Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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Vladimir Poutine fixe ses conditions à l'Ukraine pour entamer des négociations, Kiev les rejette

- Le président russe Vladimir Poutine a dit vendredi qu'il négocierait avec l'Ukraine en cas de retrait des forces ukrainiennes des quatre régions qu'il revendique et lorsque Kiev aura renoncé à rejoindre l'Otan. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit "rejeter" cet "ultimatum" à la "Hitler".

- Vladimir Poutine a également qualifié vendredi de "vol" le gel des actifs russes en Occident et leur utilisation pour aider l'Ukraine à résister à la Russie, et a promis d'y répliquer, après un accord trouvé jeudi au G7.

- La Russie dit avoir abattu dans la nuit de jeudi à vendredi 87 drones ukrainiens, dont 70 ont visé la région de Rostov (sud) abritant le QG de l'opération russe en Ukraine.

- En visite au Palais fédéral, le président du Parlement ukrainien Rouslan Stefantchouk a demandé de la solidarité de la part des participants à la conférence de paix du Bürgenstock. Ceux-ci doivent reconnaître clairement l'agresseur et la victime, a-t-il plaidé. Il a expliqué ainsi la non-invitation de la Russie au sommet.

- Le sommet international du Bürgenstock, dans le canton de Nidwald, a lieu ce week-end et les préparatifs se poursuivent, notamment pour assurer la sécurité de la conférence. La Russie ne sera toutefois pas là et ni Kiev, ni Berne n'ont réussi à convaincre la Chine d'y participer.

Suivi assuré par RTSinfo

13h25

Kiev devrait réfléchir à la proposition de Poutine, dit le Kremlin

Le Kremlin a estimé dimanche que l'Ukraine devrait "réfléchir" à la proposition de paix formulée récemment par le président Vladimir Poutine, car la situation sur le front "s'aggrave" pour les forces ukrainiennes.

"La dynamique actuelle de la situation sur le front nous montre clairement qu'elle continuera à s'aggraver pour les Ukrainiens. Il est probable qu'un homme politique qui place les intérêts de la patrie au-dessus des siens et ceux de ses maîtres réfléchirait à une telle proposition", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en référence au président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Vladimir Poutine a proposé vendredi un cessez-le-feu et l'ouverture de négociations de paix avec l'Ukraine si elle retire ses troupes de quatre régions que Moscou occupe partiellement et renonce à son projet d'adhérer à l'Otan.

L'Ukraine, les Etats-Unis et l'Otan avaient immédiatement rejeté ces conditions.

Pas un "ultimatum"

Dmitri Peskov a assuré dimanche qu'il ne s'agissait pas d'un "ultimatum", mais "d'une initiative de paix qui tient compte des réalités du terrain".

Ces déclarations interviennent alors que Volodymyr Zelensky a promis de faire des propositions de paix à la Russie une fois qu'elles seront validées par la communauté internationale, dans le cadre d'un sommet sur l'Ukraine en Suisse auquel la Russie n'a pas été conviée.

09h50

Un journaliste russe tué dans une frappe de drone en Ukraine

Un journaliste russe a été tué dans une attaque de drone dans l'est de l'Ukraine, où il s'apprêtait à réaliser un reportage, a annoncé dimanche son média, News.Ru, trois jours après la mort d'un autre correspondant russe près du front.

Selon News.Ru, l'attaque s'est produite dans la zone du monastère Saint-Nicolas, près de Vougledar, une ville où des combats acharnés ont lieu depuis des mois.

Jeudi, un journaliste de la télévision d'Etat russe avait été tué et un autre blessé dans une attaque de drone ukrainienne à Golmivsky, un village sous contrôle russe proche des lignes de front dans l'Est de la région de Donetsk.

DIMANCHE 16 JUIN

Toujours des combats dans le Donbass ukrainien

Si l'offensive russe dans la région de Kharkiv, plus au nord, a concentré l'attention internationale depuis son lancement au début mai, la Russie ne relâche pas la pression dans l'Est ukrainien. 

Dans le Donbass, les troupes russes visent Kramatorsk, principale ville encore sous contrôle ukrainien dans la région.

Les soldats ukrainiens confirment des affrontements très difficiles. Depuis une dizaine de jours, "il y a eu une nette augmentation du nombre de soldats ennemis et ils ont apporté des véhicules blindés ainsi que de l'artillerie à longue portée", expliquent-ils.

