Banner 21 janvier 2024 [RTS]
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Moscou dit avoir déjoué une attaque de drones ukrainiens

- La Russie a affirmé mardi avoir contrecarré une attaque de drones ukrainiens survenue dans la nuit dans la région de Belgorod (ouest), frontalière de l'Ukraine.

- Le Sénat américain a dévoilé dimanche un accord pour débloquer de nouveaux financements pour l'Ukraine, dans le cadre d'un projet de loi liant cette question à l'aide à Israël ainsi qu'à l'immigration.

- L'adoption du texte est toutefois largement compromise, les républicains à la Chambre des représentants étant de plus en plus nombreux à s'y opposer. Le "speaker" Mike Johnson, fidèle de Donald Trump, a annoncé qu'en l'état, tout vote était "mort-né", tandis que l'ancien président a estimé que "seul un idiot ou un démocrate de la gauche radicale voterait pour cet horrible projet de loi".

22h40

Face aux restrictions des libertés citoyennes, de nombreux Russes quittent le pays

Depuis le début de l’offensive en Ukraine, il est impossible en Russie de critiquer l’armée ou de s’opposer ouvertement à la guerre sans être hors-la-loi. La liberté d’expression est tenue d’un main de fer par Moscou. Des centaines de militants des droits de l’hommes, artistes et journalistes sont même inscrits sur une liste dite "d’agents étrangers".

La Russie assume et accentue son virage ultra-conservateur engagé depuis le début de la guerre, allant jusqu’à bannir de sa société une partie de sa population. Le 30 novembre dernier, la Cour suprême interdisait tout mouvement LGBT dans le pays.

>> Voir les précisions de Karima Benamrouche dans le 19h30  :

En Russie, depuis la guerre en Ukraine, impossible de critiquer ouvertement l'armée sans être hors-la-loi
En Russie, depuis la guerre en Ukraine, impossible de critiquer ouvertement l'armée sans être hors-la-loi / 19h30 / 2 min. / le 6 février 2024

Danger quotidien

Depuis près de deux ans, cette restriction des libertés poussent les opposants à la politique de guerre de Vladimir Poutine et les journalistes indépendants à fuir à l’étranger. Exilée en Allemagne après une tentative d’assassinat, Elena Kostioutchenko pensait y être en sécurité. Mais alors qu’elle se trouve à Munich, elle est victime d’un empoisonnement.

Pour Elena Kostioutchenko, la menace qui plane sur elle ne gâche pas son quotidien et ne l'empêche pas d'aimer son travail. Cela fait simplement partie des risques du métier. "Il y a des professions qui sont dangereuses comme par exemple être policier, médecin ou sauveteur", dit-elle dans le 19h30 de la RTS. "En Russie, on peut ajouter à ce genre de profession celle de journaliste".

>> Voir l'interview d'Elena Kostioutchenko dans le 19h30 :

Elena Kostioutchenko, journaliste à la Novaïa Gazeta, revient sur les pressions systématiques que subissent les opposants russes à Vladimir Poutine.
Elena Kostioutchenko, journaliste à la Novaïa Gazeta, revient sur les pressions systématiques que subissent les opposants russes à Vladimir Poutine. / 19h30 / 5 min. / le 6 février 2024

20h10

S'opposer à l'aide pour l'Ukraine, c'est faire le jeu de Poutine, affirme Joe Biden

"Le temps presse" pour l'Ukraine face à la Russie, a alerté le président Biden, exhortant le Congrès américain à approuver de toute urgence une nouvelle enveloppe pour Kiev.

"Soutenir ce projet de loi, c'est s'opposer à Poutine. S'y opposer, c'est faire le jeu" du président russe, a affirmé le dirigeant démocrate.

19h55

Les soldats ukrainiens agacés par les rumeurs de renvoi du chef des armées

Le probable renvoi du populaire chef des armées est sur toutes les lèvres en Ukraine. Sur le front, ces rumeurs irritent les soldats qui ont un énorme respect pour cet homme qu'ils considèrent comme un "père". Le remplacement de Valery Zaloujny, dont la cote de confiance dépasse les 90% en Ukraine, semble imminent et pourrait, selon des médias, intervenir cette semaine.

Après une avalanche de publications à ce sujet sur les réseaux sociaux et dans les médias citant des sources fin janvier, Volodymyr Zelensky a confirmé qu'il préparait un remaniement massif de plusieurs hauts responsables, dont le chef des armées.

