Déjà confrontés aux inspections drastiques de leurs chargements et aux difficultés d'accès dans la bande de Gaza bombardée, les humanitaires internationaux font face à un autre obstacle: le gel de facto de leurs visas par les autorités israéliennes.
Ces dernières ont cessé d'accorder de nouveaux visas ou de renouveler les anciens pour les expatriés employés par les ONG internationales, affirment trois hauts responsables humanitaires et l'Association des agences de développement international (AIDA), un organisme représentant plus de 80 organisations.
A la date du 7 mars, les visas de 57 travailleurs humanitaires ont expiré et 42 autres "vont expirer dans les prochaines semaines", selon Faris Arouri, directeur de l'AIDA, dont les membres travaillent dans les territoires palestiniens. Les demandes pour au moins 50 visas sont dans les limbes, indique-t-il.
"Au total, il y a presque 150 postes que nous devons pourvoir en urgence depuis deux mois", dit-il. "Nous estimons que cela fait partie du blocage à plus grande échelle par Israël des opérations d'aide humanitaire en Cisjordanie et à Gaza", accuse-t-il.
Les agences des Nations unies sont également touchées, avec nombre de demandes de visa restées sans réponse, a indiqué à l'AFP une responsable onusienne.
"Il y a eu un changement de procédures concernant les visas pour les ONG", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, Lior Haiat, assurant que le problème serait "résolu dans un proche avenir".