Le Hamas affirme que les bombardements israéliens sur Gaza ont tué sept otages
- La branche armée du Hamas a affirmé vendredi que sept otages retenus dans la bande de Gaza avaient péri ces dernières semaines dans des "bombardements" israéliens.
- Condamnations internationales et appels à un cessez-le-feu se multiplient après la mort de plus de 110 Palestiniens à Gaza, quand des soldats israéliens ont ouvert le feu pendant une distribution d'aide qui a tourné au chaos.
- La Suisse se dit "profondément préoccupée par le nombre très élevé de victimes civiles". "De telles scènes sont inacceptables, des éclaircissements sont essentiels", indique vendredi le DFAE, qui estime qu'un "cessez-le-feu humanitaire immédiat est nécessaire pour protéger les civils et acheminer l'aide humanitaire".
- Le Hamas a qualifié cet événement de "massacre". L'armée israélienne a reconnu des "tirs limités" par ses soldats se sentant "menacés", mais a surtout pointé les conséquences d'une bousculade.
- Le président américain Joe Biden, qui avait dit cette semaine espérer un cessez-le-feu à Gaza d'ici lundi, est revenu jeudi sur son affirmation, déclarant que cette pause des hostilités ne se produirait "probablement pas d'ici" cette date.
Suivi assuré par RTSinfo
21h30
Les Etats-Unis vont commencer à larguer de l'aide humanitaire sur Gaza
Les Etats-Unis vont participer "dans les prochains jours" à des largages d'aide humanitaire dans la bande de Gaza assiégée par l'armée israélienne, a déclaré le président Joe Biden.
Jusqu'à présent, les Etats-Unis n'ont pas procédé à de tels largages d'aide jugeant leur efficacité limitée.
Mais alors que la bande de Gaza est, selon l'ONU, menacée de famine et dans l'attente d'un accord de cessez-le-feu qui permettrait de faire arriver plus d'aide, les Etats-Unis ont visiblement évolué sur le sujet.
Le président américain a encore pris à partie Israël, sommant les autorités de ce pays de laisser entrer plus d'aide humanitaire à Gaza.
Evoquant la distribution d'aide à Gaza qui a viré au cauchemar jeudi, Joe Biden a parlé d'un évènement "tragique". "La perte en vies humaines brise le coeur", a-t-il dit.
21h05
Le Nicaragua accuse devant la CIJ l'Allemagne de faciliter le "génocide" à Gaza
Le Nicaragua a accusé vendredi l'Allemagne devant la plus haute juridiction de l'ONU de faciliter un "génocide" dans la bande de Gaza en soutenant Israël et en cessant de financer l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Ce pays d'Amérique centrale a déposé une requête contre l'Allemagne "en raison de ses manquements supposés aux obligations découlant de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide", a déclaré la Cour internationale de Justice (CIJ) dans un communiqué.
19h45
Du point de vue du droit international, qu’est-ce qu’un génocide?
Qu'est-ce qu'un génocide? Comment la question peut-elle se poser pour Gaza? La professeure de droit international pénal à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève (IHEID) Paola Gaeta a évoqué des pistes de réponse vendredi dans la séquence "Vous nous demandez" de l'émission Forum.
19h20
Quatre enfants sont morts de malnutrition dans un hôpital de Gaza, selon le Hamas
Quatre enfants supplémentaires sont morts de "malnutrition et de déshydratation" dans un hôpital du nord de la bande de Gaza, menacée par la famine après près de cinq mois de guerre entre le Hamas et Israël, a annoncé vendredi soir le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien.
Le porte-parole du ministère Ashraf al-Qudra a précisé qu'au total dix enfants étaient morts ces derniers jours des mêmes causes dans la bande de Gaza.
Selon l'ONU, 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine dans le territoire assiégé par Israël, en particulier dans le nord, où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l'acheminement de l'aide humanitaire.
18h20
Le Hamas affirme que sept otages sont morts dans des frappes israéliennes ces dernières semaines
Le porte-parole des brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas, a affirmé vendredi soir que sept otages retenus dans la bande de Gaza avaient péri au cours des dernières semaines dans des "bombardements" israéliens sur le territoire palestinien.
Les combattants du Hamas ont affirmé que trois otages, dont le mouvement islamiste avait diffusé une vidéo jeudi, figuraient parmi ces sept morts. Ils ont précisé que les noms des quatre autres otages décédés allaient être révélés lorsqu'ils seraient "confirmés".