Mais sur le front Est, où la situation est très difficile avec une armée russe à l'offensive dans plusieurs secteurs, les tergiversations gouvernementales ne font parfois qu'aggraver les tensions subies par les troupes, usées après deux ans de guerre.

19h40

Josep Borrell visite un centre d'entraînement près de Kiev financé par l'UE

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a assisté près de Kiev à une série d'exercices menés par les forces ukrainiennes, entraînées par des gendarmes venus de plusieurs pays de l'UE, dont la France ou l'Espagne.

"Ils font face à des situations difficiles quand ils reprennent le contrôle des territoires libérés", c'est pourquoi "nous entraînons quelque 150 policiers ou membres de la garde nationale" ukrainienne, a déclaré à cette occasion Josep Borrell.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a visité un centre d'entraînement financé par l'UE près de Kiev. [AFP - Sergei Supinsky]
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a visité un centre d'entraînement financé par l'UE près de Kiev. [AFP - Sergei Supinsky]

Cette mission d'entraînement, dont le coût n'a pas été précisé, compte dix officiers de gendarmerie ou de la garde nationale venus de France, Espagne, Portugal et Lituanie.

18h20

La Suisse devrait s'inspirer de l'Estonie sur le gel d'avoirs russes, selon Viola Amherd

Si les pays européens et le G7 s'accordent sur une loi pour geler les avoirs russes et les utiliser pour reconstruire l'Ukraine, la Suisse devrait aussi songer à en adopter une, selon Viola Amherd.

La Première ministre Kaja Kallas lui a indiqué qu'une telle législation est sur les rails en Estonie. En Suisse, une telle base légale n'existe pas. La conseillère fédérale a expliqué que la Suisse souhaite voir une solution émerger au niveau international et non chaque pays venir avec ses propres mesures.

Interrogée sur la compatibilité d'une telle loi avec la neutralité suisse, la cheffe du Département fédéral de la défense a répondu que "cela dépendait", mais que leur solution était "intéressante". Il s'agit d'une relation triangulaire: si la Russie porte plainte contre l'Estonie pour la restitution d'avoirs confisqués, au lieu de les rendre à la Russie, l'Estonie peut les céder à l'Ukraine.

En Suisse, le Conseil national est pour l'utilisation des avoirs russes gelés pour reconstruire l'Ukraine, tout comme le Conseil fédéral. La commission compétente du Conseil des Etats est, elle, opposée à un tel projet. Le dossier sera probablement débattu par les sénateurs à la session de printemps.

17h55

L'aide à l'Ukraine au coeur de la visite d'Olaf Scholz à Washington

Le soutien à l'Ukraine sera au centre des entretiens vendredi entre le président Joe Biden et le chancelier Olaf Scholz. Alors que l'offensive meurtrière lancée par la Russie va entrer dans sa troisième année, les dirigeants vont réaffirmer leur soutien sans faille envers Kiev, indiquent les deux exécutifs.

Cette rencontre de travail intervient alors que Joe Biden, en campagne pour un deuxième mandat, et l'opposition républicaine négocient à couteaux tirés un nouveau texte visant à financer de l'aide militaire pour un montant de quelque 60 milliards de dollars à Kiev et, parallèlement, durcir la politique migratoire des Etats-Unis.

Si une issue semble incertaine dans l'immédiat outre-atlantique, les 27 pays de l'Union européenne viennent eux de s'accorder sur un soutien de 50 milliards d'euros jusqu'en 2027, le Premier ministre hongrois Viktor Orban ayant fini par lever son blocage.

16h40

La Norvège refuse l'asile à un déserteur présumé de Wagner

La Norvège a rejeté la demande d'asile du Russe Andreï Medvedev, qui se présente comme un déserteur du groupe paramilitaire Wagner, a annoncé son avocat.

Le Russe de 27 ans avait trouvé refuge dans le pays scandinave en janvier 2023. Après avoir combattu en Ukraine, il dit avoir franchi de nuit et à pied la frontière russo-norvégienne dans l'Arctique à travers des barbelés et sous les balles de gardes russes lancés à ses trousses avec des chiens.

Sa version n'a jamais pu être vérifiée. Nombre d'experts estiment notamment que l'ex-mercenaire présumé n'aurait pas pu traverser sans assistance la frontière hautement gardée.

