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L'armée russe affirme que l'Ukraine a lancé une "contre-attaque" dans la région de Koursk

- Les forces armées de Moscou ont affirmé dimanche que l'Ukraine avait lancé une "contre-attaque" dans la région russe de Koursk, où l'armée de Kiev contrôle déjà plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis une offensive en août 2024.

- La Russie a déclaré avoir abattu 61 drones ukrainiens dans la nuit de samedi à dimanche, sans faire état de victime. La plupart d'entre eux l'ont été près de la frontière avec l'Ukraine, a précisé le ministère russe de la Défense.

- La Russie a promis samedi "des représailles" à l'Ukraine après ses tirs menés la veille, selon Moscou, avec des missiles américains ATACMS, un type d'attaque présenté par le Kremlin comme une ligne rouge dans le conflit.

- Des attaques russes ont tué vendredi au moins trois personnes en Ukraine, tandis que des tirs ukrainiens ont fait deux morts dans des régions russes frontalières, ont annoncé les autorités locales dans les deux pays.

Suivi assuré par RTSinfo

13h00

L'armée russe affirme que l'Ukraine a lancé "une contre-attaque" dans la région russe de Koursk

L'armée russe a affirmé dimanche que l'Ukraine avait lancé "une contre-attaque" dans la région russe de Koursk, où les forces de Kiev contrôlent déjà plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis une offensive en août 2024.

"Vers 9h00 (07h00 en Suisse), l'ennemi a lancé une contre-attaque afin de stopper l'avancée des troupes russes dans la zone de Koursk", a indiqué dans un communiqué l'armée russe, selon qui "le groupe d'assaut de l'armée ukrainienne a été vaincu par l'artillerie et l'aviation".

"L'opération de destruction des unités des forces ukrainiennes se poursuit", a ajouté l'armée russe.

Le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak a publié un message assez clair sur Telegram, sans confirmer directement la prise d'initiative ukrainienne: "Région de Koursk, bonne nouvelle. La Russie reçoit ce qu'elle mérite".

Un char russe détruit gît sur le bord d'une route près de la ville de Soudja, dans la région russe de Koursk, le 16 août 2024. [KEYSTONE - EFREM LUKATSKY]
Un char russe détruit gît sur le bord d'une route près de la ville de Soudja, dans la région russe de Koursk, le 16 août 2024. [KEYSTONE - EFREM LUKATSKY]

Les Russes "attaqués de plusieurs côtés"

Andriï Kovalenko, un responsable du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, a lui affirmé que les Russes "ont été attaqués de plusieurs côtés, ce qui les a surpris".

La chaîne Telegram Mash, réputée proche des autorités russes, a pour sa part assuré que "les hommes de l'armée ukrainienne se déplacent en petits groupes. Le nombre total de leurs troupes s'élève à 2000".

D'après des blogueurs militaires russes, les forces ukrainiennes tentent notamment de prendre le contrôle de Berdine, une petite localité située à environ 20 kilomètres de la frontière entre l'Ukraine et la Russie.

DIMANCHE 5 JANVIER

La Russie affirme avoir abattu des dizaine de drones ukrainiens dans la nuit

La Russie a affirmé avoir abattu 61 drones ukrainiens dans la nuit de samedi à dimanche, sans faire état de victime. La plupart d'entre eux l'ont été près de la frontière avec l'Ukraine, a précisé le ministère russe de la Défense.

Des vidéos mises en ligne sur les réseaux sociaux montrent ce qui semble être des explosions dans le sud de la région de Rostov, sur fond de sirènes d'alarme anti-aérienne.

Quatre aéroports ont dû brièvement interrompre le trafic aérien tôt dimanche matin "pour des raisons de sécurité", forçant au moins huit avions à se dérouter, a souligné un porte-parole de Rosaviatsia, l'autorité pour l'aviation civile russe.

Dans la ville portuaire de Taganrog et ses environs, des débris des drones abattus ont endommagé des habitations, selon le gouverneur de la région de Rostov.

La Russie affirme avoir abattu une soixantaine de drones ukrainiens dans la nuit (image d'illustration). [KEYSTONE - SERGEY DOLZHENKO]
Des drones missiles exposés lors de leur remise aux forces armées ukrainiennes, à Kiev, le 6 décembre 2024. [KEYSTONE - SERGEY DOLZHENKO]

21h05

L'Ukraine enquête sur des désertions et abus de pouvoir au sein d'une brigade formée en France

Des cas d'abus de pouvoir et de désertions au sein de la brigade "Anne de Kiev", en partie formée et équipée par la France, ont été révélées jeudi par le journaliste ukrainien réputé Iouri Boutoussov. Il dénonce notamment un manque de formation au sein de la brigade ainsi que des problèmes d'équipement.