Il n'a pas été possible vendredi de confirmer ces décès présumés de source indépendante.
17h50
L'UE va débloquer 50 millions d'euros pour l'UNRWA
L'UE va débloquer "en début de semaine prochaine" 50 millions d'euros (48 millions de francs) d'aide à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a annoncé vendredi la Commission européenne, avant le déblocage ultérieur de 32 millions supplémentaires.
Cette décision "tombe à point nommé", a réagi sur X le commissaire général de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, huit jours après avoir indiqué que son organisation avait atteint un "point de rupture avec les appels répétés d'Israël à son démantèlement et le gel des financements de donateurs face à des besoins humanitaires à Gaza sans précédent".
L'agence est fragilisée depuis qu'Israël a accusé en janvier 12 de ses employés d'être impliqués dans l'attaque du 7 octobre lancée par le Hamas sur le territoire israélien.
14h50
Après leur réunion à Moscou, les factions palestiniennes plaident pour "l'unité"
Les factions palestiniennes incluant les rivaux du Hamas et du Fatah ont annoncé leur intention de remettre sur les rails des pourparlers pour "unir" leurs voix sous la bannière de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), au lendemain de leur réunion à Moscou.
Peu avant cette rencontre, le gouvernement de l'Autorité palestinienne, mené par le Fatah qui siège en Cisjordanie occupée, a remis sa démission, ouvrant ainsi la voie à la formation d'un gouvernement de technocrates réunissant des acteurs des personnalités de plusieurs tendances dans le contexte de l'après-guerre à Gaza, selon des analystes.
Au cours de leur réunion à Moscou, les factions palestiniennes sont convenues "d'un dialogue à venir pour parvenir à une unité nationale globale incluant toutes les forces et factions palestiniennes dans le cadre de l'Organisation de libération de la Palestine", selon le texte de leur déclaration commune.
Dans leurs discussions "constructives", ces factions se sont aussi entendues sur une série de points comme le "retrait" des forces israéliennes à Gaza, la création d'un Etat de Palestine et le soutien à la "reconstruction" après la guerre, selon leur communiqué.
Intégration du Hamas en question
Si des mouvements palestiniens comme le Hamas et le Djihad islamique sont considérés comme des "organisations terroristes" par nombre de pays occidentaux, l'OLP est, elle, reconnue internationalement comme représentant des Palestiniens des Territoires et de la diaspora.
Au cours des dernières années, des discussions visant à intégrer le Hamas, qui n'en fait pas partie, au sein de l'OLP se sont toutes soldées par un échec.
14h40
Berne "profondément préoccupée" par les tirs sur le convoi d'aide à Gaza
La Suisse est "profondément préoccupée par le nombre très élevé de victimes civiles" signalé lors d'une distribution d'aide humanitaire jeudi à Gaza. "De telles scènes sont inacceptables, des éclaircissements sont essentiels", indique vendredi le DFAE.
Le respect du Droit international humanitaire (DIH) est "impératif" et un cessez-le-feu humanitaire immédiat est nécessaire pour protéger les civils et acheminer l'aide humanitaire, ajoute le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un message publié sur X. Les services d'Ignazio Cassis ajoutent: "Nos pensées accompagnent les familles des victimes".
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14h25
"Une famine est quasiment inévitable si rien ne change"
Une famine dans la bande de Gaza "est quasiment inévitable si rien ne change", a alerté une nouvelle fois l'ONU, les statistiques officielles faisant déjà état d'au moins 10 enfants morts de faim.
L'ONU et les agences humanitaires ont des critères très précis pour déterminer un état de famine et elle n'a pas encore été déclarée pour le territoire palestinien malgré une situation catastrophique. Mais "une fois qu'une famine est déclarée, il est trop tard pour trop de gens", a insisté le porte-parole de l'agence de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), Jens Laerke.
Le porte-parole de l'OMS, Christian Lindmeier, a indiqué que selon les statistiques officielles établies par les autorités du Hamas qui contrôlent la bande de Gaza, une dizaine d'enfants ont été enregistrés officiellement comme étant décédés des suites de la malnutrition. Ce chiffre est certainement en deçà de la réalité, a-t-il ajouté.
Ces décès sont les signes précurseurs "qui sont extrêmement préoccupants, car la sécurité alimentaire avant ce conflit à Gaza n'était pas si mauvaise", a souligné le porte-parole d'OCHA.
