Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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Le ramadan commence à Gaza sans accord de trêve en vue

- La bande de Gaza, en proie à une grave crise humanitaire, reste sous le feu de l'offensive israélienne contre le Hamas, sans perspective de trêve au commencement lundi du mois de jeûne musulman du ramadan.

- Dans la nuit de samedi à dimanche, l'armée israélienne a lancé une frappe aérienne dans la bande de Gaza contre Marwan Issa, le numéro deux de la branche armée du Hamas, a annoncé son porte-parole, sans être en mesure de dire dans l'immédiat s'il avait été tué.

- Le roi Salmane, souverain d'Arabie saoudite, a appelé lundi la communauté internationale à mettre fin aux "crimes odieux" perpétrés à Gaza, dans son message publié à l'occasion du début du ramadan. Il a également appelé à mettre en place des couloirs humanitaires.

- Le Hamas reste "ouvert aux négociations" sur une trêve à Gaza, a déclaré dimanche le chef du mouvement islamiste palestinien Ismaïl Haniyeh. Le chef du Hamas a précisé avoir été en contact avec les médiateurs "quelques heures" avant son discours, mais sans résultats.

- Le Hezbollah, groupe paramilitaire chiite basé au Liban, a déclaré lundi avoir mené une attaque de drones contre un avant-poste israélien de défense aérienne sur le plateau syrien du Golan, occupé par Israël.

- Un navire chargé de 200 tonnes de nourriture, affrété par l'ONG espagnole Open Arms, devait quitter Chypre dimanche pour le territoire palestinien mais son départ n'a pas été confirmé.

- Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé lundi un nouveau bilan de 31'112 personnes tuées dans la bande de Gaza, dont 67 au cours de ces dernières 24 heures. Le ministère a également fait état d'un total de 72'760 blessés depuis le début de la guerre le 7 octobre.

RTSinfo

22h20

Au moins un mort dans des frappe israéliennes dans l'est du Liban

Des frappes aériennes israéliennes ont fait au moins un mort dans une localité près de Baalbek, bastion du Hezbollah dans l'est du Liban, selon une source de sécurité. Il s'agit du deuxième raid israélien dans cette région depuis le début des heurts transfrontaliers provoqués par la guerre à Gaza.

Les échanges de tirs sont quasi-quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah. Ces violences se concentrent dans les régions à la frontière israélo-libanaise. Mais le 26 février, et pour la première fois depuis le début de la guerre à Gaza, des frappes israéliennes avaient visé des sites du Hezbollah dans la région de Baalbeck.

Depuis le début des violences transfrontalières le 8 octobre, au moins 312 personnes, la plupart des combattants du Hezbollah et 53 civils, ont été tuées au Liban, selon un décompte de l'AFP. En Israël, dix soldats et sept civils ont péri.

22h15

"Les images les plus horribles, vous ne les avez jamais vues", affirme le photographe Motaz Azaiza

Motaz Azaiza a choisi d’être photographe pour montrer la vie et ses richesses. Mais depuis l’offensive d’Israël sur la bande de Gaza, c’est la destruction et la mort qu’il immortalise. Ses images, presque en direct et sans filtres, lui ont valu près de 19 millions d'abonnés sur Instagram.

"Les images les plus horribles, vous ne les avez jamais vues", affirme-t-il dans le 19h30 de la RTS. "Ce que j'ai filmé n'a rien à voir avec les choses que je n'ai pas filmées". Mais si certains contenus sont très durs, Motaz Azaiza estime qu'il est cependant important de les montrer. "Il faut faire de la sensibilisation", dit-il. "Il faut que les gens soient du bon côté, qu'ils ne soutiennent pas un génocide qui est commis à l'encontre de civils, d'enfants".

Devenu malgré lui reporter de guerre, Motaz Azaiza est conscient des dangers auxquels il faisait face. "Il y a certaines choses que je n'ai pas pu filmer, parce que je serais décédé si j'avais essayé de filmer dans ces endroits-là", explique-t-il. Le 23 janvier dernier, après 107 jours à couvrir la guerre, Motaz Azaiza annonce dans une vidéo qu'il va évacuer Gaza.

