enfants.

21h00

La frappe sur l'hôpital pédiatrique de Kiev fustigée de toutes parts

Avec la frappe sur l'hôpital pédiatrique de Kiev, l'Ukraine a vécu lundi l'un des pires bombardements russes contre des objectifs civils ces derniers mois. Les opérations se sont poursuivies toute la nuit pour tenter de retrouver d'éventuels survivants dans les décombres. Les condamnations internationales se multiplient et l'ONU rappelle que viser de telles cibles constitue un "crime de guerre".

"Les civils doivent être protégés et les lois de la guerre doivent être strictement respectées" a déclaré Jeremy Laurence, porte-parole du Haut Commissariat aux droits humains. "Des enquêtes rapides, approfondies et indépendantes doivent être menées sur ces dernières graves attaques (...) et les responsables doivent rendre des comptes".

Le Kremlin, lui, nie tout crime ou bavure et met en cause la défense aérienne ukrainienne. Mais il subit même les critiques de son allié indien. "Lorsque des enfants innocents sont assassinés, le coeur est transpercé et cette douleur est insupportable", a notamment déclaré le Premier ministre Narendra Modi, reçu mardi par Vladimir Poutine.

>> Voir les explications du 19h30 :

L’Ukraine observe une journée de deuil au lendemain de l’une des pires frappes russes de ces derniers mois
L’Ukraine observe une journée de deuil au lendemain de l’une des pires frappes russes de ces derniers mois / 19h30 / 2 min. / le 9 juillet 2024

19h25

Volodymyr Zelensky à Washington pour le sommet de l'Otan

Dans son adresse vidéo quotidienne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dit être arrivé à Washington pour participer au sommet de l'Otan et y réclamer davantage d'armes, au lendemain de frappes meurtrières russes qui ont notamment dévasté le plus grand hôpital pédiatrique d'Ukraine.

"Nous nous battons pour obtenir davantage de défense antiaérienne" et "davantage d'avions F-16", dont la livraison à l'Ukraine est attendue prochainement, a-t-il dit.

19h00

Une commission parlementaire en Autriche pour sortir du gaz russe

L'Autriche a annoncé la mise en place d'une commission pour se sevrer du gaz russe, qui représente toujours 90% de ses importations plus de deux ans après le début de l'invasion de l'Ukraine. Cette instance sera "chargée d'examiner le contrat de livraison entre Gazprom et le groupe autrichien OMV", prolongé il y a six ans jusqu'en 2040, et d'analyser "les possibilités et les risques" en cas de rétractation, a déclaré la ministre écologiste de l'Environnement.

"La dépendance au gaz russe demeure une menace pour l'économie et la prospérité", a-t-elle insisté. La commission devra tenter d'expliquer "d'ici à l'automne" si des outils juridiques permettent "d'extraire OMV de ses obligations" envers Gazprom.

En 2018, le chancelier conservateur Sebastian Kurz avait assisté avec le président russe Vladimir Poutine à la signature à Vienne de cet accord censé garantir des prix intéressants, mais dont les clauses n'ont jamais été rendues publiques. L'Etat est actionnaire minoritaire d'OMV à hauteur de 31,5% et le groupe a toujours fait valoir le droit privé des affaires pour maintenir secrètes ses conditions d'achats.

La prolongation du contrat avec OMV était "une erreur", a estimé la ministre mardi. Elle appelle à davantage de transparence, invoquant le droit européen et la recommandation désormais faite à chaque Etat membre de l'UE de sortir du gaz russe d'ici à 2027.

18h30

La veuve d'Alexeï Navalny visée par un mandat d'arrêt russe

La Russie a annoncé mardi avoir émis un mandat d'arrêt contre l'opposante en exil Ioulia Navalnaïa, veuve d'Alexeï Navalny, mort en prison en février. Elle est accusée de "participation à un groupe extrémiste".

>> Lire sur ce sujet : La Russie émet un mandat d'arrêt contre Ioulia Navalnaïa, veuve d'Alexeï Navalny

La répression en Russie ces dernières années a jeté la quasi totalité des opposants d'envergure derrière les barreaux ou à l'exil. Des milliers de citoyennes et de citoyens russes ont également été arrêtés pour des actes de protestation ou leur critique de l'offensive en Ukraine, et nombre d'entre eux ont été condamnés à de très lourdes peines.