16h20

Une Déclaration de Lucerne de la société civile pour l'Ukraine

La société civile aussi était réunie pour parler de la paix en Ukraine. Samedi après-midi, les participants, dont des parlementaires fédéraux, ont approuvé une Déclaration de Lucerne pour "un processus de paix international". Celle-ci demande à la Russie le retrait inconditionnel de ses troupes et qu'elle honore ses obligations internationales.

Tous les acteurs doivent oeuvrer à "une paix totale, juste et durable", selon ces revendications. La Charte de l'ONU et le droit international doivent constituer les principes d'une solution.

Recours à la force et "atrocités" condamnées

Les membres de la société civile condamnent le recours à la force par Moscou et les "atrocités" contre les civils en Ukraine, dont des exécutions extrajudiciaires, des violences sexuelles, de la torture ou les déportations d'enfants. Ils ciblent aussi les attaques contre les infrastructures civiles, en violation du droit international humanitaire (DIH).

De même, ils dénoncent les assauts contre la centrale nucléaire de Zaporijia. Ils demandent la libération de tous les détenus civils illégalement retenus et le retour des enfants acheminés en Russie.

Dispositif international pour la reconstrution

Les prisonniers de guerre doivent être considérés conformément au DIH, ajoutent ces personnes réunies par l'Association Suisse-Ukraine. Un mécanisme doit être établi pour leur "retour rapide".

Autre souhait, un dispositif international devrait être lancé pour évaluer les réparations dues par la Russie pour les destructions provoquées en Ukraine. Et un cadre normatif devrait oeuvrer à la sécurité des centrales nucléaires dans les conflits. La société et les collectivités et communautés locales devraient être associées aux discussions de paix, ajoutent les participants.

15h40

Giorgia Meloni qualifie de "propagande" les propositions de Poutine sur la paix en Ukraine

La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a rejeté comme de la "propagande" les propositions du président russe Vladimir Poutine pour négocier la paix avec l'Ukraine.

"Il ne me semble pas particulièrement efficace, comme proposition de négociation, de dire à l'Ukraine qu'elle doit se retirer de l'Ukraine", a ironisé l'Italienne lors de la conférence de presse de clôture du sommet du G7 qui s'est tenu dans le sud de la péninsule. "Cela ressemble davantage à une initiative de propagande", a-t-elle ajouté.

13h45

Les militants LGBT craignent des violences à la marche des fiertés de Kiev

Des militants ukrainiens pour la défense des droits LGBT ont dit sur Instagram "être sérieusement préoccupés par de possibles attaques contre les participants à la marche" des fiertés de Kiev prévue dimanche, la première depuis le début de l'invasion russe.

Si la société ukrainienne est devenue ces dernières années plus tolérante envers les personnes LGBT, elle demeure attachée à des valeurs conservatrices et des mouvements ultranationalistes violents y sont actifs.

L'organisation militaire LGBT qui défend les droits des vétérans et des soldats homosexuels a assuré qu'elle "considérera toute agression physique comme des actes de réseaux d'agents russes visant à saper l'image de l'Ukraine", bien que la marche des fiertés a déjà été attaquée par le passé, avant l'invasion russe, par des groupes d'extrême droite ukrainiens.

La marche de dimanche doit se dérouler en format fermé - avec 500 personnes présentes - son lieu et son heure étant gardés secrets par mesure de sécurité.

13h25

Une vingtaine de sportifs russes et bélarusses autorisés à participer aux JO sous bannière neutre

Quatorze sportifs russes et onze Bélarusses sous bannière neutre ont été autorisés par le CIO à participer aux JO de Paris (26 juillet-11 août), dans quatre disciplines, selon une première liste publiée par l'instance olympique.

Les athlètes concernés, qui s'aligneront en cyclisme sur route, gymnasique/trampoline, haltérophilie et lutte, ont dû à la fois franchir l'obstacle des qualifications et un double contrôle, par les fédérations internationales puis le CIO, de leur absence de soutien actif à la guerre en Ukraine et de lien avec l'armée de leur pays.

13h15

Les sites fédéraux toujours visés par des cyberpirates prorusses

Un groupe de cyberpirates prorusses a continué samedi à attaquer des sites web de la Confédération ainsi que d'organisations impliquées dans la conférence pour la paix. Les attaques par surcharge se sont poursuivies comme prévu avant le début de la réunion, a annoncé l'Office fédéral de la cybersécurité (OFCS).

