Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
Publié Modifié

Varsovie n'exclut pas de fermer "temporairement" la frontière aux échanges avec l'Ukraine

- Le Premier ministre polonais Donald Tusk n'a pas exclu mercredi une fermeture temporaire de la frontière polonaise aux échanges de marchandises avec l'Ukraine, au moment où le pays est secoué par des protestations massives d'agriculteurs.

- La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé mercredi d'utiliser les bénéfices tirés des avoirs russes gelés pour financer des équipements militaires pour l'Ukraine.

- Les autorités de la Transnistrie, une région séparatiste prorusse de Moldavie, ont adopté mercredi une déclaration officielle demandant la "protection" de la Russie.

- En pleine tournée internationale, le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontre mercredi en Albanie des dirigeants de l'Europe du Sud-Est pour réclamer leur soutien à son pays, en manque de munitions, alors que la Russie gagne du terrain sur le front.

- Les Etats-Unis ont écarté mardi toute idée d'envoyer des troupes en Ukraine. Cette hypothèse avait été évoquée la veille par le président français Emmanuel Macron.

- L'armée russe a pris le contrôle mardi du village de Sieverné, dans l'est de l'Ukraine. Moscou revendique plusieurs succès dans la région de Donetsk depuis la mi-février et la prise de la ville d'Avdiïvka.

Suivi assuré par RTSinfo

20h25

Washington soutient la "souveraineté" de la Moldavie

Les Etats-Unis ont dit mercredi soutenir "la souveraineté" de la Moldavie en réaction à la demande des autorités de la Transnistrie de "protection" par la Russie.

"Compte tenu du rôle de plus en plus agressif et déstabilisateur de la Russie en Europe, nous suivons de très près les actions de la Russie en Transnistrie et la situation générale dans cette région", a déclaré Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat.

16h35

En Albanie, Volodymyr Zelensky cherche le soutien des pays des Balkans

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a insisté mercredi sur la livraison d'urgence d'armes et de munitions à son pays face à la Russie qui gagne du terrain sur le front, à l'occasion d'un sommet en Albanie de dirigeants d'Etats d'Europe du sud-est.

"Nous rencontrons des problèmes d'approvisionnement en munitions, ce qui affecte la situation sur le champ de bataille", a dit Volodymyr Zelensky, s'adressant à ces responsables, à l'ouverture de la réunion.

Le chef de l'Etat ukrainien a souligné que son gouvernement souhaitait organiser un "forum ukraino-balkanique sur l'industrie de la défense", certains des Etats de la région disposant de capacités importantes de fabrication de munitions.

Des dirigeants de plusieurs Etats d'Europe du sud-est, notamment des Balkans occidentaux, ont assisté à cette réunion organisée en Albanie, notamment le Premier ministre croate Andrej Plenkovic et le président serbe Aleksandar Vucic, ainsi que la présidente kosovare Vjosa Osmani ou encore la Première ministre bosnienne Borjana Kristo.

La Serbie est un des rares Etats européens qui ne se sont pas alignés sur les sanctions occidentales contre la Russie mais Aleksandar Vucic a rencontré plusieurs fois Volodymyr Zelensky en marge de conférences internationales.

15h30

Varsovie n'exclut pas de fermer "temporairement" la frontière aux échanges avec l'Ukraine

Le Premier ministre polonais n'a pas exclu mercredi une fermeture temporaire de la frontière polonaise aux échanges de marchandises avec l'Ukraine, au moment où le pays est secoué par des protestations massives d'agriculteurs.

"Nous discutons également avec la partie ukrainienne de la fermeture temporaire de la frontière et de la fermeture des échanges de marchandises en général", a déclaré Donald Tusk, soulignant qu'il s'agirait d'une solution "douloureuse pour les deux parties".

Le Premier ministre polonais Donald Tusk, le 26 février 2024. [REUTERS - KACPER PEMPEL]
Le Premier ministre polonais Donald Tusk, le 26 février 2024. [REUTERS - KACPER PEMPEL]

Il a également annoncé qu'il allait rencontrer jeudi des représentants des agriculteurs qui manifestent depuis plusieurs semaines, bloquant des routes dans tout le pays et les postes frontaliers avec l'Ukraine pour protester contre l'afflux des céréales ukrainiennes et les régulations européennes du Pacte vert.

