Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
Publié Modifié

Vladimir Poutine met en garde contre l'utilisation des missiles à longue portée occidentaux par l'Ukraine

- Le président russe Vladimir Poutine a brandi jeudi la menace d'une "guerre avec les pays de l'Otan" si les Occidentaux venaient à autoriser l'Ukraine à frapper en profondeur le territoire russe avec les missiles à longue portée qui lui ont été livrés.

- Trois employés du Comité international du Croix-Rouge (CICR) ont été tués dans un bombardement dans la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine. Ils ont été atteints sur le site d'une distribution prévue d'assistance, a affirmé l'organisation. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a attribué ce bombardement à l'armée russe.

- Volodymyr Zelensky a affirmé que l'armée russe avait lancé une contre-offensive dans la région russe frontalière de Koursk. Moscou assure avoir repris en deux jours dix villages aux mains des Ukrainien dans cette région.

Suivi assuré par RTSinfo

13h45

L'Ukraine et la Russie ont échangé des prisonniers de guerre

Kiev et Moscou ont procédé vendredi à un échange de prisonniers, le deuxième depuis le début de l'offensive ukrainienne dans la région russe de Koursk, le président Volodymyr Zelensky annonçant le retour en Ukraine de 49 prisonniers de guerre.

"49 Ukrainiens sont rentrés chez eux", s'est félicité le chef de l'Etat ukrainien sur Telegram, accompagnant son message de photos des soldats, dont des femmes, enveloppés dans des drapeaux bleu et jaune ukrainiens.

Les journalistes de l'AFP, présents à l'échange, ont pu voir des militaires russes, certains encagoulés, emmenés dans un car en direction de la frontière avec le Bélarus, un pays allié de la Russie, mais ni Volodymyr Zelensky, ni les autorités russes n'ont pour l'instant donné le détail de l'échange et le nombre des Russes libérés.

A la frontière, les visages traduisent le soulagement mais aussi la fatigue. Les soldats ukrainiens libérés, des femmes pour la plupart, descendent d'un car les larmes aux yeux, serrant dans leurs bras les personnes qui les attendent.

11h30

Le Conseil fédéral veut 96,11 millions pour reconstruire l'Ukraine

La Suisse doit renforcer son soutien à la reconstruction de l'Ukraine. Le Conseil fédéral a transmis vendredi un message au Parlement demandant un crédit d'engagement de 96,11 millions de francs pour la participation à l'augmentation du capital de la BERD.

Cette participation est principalement destinée à renforcer le soutien à l'Ukraine. Toutefois, le gouvernement propose en outre d'adapter l'Accord portant création de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) afin de permettre à la banque d'étendre progressivement ses activités à l'Afrique subsaharienne et à l'Irak.

L'agression militaire russe contre l'Ukraine entraîne de lourdes pertes humaines et des dégâts matériels immenses, rappelle le Conseil fédéral dans un communiqué. Elle met en péril la sécurité et la stabilité en Europe.

La BERD est le principal investisseur institutionnel en Ukraine et donc un partenaire essentiel, selon le gouvernement. Les pays membres de la banque ont décidé d'augmenter son capital de 4 milliards d'euros.

09h00

Un refus occidental qui n'est plus audible pour les soldats ukrainiens

Alors que Joe Biden reçoit vendredi le Premier ministre britannique Keir Starmer pour discuter de la possibilité d'autoriser Kiev à utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, les soldats sur le front désespèrent d'attendre cette autorisation.

Pour eux, ce refus systématique n'est plus audible, à l'image de Yuri, la quarantaine, qui se bat dans la région de Kharkiv. A force de voir ses compagnons mourir au combat, le soldat ne parvient plus à taire sa colère et se sent trahi.

"Nos partenaires nous ont trahis à trois reprises: en 2014 lorsqu'ils ont vu les Russes commencer à nous envahir et ont fermé les yeux; puis en 2022 lorsque la Russie a lancé son attaque sur tout le pays; et pour avoir tellement tardé à nous fournir un paquet d'aide tant attendu et qui nous a conduit dans cette situation critique dans laquelle on est aujourd'hui", explique-t-il au micro de notre correspondante Maurine Mercier.

Car Yuri rappelle qu'au moment de la chute de l'URSS, l'Ukraine a hérité d'un large stock d'armes nucléaires soviétiques. Elle accepte de s'en défaire au nom de la non-prolifération et en échange d'une protection de l'Occident en cas d'attaque russe.