La porte-parole Gisela Kipfer a précisé que le groupe "NoName057(16)" est responsable de ces assauts. Les sites web visés pourraient être momentanément inaccessibles. L'OFCS n'avait toutefois pas connaissance, samedi, d'un cas de site bloqué.

Il s'agit d'attaques par déni de service distribué (Distributed Denial of Service, DDoS), lors desquelles l'attaquant inonde un serveur Internet pour empêcher les utilisateurs d'accéder aux services et sites. La Confédération est visée depuis plusieurs jours. Ces DDoS ne causeraient toutefois pas de dommages directs aux infrastructures informatiques.

13h10

Les premières délégations arrivent au Bürgenstock pour le début de la conférence

Les premières délégations sont arrivées au Bürgenstock (NW) pour la conférence sur la paix en Ukraine qui commence samedi et se termine dimanche soir.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ouvert les feux samedi à la mi-journée. Il a été suivi quelques minutes plus tard par son homologue géorgienne Salomé Zourabichvili. Un peu plus tôt, la vice-présidente Kamala Harris avait elle atterri à l'aéroport de Zurich.

Le ballet des près de 60 chefs d'Etat et de gouvernement, ainsi que que des dizaines d'autres représentants de pays et d'organisations internationales se poursuivra une bonne partie de l'après-midi. Les discours officiels sont attendus vers 17h30.

>> Suivre la conférence pour la paix au Bürgenstock en direct : Viola Amherd accueille Volodymyr Zelensky à son arrivée au Bürgenstock pour le sommet

11h30

Olaf Scholz dénonce la volonté de Poutine de "dicter" la paix

Le chancelier allemand Olaf Scholz a dénoncé samedi les revendications formulées par le président russe Vladimir Poutine pour négocier avec l'Ukraine, estimant qu'elles revenaient à "dicter" la paix.

"Ce dont nous avons besoin, ce n'est pas d'une paix dictée, mais d'une paix juste et équitable qui tienne compte de l'intégrité et de la souveraineté de l'Ukraine", a déclaré le dirigeant dans une interview à la chaîne publique ARD en marge du sommet du G7 en Italie.

SAMEDI 15 JUIN

Cinq morts près de la frontière avec l'Ukraine

Des bombardements ukrainiens sur la ville frontalière russe de Chebekino ont tué cinq personnes, a annoncé samedi le gouverneur de la région de Belgorod, qui fait régulièrement l'objet de frappes de la part de l'Ukraine.

"Quatre corps ont été récupérés dans les décombres" d'une maison partiellement effondrée à Chebekino, et une femme est par ailleurs morte à l'hôpital, a déclaré Vyacheslav Gladkov.

Six civils ont été blessés dans les bombardements en fin de soirée, a ajouté le gouverneur.

22h50

"Accord de principe" pour des négociations sur l'intégration de l'Ukraine et de la Moldavie

Les ambassadeurs des 27 pays de l'Union européenne ont donné leur "accord de principe" vendredi à l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie, a annoncé la présidence belge du Conseil de l'UE.

"La présidence belge convoquera les premières conférences intergouvernementales le 25 juin", a indiqué cette source. Cette décision doit être validée formellement lors d'une réunion ministérielle le 21 juin. Et aux Pays-Bas, une approbation par le Parlement est nécessaire.

20h00

Les habitants de Kharkiv n'attendent pas grand-chose du sommet du Bürgenstock

En Ukraine, les habitants n'attendent pas grand-chose du sommet du Bürgenstock. C'est particulièrement vrai pour ceux de Kharkiv. La deuxième ville du pays ciblée par la dernière offensive russe a vu une grande partie de sa population fuir la guerre. Celles et ceux qui restent luttent pour survivre sans espoir de cessez-le-feu.

"Avant 2022, tout le monde croyait que l’Ukraine faisait partie de la Russie. Tout le monde sait maintenant que ce n’est pas le même pays. Il me semble que ceux qui veulent aider l’Ukraine n’ont pas besoin de ce sommet en Suisse", témoigne une habitante de la région dans le 19h30 de vendredi.