La Pologne compte parmi les principaux soutiens de l'Ukraine depuis le déclenchement de l'offensive russe en février 2022, mais les relations avec les deux pays ont été empoisonnées ces derniers mois par des contentieux commerciaux, notamment par l'ouverture, par Bruxelles, des frontières européennes aux produits agricoles ukrainiens.

14h50

Les tensions en Transnistrie sont "dangereuses" pour la région, estime Donald Tusk

Le Premier ministre polonais Donald Tusk estime que les tensions en Transnistrie, région séparatiste prorusse de Moldavie étaient "dangereuses" pour la région et l'Ukraine.

"La menace d'une intervention russe, ou du moins d'une provocation, est permanente. Cela ne me surprend pas. Mais cela montre à quel point la situation est dangereuse et pas seulement pour l'Ukraine", a-t-il dit.

>> Lire aussi : Les séparatistes de la région moldave de Transnistrie demandent la protection de la Russie

Une statue de Lénine trône devant le Parlement de Transnistrie, à Tiraspol, la capitale de cette région sécessionniste de Moldavie. [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]
Une statue de Lénine trône devant le Parlement de Transnistrie, à Tiraspol, la capitale de cette région sécessionniste de Moldavie. [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]

13h50

Les séparatistes de Transnistrie demandent la "protection" de la Russie face à la Moldavie

Les autorités de la Transnistrie, une région séparatiste prorusse de Moldavie, adoptent une déclaration officielle demandant la "protection" de la Russie face à Chisinau, qui a récemment pris des mesures de rétorsion économique à l'encontre de ce territoire.

Selon cette déclaration, citée par les agences de presse russes, les autorités séparatistes demandent à Moscou de "mettre en oeuvre des mesures pour protéger la Transnistrie dans des conditions de pression accrue de la part de la Moldavie".

La Transnistrie est confrontée à des "menaces sans précédent de nature économique, socio-humanitaire et militaro-politique", est-il ajouté dans cette déclaration, sans précisions sur l'aide souhaitée.

Cette demande rappelle celle similaire des séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine, en février 2022, qui avait été l'un des prétextes mis en avant par Vladimir Poutine pour déclencher une attaque de grande ampleur contre l'Ukraine.

Cette photo prise en juillet 2021 montre un quartier de Tiraspol, la capitale de la Transnistrie, une région qui s'autoproclame indépendante de la Moldavie depuis le chute de l'URSS. [Hans Lucas via AFP - ANTOINE MARTIN]
Cette photo prise en juillet 2021 montre un quartier de Tiraspol, la capitale de la Transnistrie, une région qui s'autoproclame indépendante de la Moldavie depuis le chute de l'URSS. [Hans Lucas via AFP - ANTOINE MARTIN]

12h25

L'ambassade de Russie promet des "contre-mesures" à l'entrée de la Suède dans l'Otan

L'ambassade de Russie à Stockholm a assuré que le Kremlin prendrait des "contre-mesures" à l'adhésion de la Suède à l'Otan, dans un message diffusé tard mardi soir sur sa chaîne Telegram.

"La Russie prendra des contre-mesures de nature politique et militaro-technique afin de minimiser les menaces qui pèsent sur sa sécurité nationale", en réaction au fait que ce royaume scandinave va devenir le 32e membre de l'Alliance atlantique, a écrit la représentation diplomatique russe.

Leur teneur "dépendra des conditions et de l'ampleur de l'intégration de la Suède à l'Otan, y compris du déploiement éventuel dans ce pays de troupes, de moyens et d'armes" de l'Alliance atlantique, poursuit-elle.

"C'est à la Suède qu'il appartient de faire un choix souverain sur sa politique de sécurité. Dans le même temps, l'entrée de la Suède dans une alliance militaire hostile à la Russie aura des conséquences négatives sur la stabilité en Europe du Nord et autour de la mer Baltique qui reste notre espace commun" et qui ne deviendra jamais un "lac de l'Otan", assène la diplomatie russe sur Telegram.

12h20

Londres dément toute implication directe dans l'utilisation de ses missiles de longue portée

Londres dément toute participation directe au ciblage par l'armée ukrainienne des objectifs visés par les missiles de longue portée Storm Shadow fournis à Kiev dans sa guerre contre la Russie, comme l'a laissé entendre le chancelier allemand Olaf Scholz.