>> Voir son interview dans le 19h30 :

Entretien avec le photographe gazaoui Motaz Azaiza, à l’occasion de sa venue à Genève
Entretien avec le photographe gazaoui Motaz Azaiza, à l’occasion de sa venue à Genève / 19h30 / 4 min. / le 11 mars 2024

21h30

Israël a lancé une frappe contre le numéro deux de la branche armée du Hamas

Dans la nuit de samedi à dimanche, l'armée israélienne a lancé une frappe aérienne dans la bande de Gaza contre Marwan Issa, le numéro deux de la branche armée du Hamas, a annoncé son porte-parole, sans être en mesure de dire dans l'immédiat s'il avait été tué.

"Nous examinons encore les résultats de la frappe" et "quand nous serons certains de savoir, nous le dirons et informerons la population", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari.

Marwan Issa, né en 1965, est l'adjoint de Mohammed Deif, le chef des brigades al-Qassam. Les deux hommes ont été inscrits en décembre par l'Union européenne sur la liste noire sanctionnant les personnes ou organisations impliquées dans des actes "terroristes".

Yahya Sinouar, le chef du mouvement islamiste palestinien à Gaza, considéré comme l'architecte de l'attaque du 7 octobre contre Israël, a été ajouté à cette liste en janvier.

Les plus hauts dirigeants du Hamas "sont tous des hommes morts, nous les aurons tous", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un message vidéo.

21h10

Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim défend ses liens avec le Hamas

Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a défendu les liens que son pays entretient avec le Hamas lors d'une visite en Allemagne.

"Nous ne pouvons pas effacer quarante ans d'atrocités et d'expropriations, qui ont eu pour résultat la réaction et la colère des populations concernées", a déclaré Anwar Ibrahim lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz.

L'Allemagne, traumatisée par les horreurs de l'Holocauste quand les nazis ont massacré quelque six millions de Juifs, a été l'un des principaux soutiens d'Israël et de son droit à l'autodéfense à la suite des attentats du 7 octobre.

Malgré les différences entre Malaisie et Allemagne au sujet de ce conflit, Anwar Ibrahim a souligné que les deux pays étaient d'accord pour appeler à une solution à deux états.

20h20

Premier jour de ramadan à Gaza, sous les bombardements israéliens

La population de Gaza a vécu sa première journée de ramadan dans un territoire bombardé par l'armée israélienne et touché par la famine sans aucune trêve en vue dans la guerre entre Israël et le Hamas.

Alors qu'une grande partie du monde musulman entre dans ce mois sacré du jeûne, de nombreux habitants du territoire palestinien ont été réveillés par des frappes israéliennes sur Gaza-Ville dans le nord et Khan Younès et Rafah dans le sud. Le ministère de la Santé du Hamas dénombrait lundi soixante-sept morts en vingt-quatre heures.

"Le début du ramadan est couvert de ténèbres, avec le goût du sang et la puanteur partout", a dit à l'AFP Awni al-Kayyal, un déplacé à Rafah. "Nous n'avons pas de nourriture sur la table du dîner" pour la rupture du jeûne le soir, a ajouté cet homme de 50 ans.

15h40

Israël tente de confirmer la mort de Marouane Issa, cadre du Hamas

L'armée israélienne mène des vérifications pour déterminer si Marouane Issa, considéré comme le numéro deux de la branche armée du Hamas palestinien, a été tué dans une frappe aérienne sur Gaza, a rapporté le journal israélien Haaretz.

D'après la radio de l'armée israélienne, Tsahal a bombardé samedi soir un site à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, sur la base de renseignements selon lesquels Marouane Issa se trouvait sur place. L'attaque a fait cinq morts, selon la radio.