>> Voir le reportage dans le 19h30 :

Reportage dans la ville ukrainienne de Kharkiv, près de la ligne de front, où les espoirs d’une paix chez les habitants sont minces
Reportage dans la ville ukrainienne de Kharkiv, près de la ligne de front, où les espoirs d’une paix chez les habitants sont minces / 19h30 / 2 min. / le 14 juin 2024

19h35

Près de 700'000 soldats russes en Ukraine, selon Vladimir Poutine

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi à la télévision que près de 700'000 militaires participaient actuellement à l'offensive en Ukraine. Le président russe avait donné en décembre le nombre de 617'000 hommes impliqués dans ce que Moscou qualifie d'"opération militaire spéciale".

Cette annonce intervient alors que la Russie a lancé une vaste offensive en mai dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine.

La Russie n'évoque pas ses pertes humaines en Ukraine. Le dernier chiffre en date, en septembre 2022, était de 5937 soldats tués au combat. Mais nombre d'analyses indépendantes, et celles des services de renseignements occidentaux, estiment que ces pertes se chiffrent au moins en dizaines de milliers de morts.

La Russie a cependant l'avantage du nombre sur le front, face à l'Ukraine qui peine désormais à mobiliser après plus de deux ans de combats meurtriers et dévastateurs. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté chiffré les pertes militaires de son pays en février à 31'000 morts.

17h45

Volodymyr Zelensky arrivé en Suisse pour la conférence du Bürgenstock

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a atterri vendredi après-midi à l'aéroport de Zurich, a constaté un photographe de Keystone-ATS. Il a ensuite poursuivi son voyage en hélicoptère jusqu'au Bürgenstock (NW) où débute samedi la conférence de paix sur l'Ukraine.

L'avion ukrainien transportant Volodymyr Zelensky a atterri peu après 17h00. Le président ukrainien a été accueilli notamment par l'ambassadeur suisse en Ukraine, Felix Baumann, et par l'ambassadrice ukrainienne en Suisse, Iryna Wenediktova.

Volodymyr Zelensky a atterri vendredi après-midi à Zurich pour rejoindre le Bürgenstock. [via REUTERS - MICHAEL BUHOLZER]
Volodymyr Zelensky a atterri vendredi après-midi à Zurich pour rejoindre le Bürgenstock. [via REUTERS - MICHAEL BUHOLZER]

17h20

Volodymyr Zelensky rejette l'"ultimatum" à la "Hitler" de Poutine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté vendredi l'"ultimatum" à la "Hitler" du président russe Vladimir Poutine, dans un entretien à la chaîne d'information italienne SkyTG24.

Il "veut que nous cédions une partie de notre territoire occupé, mais il veut aussi ceux qui ne sont pas occupés", a-t-il déclaré en marge du sommet du G7 en Italie. "Ces messages sont des messages d'ultimatum (...) Hitler faisait la même chose, quand il disait 'Donnez-moi une partie de la Tchécoslovaquie et on en reste là', mais non, ce sont des mensonges".

16h50

L'Otan prend en main le soutien militaire à l'Ukraine avant les élections américaines

L'Otan a décidé vendredi de prendre en main le soutien militaire occidental à l'Ukraine jusqu'à présent piloté par Washington, pour l'ancrer dans la durée à moins de cinq mois des élections américaines et d'une victoire éventuelle de Donald Trump. Il "répondra aux besoins à court terme et à long terme de l'Ukraine", a assuré le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.

Dans ce même esprit, un accord sur un prêt de 50 milliards de dollars, financé grâce aux avoirs russes gelés, a été trouvé par les dirigeants du G7 réunis en sommet en Italie. Les Etats-Unis ont aussi conclu jeudi un accord de sécurité avec l'Ukraine d'une durée de dix ans, en marge du sommet du G7 dans le sud de l'Italie.

Réunis à Bruxelles, les ministres de la Défense de l'Alliance atlantique ont de leur côté décidé vendredi de confier à l'Otan la responsabilité de la coordination et de la fourniture de l'aide militaire occidentale à Kiev. Cette tâche était jusqu'à présent assurée par les Etats-Unis. Ces opérations seront toujours sous le commandement d'un général américain, mais il portera désormais une casquette Otan.

16h05

Une quarantaine d'hommes arrêtés en tentant de franchir la frontière depuis l'Ukraine

Les gardes-frontières ukrainiens de la région d'Odessa ont annoncé vendredi avoir arrêté "un camion transportant 41 passagers" près de la frontière ukrainienne qui borde la Moldavie et la Roumanie, ont-ils indiqué sur Telegram.

