Volodymyr Zelensky dit vouloir terminer la guerre en 2025

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que Kiev "tenait bon" face à la tentative de Moscou de repousser les positions ukrainiennes dans la région russe de Koursk, où l'Ukraine tient depuis le mois d'août des pans entiers de territoires.

En début de semaine, Moscou avait affirmé avoir repris deux villages dans ce secteur et s'était engagé à poursuivre ses "actions" pour repousser les forces ukrainiennes hors de son territoire. Le président ukrainien a également expliqué samedi que la situation des forces ukrainiennes dans l'est de la région de Donetsk et dans le sud de Zaporijjia était "très difficile".

Selon Kiev, les attaques russes ont tué samedi deux personnes - un jeune de 19 ans dans une voiture civile et un retraité de 84 ans - à l'est de Donetsk.

L'incendie d'un grand terminal pétrolier de Féodossia, situé dans la péninsule ukrainienne de Crimée annexée par Moscou, a été maîtrisé, ont annoncé samedi les secours russes, six jours après une attaque revendiquée par l'Ukraine.

"Il n'y a plus de flammes", a indiqué une source anonyme au sein des secours à l'agence de presse russe d'Etat Ria Novosti. Selon cette source, les pompiers travaillent pour "refroidir" les réservoirs de combustible endommagés lors de ce sinistre d'importance.

Ces derniers jours, d'immenses panaches de fumée continuaient de s'échapper du site, selon des vidéos de médias russes.

Si les autorités russes n'ont pas indiqué la cause de l'incendie, elles n'ont pas démenti l'annonce de l'Ukraine, qui avait déclaré avoir frappé le terminal au moyen de missiles.

Plus de 1'100 personnes ont été évacuées des alentours depuis le début de la semaine, avait affirmé auparavant le maire de Féodossia, Igor Tkatchenko.

L'Ukraine et la Russie ont signalé pendant la nuit de vendredi à samedi des attaques de drones ennemies visant leurs territoires. Kiev dit avoir neutralisé 24 drones russes tandis que Moscou a affirmé avoir abattu 47 engins ukrainiens.

Dans un communiqué, l'armée de l'air ukrainienne a déclaré que la Russie avait tiré des missiles sur l'Ukraine depuis la région de Belgorod, sans en préciser le nombre ni le type.

Selon cette source, Moscou a également lancé 28 drones sur l'Ukraine, dont 24 ont été détruits par les défenses antiaériennes au-dessus des régions de Soumy, Poltava, Dnipropetrovsk, Mikolaïv et Kherson.

L'état-major ukrainien a par ailleurs revendiqué une frappe nocturne, sans préciser les armements utilisés, contre un dépôt de carburant près de la localité de Rovenky dans la région de Lougansk (est), occupée par les troupes russes.

Les forces ukrainiennes affirment samedi avoir frappé un dépôt de carburant dans la région de Louhansk, occupée par Moscou, a annoncé l'armée ukrainienne.

"Le site était utilisé pour entreproser du pétrole et des produits pétroliers, en autres choses, pour les besoins de l'armée russe. Un feu a été signalé dans la zone du site", a dit le commandement ukrainien dans un message publié sur Telegram.

"Je passerai le restant de mes jours en prison et je mourrai ici", écrivait en mars 2022 Alexeï Navalny, selon des extraits publiés vendredi des mémoires posthumes de l'opposant numéro un de Vladimir Poutine, décédé dans une geôle russe en février.

"Il n'y aura personne à qui dire au revoir (...) Tous les anniversaires seront célébrés sans moi. Je ne verrai jamais mes petits-enfants. Je ne ferai l'objet d'aucune histoire de famille. Je ne serai sur aucune photo", ajoute Alexeï Navalny à la date du 22 mars 2022, dans ce journal de prison dont des extraits ont été publiés par le magazine The New Yorker, avant la parution en librairie le 22 octobre.

Pour David Remnick, rédacteur en chef du New Yorker, "il est impossible de lire le journal de prison de Alexeï Navalny sans être indigné par la tragédie de ses souffrances et par sa mort".

Dans la dernière entrée du journal publiée par le New Yorker, le 17 janvier 2024, l'opposant confie qu'une question revient en boucle chez ses codétenus ou certains agents pénitentiaires: pourquoi est-il rentré en Russie?

"Je ne veux pas abandonner mon pays ni le trahir. Si vos convictions ont un sens, vous devez être prêt à les défendre et à faire des sacrifices si nécessaire", répond-il.

Un tribunal russe a ordonné vendredi l'arrestation d'un journaliste de la chaîne américaine CNN, actuellement hors de Russie, accusé d'avoir franchi illégalement la frontière depuis l'Ukraine en réalisant un reportage dans la région de Koursk, partiellement occupée par l'armée ukrainienne.

Nick Paton Walsh a vu son nom être placé sur la "liste des personnes recherchées".

Il est accusé d'avoir "franchi illégalement la frontière" aux côtés de soldats ukrainiens jusqu'à la petite ville de Soudja, occupée par les forces de Kiev dans la région russe de Koursk.

Le parquet général ukrainien a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête pour "crime de guerre" après la mort en détention en Russie de la journaliste ukrainienne Victoria Rochtchina. Elle avait été arrêtée par les forces russes en territoires occupés d'Ukraine.

"La procédure pénale ouverte pour sa disparition a été requalifiée en crime de guerre associé à un meurtre avec préméditation", a déclaré le parquet dans un communiqué publié sur Telegram.