Une fois en Norvège - où il a connu plusieurs démêlés avec les autorités - il a demandé l'asile politique, tout en se déclarant prêt à témoigner sur la brutalité du groupe Wagner, une contribution potentiellement précieuse pour éclairer la question des crimes de guerre dont la Russie est accusée en Ukraine. Mais il a été débouté, a annoncé son avocat.

"S'il avait été soldat dans l'armée russe, il aurait pu obtenir l'asile en Norvège même s'il a pris part aux combats en Ukraine mais, dans la mesure où le groupe Wagner ne fait pas formellement partie des forces russes, les autorités norvégiennes estiment qu'il ne doit pas bénéficier de la protection d'un réfugié", a-t-il ajouté.

16h00

Le chef de l'AIEA a de "nombreuses questions" pour les Russes concernant la centrale de Zaporijjia

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi dit avoir de "nombreuses questions" à poser aux Russes, qui contrôlent la centrale nucléaire de Zaporijjia, à la veille de sa visite sur place. Ces interrogations concernent selon lui des aspects "techniques", notamment l'entretien de cette "énorme" centrale nucléaire, la plus grande d'Europe.

Le responsable a également regretté que ses experts, dont certains sont présents en permanence à Zaporijjia, n'aient qu'un accès "partiel" à la centrale, même si celui-ci "s'élargit progressivement". "Il y a encore des parties de la centrale que nous n'avons pas pu visiter", a indiqué Rafael Grossi lors d'un point presse à Kiev.

Le 1er février, l'AIEA a annoncé que les Russes, qui contrôlent la centrale depuis mars 2022, refusaient dorénavant l'accès aux employés d'Energoatom, l'opérateur national ukrainien, pourtant en partie responsables de l'entretien au quotidien. Le site se trouve au coeur de la guerre entre l'Ukraine et la Russie, le long du fleuve Dniepr qui fait office de ligne de front.

La centrale a été visée par des tirs et coupée du réseau électrique à plusieurs reprises, une situation précaire qui fait régulièrement craindre un accident nucléaire. Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de vouloir y provoquer une catastrophe.

15h45

Ignazio Cassis a "peu de chances" de convaincre la Chine sur l'Ukraine

Ignazio Cassis a, lors de sa visite en Chine mercredi, peu de chances de convaincre Pékin de s'engager en vue du sommet mondial de la paix qui pourrait avoir lieu en Suisse, selon des experts.

"À cause des tensions géopolitiques croissantes et de l'isolement relatif de la Chine parmi les grandes puissances, Pékin ne peut se permettre de s'impliquer officiellement dans un processus qui la mettrait en porte-à-faux vis-à-vis de Moscou", estime Lionel Fatton, professeur assistant en relations internationales à l'Université Webster à Genève.

Le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis se rend mercredi en Chine dans le cadre d'une tournée en Asie, où il rencontrera son homologue Wang Yi ainsi que le vice-président Han Zheng. Le processus de paix en Ukraine est au coeur de la visite, qui se déroule quelques semaines après que la présidente de la Confédération Viola Amherd a annoncé la volonté de la Suisse d'organiser un sommet pour la paix dans ce pays en guerre.

Ce sommet pourrait manquer de substance, selon plusieurs observateurs, sans la participation de la Russie qui a rapidement montré son opposition. Les espoirs se portent désormais sur l'implication des pays des BRICS, proches de Moscou, dont l'Afrique du Sud, l'Inde, le Brésil et si possible la Chine.

>> Lire aussi : Ignazio Cassis est arrivé en Chine pour une visite tout en sobriété

15h30

La situation est "critique par endroits" à Avdiïvka

Le maire d'Avdiïvka, ville de l'Est de l'Ukraine cible d'une offensive russe d'ampleur depuis des mois, a fait état d'une dégradation de la situation avec de premiers "combats de rue" isolés avec des groupes de soldats russes.

"La situation dans la ville est très compliquée, très tendue. Si depuis plusieurs semaines, nous disons que la situation est très difficile, mais sous contrôle, aujourd'hui, la situation est très difficile et, à certains endroits, critique", a indiqué Vitali Barabach à la télévision.

Selon Vitali Barabach, des groupes de saboteurs et d'éclaireurs russes "s'introduisent dans la ville", provoquant des affrontements isolés avec l'armée ukrainienne dans les rues.