17h30

Berne "choquée" par les tirs sur un hôpital pour enfants en Ukraine

La Suisse "condamne fermement" les attaques de lundi contre plusieurs villes ukrainiennes. Mardi devant le Conseil de sécurité à l'ONU à New York, elle s'est dit "choquée" par les tirs de missiles contre un hôpital pour enfants.

"Encore une fois, des enfants sont devenus les victimes de l'agression militaire russe qui continue" depuis plus de deux ans, a affirmé l'ambassadrice suisse Pascale Baeriswyl. Elle a relayé les condoléances de la Suisse pour les proches, les victimes et les blessés des attaques de lundi.

14h35

Narendra Modi plaide pour la paix auprès de Vladimir Poutine

Le Premier ministre indien Narendra Modi a dit au président russe Vladimir Poutine à Moscou que "la guerre ne peut résoudre les problèmes".

"En tant qu'ami, j'ai également dit que pour un avenir meilleur pour la prochaine génération, la paix est de la plus haute importance", a déclaré Narendra Modi, s'exprimant en hindi, assis au côté de Vladimir Poutine. "Lorsque des enfants innocents sont assassinés, on les voit mourir, le coeur souffre et cette douleur est insupportable", a-t-il aussi déclaré.

Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre indien Narendra Modi se promènent lors d'une réunion informelle à la résidence d'État de Novo-Ogaryovo, à l'extérieur de Moscou. [AFP - SERGEI BOBYLYOV]
Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre indien Narendra Modi se promènent lors d'une réunion informelle à la résidence d'État de Novo-Ogaryovo, à l'extérieur de Moscou. [AFP - SERGEI BOBYLYOV]

Les deux dirigeants ont visité ensemble une exposition sur l'histoire du nucléaire dans un centre d'exposition de Moscou et les discussions sur "le développement des relations russo-indiennes" et "l'agenda international" doivent se poursuivre dans la journée, d'après le Kremlin.

Une visite "dévastatrice"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a jugé le déplacement du Premier ministre indien Narendra Modi en Russie pour renforcer les liens avec Moscou "dévastateur" pour la paix en Ukraine.

"C'est une énorme déception et un coup dévastateur pour les efforts de paix que de voir le dirigeant de la plus grande démocratie du monde étreindre le criminel le plus sanguinaire du monde à Moscou", a dénoncé Volodymyr Zelensky.

13h30

La Russie revendique la prise d'un village dans l'est de l'Ukraine

Le ministère russe de la Défense a revendiqué la prise d'un petit village dans l'est de l'Ukraine, grignotant un peu plus de terrain sur la ligne de front face à une armée ukrainienne en manque de munitions et d'hommes.

Les forces russes "ont libéré la localité de Iasnobrodivka dans la République populaire de Donetsk et amélioré leur position", a affirmé le ministère dans un communiqué.

13h00

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunir en urgence à propos de l'Ukraine

Le Conseil de sécurité des Nations unies va tenir mardi une réunion d'urgence sur l'Ukraine, après la frappe russe meurtrière sur un hôpital pour enfants à Kiev, a annoncé un porte-parole.

Cette réunion, programmée pour 10h (16h en Suisse), répond à la demande du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a précisé le porte-parole.

12h40

La Suisse étend sa liste de sanctions contre la Russie

La Suisse a étendu sa liste des sanctions frappant la Russie, indique le Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche. Elle reprend ainsi les modifications décidées par l'Union européenne en raison de la guerre qui se poursuit en Ukraine.

L'UE a décidé le 24 juin de prendre de nouvelles mesures contre Moscou dans le cadre d'un 14e paquet de sanctions. Le 8 juillet, le DEFR a étendu dans la foulée le régime de sanctions de la Suisse à 69 personnes et à 47 entreprises et entités supplémentaires.

La plupart des personnes nouvellement sanctionnées sont des hommes d'affaires, des propagandistes et des membres de l'armée et du système judiciaire. Des personnes responsables de la déportation d'enfants ukrainiens ainsi que des membres du service fédéral de sécurité de la Russie ont également été ajoutés à la liste, précise le département.