La brigade fait l'objet d'une controverse depuis son retour le mois dernier de France, où ont été formés 2300 des 4500 soldats qui la composent. Selon le journaliste ukrainien Iouri Boutoussov, près de 1700 soldats de la brigade ont déserté, pour la plupart avant même que leur unité ne soit déployée sur le front, et 50 durant la formation en France.

Dans un long message sur Facebook, il a accusé mardi le commandement militaire ukrainien d'avoir failli à la formation initiale de la brigade, qui s'est déroulée dans un "chaos organisationnel complet" et d'avoir envoyé ses soldats dans d'autres unités pour y "colmater les trous" en termes d'effectifs.

>> Pour en savoir plus : L'Ukraine enquête sur des désertions et abus de pouvoir au sein d'une brigade formée en France

20h50

Un journaliste russe tué par un drone ukrainien dans l'est de l'Ukraine

Un journaliste russe a été par un drone "kamikaze" ukrainien alors qu'il circulait sur une route dans l'est de l'Ukraine occupée par la Russie, a rapporté samedi le journal russe Izvestia.

Alexander Martemianov, journaliste indépendant qui travaillait pour le journal, rentrait de Gorlivka, ville de la région de Donetsk tenue par les Russes et bombardée par l'armée ukrainienne, avec des collègues, lorsque leur voiture a été touchée, a indiqué l'agence de presse d'Etat russe RIA.

Un journaliste de RIA et quatre autres employés de médias ont été blessés dans l'attaque, a ajouté l'agence.

16h20

Les sabotages se multiplient en mer Baltique

La tension monte en mer Baltique, théâtre d'une guerre hybride entre la Russie et l'Occident avec la multiplication d'accidents. La Finlande soupçonne un navire pétrolier provenant d'un port russe d'être à l'origine du sabotage. L'OTAN annonce de son côté vouloir renforcer sa présence dans une zone hautement stratégique.

Huit marins ont été arrêtés à bord d'un pétrolier en provenance de Saint-Pétersbourg, saisi par la police finlandaise. Bien que battant pavillon des îles Cook, ce navire est accusé d’avoir sectionné des câbles sous-marins électriques le jour de Noël. Cet incident est perçu comme un nouvel acte de guerre hybride attribué à la Russie, une menace qui inquiète profondément les dirigeants européens.

Précédents

"Nous constatons dans toute l'Europe différentes attaques hybrides, qu'il s'agisse d'actes de sabotage, de cyberattaques, de flotte fantôme dangereuse, de brouillage GPS et de dommages aux câbles", explique Kaja Kallas, haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Sécurité. La Russie nie de son côté toute implication.

Ce n’est pas la première fois que la mer Baltique est le théâtre d’actes de sabotage. Fin novembre, deux câbles télécom sous-marins ont été sectionnés dans les eaux suédoises. Le principal suspect était un cargo chinois, qui a depuis quitté la zone.

Pour Ulrich Bounat, spécialiste de la Russie et chercheur associé chez Open Diplomacy, le but de la guerre hybride pour la Russie est de faire passer un message aux Occidentaux qu'il ne faudrait pas aller trop loin dans le soutien à l'Ukraine. "Il y a entre 500 et 550 câbles télécom au fond des mers qui portent le réseau internet. Et si la Russie décide d'en couper certains, cela pourrait provoquer un chaos", a-t-il souligné samedi dans le 19h30.

>> Les explications du 19h30 :

Les sabotages se multiplient en mer Baltique, devenue le théâtre d'une guerre hybride entre la Russie et l'Occident
Les sabotages se multiplient en mer Baltique, devenue le théâtre d'une guerre hybride entre la Russie et l'Occident / 19h30 / 2 min. / hier à 19:30

14h35

Attaque russe dans le sud de l'Ukraine

Quatre personnes ont été blessées samedi dans une attaque russe de drone dans le sud de l’Ukraine, d'après le chef de l'administration militaire municipale de la grande ville de Kherson. 

14h00

Dix blessés dans la ville de Gorlivka

Une frappe ukrainienne a fait samedi au moins dix blessés dans la ville de Gorlivka, en territoire occupé par Moscou dans l'est de l'Ukraine, selon son maire Ivan Prikhodko.