Victoria Rochtchina, âgée de 27 ans, est morte le 19 septembre, selon une lettre du ministère russe de la Défense reçue par sa famille en Ukraine jeudi, a indiqué l'ONG Reporters sans frontières (RSF) dans un communiqué.

Son décès a été confirmé jeudi par les autorités ukrainiennes mais la cause et les circonstances demeurent inconnues.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit vendredi souhaiter voir la fin de la guerre avec la Russie en 2025, et a donc appelé depuis Berlin l'Allemagne à ne pas réduire son aide à Kiev comme elle l'a prévu.

"L'Ukraine (...) veut une fin juste et rapide de cette guerre (...) je voudrais voir cela pas plus tard que l'année prochaine, 2025", a-t-il dit au côté du chancelier allemand Olaf Scholz, soulignant qu'il est "très important pour nous que l'assistance ne baisse pas l'année prochaine".

Son homologue allemand avait assuré plus tôt que "notre soutien (celui de l'Allemagne, ndlr) pour l'Ukraine ne faiblira pas" et que "nous (l'Allemagne, ndlr) n'accepterons pas de paix dictée par la Russie".

Le président ukrainien est arrivé vendredi en début d'après-midi à Berlin dans le cadre de sa mini-tournée européenne. Il doit dans un premier temps s'entretenir avec Olaf Scholz à la chancellerie, puis rencontrera plus tard son homologue comme président, Frank-Walter Steinmeier.

Le dirigeant ukrainien devrait renouveler son appel à l'Allemagne, le plus grand fournisseur d'aide militaire après les États-Unis, pour qu'elle lui livre davantage d'armes, notamment des missiles à longue portée.

Malgré les pressions, y compris au sein de sa coalition avec les Verts et les Libéraux, le social-démocrate Olaf Scholz a jusqu'ici catégoriquement refusé de fournir des Taurus, missiles sophistiqués d'une portée de quelque 500 km, par crainte d'une escalade entre l'Otan et le Kremlin, qui brandit régulièrement la menace nucléaire.

L'armée russe a revendiqué vendredi la conquête de deux villages dans l'est de l'Ukraine. "L'action résolue des unités du groupement de troupes Sud a permis de libérer les localités de Jelanné Drougué et Ostrivské", a indiqué le ministère russe de la Défense dans son bilan quotidien.

La Russie avait déjà revendiqué la prise de Jelanné Drougué la semaine passé, et le ministère n'explique pas cette seconde revendication. Les deux villages sont situés dans la zone de Pokrovsk, ville clé pour la logistique ukrainienne et cible des forces russes qui avancent depuis des mois dans la région, face à des forces ukrainiennes en manque d'armes et d'hommes.

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien Massoud Pezeshkian se sont félicités vendredi de partager des positions "proches" sur les sujets internationaux.

Les deux dirigeants ont échangé pendant environ une heure, selon le Kremlin, en marge d'un forum régional à Achkhabad (Turkménistan), leur première entrevue en personne depuis l'élection en juillet du dirigeant iranien.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rencontré vendredi matin le pape François au Vatican dans le cadre d'une tournée européenne éclair visant à obtenir davantage de soutien face à l'invasion russe.

Il s'agit de la deuxième audience privée accordée par le pape au président ukrainien au Vatican après un entretien de 40 minutes en mai 2023, mais les deux hommes s'étaient également rencontrés en juin lors du sommet du G7 dans le sud de l'Italie.

Le président ukrainien est ensuite attendu à Berlin, où il s'entretiendra avec le chancelier Olaf Scholz, dont le gouvernement a prévu de réduire de moitié en 2025 la somme allouée aux aides militaires bilatérales destinées à l'Ukraine, au grand dam de Kiev.

Des frappes nocturnes russes en Ukraine ont tué quatre personnes, dont une adolescente, et en ont blessé dix autres dans la région côtière d'Odessa, dans le sud du pays, a annoncé vendredi le gouverneur régional. "L'ennemi a attaqué la région d'Odessa avec des missiles balistiques", a précisé Oleg Kiper sur un réseau social.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensk, est en tournée européenne cette semaine. Après s'être rendu à Londres, Paris et Rome, il doit aller à Berlin.  

Ces visites bilatérales par défaut remplacent une réunion au sommet des chefs d’Etat des pays alliés de l'Ukraine, qui devait se tenir ce week-end sur la base de l'Otan de Ramstein en Allemagne lors de laquelle le chef d'Etat ukrainien devait présenter à ses partenaires occidentaux le "Plan de la Victoire".

Ce programme encore assez mystérieux est censé renforcer la position de l'Ukraine, sur le champ de bataille, mais également au plan diplomatique.

Les fuites sont rares, mais on devine que le premier point de ce plan concerne des garanties de sécurité apportées à l’Ukraine, via une promesse d'adhésion à l'Otan, mais aussi un soutien aux opérations en cours en Russie dans la région de Koursk, ainsi que des livraisons d'armes et un soutien financier accru pour produire des munitions en Ukraine.

Certains médias européens ont laissé entendre cette semaine que Volodymyr Zelensky serait également ouvert à un cessez-le-feu sur la ligne de front actuelle, en échange de garanties de sécurité, mais le président ukrainien et ses conseillers ont démenti jeudi.

>> Les explications dans La Matinale :

Keystone - EPA/ALESSANDRO DI MEO

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