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Vladimir Poutine se réserve le droit de recourir à l'arme nucléaire même en cas d'attaque conventionnelle

- Vladimir Poutine a déclaré mercredi que la Russie se réservait désormais le droit d'utiliser des armes nucléaires en cas d'agression contre son territoire ou la Biélorussie, y compris avec des armes conventionnelles.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté mardi le Conseil de sécurité de l'ONU à forcer la Russie à faire la paix avec Kiev, tout en dénonçant l'Iran et la Corée du Nord comme des "complices" de la guerre dans son pays.

- La Suisse demande à Moscou la fin de "ses attaques incessantes contre les droits humains et les libertés fondamentales". Ce pays doit honorer ses obligations internationales, a-t-elle affirmé devant le Conseil des droits de l'Homme à Genève.

- L'armée russe a commencé à donner l'assaut à la ville ukrainienne de Vouhledar, "forteresse" qui résiste depuis le début de l'invasion, selon des médias prorusses. La ville située sur un promontoire dans la région de Donetsk a été prise en tenailles par les forces russes et des combats sont en cours dans ses quartiers est.

Suivi assuré par RTSinfo

13h50

Le travail se poursuit pour trouver une solution diplomatique

En marge de l'Assemblée de l'ONU, le président américain Joe Biden a appelé à la tenue d'un sommet de haut niveau "afin de coordonner les efforts de plus de 50 pays soutenant l'Ukraine", qui pourrait se tenir en Allemagne en octobre. "Je convoquerai une réunion au niveau des dirigeants du groupe de contact pour la défense de l'Ukraine", a-t-il affirmé dans un communiqué.

Dans le même temps, le nouveau ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga, nommé en septembre, a discuté avec son homologue chinois des moyens d'aboutir à une paix durable en Ukraine, a indiqué Kiev. L'expérimenté chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, qui avait également rencontré plus tôt son homologue russe Sergueï Lavrov, a déclaré cette semaine que la diplomatie était la seule solution au conflit.

Lors de leur rencontre, les deux responsables ont "échangé des points de vue sur les principes de l'instauration d'une paix globale, juste et durable pour l'Ukraine sur la base de la Charte des Nations unies", a déclaré Andriï Sybiga, cité par la chaîne Telegram du ministère. Il a également "remercié la Chine pour son soutien à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine". De son côté, la diplomatie chinoise a simplement indiqué que les deux hommes "ont échangé leurs points de vue sur des questions telles que la crise ukrainienne".

13h00

Nouvelle aide militaire américaine de huit milliards saluée par Zelensky

Le président américain Joe Biden a annoncé jeudi une augmentation de l'aide militaire à l'Ukraine de près de 8 milliards de dollars et de nouvelles munitions de longue portée, avant une rencontre avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi qu'une "série d'actions supplémentaires pour aider l'Ukraine à gagner cette guerre".

Le communiqué du dirigeant américain ne mentionne toutefois pas le feu vert espéré par Kiev pour tirer vers la Russie des missiles de longue portée fabriqués aux Etats-Unis. Volodymyr Zelensky a néanmoins salué cette annonce sur Telegram. "Nous allons utiliser cette aide de la façon la plus efficace et transparente pour atteindre notre objectif principal commun: la victoire de l'Ukraine, une paix juste et durable", a-t-il écrit.

12h35

L'Union européenne rejette "avec force" les nouvelles menaces nucléaires russes

L'Union européenne a rejeté jeudi "avec force" les nouvelles menaces nucléaires russes, dénonçant le comportement "irresponsable et inacceptable" du président russe Vladimir Poutine.

"Ce n'est pas la première fois que Poutine joue avec son arsenal nucléaire. Il ne s'agit donc que de la poursuite du comportement irresponsable et inacceptable" du président russe, a déclaré Peter Stano, porte-parole du service diplomatique de l'UE. Le maître du Kremlin a menacé de recourir à l'arme nucléaire en cas notamment de "lancement massif" d'attaques aériennes contre la Russie, y compris si elle est lancée avec des armes conventionnelles.

11h30

La Russie revendique la prise d'Oukraïnsk, dans l'est de l'Ukraine

La Russie a revendiqué jeudi la prise d'Oukraïnsk, une ville de 10'000 habitants de la région de Donetsk dans l'est de l'Ukraine, où ses troupes progressent ces derniers mois face aux forces de Kiev.