13h30

La Russie promet des représailles aux tirs ukrainiens de missiles ATACMS

La Russie a promis samedi "des représailles" à l'Ukraine après ses tirs menés la veille, selon Moscou, avec des missiles américains ATACMS. "Ces actions du régime de Kiev, qui est soutenu par ses tuteurs occidentaux, feront l'objet de représailles", a prévenu l'armée russe dans un communiqué.

Plus tôt samedi, l'armée russe avait dit avoir intercepté la veille, lors de cette attaque, "huit missiles" ATACMS qui visaient la région russe de Belgorod, à la frontière avec l'Ukraine, et "72 drones".

Les forces de Moscou n'ont toutefois pas précisé si cette attaque ukrainienne avait fait des victimes et entraîné des dégâts matériels.

Ces dernières semaines, le président russe Vladimir Poutine a menacé d'ordonner à son armée de frapper le centre-ville de Kiev en réponse aux attaques ukrainiennes menées avec des ATACMS américains ou des Storm Shadow britanniques, sans toutefois mettre à exécution ses propos à ce stade.

11h30

Le ministère russe de la Défense russe annonce la prise d'un village de l'oblast ukrainien de Louhansk

L'armée russe a revendiqué samedi la prise de la petite localité de Nadiïa dans la région ukrainienne de Lougansk, qu'elle a annexée en 2022 et qu'elle contrôle quasiment intégralement.

10h30

L'armée russe dit avoir intercepté huit missiles américains ATACMS tirés par l'Ukraine

L'armée russe a affirmé samedi avoir intercepté huit missiles américains ATACMS tirés par l'Ukraine contre son territoire.

"Les moyens de défense aérienne ont abattu huit missiles tactiques opérationnels ATACMS de fabrication américaine et 72 drones", a indiqué l'armée russe, qui n'a toutefois pas précisé si cette nouvelle attaque ukrainienne avait fait des victimes et entraîné des dégâts matériels.

L'administration du président américain sortant Joe Biden a autorisé en novembre le recours à de tels missiles par Kiev, après s'y être longtemps opposée, à la suite du déploiement, selon l'Occident et l'Ukraine, de milliers de soldats nord-coréens en soutien aux soldats russes.

Depuis, Kiev a mené plusieurs séries d'attaques à l'aide de ces missiles longue-portée ATACMS, ainsi qu'avec des Storm Shadow britanniques. La Russie a répliqué en tirant pour la première fois une arme expérimentale hypersonique baptisée "Orechnik", promettant "une réponse" à chaque attaque ukrainienne de ce type contre son territoire.

Le président russe Vladimir Poutine a surtout menacé de frapper le centre-ville de Kiev en représailles, sans mettre à exécution ses propos à ce stade.

SAMEDI 4 JANVIER

Une huitantaine de drones russes lancés dans la nuit abattus ou détournés, selon l'armée ukrainienne

Trente-quatre des 81 drones russes lancés dans la nuit de vendredi à samedi ont été abattus et 47 ont été détournés à l'aide de mesures de brouillage, rapporte samedi l'armée ukrainienne.

Aucun n'a donc atteint sa cible, mais des habitations ont été endommagées par des débris dans les oblasts de Tchernihiv et de Soumy, ajoute-t-elle sans plus de précisions.

Des habitants regardent leurs maisons détruites la veille par des tirs de missiles russes, à Tchernihiv, en Ukraine, le 4 janvier 2025. [REUTERS - Maksym Kishka]
Des habitants regardent leurs maisons détruites la veille par des tirs de missiles russes, à Tchernihiv, en Ukraine, le 4 janvier 2025. [REUTERS - Maksym Kishka]

20h00

La Suède envoie un navire pour enquêter sur le pétrolier Eagle S

Le gouvernement suédois a annoncé vendredi envoyer un navire afin d'apporter une aide à l'enquête finlandaise sur la panne d'un câble électrique sous-marin en mer Baltique dont est accusé le pétrolier Eagle S, soupçonné d'appartenir à la "flotte fantôme" russe.

"Avec leur expertise unique, les forces armées suédoises contribuent à aider la Finlande à faire la lumière sur ce qui s'est passé", a déclaré le Premier ministre Ulf Kristersson, cité dans un communiqué.

17h00

Au moins cinq morts dans des bombardements en Ukraine et en Russie

Des attaques russes ont tué vendredi au moins trois personnes en Ukraine, tandis que des tirs ukrainiens ont fait deux morts dans des régions russes frontalières, ont annoncé les autorités locales dans les deux pays.