"Nous avons abandonné cet arsenal pour le bien du monde entier, pour la paix dans le monde, mais contre des garanties de sécurité. Aujourd'hui, nous nous sentons trahis et nous le payons de nos vies", conclut-il.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Un soldat ukrainien dans la région de Donetsk.- [Keystone - Maria Senovilla]Keystone - Maria Senovilla
Sur le front, les soldats ukrainiens attendent de pouvoir utiliser des missiles longue portée / La Matinale / 2 min. / vendredi à 06:25

07h55

La Russie retire l'accréditation de plusieurs diplomates britanniques

Le service russe de sécurité (FSB) a annoncé vendredi le retrait d'accréditation de six diplomates de l'ambassade britannique à Moscou, soupçonnés d'espionnage et de "menaces à la sécurité de Russie".

"Comme mesure de représailles aux multiples actes inamicaux de Londres, le ministère russe des Affaires étrangères (...) a mis fin à l'accréditation de six employés du département politique de l'ambassade britannique à Moscou", a indiqué le FSB dans un communiqué, en les accusant d'avoir mené des "activités subversives et de renseignement".

07h10

"Je ne peux pas imaginer ce que mes collègues endurent", dit le porte-parole du CICR

Douleur et incrédulité habitent le CICR après la mort de trois employés de l'institution jeudi dans le Donbass ukrainien. Leurs véhicules ont été touchés alors qu'ils s'apprêtaient à installer un site de distribution de bois et de charbon pour les habitants d'un village de la région. Deux autres membres de l'équipe ont aussi été blessés.

Interrogé dans La Matinale, le porte-parole du CICR en Ukraine, Pat Griffiths, a fait part de son dépit. "Je ne peux même pas imaginer ce que mes collègues à Dnipro, les familles des collègues qui ont perdu la vie et ceux qui ont été blessés endurent. Tous mes collègues en Ukraine sont bouleversés."

Et d'ajouter: "A cause de notre neutralité, nous ne désignons pas publiquement, ni ne nommons d'éventuels auteurs de violations du droit humanitaire. Tout ce que nous pouvons faire, c'est de répéter l'appel à tous les pays du monde et acteurs du conflit de respecter ce droit, dont une partie est claire comme de l'eau de roche: les travailleurs humanitaires ne sont pas une cible, tout comme les civils. Ce n'est pas ce que l'on a vu aujourd'hui."

>> Ecouter l'interview de Pat Griffiths dans La Matinale :

Un camion du CICR a été visé par des frappes, faisant trois morts. [Keystone]Keystone
Trois employés du CICR tués dans une frappe en Ukraine: interview de Pat Griffiths / La Matinale / 1 min. / vendredi à 06:24

06h50

Le Japon mobilise des avions de chasse après un survol d'appareils russes

Le Japon a fait décoller des avions de chasse jeudi après que deux avions de patrouille russes ont été détectés, volant en cercle autour du pays, mais sans violation de l'espace aérien japonais, a indiqué le ministère de la Défense.

Le dernier survol d'avions militaires russes autour du Japon remonte à 2019, a déclaré vendredi à l'AFP un responsable du ministère. Des bombardiers avaient alors pénétré dans l'espace aérien du pays.

Des appareils Tu-142 russes ont volé jeudi depuis la mer entre le Japon et la Corée du Sud vers la région méridionale d'Okinawa, selon un communiqué du ministère. Ils se sont ensuite dirigés vers le nord au-dessus de l'océan Pacifique jusqu'au nord de l'île d'Hokkaido, ajoute le communiqué.

Survol des îles Kouriles

L'appareil russe a également selon cette source survolé les îles Kouriles, connues au Japon sous le nom de "Territoires du Nord", objet d'un différend territorial entre les deux pays.

L'URSS s'était emparée dans les derniers jours de la Seconde Guerre mondiale de cet archipel volcanique stratégique situé au nord d'Hokkaido. La Russie y maintient une présence militaire.

05h00

Biden et Starmer vont discuter des missiles longue portée pour l'Ukraine

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président américain Joe Biden discuteront vendredi à Washington de la possibilité d'autoriser Kiev à utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, à l'approche d'une présidentielle aux Etats-Unis à l'enjeu considérable pour l'Ukraine.

Kiev réclame à ses alliés la levée des restrictions pour lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires jugées "légitimes", comme des bases aériennes d'où décollent les avions bombardant l'Ukraine.