L'armée russe avait déclaré plus tôt en septembre avoir conquis la ville de Krasnogorivka, située dans la même région et à une dizaine de kilomètres d'Oukraïnsk. Elle est désormais déterminée à s'emparer de Pokrovsk, grande ville minière de la région, un axe stratégique pour la logistique de l'armée ukrainienne.

09h55

Une femme tuée par un tir de missile à Odessa

À Odessa, dans le sud de l'Ukraine, une femme a été tuée lors d'un tir de missile, a déclaré le ministre de l'Intérieur ukrainien Igor Klymenko sur les réseaux sociaux.

Huit personnes ont également été blessées lors d'une attaque à la bombe guidée sur la ville de Zaporijjia, dans le sud-est du pays.

Enfin, certaines parties de la ville d'Ivano-Frankivsk, dans l'ouest du pays, ont été privées d'électricité à la suite d'une frappe russe sur des infrastructures essentielles, a déclaré la gouverneure de la région Svitlana Onichtchouk.

07h45

La Russie a mené une attaque de drones sur Kiev

La Russie a lancé jeudi une attaque de drones sur la capitale ukrainienne, causant quelques dégâts aux infrastructures civiles, ont déclaré les autorités de Kiev.

Plus d'une dizaine de drones de conception iranienne ont été repérés au-dessus de la ville, et la plupart d'entre eux ont été abattus, a indiqué le chef de l'administration militaire de la ville.

JEUDI 26 SEPTEMBRE

Zelensky à la Maison Blanche pour exposer son "plan de la victoire"

Volodymyr Zelensky sera reçu jeudi par Joe Biden et Kamala Harris, au moment où la guerre en Ukraine s'invite à nouveau dans la campagne présidentielle américaine, au travers de violentes critiques de Donald Trump contre le président ukrainien.

Le dirigeant verra dans l'après-midi le président américain mais aussi la vice-présidente, également candidate à la Maison Blanche, au lendemain de l'annonce par Washington de l'envoi de 375 millions de dollars d'aide militaire à l'Ukraine. Et les Etats-Unis ne s'arrêteront pas là.

Joe Biden, lors d'une brève entrevue avec Volodymyr Zelensky mercredi en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, lui a en effet promis d'augmenter le flux d'aide américaine pour "aider l'Ukraine à gagner".

Les détails seront rendus publics jeudi. Le président ukrainien exposera pour sa part à Washington son "plan de la victoire" visant à mettre fin à l'invasion russe commencée le 24 février 2022. Pour le président ukrainien, il s'agit de placer Kiev en position de force pour des négociations.

Volodymyr Zelensky sait bien que le soutien à son pays est en grande partie suspendu à l'issue de l'élection présidentielle américaine, le 5 novembre.

23h55

Washington annonce 375 millions de dollars d'aide militaire à l'Ukraine

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi l'envoi de 375 millions de dollars (près de 320 millions de francs, NDLR) d'aide militaire à l'Ukraine, au moment où Kiev tente de convaincre les Occidentaux de la laisser utiliser des missiles de longue portée contre le territoire russe.

Cette nouvelle aide américaine, soutien principal de Kiev, comprend des munitions, des véhicules blindés (lourds et légers) et des missiles, a fait savoir dans un communiqué le département d'Etat américain.

21h30

Des ONG dénoncent une "déportation planifiée" d'enfants ukrainiens

La "déportation et l'adoption forcée" d'enfants ukrainiens en Russie après l'invasion de l'Ukraine a fait l'objet d'"un processus planifié et systématique", ont dénoncé mercredi des associations à Paris. Elles accusent le parti présidentiel Russie unie d'avoir joué un "rôle déterminant".

L'Ukraine réclame le retour de près de 20'000 mineurs "déportés ou déplacés de force" en Russie depuis le début de son assaut le 24 février 2022, un chiffre que nombre d'observateurs jugent sous-estimé.

La Cour pénale internationale a lancé en mars 2023 un mandat d'arrêt à l'encontre du président russe Vladimir Poutine et de sa commissaire aux droits de l'enfant, Maria Lvova-Belova, pour le crime de guerre de "déportations illégales".

19h15

La Russie se réserve le droit de recourir à l'arme nucléaire en cas d'attaque conventionnelle

Vladimir Poutine a déclaré mercredi que la Russie se réservait désormais le droit d'utiliser des armes nucléaires en cas d'agression contre son territoire ou la Biélorussie, y compris avec des armes conventionnelles.