14h20
Les condamnations internationales se multiplient suite aux morts lors d'une distribution d'aide
Condamnations internationales et appels à un cessez-le-feu se multiplient après la mort de plus de 110 Palestiniens à Gaza, quand des soldats israéliens ont ouvert le feu pendant une distribution d'aide qui a tourné au chaos.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "choqué" par ces événements qu'il a "condamnés". A Washington, le porte-parole du Département d'Etat Matthew Miller a indiqué que son pays, fidèle allié d'Israël, exige "des réponses" après cette tragédie.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est dite vendredi "profondément troublée par les images". "Tous les efforts doivent être faits pour enquêter sur ce qui s'est passé en assurant la transparence. L'aide humanitaire est une bouée de sauvetage pour ceux qui en ont besoin, son accès doit être garanti", a-t-elle indiqué sur X. Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, a pour sa part dénoncé un "nouveau carnage" et des morts "totalement inacceptables".
A Rome, le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a posté sur X que "les morts tragiques à Gaza appellent à un cessez-le-feu immédiat pour permettre davantage d'aide humanitaire, la libération des otages et la protection des civils". A Madrid, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a jugé "inacceptable ce qui s'est produit à Gaza, avec des dizaines de civils palestiniens morts tandis qu'ils attendaient de la nourriture".
A Paris, le président Emmanuel Macron a, lui, exprimé sa "plus ferme réprobation envers ces tirs" contre des civils "pris pour cible par des soldats israéliens" et demandé "la vérité, la justice et le respect du droit international". En Turquie, les autorités ont dénoncé "un nouveau crime contre l'humanité" et estimé que ce drame "est la preuve qu'[Israël] vise à détruire consciemment et collectivement le peuple palestinien".
Réactions des pays du Golfe
Dans un post sur X, le ministère saoudien des Affaires étrangères a "condamné fermement et dénoncé la prise pour cible de civils sans défense", qui a conduit à "la mort de centaines de personnes, quand les forces d'occupation ont bombardé des files d'attente où des civils tentaient d'obtenir de l'aide".
Pour les Emirats arabes unis, "les forces d'occupation israéliennes ont pris pour cible un rassemblement de milliers de résidents palestiniens de la bande de Gaza qui attendaient qu'on leur apporte de l'aide humanitaire". Le gouvernement du Qatar a pour sa part "condamné avec la plus grande fermeté le massacre odieux commis par l'occupation israélienne contre des civils sans défense".
Au Koweït, les autorités ont également condamné "ce nouveau crime commis par les forces d'occupation israéliennes" et rappelé "la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat et urgent, pour assurer l'entrée des secours et de l'aide humanitaire destinée aux civils palestiniens sans défense". A Amman, les autorités jordaniennes ont dénoncé "une violation claire du droit humanitaire international".
12h10
Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 30'228 morts
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 30'228 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.
Il a également fait état, dans un communiqué, de 193 morts et 920 blessés au cours des dernières 24 heures et d'un total de 71'377 blessés depuis le 7 octobre.
11h40
Trois morts dans une frappe israélienne sur la côte syrienne
Trois personnes, parmi lesquelles un conseiller iranien, ont été tuées par une frappe aérienne attribuée à Israël qui a visé pour la première fois Banyas, ville sur la côte syrienne, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Israël a intensifié ses frappes sur la Syrie depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023 entre Israël et le Hamas palestinien. Ces frappes visent notamment les groupes proches de l'Iran, dont le mouvement islamiste libanais Hezbollah, allié du Hamas.
Israël avait déjà mené mercredi et jeudi des frappes contre des cibles près de Damas. L'OSDH avait rapporté que des sites de groupes pro-iraniens, dont le Hezbollah, avaient été visés et fait état de deux morts parmi des combattants.
11h35
Le conflit à Gaza bouscule une élection partielle en Angleterre
Un candidat de la gauche radicale à la personnalité controversée a remporté une élection législative partielle en Angleterre, à l'issue d'une campagne dominée par le conflit entre Israël et le Hamas. George Galloway, 69 ans, ancien membre du Labour et plusieurs fois député, a fini largement en tête à Rochdale, une commune du nord de l'Angleterre où 30% de la population est de confession musulmane.
A deux semaines du vote, le candidat du Labour Azhar Ali s'était vu retirer son investiture par son parti, après avoir accusé Israël d'avoir volontairement laissé le Hamas mener son attaque meurtrière du 7 octobre.