12h00

La Chine fustige les "attaques" de l'Otan sur l'invasion russe en Ukraine

La Chine a fermement dénoncé les "diffamations" et "attaques" de l'Otan, après que le chef de l'Alliance atlantique Jens Stoltenberg l'a accusée de soutenir l'invasion russe en Ukraine à la veille d'un sommet à Washington.

Le président américain Joe Biden accueille pendant trois jours, à partir de mardi, les dirigeants des pays membres de l'Otan ainsi que ceux de l'Australie, du Japon, de la Nouvelle-Zélande et de la Corée du Sud.

Le secrétaire général de l'Otan avait déclaré lundi lors d'une conférence de presse que l'invitation de ces pays de la zone Asie-Pacifique, non membres de l'alliance, "démontre que notre sécurité n'est pas régionale, mais mondiale". "L'Iran, la Corée du Nord et la Chine soutiennent et facilitent la guerre d'agression illégale de la Russie contre l'Ukraine", a affirmé Jens Stoltenberg, selon une retranscription de ses propos publiée par l'Otan.

Ces déclarations n'ont pas été du goût de Pékin. "L'Otan prétend être une organisation régionale et défensive, alors qu'elle ne cesse d'étendre son pouvoir au-delà de ses frontières, de provoquer des affrontements et de se livrer à des manoeuvres d'intimidation", a affirmé le ministère chinois des Affaires étrangères.

11h50

Le pape exprime sa "profonde douleur" après l'attaque sur l'hôpital de Kiev

Le pape François a réagi à l'attaque contre l'hôpital pour enfants de Kiev, le plus grand du pays et situé près du centre-ville, qui a fait deux morts et 32 blessés.

Le souverain pontife "a appris avec profonde douleur les informations sur les attaques contre deux centres médicaux à Kiev, dont le plus grand hôpital pédiatrique ukrainien", a indiqué le Vatican.

11h15

Jour de deuil en Ukraine

La capitale ukrainienne Kiev observe une journée de deuil au lendemain de frappes russes qui y ont fait au moins 27 morts et dévasté le plus grand hôpital pédiatrique du pays, un bilan qui risque de s'alourdir, les recherches se poursuivant dans les décombres.

Le président Volodymyr Zelensky a fait état de 38 personnes tuées au total lundi et 190 blessées à travers le pays, visé par une quarantaine de missiles russes.

A Kiev, où plusieurs vagues de bombardements ont également touché au moins une clinique privée et partiellement détruit des immeubles d'habitation dans plusieurs quartiers, l'administration militaire a fait état de 27 morts, dont quatre enfants, et 117 blessés.

Deux adultes, dont une femme médecin et un visiteur, ont été tués à Okhmatdyt, le plus grand hôpital pour enfants du pays et situé près du centre-ville, selon l'administration militaire. Ce bilan a été confirmé par le ministère de l'Intérieur, qui a annoncé la fin des opérations de sauvetage sur ce site en fin de matinée.

En revanche, les opérations se poursuivent toujours dans un autre quartier où une partie d'un immeuble d'habitation a été endommagée la veille, selon l'administration militaire.

La mairie a décrété une journée de deuil dans la capitale et les drapeaux ont été mis en berne. 

11h10

"Une probabilité importante" que l'hôpital pour enfants ait été ciblé

L'ONU estime qu'"il y a une probabilité importante" que l'hôpital pour enfants d'Okhmatdyt, en Ukraine, ait été "directement ciblé" lundi par l'armée russe. Deux soignants avaient été tués dans ces frappes.

La Mission de l'ONU de surveillance des droits humains en Ukraine a passé une partie de la journée de lundi à discuter avec des témoins et à évaluer la situation sur le site de l'incident. Cette attaque est "l'une des plus horribles" depuis le début de la guerre il y a plus de deux ans, a affirmé à la presse à Genève la cheffe de ce dispositif.

Selon elle, les indications vidéo montrent que les armes collent avec celles de la Russie. L'évaluation des militaires de la mission sur le site laisse penser aussi que les dommages ne sont a priori pas dus aux conséquences de l'interception d'une autre attaque par le système antimissile.

Des secouristes sur les lieux de la frappes à Kiev. [NurPhoto via AFP - MAXYM MARUSENKO]
Des secouristes sur les lieux de la frappes à Kiev. [NurPhoto via AFP - MAXYM MARUSENKO]

Mais Danielle Bell a affirmé ne pouvoir attribuer à "100%" encore la responsabilité à l'armée russe. Des investigations sont en cours, menées tant par les autorités ukrainiennes que par l'ONU. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 1800 assauts contre des centres de santé en Ukraine ont été observés depuis le début du conflit. Ils ont fait 150 victimes.