Cette nouvelle doctrine s'appliquera également à toute attaque conventionnelle d'un Etat ne possédant pas l'arme nucléaire mais soutenu par un Etat doté de l'arme nucléaire, a précisé le président russe.

"Nous envisagerons une telle possibilité si nous recevons des informations fiables sur le lancement massif de moyens d'attaque aérospatiaux et leur franchissement de la frontière de notre Etat. Je fais référence à l'aviation stratégique et tactique, aux missiles de croisière, aux drones, aux avions hypersoniques et autres appareils d'aviation", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion du Conseil de sécurité russe.

Vladimir Poutine propose une révision des règles d'utilisation de l'arme nucléaire. [KEYSTONE - ALEXANDER KAZAKOV/SPUTNIK/KREMLI]
Vladimir Poutine propose une révision des règles d'utilisation de l'arme nucléaire. [KEYSTONE - ALEXANDER KAZAKOV/SPUTNIK/KREMLI]

17h15

La Roumanie obtient un prêt américain pour muscler ses capacités militaires

La Roumanie, aux avant-postes de l'Otan depuis l'invasion russe de l'Ukraine, a signé mercredi un accord avec les Etats-Unis en vue d'un prêt de 920 millions de dollars (environ 820 millions d'euros) pour muscler ses capacités militaires.

Le pays d'Europe orientale, frontalier de l'Ukraine et bordé par la mer Noire, a acquis une importance stratégique accrue dans le contexte de la guerre.

Ce prêt, contracté sur une période de 12 ans à des conditions favorables, doit permettre à Bucarest de "remplir ses engagements de membre de l'Otan et de prévenir une possible attaque contre la Roumanie", a expliqué le gouvernement.

16h30

Au moins deux morts et 10 blessés dans une frappe russe dans l'est de l'Ukraine

Un bombardement russe a fait au moins deux morts et une dizaine de blessés, dont trois enfants, mercredi à Kramatorsk, une grande ville de l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région de Donetsk.

L'attaque a visé le centre-ville et endommagé notamment deux hauts immeubles résidentiels et des magasins, a indiqué Vadim Filachkine sur Telegram.

15h45

Zelensky accuse Poutine de planifier des attaques sur les installations nucléaires ukrainiennes

"J'ai reçu récemment des informations alarmantes de nos services de renseignement. Vladimir Poutine semble dorénavant planifier des attaques sur nos installations nucléaires et leurs infrastructures", a lancé mercredi Volodymyr Zelensky devant l'Assemblée générale de l'ONU.

Dénonçant "les guerres coloniales et les complots des grandes puissances au détriment des petits" pays, le président ukrainien a également martelé que "les Ukrainiens n'accepteront jamais" un éventuel accord de paix avec Moscou qui leur soit "imposé".

12h45

L'armée russe dit avoir conquis deux nouvelles localités dans l'est de l'Ukraine

L'armée russe a affirmé mercredi avoir pris deux nouvelles localités dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, où ses troupes continuent d'avancer face à des forces ukrainiennes en infériorité numérique et manquant de puissance de feu.

"Des unités du groupement Sud ont libéré les localités d'Ostroïe et Grigorovka" (Gostré et Grygorivka en ukrainien), a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

12h30

Pour le Kremlin, "forcer la Russie à faire la paix" serait une "erreur fatale"

Le Kremlin a dit mercredi que "contraindre" la Russie à faire la paix en Ukraine, comme l'a appelé la veille le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'ONU, serait une "erreur absolument fatale".

"Il est impossible de forcer la Russie à la paix", a aouté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d'un point-presse.

"La Russie est favorable à la paix", a-t-il affirmé, "mais à condition d'assurer les fondements de sa sécurité et de réaliser les objectifs" de l'offensive en Ukraine. "Sans atteindre ces objectifs, il est impossible de contraindre la Russie", a-t-il prévenu.

03h45

Il faut renforcer la position ukrainienne pour le chef de la diplomatie britannique

Le chef de la diplomatie britannique David Lammy a indiqué mardi à l'AFP travailler à renforcer au maximum la position de l'Ukraine dans sa guerre avec la Russie pour passer l'hiver.

Le ministre a refusé de confirmer si Londres allait permettre à Kiev d'utiliser des armes de précision de longue-portée pour frapper à l'intérieur du territoire russe, tout en jugeant que la livraison de missiles iraniens à Moscou avait représenté une "escalade majeure".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky réclame depuis des mois l'autorisation d'utiliser les missiles Storm Shadow britanniques et les missiles américains ATACMS pour atteindre des cibles plus à l'intérieur du territoire russe.