L'affaire était embarrassante pour le chef du parti travailliste Keir Starmer, favori dans les sondages pour devenir cette année le futur Premier ministre britannique et qui cherche à tourner la page des accusations d'antisémitisme ayant visé son parti sous son prédécesseur Jeremy Corbyn.
Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, après l'attaque sanglante du 7 octobre par le groupe islamiste, l'aile gauche de son parti lui reproche une position trop pro-israélienne.
L'association Campaign against Antisemitism s'est dite sur X "extrêmement inquiète" de la victoire de George Galloway, pointant "sa rhétorique incendiaire et la situation actuelle à laquelle est confrontée la communauté juive dans ce pays", qui a vu une montée en flèche des actes antisémites depuis le début du conflit à Gaza.
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10h30
"C'est un aboutissement brutal des conséquences de la famine rampante"
Les réactions d'indignation se multiplient au lendemain de la mort de plus de 110 personnes lors d'une distribution d'aide alimentaire à Gaza. Selon Hasni Abidi, spécialiste du monde arabe et chargé de cours au Global Studies Institute de l'Université de Genève, cette tragédie est malheureusement révélatrice du blocage actuel.
"C'est un aboutissement brutal des conséquences de la famine rampante", estime-t-il dans La Matinale de la RTS. "La région du nord de Gaza n'a pas reçu de l'aide depuis une semaine, avec les sept points de passage de Rafah qui sont fermés".
Cette catastrophe est également révélatrice, selon le spécialiste du monde arabe, du manque de garanties à disposition des organisations humanitaires pour sécuriser les lieux de distribution de l'aide alimentaire. "Ce qu'il s'est passé jeudi, ça en dit long sur les conséquences de ce blocus et ça en dit long sur la faillite du système des Nations unies et la faillite même du Conseil de sécurité à tout simplement nourrir une population en détresse", résume-t-il.
Appel à une enquête
Hasni Abidi appelle désormais à une enquête faisant toute la lumière sur ces événements. Alors que le Hamas dénonce des tirs de soldats, l'armée israélienne, elle, pointe surtout les conséquences d'une bousculade. Face à ces deux versions, "il est important qu'Israël s'ouvre à des enquêteurs, à une commission internationale pour identifier les responsabilités", affirme le politologue.
"Mais au-delà de cette querelle sur la responsabilité, c'est d'abord la question humanitaire qui est devenue aujourd'hui une urgence absolue", conclut-il.
09h20
Paris demande "une enquête indépendante" sur les 110 morts à Gaza
Le ministre français des Affaires étrangères appelle à une enquête indépendante sur la mort de plus de 110 personnes lors d'une distribution d'aide alimentaire à Gaza après des tirs israéliens.
Stéphane Séjourné a souligné qu'il ne pouvait y avoir "deux poids deux mesures" dans les réactions de la France. "La France dit les choses quand il s'agit de qualifier de terroriste le Hamas. Mais elle doit dire les choses aussi quand il se passe des atrocités à Gaza", a-t-il commenté.
Le ministre a en outre souligné que si une enquête devait conduire à qualifier ces faits de crimes de guerre, "évidemment, il faudra que la justice se prononce".
Berlin, un des principaux soutiens d'Israël dans sa guerre contre le Hamas, demande également "à ce que l'armée israélienne mène une enquête complète sur la manière dont sont survenus le mouvement de panique et les tirs", a déclaré sur X la ministre des Affaires étrangères allemande Annalena Baerbock, appelant une nouvelle fois à une "trêve humanitaire".
07h05
Le G20 divisé et bloqué par "l'impasse" sur l'Ukraine et Gaza
La première réunion de l'année des ministres des Finances du G20 s'est achevée jeudi à Sao Paulo sans parvenir à un communiqué conjoint, en raison de "l'impasse" créée par les divisions sur les guerres en Ukraine et à Gaza.
Le Brésil, qui depuis décembre est à la tête du groupe, a un programme ambitieux pour combattre les inégalités et le changement climatique et porter la voix du "Sud global", dont le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva se pose en champion. Mais ces priorités ont été éclipsées durant les deux journées de réunion des grands argentiers du G20 dans la mégalopole brésilienne.
Depuis son début il y a deux ans, la guerre en Ukraine a déchiré le G20, entre d'un côté les pays occidentaux alliés de Kiev et de l'autre la Russie, qui soigne ses relations avec d'autres membres importants comme le Brésil, la Chine ou l'Inde. Le groupe est aussi divisé sur Gaza, les Etats-Unis et leurs alliés étant plus réticents à condamner Israël que d'autres nations qui dénoncent la crise humanitaire catastrophique vécue par les Palestiniens dans le territoire.