10h00

Le Kremlin va suivre avec "une attention maximale" le sommet de l'Otan

Le Kremlin a indiqué mardi suivre avec "une attention maximale" le sommet de l'Otan qui s'ouvre mardi à Washington. "C'est une alliance qui considère la Russie comme son ennemi, son adversaire. Une alliance qui, à plusieurs reprises, a déclaré ouvertement que son objectif était d'infliger une défaite stratégique à la Russie sur le champ de bataille. C'est pour cela que nous allons suivre avec la plus grande attention la rhétorique des conversations qui auront lieu, et les décisions qui seront prises", a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, lors d'un point presse.

08h15

"Il y a eu une énorme déflagration"

"Au début, on a entendu des petites explosions. Et quelques minutes plus tard, alors qu’on essayait de sortir par un couloir, il y a eu une énorme déflagration et toutes les fenêtres ont volé en éclats", raconte dans La Matinale de la RTS Svitlana, une infirmière qui travaillait dans l'hôpital pour enfants touché lundi par un missile.

L’établissement est spécialisé dans le traitement des enfants atteints de cancers ou de pathologies graves. Inna, une jeune maman, y avait juste emmené Illia, son petit garçon âgé de six ans, en consultation: "Je remercie Dieu que les infirmières et tout le personnel aient pu nous mettre à l'abri avant que le missile n’atterrisse… Quand ça a a frappé, le bruit a été terrible, même dans l’abri anti-aérien", témoigne-t-elle.

>> Ecouter le reportage à Kiev :

Des sauveteurs après l'attaque de missiles sur Kiev. [Keystone - Alex Babenko/AP]Keystone - Alex Babenko/AP
La Russie a frappé plusieurs villes ukrainiennes dont le principal hôpital pédiatrique du pays / La Matinale / 2 min. / le 9 juillet 2024

07h20

Quatre morts dans des frappes ukrainiennes à la frontière russe ces dernières 24 heures

Quatre personnes ont été tués dans des frappes ukrainiennes dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, au cours des dernières 24 heures, a déclaré le gouverneur de la région. "Ces 24 heures ont été très difficiles pour la région de Belgorod. Quatre personnes sont mortes, 20 ont été blessées, 17 sont encore dans des établissements médicaux, dont deux dans un état grave", a précisé l'élu.

Le maire de Belgorod, capitale administrative de la région, avait indiqué plus tôt que les forces ukrainiennes avaient lancé des attaques nocturnes dans toute la région. "Les forces armées ukrainiennes continuent d'attaquer les localités de la région de Belgorod", a-t-il précisé.

Des responsables russes ont fait état d'attaques dans d'autres régions de l'Ouest de la Russie, notamment à Koursk, Voronej, Volgograd, Rostov et Astrakhan.

06h30

La Russie dit avoir détruit 38 drones ukrainiens

Les forces russes ont détruit 38 drones ukrainiens au cours de la nuit dans des régions proches de la frontière avec l'Ukraine, a déclaré le ministère russe de la Défense.

"Les systèmes de défense aérienne en service ont détruit et intercepté trois drones dans la région de Belgorod, sept drones dans la région de Koursk, deux drones dans la région de Voronej, 21 drones dans la région de Rostov et cinq drones dans la région d'Astrakhan", a détaillé le ministère sur Telegram.

02h00

Frappes russes massives sur les villes ukrainiennes: le bilan grimpe à 37 morts

L'attaque massive contre des villes d'Ukraine lundi a fait au moins 37 morts, dont certains dans des hôpitaux, selon un nouveau bilan des autorités. "Aujourd'hui, la Russie a attaqué des villes ukrainiennes. Plus de 170 personnes ont été blessées. A l'heure actuelle, nous savons qu'il y a eu 37 morts, dont trois enfants", a écrit Volodymyr Zelensky sur Telegram en soirée.

"Au total, près de 100 bâtiments ont été endommagés: un hôpital pour enfants, des maisons, des jardins d'enfants, une maternité, un collège, un centre d'affaires", a-t-il détaillé après avoir mentionné précédemment des frappes dans différentes villes: Kiev, Dnipro, Kryvyï Rig, Sloviansk, Kramatorsk.