MERCREDI 25 SEPTEMBRE

Ignazio Cassis appelle au dialogue avec la Russie à l'ONU

Dans un discours au Conseil de sécurité sur la guerre en Ukraine, le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis a appelé au dialogue avec la Russie. Selon lui, la conférence de paix en juin au Bürgenstock (NW) a permis de lever les blocages.

Ignazio Cassis s'est exprimé mardi lors du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Ukraine. [KEYSTONE - SETH WENIG]
Ignazio Cassis s'est exprimé mardi lors du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Ukraine. [KEYSTONE - SETH WENIG]

"Ce premier pas vers la paix doit être suivi par d'autres. Il est important de poursuivre le dialogue également avec la Russie", a déclaré Ignazio Cassis. La Suisse a ainsi choisi un ton différent de celui d'autres pays occidentaux comme les Etats-Unis ou la France, qui ont condamné avec la plus grande fermeté aussi bien la Russie que tous les Etats qui soutiennent l'agression russe.

22h50

La Chine n'est pas partie prenante à la guerre en Ukraine, affirme Pékin

La Chine a rejeté les accusations des Etats-Unis selon lesquelles elle prendrait parti dans la guerre en Ukraine en aidant la Russie, ajoutant que la diplomatie était le seul moyen de résoudre la crise.

"La Chine n'est pas à l'origine de la crise ukrainienne et n'y participe pas non plus. La Chine s'est toujours tenue du côté de la paix", a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à l'Ukraine.

22h20

Il faut "contraindre la Russie à la paix", lance Volodymyr Zelensky à l'ONU

Il faut "contraindre" la Russie à faire la paix, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à l'Ukraine, en marge d'une semaine de réunion "à haut niveau" de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

"La Russie ne peut qu'être contrainte à la paix, et c'est exactement ce qu'il faut faire: contraindre la Russie à la paix", a affirmé le dirigeant.

Le président ukrainien a également montré du doigt l'Iran et la Corée du Nord, accusés d'aider la machine de guerre russe en Ukraine. "La Russie n'a aucune raison légitime de faire de l'Iran et de la Corée du Nord des complices de facto de sa guerre criminelle en Europe, avec leurs armes qui nous tuent, qui tuent des Ukrainiens", a lancé le chef d'Etat.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a de son côté appelé la communauté internationale à faire face à l'Iran et la Corée du Nord pour leur soutien à la Russie. "Le soutien de Téhéran et de Pyongyang aide [le président russe Vladimir] Poutine à infliger le carnage, la souffrance et la ruine à des hommes, des femmes et des enfants ukrainiens innocents", a-t-il déclaré, soulignant que ces pays avaient "violé de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité".

>> Voir le sujet du 12h45 :

L'offensive diplomatique de Volodymyr Zelensky aux États-Unis, à la recherche de soutiens pour son plan de la victoire
L'offensive diplomatique de Volodymyr Zelensky aux États-Unis, à la recherche de soutiens pour son plan de la victoire / 12h45 / 1 min. / mercredi à 12:45

21h45

Vladimir Kara-Murza: "Un jour, la Russie sera un pays démocratique et libre"

Libéré cet été dans le cadre d'un vaste échange de prisonniers, l'opposant russe Vladimir Kara-Murza était invité mardi dans le 19h30 de la RTS avec son épouse activiste Evgenia. Tous deux ont partagé leurs espoirs d'un Etat démocratique en Russie dans un futur proche.

L'ancien prisonnier aujourd'hui exilé assure qu'il retournera dans son pays dans un futur proche. "Un jour viendra où la Russie sera un pays démocratique, européen et libre. Et ce jour viendra beaucoup plus vite que les gens ne le croient", a-t-il affirmé, prenant pour exemple des changements politiques majeurs de l'histoire russe qui ont eu lieu en quelques jours seulement. "Il est très important de nous préparer pour ce futur changement démocratique en Russie, afin de ne pas répéter les erreurs qui ont été commises dans les années 90."

