Pour l'Union européenne (UE), qui a coupé les ponts avec Moscou et sanctionné durement la Russie, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dont le pays assure depuis le 1er juillet la présidence semestrielle du Conseil de l'UE, n'est pas son représentant à Moscou pour cette visite, et n'est pas habilité à parler de l'Ukraine en son nom.
Il n'a reçu "aucun mandat", a insisté vendredi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, Viktor Orban "ne représente donc pas l'UE, en aucune manière".
Charles Michel, le président du Conseil européen, qui rassemble les dirigeants des Vingt-Sept, avait réagi dès jeudi soir à l'annonce non officielle de ce déplacement.
"La présidence tournante de l'UE n'a pas de mandat pour engager le dialogue avec la Russie au nom de l'UE", a écrit Charles Michel sur X. "La position du Conseil européen est claire : la Russie est l'agresseur, l'Ukraine est la victime. Aucune discussion ne peut avoir lieu sans l'Ukraine."
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La solidarité de l'UE envers l'Ukraine ne faiblira pas, a assuré de son côté le chancelier allemand Olaf Scholz.
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Le dirigeant hongrois, qui a depuis le début de l'assaut de la Russie contre l'Ukraine défendu une position indulgente à l'égard de Moscou, suscitant l'ire des Européens, a estimé lui, avant son départ de Budapest, être en mission pour la paix.
"La Hongrie n'a pas le mandat ni le poids politique international (...) mais nous pouvons être un instrument au service de Dieu et de ceux qui veulent la paix", a-t-il dit, des propos tenus vendredi avant la confirmation de son voyage à Moscou.
Présidence "normale"
La présidence tournante au sein de l'UE, qu'assure la Hongrie jusqu'à la fin de l'année, permet au pays qui la détient de contrôler l'agenda des réunions des 27, à l'exception de celles des ministres des Affaires étrangères, un pouvoir non négligeable, mais pas absolu, selon plusieurs diplomates européens.
Budapest avait promis d'assurer une présidence "normale", malgré les nombreux différends, notamment sur la Russie, qui l'oppose à ses partenaires.
"Nous agirons en tant que médiateur impartial", avait affirmé le ministre des Affaires européennes Janos Boka, avant d'ajouter que la Hongrie en profitera pour mettre en avant sa "vision de l'Europe" et "redresser la barre (...) dans la bonne direction".
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