"L'utilisation des (missiles) Storm Shadow par l'Ukraine et leur processus de ciblage relèvent des forces armées ukrainiennes", a déclaré un porte-parole du ministère britannique de la Défense.

Berlin craint une escalade du conflit

Londres et Paris ont livré l'an dernier à Kiev des missiles Storm Shadow/Scalp, de conception franco-britannique, mais Berlin a toujours refusé de fournir des missiles allemands Taurus.

Avec une portée de 500 kilomètres, ces missiles pourraient permettre à l'Ukraine de viser des objectifs très à l'intérieur du territoire russe, faisant craindre à Berlin une escalade du conflit.

"L'utilisation par l'Ukraine de systèmes d'armes à longue portée joue un rôle fondamental dans la défense de son territoire et a changé la situation stratégique en mettant avec succès la pression sur les forces russes et sur leurs voies logistiques et d'approvisionnement", a défendu le ministère britannique de la Défense.

12h05

La veuve d'Alexeï Navalny redoute des arrestations lors de ses funérailles à Moscou

La veuve de l'opposant russe Alexeï Navalny, Ioulia Navalnaïa, dit redouter des arrestations lors de ses funérailles.

"Les funérailles auront lieu après-demain et je ne sais pas encore si elles seront paisibles ou si la police arrêtera ceux qui sont venus dire au revoir à Alexeï", a-t-elle déclaré devant le Parlement européen à Strasbourg, accusant le président russe Vladimir Poutine d'être "le chef d'une organisation criminelle".

>> Voir le sujet du 12h45 :

Une personne dépose des fleurs devant un mémorial pour Alexeï Navalny. [Keystone - EPA/Anatoly Maltsev]Keystone - EPA/Anatoly Maltsev
Les funérailles d'Alexeï Navalny auront lieu vendredi à Moscou / Le 12h30 / 1 min. / le 28 février 2024

11h45

Von der Leyen propose d'utiliser les bénéfices des avoirs russes gelés pour armer l'Ukraine

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé mercredi d'utiliser les bénéfices tirés des avoirs russes gelés pour financer des équipements militaires pour l'Ukraine.

"Il est temps de commencer à discuter de l'utilisation des bénéfices exceptionnels des avoirs russes gelés pour acheter conjointement des équipements militaires pour l'Ukraine", a déclaré Ursula von der Leyen lors d'un discours devant le Parlement européen à Strasbourg.

L'option de confisquer ces fonds suscite de vives réticences au sein des 27, mais l'UE travaille sur les moyens d'utiliser les revenus générés par ces derniers.

"Avec ou sans le soutien de nos partenaires, nous ne pouvons pas laisser la Russie gagner", a martelé la présidente de la Commission européenne.

11h25

Poutine accusé de "faire taire" les critiques avec la condamnation du dissident Oleg Orlov

La condamnation du dissident russe Oleg Orlov, figure de l'ONG Memorial prix Nobel de la Paix 2022, est une nouvelle tentative du "régime" de Vladimir Poutine de "faire taire" les critiques en Russie, a estimé le comité Nobel à Oslo.

"Pendant de nombreuses années, le régime de Poutine a tenté de faire taire les dirigeants de Memorial et d'autres organisations importantes de la société civile en Russie, et il utilise aujourd'hui la guerre en Ukraine comme prétexte pour terminer le travail", a dit le président du comité Nobel en Norvège, Jørgen Watne Frydnes, cité dans un communiqué.

"Il est important qu'il n'y parvienne pas", a-t-il ajouté.

Un tribunal russe a condamné mardi Oleg Orlov à deux ans et demi de prison pour des dénonciations répétées de l'offensive militaire déclenchée il y a deux ans contre l'Ukraine par Vladimir Poutine.

10h55

Les funérailles de l'opposant russe Alexeï Navalny auront lieu vendredi à Moscou

Les funérailles d'Alexeï Navalny auront lieu vendredi à 14h00 locales (12h00 en Suisse) à Moscou, a annoncé son équipe mercredi sur les réseaux sociaux. L'opposant russe est mort le 16 février en prison.

"Le service funéraire pour Alexeï se tiendra à l'église (...) à Marino le 1er mars à 14h00. Les funérailles auront lieu au cimetière Borisovsski" dans le sud-est de la capitale, a indiqué son équipe sur Telegram.