"Le chauffeur du camion ne transportait pas des céréales", mais un groupe de "touristes", ont ironisé les gardes-frontières.

L'Ukraine a adopté en mai une loi controversée facilitant l'enrôlement militaire, après plus de deux ans d'une invasion russe dévastatrice. De nombreux jeunes Ukrainiens craignent d'être mobilisés au moment où les avancées russes, le manque de munitions et les pertes nourrissent la défiance de la population.

Ils n'ont pas précisé si ces hommes tentaient spécifiquement de fuir la mobilisation, mais les nouveaux efforts déployés pour renforcer l'armée ont instillé la peur chez de nombreux jeunes Ukrainiens.

16h00

Des hackers pro-russes attaquent les sites web de la Confédération

L'Office fédéral de la cybersécurité (OFCS) a constaté de nouvelles attaques par surcharge sur les sites Internet de la Confédération avant le début de la conférence sur l'Ukraine. Les sites des organisations impliquées dans la conférence sont également touchés.

L'office fédéral suit la situation et reste en contact avec les organisations concernées, indique vendredi l'OFCS. Celui-ci ne fournit pas davantage d'informations sur les offices et les organisations visés.

Les attaques par surcharge liées à la conférence du Bürgenstock ont été revendiquées par le groupe "NoName057", qui avait déjà pris pour cible les sites web des autorités et organisations suisses en juin 2023 et janvier 2024, poursuit le communiqué.

Les attaques ont entraîné quelques petites pannes isolées, qui sont restées dans les limites de qui était attendu. Elles n'ont eu aucun impact sur la sécurité des organisations concernées ou sur le déroulement de la conférence. Jeudi déjà, la Confédération avait signalé des attaques par surcharge.

15h50

Les conditions fixées par Vladimir Poutine ne sont "pas de bonne foi"

L'offre de négociations faite à l'Ukraine par le président russe Vladimir Poutine n'est "pas de bonne foi", a affirmé Jens Stoltenberg à Bruxelles, après que Moscou a proposé à l'Ukraine de retirer ses troupes des régions revendiquées par la Russie et de renoncer à entrer dans l'Otan.

"C'est une proposition qui signifie en fait que la Russie pourrait atteindre ses buts de guerre, en s'attendant à ce que l'Ukraine abandonne de façon significative davantage de territoire que la Russie a été capable d'occuper jusqu'à présent", a-t-il ajouté devant la presse, à l'issue d'une réunion des ministres de la Défense de l'Otan.

"Il ne s'agit pas d'une proposition de paix. C'est une proposition pour plus d'agression, plus d'occupation et elle démontre, en un certain sens, que le but de la Russie est bien de contrôler l'Ukraine, ce qui est l'objectif de la Russie depuis le début de la guerre", a encore réagi Jens Stoltenberg.

Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a déclaré à Bruxelles que Vladimir Poutine n'est "pas en position de dicter à l'Ukraine ce qu'elle doit faire pour parvenir à la paix. C'est exactement le genre de comportement que nous ne voulons pas voir".

15h05

Intensification des combats près de Pokrovsk, dans l'est de l'Ukraine

L'Ukraine a indiqué vendredi que les forces russes avaient intensifié leurs attaques sur le front près de Pokrovsk, dans la région orientale de Donetsk, où des frappes nocturnes ont blessé au moins six personnes. Selon l'état-major ukrainien, "plus de 60% du nombre total des 48 engagements de combat sur l'ensemble de la ligne de front" ont eu lieu dans cette zone.

Dans la ville de Selydové, à une vingtaine de kilomètres de Pokrovsk, six personnes ont été blessées et une dizaine de bâtiments endommagés lors d'un bombardement russe, a indiqué le gouverneur Vadym Filachkine.

15h00

Volodymyr Zelensky a discuté avec le pape

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué vendredi s'être entretenu avec le pape François en marge du G7 en Italie et avoir discuté avec lui du sommet sur la paix au Bürgenstock. "Nous avons discuté des conséquences de l'agression russe contre l'Ukraine, du terrorisme aérien russe et de la situation difficile dans le secteur de l'énergie (...) et des attentes du sommet mondial pour la paix", a affirmé Volodymyr Zelensky sur Telegram.