Mais Vladimir Poutine a affirmé jeudi qu'autoriser l'Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à plus longue portée signifierait que "les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie".

VENDREDI 13 SEPTEMBRE

Le ministre chinois de la Défense appelle à des "négociations" pour mettre fin aux guerres en Ukraine et à Gaza

Le ministre chinois de la Défense, Dong Jun, a déclaré que les "négociations" sont la seule solution aux guerres à Gaza et en Ukraine, devant une assemblée de responsables militaires du monde entier à Pékin.

"Pour résoudre les questions sensibles telles que la crise en Ukraine et le conflit israélo-palestinien, la promotion de la paix et des négociations est la seule solution", a déclaré Dong Jun lors de la cérémonie d'ouverture du forum Xiangshan sur la sécurité.

Il a appelé tous les pays du monde à promouvoir "un développement pacifique et une gouvernance inclusive".

Il a également encouragé à rejeter la "proliferation des concepts de sécurité nationale" afin de garantir que "les nouvelles technologies puissent mieux bénéficier à toute l'humanité", faisant vraisemblablement référence aux tentatives des Etats-Unis d'empêcher Pékin d'accéder à des technologies de pointe.

Des dizaines de délégués se sont rendus vendredi dans la capitale chinoise pour le forum de Xiangshan, une réunion de défense considérée comme la réponse chinoise au colloque annuel "Shangri-La" de Singapour.

18h30

Vladimir Poutine met en garde les Occidentaux sur les missiles longue portée

Le président russe Vladimir Poutine a brandi la menace d'une "guerre avec les pays de l'Otan" si les Occidentaux venaient à autoriser l'Ukraine à frapper en profondeur le territoire russe avec les missiles à longue portée qui lui ont été livrés, une question actuellement au coeur de débats chez les alliés de Kiev.

L'Ukraine veut notamment une plus grande liberté d'action pour utiliser les missiles Storm Shadow livrés par le Royaume-Uni et pour les ATACMS fournis pas les Etats-Unis, des armes d'une portée maximale de plusieurs centaines de kilomètres qui lui permettraient d'atteindre des sites logistiques de l'armée russe et des aérodromes d'où décollent ses bombardiers.

>> Lire aussi : Washington et Londres promettent de répondre "d'urgence" aux demandes militaires de l'Ukraine

Vladimir Poutine a estimé que "cela ne signifierait rien de moins qu'une implication directe des pays de l'Otan dans la guerre en Ukraine". "Cela changerait la nature même du conflit. Cela signifierait que les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie", a-t-il ajouté, promettant une réponse de Moscou "en fonction des menaces".

La Russie est elle accusée d'avoir récemment reçu des missiles balistiques de courte portée de la part de l'Iran, qui n'ont pour le moment pas été utilisés en Ukraine, selon Volodymyr Zelensky. Selon Washington, des dizaines de militaires russes ont été formés en Iran à utiliser le missile balistique Fath-360, qui a une portée de 120 kilomètres.

>> Lire aussi : Léo Péria-Peigné: "Cela fait plus de deux ans que l'Iran livre des armes de différentes natures à la Russie"

17h00

La Lettonie interdit la circulation des véhicules immatriculés en Biélorussie

"Compte tenu des nouvelles restrictions de l'Union européenne en vigueur depuis le 1er juillet contre la Biélorussie, en raison de son implication dans la guerre de la Russie contre l'Ukraine, les véhicules immatriculés en Biélorussie ne pourront pas être utilisés en Lettonie, ni traverser la frontière avec la Lettonie en provenance de Biélorussie ou de Russie", fait savoir le Parlement letton.

Le Parlement ajoute que les sanctions de l'UE "interdisent notamment aux voitures immatriculées en Biélorussie d'entrer dans l'UE par les points de passage frontaliers Lettonie-Biélorussie et Lettonie-Russie".

Les voitures, camions et tracteurs biélorusses qui se trouvent déjà en Lettonie - membre de l'Otan et de l'UE et fervent partisan de l'Ukraine - doivent soit être ramenés en Biélorussie avant novembre, soit réimmatriculés avec des plaques d'immatriculation de pays membres de l'UE.

16h45

Un missile russe a touché un cargo de blé en mer Noire, selon Volodymyr Zelensky

"La Russie a lancé une frappe aujourd'hui contre un navire civil ordinaire en mer Noire, juste après qu'il eut quitté les eaux territoriales ukrainiennes", a accusé Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux, tout en assurant que l'attaque n'avait pas fait de victimes.