Marouane Issa figure sur la liste des personnes les plus recherchées par Israël, aux côtés de Mohammed Deïf, commandant militaire du Hamas, et du chef du mouvement islamiste palestinien à Gaza, Yahya Sinouar. Les trois hommes sont soupçonnés d'avoir planifié l'attaque du 7 octobre dans le sud d'Israël qui a fait 1200 morts.

Si le décès était confirmé, Marouane Issa serait le plus haut responsable du Hamas abattu par Israël depuis le début du conflit et cela pourrait compliquer davantage les efforts pour conclure un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Ni l'armée israélienne ni le Hamas n'ont fait de commentaires sur ces informations.

15h00

Le Hezbollah dit avoir mené une attaque de drones dans le Golan

Le Hezbollah, groupe paramilitaire chiite basé au Liban, a déclaré lundi avoir mené une attaque de drones contre un avant-poste israélien de défense aérienne sur le plateau syrien du Golan, occupé par Israël.

Le groupe, qui est soutenu par Téhéran, précise avoir utilisé quatre drones armés et atteint avec "précision" sa cible. Une opération rare en soutien aux organisations palestiniennes de Gaza, a-t-il dit.

Le mois dernier, le Hezbollah avait déclaré avoir tiré des roquettes contre la même base. Israël occupe depuis 1967 le plateau du Golan, zone stratégique bordée par le Liban au nord, la Syrie à l'est, Israël à l'ouest, et la Jordanie au sud.

Depuis le mois d'octobre et le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël, les accrochages entre le Hezbollah et l'armée israélienne se sont intensifiés.

14h45

Antonio Guterres appelle à "faire taire les armes"

Le secrétaire général de l'ONU s'est dit lundi "atterré" de la poursuite du conflit à Gaza malgré le ramadan, appelant à faire "taire les armes" et libérer les otages pour "faire honneur à l'esprit" du mois sacré des musulmans.

"Aujourd'hui marque le début du mois sacré du ramadan, une période où les musulmans du monde entier célèbrent et propagent les valeurs de paix, de réconciliation et de solidarité. Mais même avec le début du ramadan, les morts, les bombardements et le carnage se poursuivent à Gaza", a déploré Antonio Guterres.

"Mon appel vibrant aujourd'hui est de faire honneur à l'esprit du ramadan en faisant taire les armes et en éliminant tous les obstacles pour que l'aide humanitaire vitale puisse avoir lieu au rythme et à l'échelle massive nécessaires", a ajouté le secrétaire général.

"Dans le même temps, et dans l'esprit de compassion du ramadan, j'appelle à la libération immédiate de tous les otages".

"Les yeux du monde nous regardent. L'Histoire nous regarde. Nous ne pouvons pas détourner les yeux", a martelé Antonio Guterres.

14h35

"Ne nous cherchez pas": Israël met en garde contre tout débordement pendant le ramadan

Israël "respecte" la liberté de prier, mais sera "prêt" à répondre à toute provocation ou débordement pendant le mois de ramadan, qui a débuté lundi, a déclaré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, dans un message vidéo.

"L'Etat d'Israël respecte la liberté de prier à al-Aqsa (le troisième lieu saint de l'islam situé à Jérusalem-Est, secteur de la ville occupé par Israël depuis 1967, ndlr) et dans tous les lieux saints", a assuré Yoav Gallant dans ce message posté sur sa chaîne Telegram.

Mais "le mois de ramadan peut aussi être un mois de djihad, et nous disons à tous: ne nous cherchez pas. Nous sommes prêts, ne commettez pas d'erreur", a-t-il averti.

Heurts redoutés en vieille ville de Jérusalem

Cette mise en garde intervient dans le contexte extrêmement tendu de la guerre à Gaza, qui fait notamment redouter des heurts dans la Vieille Ville de Jérusalem.

L'Esplanade des Mosquées (ou Mont du Temple pour les juifs) est le troisième lieu saint de l'islam et le lieu le plus sacré du judaïsme. Si ce lieu saint musulman est administré par la Jordanie, Israël y impose des restrictions, notamment sur le nombre de fidèles ou leur âge.