13h50

Le G7 promet de "soutenir" l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire"

Le G7 réuni en Italie promet de "soutenir" l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire", selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, qui réaffirme aussi ses "efforts collectifs pour désarmer et assécher les financements du complexe militaro-industriel russe".

"Nous sommes solidaires pour soutenir le combat de l'Ukraine pour sa liberté et sa reconstruction aussi longtemps que nécessaire", affirment les chefs d'Etat et de gouvernement.

"En présence du président Zelensky, nous avons décidé de mettre à disposition environ 50 milliards de dollars en tirant parti des revenus extraordinaires des actifs russes gelés, ce qui envoie un signal sans équivoque au président (russe Vladimir) Poutine", affirment les dirigeants dans leur projet de déclaration.

13h20

Le G7 appelle la Chine à cesser de fournir des composants d'armes à la Russie

Le G7 réuni en Italie appelle "la Chine à cesser de transférer (...) des composants d'armes et des équipements qui alimentent le secteur de la défense russe", demandent les chefs d'Etat et de gouvernement dans une déclaration.

12h50

Vladimir Poutine fixe ses conditions à l'Ukraine pour entamer des négociations

Vladimir Poutine a dit vendredi qu'il négocierait avec l'Ukraine en cas de retrait des forces ukrainiennes des quatre régions qu'il revendique et lorsque Kiev aura renoncé à rejoindre l'Otan, balayant le sommet pour la paix organisé au Bürgenstock et auquel Moscou n'a pas été invité.

"Dès que Kiev (...) commencera le retrait effectif des troupes (des régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia), et qu'elle notifiera l'abandon de son projet d'adhésion à l'OTAN, nous donnerons immédiatement, à la minute même, l'ordre de cesser le feu et d'entamer des négociations", a dit Vladimir Poutine face aux cadres du ministère russe des Affaires étrangères.

>> Les précisions de Jean-Didier Revoin, correspondant à Moscou, dans Forum :

Vladimir Poutine a posé ses conditions de paix avec l’Ukraine
Vladimir Poutine a posé ses conditions de paix avec l’Ukraine / Forum / 1 min. / le 14 juin 2024

L'Ukraine balaye les revendications de Vladimir Poutine. "Il faut se débarrasser de ces illusions et cesser de prendre au sérieux les +propositions de la Russie+ qui se heurtent au bon sens", a estimé Mykhailo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne. Pour le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, l'offre russe n'est "pas de bonne foi".

Russian President Vladimir Putin applauds at a ceremony for presenting the Russian Federation National Awards during the celebration the Day of Russia at the Kremlin in Moscow, Russia, Wednesday, June 12, 2024. (Sergei Guneyev, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP) [Keystone - Sergei Guneyev]
Le président russe Vladimir Poutine (juin 2024) [Keystone - Sergei Guneyev]

12h20

Vladimir Poutine dénonce un "vol"

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié vendredi de "vol" le gel des actifs russes en Occident et leur utilisation pour aider l'Ukraine à résister à la Russie, et a promis d'y répliquer, après un accord en ce sens trouvé la veille au G7.

"Les pays occidentaux ont gelé une partie des actifs russes et des réserves en devises. Et désormais ils réfléchissent à une base juridique pour se les approprier définitivement", a-t-il déclaré devant les cadres du ministère russe des Affaires étrangères. "Même si on enjolive les choses, le vol ça reste du vol et ça ne restera pas impuni", a-t-il ajouté.

12h10

Un responsable ukrainien arrêté pour "espionnage" en faveur de la Russie

Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé avoir arrêté un responsable de la région de Khmelnytsky, dans l'ouest de l'Ukraine, accusé d'"espionnage" pour avoir fourni des informations militaires sensibles à la Russie.

Il "travaillait pour le Service fédéral de sécurité russe", ont indiqué les services ukrainiens sur Telegram.

Ce responsable est notamment accusé d'avoir "recueilli des informations sur les points de déploiement et les lieux de résidence des militaires ukrainiens". Il est accusé de "haute trahison commise sous la loi martiale" et encourt la perpétuité.

La Russie "prévoyait d'utiliser ces informations pour préparer des frappes de missiles, ainsi que d'éventuels sabotages et attaques", selon le SBU, qui précise que cet homme a "attiré l'attention du FSB" au cours de ses "études à Moscou" dans les années 1990.