"Cela ne veut pas dire que tout est perdu", a ajouté le maire, tout en affirmant que l'armée russe "dirige de très nombreuses forces vers notre ville". Il a dit avoir répertorié "50 tirs d'obus massifs" sur Avdiïvka rien qu'au cours de la journée de mardi. Selon lui, 945 civils demeurent dans cette cité industrielle malgré les combats et les destructions.

15h20

L'Ukraine au programme de la visite de Viola Amherd en Estonie

Au second jour de sa visite en Estonie, la présidente de la Confédération Viola Amherd a rencontré le président Alar Karis puis le ministre de la Défense Hanno Pevkur. Les entretiens ont notamment porté sur la guerre en Ukraine.

La Valaisanne a notamment évoqué avec son homologue la conférence de haut niveau sur l'Ukraine que la Suisse est en train d'organiser, une démarche soutenue par l'Estonie, a-t-elle assuré.

La présidente de la Confédération Viola Amherd a rencontré le président estonien Alar Karis. [Keystone - Peter Klaunzer]
La présidente de la Confédération Viola Amherd a rencontré le président estonien Alar Karis. [Keystone - Peter Klaunzer]

Il a aussi été question de la guerre en Ukraine lors de son entretien avec le ministre de la Défense. L'Estonie est reconnaissante envers la Suisse pour le travail qu'elle effectue dans le domaine humanitaire et en particulier du déminage humanitaire, a indiqué Viola Amherd.

Et d'ajouter que les Estoniens étaient particulièrement intéressés à savoir si la Suisse effectuait aussi des déminages en mer. Dans le cadre de ce soutien au déminage, "nous regardons les besoins de l'Ukraine", a répondu la conseillère fédérale. Bien que la Suisse ne soit pas spécialisée dans le déminage en mer, si l'Ukraine devait faire état de gros besoins dans ce domaine, "nous travaillerons avec des spécialistes et chercherons des solutions", a-t-elle affirmé.

14h25

L'Ukraine dit avoir démantelé un réseau d'espions russes au sein de son renseignement

Les autorités ukrainiennes ont annoncé mardi que cinq anciens et actuels agents de son renseignement étaient suspectés d'avoir fourni des informations aux services de sécurité russes (FSB), disant avoir "neutralisé" ce "puissant réseau" de Moscou.

Selon le bureau du procureur général, il s'agit de "citoyens ukrainiens". L'un d'eux travaillait pour une antenne régionale du SBU et les quatre autres avaient, par le passé, été employés par le renseignement militaire du ministère de la Défense (GUR) et le service de renseignement extérieur.

D'après Kiev, leur tâche était de transmettre à la Russie des informations sur l'armée ukrainienne et "les infrastructures énergétiques essentielles" du pays.

Certains de ces agents auraient notamment renseigné Moscou sur le type de véhicules utilisés par le renseignement militaire, la localisation de soldats ukrainiens, les systèmes de sécurité de deux centrales nucléaires ukrainiennes, ou encore des voies d'acheminement d'armement étranger dans le pays, selon le bureau du procureur.

13h20

Un bébé tué dans une frappe russe contre un hôtel près de Kharkiv

Un bébé de deux mois a été tué mardi dans une frappe russe dans le nord-est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Synegoubov. Trois femmes ont été blessées dans la même frappe nocturne.

"Vers 02h30 du matin (01h30 suisses), un hôtel de trois étages a été détruit à Zolotchiv (...), à la suite de deux frappes de missiles S-300 par les occupants" russes, a indiqué le responsable sur Telegram. 

Zolotchiv est une petite ville située au nord de Kharkiv, à moins de 25 km de la frontière avec la Russie, et comptait avant l'invasion russe en 2022 près de 8000 habitants.

10h20

Moscou suspend les importations de bananes équatoriennes

La Russie a annoncé la suspension de l'importation de bananes venant d'Equateur, quelques semaines après que Quito a indiqué vouloir échanger avec les Etats-Unis des anciens équipements militaires soviétiques que Washington entend livrer ensuite à l'Ukraine.

Dans un communiqué publié par Rosselkhoznadzor, le service russe de surveillance vétérinaire et phytosanitaire, l'organisme a dit avoir "suspendu" à "partir du 5 février" l'autorisation de cinq exportateurs équatoriens, invoquant la détection d'un insecte ravageur.