Selon l'un des proches collaborateurs de l'opposant, Ivan Jdanov, la mise en terre aura lieu à 16h00 locales, à près de 20 kilomètres des murs rouges du Kremlin.

08h35

Un émissaire chinois sera en Russie, dans l'Union européenne et en Ukraine cette semaine

L'émissaire de la Chine pour l'Ukraine Li Hui effectuera à compter de samedi une visite en Europe, qui le conduira notamment en Russie, au siège de l'Union européenne à Bruxelles et en Ukraine, a indiqué mercredi la diplomatie chinoise.

Li Hui, qui s'est rendu en Europe en mai dernier pour des discussions, est par ailleurs attendu en Pologne, en France et en Allemagne pour évoquer le conflit en Ukraine, a précisé Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

07h50

Washington dit non aux troupes au sol en Ukraine

Les Etats-Unis ont écarté mardi toute idée d'envoyer des troupes en Ukraine. Cette hypothèse avait été évoquée la veille par le président français Emmanuel Macron.

Un à un, les porte-parole américains, de la Maison Blanche au département d'Etat en passant par le Pentagone, ont catégoriquement rejeté l'idée lors des points de presse qui jalonnent une journée typique à Washington.

"Le président Biden a été clair sur le fait que les Etats-Unis n'enverront pas de soldats combattre en Ukraine", a déclaré Adrienne Watson, porte-parole adjointe du Conseil de sécurité nationale (NSC). Joe Biden estime que "le chemin de la victoire" passera par une aide militaire pour l'instant bloquée par le Congrès, a-t-elle ajouté.

La veille, le président français a brisé un tabou en n'excluant pas l'envoi de militaires européens en Ukraine. Mais il ne s'agit pas d'envoyer des hommes au combat.

>> Lire aussi : L'idée d'Emmanuel Macron d'envoyer des militaires occidentaux en Ukraine fait vivement réagir

Depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, Joe Biden s'est toujours refusé à envisager l'envoi de troupes américaines dans ce pays. Il a cependant alerté mardi les responsables du Congrès du coût "terrible" qu'il y aurait à ne pas voter une nouvelle aide financière de 60 milliards de dollars pour l'Ukraine.

Le président de la Chambre basse, le républicain Mike Johnson, refuse de soumettre le texte au vote, disant que la priorité du moment est de sécuriser la frontière des Etats-Unis avec le Mexique que des milliers de migrants traversent au quotidien.

06h45

Les mercenaires indiens mobilisés dans l'armée russe pourraient rentrer chez eux

En Inde, le gouvernement vient de reconnaître que plusieurs Indiens avaient été recrutés par l’armée russe pour se battre en Ukraine. Une prise de position qui intervient alors que les membres des familles s’inquiètent de ne plus avoir de nouvelles d’eux. New Delhi est en discussions avec Moscou pour les rapatrier.

Le jeune Mohammed Sufiyan a été recruté en fin d’année dernière comme simple agent de sécurité pour l’armée russe. Il est parti à Moscou, avec l’espoir d’un salaire élevé. Mais rapidement, on lui a donné une arme pour se battre sur le front contre l’armée ukrainienne. Aujourd’hui, sa famille est inquiète, car elle n’a plus de nouvelles de lui, comme le raconte son frère Imran à l’agence indienne ANI.  

Selon une enquête du journal The Hindu, une centaine d’Indiens auraient ainsi été engagés comme agents de sécurité pour l’armée russe, avec un contrat d’un an. Plusieurs auraient ensuite été poussés vers le front et certains blessés. Face à la pression des familles, le ministre indien des Affaires étrangères a annoncé lundi qu’il s’était entretenu avec ses homologues russes et que plusieurs Indiens auraient été démobilisés.

>> Ecouter la correspondance en Inde dans la Matinale :

New Delhi est en discussions avec Moscou pour rapatrier les mercenaires indiens qui se battent aux côtés de l’armée russe en Ukraine (image d'illustration). [Reuters - Stelios Misinas]Reuters - Stelios Misinas
Guerre en Ukraine, des mercenaires indiens se battent aux côtés de l’armée russe / La Matinale / 1 min. / le 28 février 2024

En savoir plus

Le suivi des événements précédents