>> Lire plus en détail : Vladimir Kara-Murza: "Un jour viendra où la Russie sera un pays démocratique et libre"

Ce combat pour la démocratie est également partagé par Evgenia Kara-Murza, qui met en avant sa "responsabilité" en tant que citoyenne russe et épouse de Vladimir Kara-Murza. "Nous devons tout faire pour approcher le jour où le régime [de Vladimir Poutine] s'écroulera, car la seule garantie de paix et de stabilité sur le continent européen est une Russie libre et démocratique", a-t-elle également insisté. "Sans cela, la Russie posera toujours un danger pour elle-même et pour tous les autres autour."

>> L'interview de Vladimir et Evgenia Kara-Murza dans le 19h30 :

Entretien avec Vladimir et Evgenia Kara-Murza, le couple d’opposants au régime de Vladimir Poutine [RTS]
Entretien avec Vladimir et Evgenia Kara-Murza, le couple d'opposants au régime de Vladimir Poutine / 19h30 / 6 min. / mardi à 19:30

19h15

Les accusés russes en procès pourraient être libérés s'ils partent combattre

Les députés russes ont adopté une proposition de loi permettant l'abandon des charges pénales visant des accusés alors que leur procès est en cours, s'ils signent un contrat avec l'armée ou sont mobilisés.

Dans un communiqué, la Douma, la chambre basse du Parlement, a indiqué avoir adopté en dernière lecture ce texte. Il doit être validé par le Sénat puis promulgué par le président Vladimir Poutine, ce qui est généralement une formalité.

En mars, des amendements du Code pénal russe avaient déjà permis de libérer sous condition des accusés pendant l'instruction ou des personnes déjà condamnées, si elles étaient mobilisées ou signaient un contrat avec les forces armées.

18h00

La Suisse demande à Moscou la fin "de ses attaques incessantes"

La Suisse demande à la Russie de mettre un terme à "ses attaques incessantes contre les droits humains et les libertés fondamentales". Ce pays doit honorer ses obligations internationales, a-t-elle affirmé devant le Conseil des droits de l'homme à Genève.

Elle a dénoncé les "changements législatifs imprévisibles" et l'"application arbitraire des lois" en Russie. Plusieurs dispositifs validés ces derniers mois ont été ciblés par la rapporteuse spéciale de l'ONU Mariana Katzarova, notamment l'officialisation de l'envoi de détenus pour combattre en Ukraine.

Toute voix dissidente est menacée d'être entièrement "exclue" de la société, a insisté l'ambassadeur de Suisse à l'ONU à Genève Jürg Lauber. La Suisse est "très préoccupée" par les "effets dévastateurs" de cette politique qui viole les libertés fondamentales, a-t-il déclaré, réclamant des procès équitables.

Jürg Lauber, ambassadeur de Suisse aux Nations unies à Genève. [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]
Jürg Lauber, ambassadeur de Suisse aux Nations unies à Genève. [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]

Dans son récent rapport, Mariana Katzarova estime que la situation des droits humains s'est encore détériorée depuis un an en Russie. Elle est notamment inquiète des violences perpétrées à leur retour par les détenus envoyés au front en Ukraine. Elle se dit également préoccupée pour les femmes de soldats, qui pourraient être les prochaines victimes de la répression des autorités.

16h50

"Poutine a échoué dans sa guerre" contre l'Ukraine, assure Joe Biden à l'ONU

Le président américain Joe Biden a déclaré à la tribune de l'ONU que le président russe Vladimir Poutine avait échoué dans son invasion de l'Ukraine. Il a exhorté les Nations unies à maintenir leur soutien à Kiev jusqu'à ce que l'Ukraine soit victorieuse.

"La bonne nouvelle, c'est que la guerre de Poutine n'a pas atteint son objectif principal. Il avait l'intention de détruire l'Ukraine, mais l'Ukraine est toujours libre. Il avait l'intention d'affaiblir l'Otan, mais l'Otan est plus grande, plus forte et plus unie que jamais", a affirmé le dirigeant américain, dont c'est le dernier discours devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky était présent dans la salle.

16h20

Au moins 3 morts et une trentaine de blessés dans une attaque russe à Kharkiv

Au moins trois personnes ont été tuées et une trentaine d'autres blessées dans une nouvelle attaque russe sur un quartier résidentiel de Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine située dans le nord-est du pays et régulièrement touchée par des frappes, selon le gouverneur régional.