Or plus de 9 bananes sur 10 importées en Russie proviennent d'Equateur, selon les médias russes.

Mardi 6 février

Moscou dit avoir déjoué une attaque de drones ukrainiens

La Russie a affirmé mardi matin avoir contrecarré une attaque de drones ukrainiens survenue dans la nuit dans la région de Belgorod (ouest), frontalière de l'Ukraine.

Une attaque conduite par Kiev "au moyen de sept drones contre des cibles du territoire de la Fédération de Russie a été empêchée", a rapporté le ministère de la Défense sur le réseau social Telegram.

Kiev multiplie ces derniers mois ses attaques en territoire russe et se concentre généralement sur des régions frontalières comme celle de Belgorod.

19h55

L'ambassadeur russe à Paris dénonce "l'implication croissante" de la France dans le conflit

L'ambassadeur russe en France, convoqué lundi au siège de la diplomatie française à Paris après la mort de deux humanitaires dans une frappe en Ukraine, a dénoncé "l'implication" croissante de Paris dans le conflit.

"L'ambassadeur a souligné (...) l'irresponsabilité et le danger de cette implication", a affirmé l'ambassade dans un communiqué publié sur Telegram.

Les tensions entre les deux pays sont montées d'un cran ces dernières semaines au sujet de l'Ukraine, Moscou fustigeant "la frénésie militariste" française après la promesse de nouvelles livraisons d'armes à Kiev. Et à l'approche d'une visite du président français en Ukraine, Paris cherche à hausser le ton vis-à-vis de la Russie qu'elle accuse également de mener une campagne accrue de désinformation (voir traitement de 7h15).

19h45

Trois personnes soupçonnées de préparer un attentat en Crimée ont été arrêtées

Les services de sécurité russes (FSB) ont assuré lundi avoir arrêté trois personnes qui préparaient un attentat à la voiture piégée visant un responsable prorusse en Crimée, "sur instruction" des services secrets ukrainiens.

Selon les FSB, les trois personnes arrêtées, des citoyens russes, ont "fait des aveux" et un engin explosif improvisé fabriqué à partir d'une mine antichar a été saisi. Une enquête pour "préparation d'acte terroriste" et "trafic d'explosifs" a été ouverte, selon la même source.

Les arrestations de personnes accusées de préparer des attaques ou des actes de sabotage pour le compte de Kiev se sont multipliées depuis le début de l'assaut russe contre l'Ukraine en février 2022. La plupart sont classées secrètes et très peu de détails sont révélés à leur sujet. Plusieurs responsables de l'occupation russe ou collaborateurs en Ukraine et en Crimée ont été tués ou blessés dans des attaques et attentats depuis deux ans.

17h10

Nouvelle accusation d'espionnage au profit de la Russie en Bulgarie

Un agent bulgare de l'unité de lutte contre la criminalité organisée a été arrêté pour soupçon d'espionnage au profit de la Russie, a annoncé le ministère de l'Intérieur. Le suspect avait été placé sous surveillance "depuis des mois", a-t-il précisé, se refusant à tout autre commentaire pour ne pas compromettre l'opération en cours.

Selon la télévision publique BNT, il est accusé d'avoir transmis des informations classifiées à un ancien diplomate russe se trouvant en Bulgarie, mais depuis expulsé du territoire. Toujours selon la chaîne, il avait, dans le cadre de ses fonctions, accès à des éléments provenant d'investigations internationales au sujet du contournement des sanctions contre la Russie par le biais d'entreprises financées avec des capitaux russes en Bulgarie.

La Bulgarie, membre de l'Union européenne et de l'Otan, est historiquement et culturellement proche de Moscou. Mais depuis octobre 2019, une série de scandales d'espionnage ont suscité des crispations, qui se sont accentuées après l'invasion en Ukraine.

16h45

Donald Trump appelle son parti à s'opposer à la loi prévoyant une nouvelle aide à Kiev

Donald Trump a appelé les républicains au Congrès à s'opposer à l'accord prévoyant une enveloppe de 60 milliards de dollars pour Kiev, en raison de son opposition à un compromis sur la politique migratoire. "Seul un idiot, ou un démocrate de la gauche radicale, voterait pour cet horrible projet de loi", a-t-il estimé sur son réseau Truth Social.