Vendredi soir, une série de frappes de missiles ont touché la ville de Tchernigiv, dans le nord de l'Ukraine. Tôt le matin, une autre attaque russe, de drones cette fois, avait atteint la région de Kiev, dans les environs de la capitale ukrainienne. 

Un soldat ukrainien passe près d'un immeuble endommagé dans la région de Koursk. (Image d'illustration) [AP Photo/Keystone]
Un soldat ukrainien passe près d'un immeuble endommagé dans la région de Koursk. (Image d'illustration) [AP Photo/Keystone]

Les victimes ont été touchées par la chute de débris de drones abattus par la défense aérienne, selon le gouverneur. La même journée, un homme ukrainien a été tué par un tir de roquette russe.

Sur le sol russe vendredi, dans la région de Koursk, un homme a été tué par une attaque ukrainienne. Dans la région de Briansk, autre zone russe frontalière de l'Ukraine, un bombardement ukrainien au mortier sur le village de Kirillovka, a fait un mort.

14h30

Après la fin du transit du gaz russe via l'Ukraine, la situation est "stable" en Europe, sauf en Moldavie

"La situation est stable avec tous les Etats membres [de l'UE] ayant recours à la fois à du stockage d'hiver et des importations en provenance de pays tiers, fournissant une offre stable aux consommateurs", a affirmé la présidence polonaise de l'Union européenne, après la fin du transit du gaz russe via l'Ukraine, effective depuis mercredi.

"Aucune augmentation du prix du gaz n'a été observée", a-t-elle ajouté.

Le cours du gaz européen a toutefois atteint mardi la barre symbolique des 50 euros le mégawattheure, une première depuis plus d'un an, et s'est maintenu à ce niveau jeudi.

Concernant la situation davantage "préoccupante" en Moldavie — pays non-membre de l'UE —, la présidence polonaise a appelé les pays de l'UE à "renforcer" leur soutien et leur coordination avec les autorités de Chisinau afin d'éviter toute pénurie.

VENDREDI 3 JANVIER

Un mort et quatre blessés dans la région de Kiev

Une personne a été tuée vendredi et quatre autres blessées dans une attaque de drones russe sur la région de Kiev, en périphérie de la capitale ukrainienne, selon les autorités locales.

La victime, "un chauffeur de camion", a été mortellement touché par les fragments d'un drone abattu par la défense anti-aérienne ukrainienne, a indiqué le gouverneur par intérim de la région.

Ailleurs dans la région, quatre personnes ont été blessées par la chute de débris de drones, qui sont notamment tombés sur une maison, a ajouté le gouverneur. Des débris de drones sont également tombés sur la ville de Kiev sans faire de blessés, a indiqué son maire.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, 93 drones au total ont été tirés par la Russie au cours de la nuit. Parmi eux, 60 drones d'attaque ont été abattus et 26 leurres neutralisés.

22h25

L'imprévisibilité de Trump peut aider, estime Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que "l'imprévisibilité" de Donald Trump, qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier à la Maison Blanche, peut aider à mettre fin à la guerre en Ukraine.

"Trump peut être décisif (...) dans cette guerre. Il peut nous aider à arrêter (Vladimir) Poutine. Il est très fort et imprévisible", a déclaré Volodymyr Zelensky dans une interview télévisée, estimant que le président élu américain "veut vraiment mettre fin à la guerre". "J'aimerais vraiment que cette imprévisibilité du président Trump s'applique à la Russie", a-t-il ajouté.

22h00

La Slovaquie envisage des mesures de rétorsion contre Kiev après la fin des flux gaziers

La coalition gouvernementale au pouvoir à Bratislava va discuter de mesures de représailles contre Kiev après que l'Ukraine a mis fin au transit sur son territoire des exportations de gaz russe acheminées vers la Slovaquie, a déclaré jeudi le Premier ministre slovaque Robert Fico.

Dans une vidéo diffusée sur Facebook, le dirigeant a fait savoir que son parti, Smer, envisageait de couper les livraisons d'électricité à l'Ukraine, réduire les aides apportées aux réfugiés ukrainiens et réclamer que le gaz russe transite de nouveau via l'Ukraine ou de recevoir sinon une compensation.

Le Premier ministre slovaque Robert Fico. [KEYSTONE - ARTYOM GEODAKYAN]
Le Premier ministre slovaque Robert Fico. [KEYSTONE - ARTYOM GEODAKYAN]