"L'ennemi a effectué au moins cinq frappes à l'aide de bombes aériennes planantes" sur le quartier Kyivsky, a indiqué l'élu. Un immeuble résidentiel à huit étages a été touché, a précisé le gouverneur.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en visite à New York pour prononcer un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, a de son côté déploré cette "nouvelle attaque russe sur Kharkiv". "Les bombes russes ont ciblé un immeuble résidentiel, une boulangerie, un stade. C'est-à-dire la vie ordinaire des gens ordinaires", a-t-il déclaré, appelant la communauté internationale à "mettre fin à la terreur" russe et à son "agression" contre l'Ukraine.

Une frappe aérienne russe a touché un immeuble résidentiel d'un quartier de Kharkiv, selon le gouverneur régional, qui fait état à ce stade de trois morts et 22 blessés. [REUTERS - Vitalii Hnidyi]
Une frappe aérienne russe a touché un immeuble résidentiel d'un quartier de Kharkiv, selon le gouverneur régional, qui fait état à ce stade de trois morts et 22 blessés. [REUTERS - Vitalii Hnidyi]

15h30

Plus de 60% du budget 2025 ukrainien prévu pour la défense et la sécurité

L'Ukraine prévoit de dépenser plus de 60% de son budget 2025 pour la défense et la sécurité, selon le projet de loi présenté par le gouvernement, après plus de deux ans et demi d'invasion russe qui ont laminé l'économie du pays.

Cette dernière s'est largement tournée vers la production militaire depuis 2022 pour résister aux assauts russes, mais elle s'est aussi retrouvée privée de millions de personnes ayant fui la guerre à l'étranger, sans compter l'ampleur des destructions.

"Les ressources totales destinées à la sécurité nationale et à la défense en 2025 s'élèveront à 2223 milliards de hryvnias" (45,57 milliards de francs), a indiqué le ministère des Finances. Cette somme représente environ 26% du PIB national, d'après le ministère ukrainien, et une légère augmentation de 2% par rapport au budget révisé de 2024.

10h15

De multiples bombardements en Ukraine font plusieurs blessés

La ville de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, a été la cible de frappes aériennes russes "massives" lundi soir, qui ont fait un mort et six blessés, dont deux adolescents, ont indiqué mardi les autorités ukrainiennes. Dès 21h (locales), la capitale régionale a été durant deux heures pilonnée par des séries de "frappes aériennes massives".

Les frappes aériennes et des drones ont provoqué des incendies dans des immeubles résidentiels et des installations publiques, a détaillé le gouverneur régional. Vingt-quatre pavillons et 74 appartements ont été endommagés dans plusieurs quartiers de la ville, selon la municipalité.

Plus de 80 drones lancés

La Russie a lancé un total de 81 drones, ciblant principalement le nord et le centre de l'Ukraine. Les défenses ukrainiennes ont abattu 66 drones d'attaque tandis que 13 autres ont été perdus par les radars, a indiqué l'armée de l'air ukrainienne. La Russie a également lancé quatre missiles, selon la même source.

Dans la région centrale de Poltava, en Ukraine, des drones ont endommagé des infrastructures énergétiques, affectant l'approvisionnement d'une vingtaine de localités, ont aussi indiqué les autorités régionales.

Par ailleurs, dans la partie occupée par la Russie de la région de Donetsk, deux civils ont été blessés par des bombardements ukrainiens tôt mardi dans la ville de Gorlivka, selon le maire pro-russe.

MARDI 24 SEPTEMBRE

L'armée russe serait entrée dans la "forteresse" Vouhledar, selon les médias russes

L'armée russe a commencé à donner l'assaut à la ville ukrainienne de Vouhledar, qui résiste depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, rapportent les médias d'Etat russes. "Des unités russes sont entrées dans Vouhledar, l'assaut contre la ville a commencé", a également rapporté un blogueur prorusse d'origine ukrainienne, alors que plusieurs autres blogueurs militaires prorusses ont aussi fait état de cette attaque.

D'après les médias d'Etat russes, la ville située sur un promontoire dans la région de Donetsk, parfois qualifiée de forteresse en raison de sa longue résistance, a été prise en tenailles par les forces russes et des combats sont en cours dans ses quartiers Est. Des vidéos non authentifiées diffusées sur les réseaux sociaux montrent une ville soumise à d'intenses bombardements d'artillerie.

>> Lire à ce sujet : L'Ukraine se trouve dans "la pire situation" depuis mars 2022

Le ministère russe de la Défense ne s'est pas exprimé dans l'immédiat, tandis que l'état-major ukrainien a déclaré mardi sans fournir de détails que la Russie avait tenté de prendre plusieurs positions.

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