Le Sénat américain a dévoilé dimanche un texte, fruit de longs mois de tractations, qui prévoit à la fois cette aide à l'Ukraine, 14 milliards de dollars pour Israël et une réforme du système migratoire américain.

"Nous avons besoin d'un projet de loi distinct sur la question migratoire, il ne doit pas être lié à l'aide à un pays étranger de quelque manière que ce soit", a tranché l'ancien président, candidat à la présidentielle de novembre.

Le président du Congrès Mike Johnson, un fidèle de Donald Trump, a lui déclaré qu'en l'état, tout vote dans sa chambre sur de nouveaux financements pour l'aide à l'Ukraine ainsi que pour le renforcement de la frontière avec le Mexique était "mort-né". Et sans son soutien, le texte ne peut, pour l'heure, aller nulle part.

16h35

Hostilité politique en Hongrie vis-à-vis de l'entrée de la Suède dans l'Otan

Le Parlement hongrois s'est réuni en session extraordinaire à la demande des députés de l'opposition pour inscrire à l'agenda l'adhésion de la Suède à l'Otan, mais le parti au pouvoir a boycotté la séance. C'est donc dans un hémicycle quasiment vide qu'ont été reçus l'ambassadeur des Etats-Unis à Budapest et 14 représentants de pays membres de l'Otan, venus faire pression sur la Hongrie, dernière réfractaire à l'entrée du royaume nordique dans l'alliance militaire.

Après le feu vert en janvier de la Turquie, la Hongrie est le seul pays à ne pas avoir approuvé l'entrée du pays nordique dans l'alliance atlantique, une démarche entamée en réaction à l'invasion russe de l'Ukraine. Le dirigeant nationaliste Viktor Orban, qui se démarque dans l'UE en maintenant des liens étroits avec le Kremlin, a donné son soutien de principe à la candidature suédoise mais traîne des pieds depuis des mois.

Et lundi, ce sont les députés de son propre parti Fidesz, ultra-majoritaire au Parlement, qui n'ont pas fait le déplacement, laissant seuls les 51 élus de l'opposition - sur 199 sièges au total. Faute de quorum, la séance a été ajournée.

15h30

Josep Borrell "en route pour l'Ukraine"

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a annoncé qu'il était en route pour l'Ukraine et a réitéré ses appels en faveur d'une aide accrue à ce pays déchiré par la guerre. Cette visite intervient au moment où la communauté internationale tente de redoubler d'efforts pour aider l'Ukraine à reconstituer ses stocks d'armes afin de lutter contre l'invasion russe, qui approche de son deuxième anniversaire.

Les responsables de l'Union européenne se sont mis d'accord jeudi sur une aide de 50 milliards d'euros à l'Ukraine, une décision qu'ils ont considérée comme un message fort adressé à la Russie, et après avoir surmonté l'opposition du dirigeant hongrois Viktor Orban.

Le chef de la diplomatie européenne a estimé qu'il était nécessaire d'armer l'Ukraine pour qu'elle puisse "vaincre l'invasion" et a exhorté l'UE à la soutenir aussi longtemps qu'il le faudra et avec "tout ce qu'il faudra".

14h40

Des responsables de l'occupation russe tués dans la frappe ukrainienne sur une boulangerie

Au moins trois représentants de l'occupation russe sont parmi les victimes du bombardement ukrainien d'une boulangerie samedi à Lyssytchansk, dans l'est occupé de l'Ukraine, ont annoncé les autorités régionales installées par Moscou.

"Le ministre des Situations d'urgence de la République populaire de Lougansk a été tué lors du bombardement brutal de la boulangerie", a écrit sur Telegram le responsable d'occupation régional. Le défunt avait combattu au sein des milices pilotées et soutenues par Moscou dans le Donbass ukrainien à partir de 2014, selon la même source.

En outre, "deux conseillers municipaux" ont également "été tués", a indiqué sur Telegram le maire installé par Moscou à Lyssytchansk, Edouard Sakhnenko.

13h35

Au moins quatre morts dans une frappe russe à Kherson

Au moins quatre personnes ont été tuées et une autre blessée dans une frappe russe sur le centre-ville de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé le chef de l'administration militaire locale.