Faute de communiqué conjoint, le Brésil a dû se contenter de publier un "résumé de la présidence" brésilienne du G20 sur la réunion.
VENDREDI 1ER MARS
Plus de 30 médias appellent à protéger les journalistes à Gaza
Plus de 30 médias internationaux, dont les principales agences de presse mondiales, ont apporté leur solidarité aux journalistes palestiniens qui travaillent dans des conditions d'extrême difficulté à Gaza. Ils ont appelé les autorités israéliennes à "les protéger" comme des civils.
Selon le Comité de protection des journalistes (CPJ), une association basée à New York qui a coordonné cette lettre ouverte, au moins 94 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, dont la majorité, 89, sont des "Palestiniens tués par l'armée israélienne", soit le conflit le plus mortel "jamais documenté" par l'organisation.
"Les journalistes sont des civils et les autorités israéliennes doivent les protéger en tant que non-combattants, conformément au droit international", écrivent les signataires, selon qui "les responsables de toute violation" devront "rendre des comptes".
19h55
Joe Biden a échangé avec les dirigeants qatari et égyptien sur un cessez-le-feu à Gaza
Joe Biden a échangé jeudi avec l'émir du Qatar et le président de l'Egypte sur un accord pour un cessez-le-feu "immédiat et durable" d'au moins six semaines dans la bande de Gaza, en échange de la libération des otages, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
Lors d'appels distincts à l'émir Tamim ben Hamad al-Thani et au président Abdel Fattah al-Sissi, le président américain a également évoqué l'épisode "tragique et alarmant" de la distribution d'aide alimentaire jeudi dans la ville de Gaza.
19h40
Une centaine de morts lors d'une distribution d'aide à Gaza: ce que l'on sait jeudi soir
Voici ce que l'on sait jeudi soir de la distribution d'aide à Gaza qui a tourné au cauchemar et où une centaine de personnes ont perdu la vie.
Jeudi à l'aube, des milliers de personnes s'agglutinaient dans la rue al-Rashid, dans l'ouest de la ville de Gaza.
Selon des témoins et les services de santé de Gaza, les militaires israéliens postés à proximité pour protéger le convoi d'aide alimentaire ont ouvert le feu sur cette foule qui se précipitait sur les camions, une trentaine d'après l'armée.
Le ministère de la Santé du Hamas a dénombré en soirée 112 morts et 760 blessés dans ce qu'il a qualifié de "carnage" dans la bande de Gaza.
Israël évoque une bousculade
Des sources israéliennes ont confirmé que des soldats, se sentant "menacés", avaient tiré à balles réelles mais nié que ces tirs soient responsables de l'ensemble des morts. L'armée israélienne a pointé les conséquences d'une bousculade.
"Alors que le convoi (parti du sud de Gaza) est entré dans le nord, des milliers de personnes se sont précipitées sur les camions, ce qui a provoqué une bousculade dans laquelle des dizaines de Gazaouis ont été blessés et tués, certains d'entre eux renversés par des camions", a indiqué un responsable de l'armée.
Puis, une partie du convoi a poursuivi son chemin, mais des "dizaines" de civils se sont retrouvés près des forces israéliennes qui ont tiré des "coups de semonce" avant "d'ouvrir le feu", a poursuivi ce responsable militaire.
"Il s'agissait de tirs restreints (...), il ne s'agissait pas d'un événement massif de notre point de vue", a-t-il ajouté. L'armée a fait état de "dizaines de morts et de blessés", bousculés ou piétinés par la foule qui a "encerclé les camions et pillé" les cargaisons, mais n'a pas donné de bilan des tirs.
Interrogé lors d'un briefing avec des reporters, ce responsable militaire n'a pas précisé à quelle organisation était liés ces camions d'aide. Le chef de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens Philippe Lazzarini a indiqué "qu'aucune agence de l'ONU n'était impliqué dans cette distribution".
Les Etats-Unis demandent des explications
A Washington, le président Joe Biden a dit que son administration "vérifiait" les "deux versions contradictoires de ce qui s'est produit".
"Nous sommes en contact avec le gouvernement israélien depuis tôt ce matin et comprenons qu'une enquête est en cours. Nous suivrons cette enquête de près et nous ferons pression pour obtenir des réponses", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat américain Matthew Miller.