Le président Zelensky a appelé la communauté internationale à condamner cette attaque. "Le blé et la sécurité alimentaire ne devraient jamais être la cible de missiles", a ajouté le chef de l'Etat, qui a diffusé des images du navire endommagé.

Les forces navales ukrainiennes ont déclaré de leur côté que la frappe avait eu lieu tard dans la soirée de mercredi touchant le cargo AYA battant le pavillon de Saint-Kitts-et-Nevis qui avait quitté le port ukrainien de Tchornomorsk (région d'Odessa) et avait "subi d'importants dommages".

La frappe a été effectuée à l'aide de missiles de croisière, "probablement de type Kh-22 à partir d'avions Tu-22", ont-elles précisé sur Telegram.

"La stabilité intérieure et la vie normale dans des dizaines de pays du monde entier dépendent du fonctionnement normal et sans entrave de notre couloir d'exportations (de biens) alimentaires", a-t-il souligné.

La mer Noire est une voie commerciale cruciale pour l'Ukraine, un des plus gros producteurs et exportateurs de céréales du monde, mais elle est devenue un champ de bataille navale depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.

16h30

L'Iran convoque les diplomates de quatre pays européens après les nouvelles sanctions

L'Iran a convoqué les missions diplomatiques de la France, du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de l'Allemagne suite aux sanctions annoncées par les Occidentaux en réponse à des livraisons présumées de missiles balistiques à la Russie utilisés contre l'Ukraine.

L'Iran avait déjà menacé de prendre des "mesures" en réponse aux sanctions occidentales et démenti à nouveau les accusations sur des livraisons de missiles à la Russie.

En convoquant jeudi les diplomates européens, le ministère iranien des Affaires étrangères a "fermement condamné" les "récentes déclarations et actions destructrices" de l'Europe, selon l'agence de presse officielle Irna.

"La persistance dans ces positions et actions est considérée comme la prolongation d'une politique occidentale hostile envers le peuple iranien", a ajouté la même source.

15h05

Trois employés du CICR tués dans un bombardement en Ukraine

Trois employés du Comité international du Croix-Rouge (CICR) ont été tués dans un bombardement dans la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine. Ils ont été atteints jeudi sur le site d'une distribution prévue d'aide, a affirmé l'organisation.

Dmytro Loubinets, le commissaire ukrainien aux droits humains, a affirmé que les personnes ayant péri étaient "trois citoyens ukrainiens, des employés du CICR".

Un camion de la Croix-Rouge en flammes après un bombardement. [via REUTERS - UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SER]
Un camion de la Croix-Rouge en flammes après un bombardement. [via REUTERS - UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SER]

Deux autres membres du personnel ont été blessés. La distribution n'avait pas encore démarré et aucun habitant n'a été affecté. "Je condamne le plus fermement toute attaque contre le personnel de la Croix-Rouge", a dit la présidente du CICR Mirjana Spoljaric.

>> Lire aussi : "L'humanitaire est de plus en plus instrumentalisé et politisé", déclare Mirjana Spoljaric

Elle ne peut comprendre pourquoi un site d'aide a été ciblé. Les membres du CICR se préparaient à distribuer du bois et des briquettes de charbon à des habitants vulnérables dans le village de Viroliubivka, au nord de Donetsk. Leurs véhicules ont alors été atteints par les frappes.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait auparavant attribué ce bombardement à l'armée russe. Il a dénoncé "un nouveau crime de guerre". Le CICR appelle à nouveau les parties au conflits à ne pas cibler les travailleurs humanitaires.

Trois employés ukrainiens du CICR ont été tués et deux autres blessés par une frappe russe à l'Est du pays
Trois employés ukrainiens du CICR ont été tués et deux autres blessés par une frappe russe à l'Est du pays / 19h30 / 21 sec. / jeudi à 19:30

14h30

Volodymyr Zelensky presse les Occidentaux à l'autoriser à utiliser leurs armes en Russie

Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé jeudi "le retard" des Occidentaux concernant une éventuelle levée des restrictions sur l'utilisation de leurs armes afin de frapper en profondeur de la Russie. Cela au lendemain de négociations à ce sujet avec les chefs de diplomatie américaine et britannique.