"Trois des morts sont des hommes âgés de 45 et 50 ans qui se trouvaient dans une voiture, et (la quatrième est) une femme qui se trouvait dans la rue au moment de l'attaque", a-t-il déploré sur Telegram. Le responsable a accompagné son message d'une vidéo montrant une voiture entièrement calcinée et ce qui semble être un impact quelques mètres plus loin.

"Un autre homme a été blessé. Il est actuellement hospitalisé", a précisé la source, dénonçant une nouvelle attaque russe à Kherson pour "tuer et blesser des civils".

Selon le gouverneur régional, la femme tuée dans le bombardement avait 66 ans.

12h15

La Géorgie dit avoir déjoué un complot ukrainien visant à acheminer des explosifs en Russie

Les autorités géorgiennes ont dit avoir déjoué le projet d'un Ukrainien qui voulait faire passer des engins explosifs de son pays à la Russie, en passant par le territoire de la Géorgie.

Le gouvernement géorgien est accusé de se rapprocher de la Russie, dont les forces avaient pourtant envahi cette ex-république soviétique du Caucase en 2008. En conséquence, les liens entre Tbilissi et Kiev sont de plus en plus tendus.

Confiscations à la frontière

Six dispositifs explosifs ont été "introduits en Géorgie le 19 janvier" depuis Odessa, dans le sud de l'Ukraine, et à bord d'un "mini van appartenant à un Ukrainien", ont indiqué les services de sécurité géorgiens. Ces objets contenaient 14kg de C-4, une substance explosive.

Trois des engins ont été confisqués à un point frontière entre la Géorgie et la Russie, et trois autres ont été retrouvés à Tbilissi, la capitale, selon les autorités géorgiennes.

Un Ukrainien d'origine géorgienne est accusé d'être le cerveau de l'opération. Sept Géorgiens, trois Ukrainiens et deux Arméniens auraient participé au transport sans savoir qu'il s'agissait d'explosifs, ont ajouté les services de sécurité.

11h20

Le bombardement ukrainien sur une boulangerie est un acte "monstrueux", pour le Kremlin

Le Kremlin a qualifié lundi d'"acte terroriste monstrueux" le bombardement imputé à l'armée ukrainienne d'une boulangerie dans la ville occupée de Lyssytchansk, dans l'est de l'Ukraine, qui a fait samedi au moins 28 morts selon les secours russes.

"Les frappes contre une boulangerie, c'est un acte terroriste monstrueux", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en accusant Kiev de "poursuivre les frappes contre des infrastructures civiles".

"Le nombre des victimes est également une preuve d'une monstruosité" de cette attaque, a-t-il souligné, assurant que l'armée russe allait continuer son opération en Ukraine pour "empêcher" de nouvelles victimes.

Les autorités russes ont accusé samedi l'armée ukrainienne d'avoir procédé à un bombardement qui a touché une boulangerie à Lyssytchansk en faisant au moins 28 morts.

Kiev n'a pour l'heure pas réagi à ces accusations.

09h20

Ignazio Cassis en voyage en Asie-Pacifique pour discuter de la paix en Ukraine

Ignazio Cassis a entamé lundi à New Dehli sa tournée en Asie-Pacifique, selon un message du ministre des Affaires étrangères posté sur X. D'ici jeudi, il se rendra encore en Corée du Sud, en Chine et aux Philippines.

Renforcer les liens avec l'Asie-Pacifique et discuter des voies possibles vers la paix en Ukraine sont les deux objectifs principaux de ce voyage dans cette région à l'importance géopolitique croissante, selon le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Outre les relations économiques, la coopération bilatérale en matière de formation, de recherche et d'innovation fait partie des sujets discutés par le Tessinois avec le ministre des Affaires étrangères indien.

L'Ukraine est aussi au centre des discussions avec ce membre fondateur du groupe BRICS+, tout comme dans les autres pays visités. La présidente de la Confédération Viola Amherd avait annoncé mi-janvier en présence du président ukrainien que la Suisse était prête à organiser un sommet sur le processus de paix dans le pays en guerre.

09h05

Pourquoi l'Ukraine multiplie les offensives loin de la ligne de front?

Depuis un mois, l’Ukraine multiplie les offensives, loin de la ligne de front. L’armée frappe les villes de Belgorod ou de Briansk, dans l’ouest de la Russie, et vise également des raffineries ou des terminaux de gaz à des milliers de kilomètres du territoire ukrainien.