De Varsovie où il effectue une visite, le président ukrainien a réclamé aux Occidentaux une "réponse plus forte" à la Russie. Il a aussi sollicité la convocation d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. "Il faut abattre les missiles russes. Il faut détruire les avions de combat russes sur leurs bases. Il faut prendre des mesures fortes qui ne laisseront aucun déficit de sécurité, a martelé Volodymyr Zelensky.

Vingt-deux morts dans un hôpital pédiatrique

A Kiev, deux centres médicaux ont été atteints, dont un important établissement pour enfants, faisant au moins 22 morts. Onze personnes ont aussi été tuées dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est) et trois à Pokrovsk (est).

Les autorités de la capitale ont décrété une journée de deuil mardi.

"L'un des plus importants hôpitaux pour enfants d'Europe", celui d'Okhmatdyt, a été endommagé à Kiev, a dénoncé Volodymyr Zelensky sur X.

>> Lire aussi : "Toucher un hôpital qui soigne des enfants victimes de la guerre est d'un cynisme difficilement acceptable"

"La Russie ne peut soutenir qu'elle ignore où tombent ses missiles et doit être tenue pour pleinement responsable", a-t-il ajouté. Selon les services de sécurité ukrainiens, au moins deux personnes ont été tuées dans cet hôpital et sept enfants figurent parmi les blessés.

Moscou dément, assurant avoir visé et touché des "installations militaires" et affirmant que les images prouvent que les dégâts dans cet établissement ont été causés par la chute d'un missile antiaérien ukrainien.

04h00

Au sommet de l'Otan, l'Ukraine va demander davantage de systèmes de défense antiaérienne

Le sommet de l'Otan s'ouvre mardi à Washington, au lendemain de salves de missiles russes ayant durement touché plusieurs villes d'Ukraine. Des frappes qui ne viennent que renforcer le plaidoyer de Volodymyr Zelensky auprès de ses alliés occidentaux pour obtenir davantage de systèmes de défense antiaérienne.

Volodymyr Zelensky répète depuis des mois que son pays ne dispose pas des systèmes de défense antiaérienne nécessaires et a réclamé au moins sept systèmes Patriot supplémentaires (de conception américaine), en sus de ceux déjà donnés par les Etats-Unis, l'Allemagne, et les Pays-Bas.

Au cours du week-end passé, le président ukrainien s'est félicité de chaque don pour la défense antiaérienne, mais a affirmé que des "décisions plus concrètes" étaient nécessaires "pour protéger nos villes et villages, et véritablement surmonter la terreur russe".

Lors du sommet de l'Otan, "nous travaillerons avec nos partenaires en vue de telles décisions. Les préparatifs sont déjà en cours", a-t-il affirmé.

Différents systèmes

Les soutiens internationaux de l'Ukraine cherchent à assembler un patchwork de défense antiaérienne avec des systèmes de basse, moyenne, et haute altitude censés protéger le pays de menaces variées.

Mais ce mélange de différents systèmes; neufs et anciens, occidentaux et datant de l'ère soviétique; comporte d'importantes lacunes.

MARDI 9 JUILLET

Joe Biden promet "de nouvelles mesures" pour la défense de l'Ukraine

Le président américain Joe Biden a dénoncé les frappes qui ont fait au moins 37 morts en Ukraine, "un rappel atroce" selon lui de la "brutalité" démontrée par la Russie. Il a promis "de nouvelles mesures pour renforcer la défense antiaérienne de l'Ukraine".

"Ensemble, avec nos alliés, nous allons annoncer de nouvelles mesures pour renforcer la défense antiaérienne de l'Ukraine afin d'aider à protéger ses villes et ses civils des frappes russes", a déclaré le président américain, qui accueille à partir de mardi à Washington un sommet de l'Otan, aux côtés notamment du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

>> Revoir le sujet du 19h30 :

Attaques russes massives sur l'Ukraine: l'hôpital pour enfants de Kiev touché par un missile
Attaques russes massives sur l'Ukraine: l'hôpital pour enfants de Kiev touché par un missile / 19h30 / 1 min. / le 8 juillet 2024

En savoir plus

Le suivi des événements précédents