"Nous devons être francs : le retard dans le processus d'utilisation des armes dont vous parlez (...) contre des cibles militaires sur le territoire de la Fédération de Russie (...) conduit à ce que la Russie déplace ces cibles militaires plus en profondeur" dans les terres, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Confrontée depuis deux ans et demi à l'invasion russe, l'Ukraine, dont les forces sont en difficulté face à l'armée russe dans l'Est, réclame inlassablement de pouvoir frapper plus loin des cibles en Russie avec des missiles occidentaux de longue portée.

Ce sujet épineux était au coeur d'une rare visite conjointe mercredi à Kiev des chefs de la diplomatie américaine, Antony Blinken, et britannique, David Lammy.

14h00

L'armée russe a lancé une contre-offensive dans la région de Koursk

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que l'armée russe a lancé une contre-offensive dans la région russe frontalière de Koursk.  De son côté ministère russe de la Défense a assuré avoir repris en deux jours dix villages aux mains des Ukrainiens dans cette région.

L'armée ukrainienne avait pénétré par surprise le 6 août dans la région de Koursk, revendiquant rapidement s'être emparée de plus de 1000 km2 et d'une centaine de localités.

Un char ukrainien dans la région de Koursk. [REUTERS - Viacheslav Ratynskyi]
Un char ukrainien dans la région de Koursk. [REUTERS - Viacheslav Ratynskyi]

10h45

La population ukrainienne se dirige vers un 3e hiver difficile en termes de chauffage

Le froid revient en Ukraine et pose pour la troisième année consécutive la question du chauffage pour la population civile, alors que l'armée russe cible depuis cinq mois les centrales électriques thermiques du pays. L'Ukraine a déjà perdu la moitié de ses capacités de production d'énergie. Les coupures d'électricité et les rationnements sont de plus en plus fréquents. Les interruptions peuvent parfois durer jusqu'à 10 heures d'affilée, suscitant une légitime inquiétude.

Depuis la première série de bombardements des infrastructures énergétique en octobre 2022, les Ukrainiens ont eu le temps de s'adapter. Mais les attaques russes se sont intensifiées et sont devenues plus ciblées. "En examinant la production qui a été détruite ou endommagée récemment, on constate que c'est la production thermique qui est la plus touchée. En Ukraine, il y a une plaisanterie qui court en ce moment et qui consiste à dire que la Russie contribue à la décarbonisation de notre pays parce que ces centrales thermiques fonctionnaient au charbon", sourit Olena Pavlenko présidente du laboratoire d'idées Dixi group, qui analyse le marché de l'électricité ukrainien.

Pour compenser, l'Ukraine pourrait importer plus d'électricité de l'Union européenne, comme elle l'a fait au début de l'invasion. Mais les importations sont aussi limitées par les capacités du réseau ukrainien et aucune nouvelle ligne n'a encore été construite entre l'Ukraine et les pays de l'UE.

Dans ce contexte, la population mise sur une production d'énergie plus décentralisée et individuelle. Mais installer suffisamment d'infrastructures prendra du temps.

>> Les explications de Tout un monde :

La centrale nucléaire de Kursk. [Keystone - EPA/Stringer]Keystone - EPA/Stringer
Comment l’Ukraine va-t-elle garder le courant cet hiver ? / Tout un monde / 5 min. / jeudi à 08:13

06h00

Des frappes russes contre des installations énergétiques à Soumy

Des attaque russes contre des installations énergétiques et des infrastructures civiles ont fait 14 blessés dans la ville de Konotop, dans le nord-est de l'Ukraine, ont déclaré les autorités régionales de Soumy sur Telegram.

Les frappes ont entraîné des coupures de courant auxquelles les secours tentaient de remédier dans cette ville qui comptait 83'000 habitants avant la guerre.

Selon les autorités régionales, 10 explosions ont eu lieu pendant l'attaque et le maire a déclaré que le système électrique était dans un état critique. "En ce moment, les employés du secteur énergétique font tout ce qu'ils peuvent pour fournir de l'électricité à l'hôpital et au système d'approvisionnement en eau." "Les hôpitaux ont continué à fonctionner", a-t-il ajouté.

Sept immeubles résidentiels ont également été endommagés à Konotop, ainsi que des établissements médicaux et éducatifs, un magasin, une banque et une section du tramway de la ville, ont indiqué les responsables locaux.

La région de Soumy a particulièrement été ciblée par la Russie ces dernières semaines après avoir servi de base à l'Ukraine pour entrer sur le territoire russe et avancer dans la région de Koursk.

En savoir plus

Le suivi des événements précédents