11h45

Moscou moque l'accord de sécurité entre les Etats-Unis et l'Ukraine

La Russie a estimé vendredi que l'accord de sécurité signé la veille entre les Etats-Unis et l'Ukraine était un simple "bout de papier" sans réelle valeur contraignante. "Ces accords ne sont rien, ils n'ont aucune valeur juridique", a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, citée par les agences de presse russes.

11h25

Comment la Russie présente et justifie sa guerre au moyen de la propagande

La propagande russe s'est renforcée depuis plus de dix ans, estime vendredi dans l'émission Tout un monde Elena Volochine, journaliste franco-russe qui analyse les médias russes dans son émission « Vu de Russie » sur France24. Selon elle, ce langage vise à décrédibiliser les soutiens du président ukrainien Volodymyr Zelensky et les facilitateurs comme la Suisse qui organise la conférence au Bürgenstock.

Le discours russe soutient que l'Ukraine est l'agresseur, souligne Elena Volochine. Et dans cette propagande russe, il y a des thèmes récurrents martelés à longueur d'émissions: il y aurait une junte nazie au pouvoir à Kiev, qui aurait perpétré un génocide des russophones du Donbass, et les anciens alliés occidentaux seraient eux-mêmes les héritiers idéologiques des fascistes.

>> Ecouter l'interview de la journaliste Elena Volochine dans l'émission Tout un monde :

Une femme devant un message de propagande ''Le Pouvoir est dans la vérité'' en Russie. [Keystone/EPA - Maxim Shipenkov]Keystone/EPA - Maxim Shipenkov
Comment la Russie présente et justifie sa guerre au moyen de la propagande / Tout un monde / 5 min. / le 14 juin 2024

11h10

Les dessous de l’alignement Pékin-Moscou

A la veille de l’ouverture du sommet pour la paix au Bürgenstock, la proximité entre la Russie et la Chine interroge. Pékin figure parmi les grands absents de ce rendez-vous, malgré les appels du pied répétés de Berne. Bien que la Chine se dise officiellement neutre dans le conflit ukrainien, son soutien à la Russie apparaît de plus en plus clairement.

L'axe Pékin-Moscou est un mariage de raison. Interrogé dans l'émission Tout un monde vendredi, le professeur à l’Université nationale de Singapour Chong Ja estime que leur alignement est très solide. Dos au mur, la Russie se mue en vassal de la Chine, ce qui profite à Pékin.

>> Ecouter sur ce sujet l'émission Tout un monde :

Des poupées russes, ou matriochkas, à l'image de Vladimir Poutine et Xi Jinping à Moscou. [Keystone/EPA - maxim Shipenkov]Keystone/EPA - maxim Shipenkov
Les dessous de l’alignement Pékin-Moscou / Tout un monde / 4 min. / le 14 juin 2024

11h00

Pour aider l’Ukraine, les leaders du G7 décident d’utiliser les intérêts des avoirs russes gelés

Réunis depuis jeudi dans les Pouilles en Italien, les leaders du G7 ont scellé un accord politique "historique". Ils ont décidé d'octroyer un prêt solidaire de 50 milliards de dollars à l'Ukraine. Proposé par Washington, ce prêt devrait être garanti par les bénéfices générés par les avoirs russes qui ont été saisis.

>> Ecouter les précisions dans l'émission Tout un monde :

Une ''photo de famille'' des dirigeants du G7 lors du sommet 2024 à Borgo Egnazia, Italie. [Keystone/EPA - Paolo Giandotti]Keystone/EPA - Paolo Giandotti
Pour aider l’Ukraine, les leaders du G7 décident d’utiliser les intérêts des avoirs russes gelés / Tout un monde / 4 min. / le 14 juin 2024

09h25

La Russie dit avoir abattu 87 drones ukrainiens

La Russie dit avoir abattu dans la nuit de jeudi à vendredi 87 drones ukrainiens, dont 70 ont visé la région de Rostov (sud) abritant le QG de l'opération russe en Ukraine.

"Les systèmes de défense anti-aérienne ont intercepté et détruit des drones au-dessus de la région de Belgorod (2), de Volgograd (2), de Voronej (6), de Koursk (6), de Rostov (70), ainsi qu'un drone au-dessus de la péninsule de Crimée" annexée par la Russie en 2014, indique le ministère russe de la Défense.

L'armée de l'air ukrainienne a elle annoncé avoir détruit 14 missiles et 17 drones russes au cours de la nuit.

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