Cette stratégie vise à attirer l'attention des Occidentaux, à interpeller la population russe et poursuit des objectifs opérationnels. L'Ukraine cherche notamment à affaiblir une source majeure de revenus pour la Russie, en lançant ses drones sur des raffineries ou des terminaux de gaz.

>> Ecouter l'interview de François Chauvancy, général et rédacteur en chef de la revue "Défense" :

Une frappe ukrainienne sur une boulangerie dans la ville occupée de Lyssytchansk, dans l’est du pays, a fait 28 morts samedi, selon les secours russes. [EPA / Keystone - Une frappe ukrainienne sur une boulangerie dans la ville occupée de Lyssytchansk, dans l’est du pays, a fait 28 morts samedi, selon les secours russes.]EPA / Keystone - Une frappe ukrainienne sur une boulangerie dans la ville occupée de Lyssytchansk, dans l’est du pays, a fait 28 morts samedi, selon les secours russes.
Quelle est la stratégie de l'Ukraine avec ses frappes et sabotages? / La Matinale / 1 min. / le 5 février 2024

08h30

Le "Google russe" Yandex N.V. vend toutes ses activités en Russie

La compagnie néerlandaise Yandex N.V., société mère de Yandex, joyau russe des nouvelles technologies, a annoncé lundi la vente de toutes ses activités en Russie à un consortium des investisseurs privés.

Yandex N.V. a trouvé "un accord définitif (...) pour vendre toutes les activités du groupe Yandex en Russie et sur certains marchés internationaux", a indiqué dans un communiqué la compagnie basée aux Pays-Bas. Le montant de la transaction s'élève à 475 milliards de roubles (environ 4,5 milliards de francs), selon la même source.

L'acheteur est le fond d'investissement "Consortium. Premier", dirigé par des responsables de Yandex en Russie et soutenu par quatre investisseurs privés, parmi lesquels figure notamment le fond d'investissement "Argonaut", détenu à 100% par le groupe pétrolier russe Loukoil, précise le communiqué.

Surnommé le "Google russe", Yandex est le principal moteur de recherche de Russie, mais constitue aussi un acteur dominant des services de taxi et de livraison dans une large partie du monde russophone.

07h15

La France convoque l'ambassadeur de Russie après la mort de deux ressortissants en Ukraine

La France va convoquer ce lundi l'ambassadeur de Russie, a déclaré une source diplomatique française, après la mort de deux travailleurs humanitaires français dans des frappes russes en Ukraine la semaine dernière et après ce que Paris dénonce comme une recrudescence de la désinformation visant la France menée par la Russie.

"La France réitérera sa ferme condamnation des frappes russes", a déclaré une source diplomatique à l'AFP. "Elle dénoncera également le regain de désinformation ciblant la France".

05h50

L'accord sur l'Ukraine se heurte à l'opposition républicaine

Aussitôt l'accord du Sénat américain trouvé sur l'Ukraine, aussitôt le président républicain de la Chambre des Représentants a-t-il promis de l'enterrer, malgré l'appel de Joe Biden à l'"adopter rapidement".

Pour être adoptée, cette enveloppe doit être approuvée au Sénat, où elle devrait en théorie obtenir le soutien d'élus des deux partis, puis à la Chambre des représentants. C'est là que les choses se compliquent.

Son président, le "speaker" Mike Johnson, un fidèle de Donald Trump, a douché les espoirs de Joe Biden. "Cette loi est encore pire que ce que nous attendions et est très loin de mettre fin à la catastrophe à la frontière créée par le président", a-t-il réagi sur X, promettant que le texte serait "mort à son arrivée" s'il devait passer à la Chambre.

Cet accord, qui porte sur un financement total de 118,3 milliards de dollars, comprend une aide de 60 milliards de dollars pour l'effort de guerre de Kiev face à l'invasion de la Russie et de 14,1 milliards de dollars pour Israël.

Il prévoit également une enveloppe de 20,2 milliards de dollars pour les réformes de la politique migratoire, mais surtout des restrictions plus sévères dans le système de traitement des demandes d'asile avec un coup de frein lorsque les passages dépassent les 5000 personnes par semaine.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Le Congrès a adopté un texte budgétaire pour éviter un "shutdown". [Leah Millis]Leah Millis
Les républicains s’opposent à l’accord sur l'aide à l'Ukraine dévoilé par le Sénat américain / Le 12h30 / 1 min. / le 5 février 2024

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