13h10

"C'est difficile de passer le ramadan dans un milieu qui n'est pas le sien"

Le mois de jeûne du ramadan s'annonce particulièrement difficile pour les Palestiniens et Palestiniennes de la bande de Gaza. La plupart ont dû fuir leurs maisons bombardées par l'armée israélienne. Asma, qui espérait fêter le ramadan chez elle à Khan Younès, s'est réfugiée avec ses parents dans un appartement exigu de Rafah, où s'entassent désormais plus d'un million et demi de Gazaouis. "Je pleure chaque jour, car c'est difficile de passer le ramadan dans un milieu qui n'est pas le sien. Combien de temps va-t-on rester comme ça?", s'interroge-t-elle lundi dans l'émission Tout un monde de la RTS.

Des centaines de milliers de familles déplacées, encore moins fortunées, devront passer ce mois sacré sous des tentes disposées dans des camps improvisés, où la population manque de tout. "Hier, ma fille m'a demandé de lui trouver du poulet. Malheureusement, cela coûte très cher. Mes enfants me demandent aussi du chocolat, des gâteaux, des bonbons, des poupées, des vêtements... Trop de choses que je ne peux pas leur donner. J'essaie de leur faire oublier cela comme je peux", se désole Youssef.

Ce père de deux enfants âgés de 7 et 10 ans n'a plus de maison. Son immeuble dans la ville de Gaza a été détruit au début de la guerre. L'épouse de Youssef, enceinte de six mois, craint d'accoucher en pleine guerre: "Mon dernier accouchement a été difficile. Joury, ma fille, est née par césarienne. Les hôpitaux ne fonctionnent pas tous et il manque de moyens et de médicaments. Il n'y a plus rien en stock", raconte-t-elle.

>> Ecouter les témoignages de ces Gazaouis dans Tout un monde :

Face au refus d'un cessez-le-feu israélien et avec l'abandon des négociations internationales en faveur d'une trêve, la situation pour les enfants palestiniens semble être celle d'un génocide militaire et alimentaire. [Keystone/EPA - Haitham Imad]Keystone/EPA - Haitham Imad
Témoignages de Gaza qui s'enfonce dans la crise humanitaire / Tout un monde / 4 min. / le 11 mars 2024

Des spectacles pour divertir les enfants

Dans les camps de déplacés, les enfants errent toute la journée au rythme des bombardements israéliens. L'UNICEF alerte depuis plusieurs semaines sur l'ampleur du traumatisme psychologique pour ces fillettes et ces petits garçons. Sans école, ils ont perdu tous leurs repères en quelques jours. Beaucoup ont par ailleurs vu des membres de leur famille mourir.

Pour les divertir, des jeunes Palestiniens de la "Gaza stars circus school", eux aussi déplacés, se mobilisent. "Nous essayons tant bien que mal d'offrir un moment de joie à un maximum d'enfants et de familles dans les camps de déplacés, mais aussi dans les écoles où ils ont trouvé refuge dans la bande de Gaza. On invente des personnages, on se déguise, on fait des acrobaties... Et quand on peut, on leur fait aussi des petits cadeaux", explique Samara, l'un des danseurs du cirque.

Les locaux de cette école ont été détruits dès le début de la guerre. Ces jeunes artistes avaient réussi à créer un espace culturel pour les enfants qui, avant le 7 octobre, grandissaient déjà dans un territoire soumis à un blocus israélien depuis 17 ans.

10h20

La présidente du CICR a rencontré au Qatar le chef du Hamas

La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Mirjana Spoljaric a rencontré dimanche au Qatar le chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh. Elle a appelé à nouveau à la libération de tous les otages retenus par le mouvement palestinien.

Mirjana Spoljaric a également discuté séparément avec les autorités du Qatar, actives dans les négociations pour une trêve, a affirmé dimanche soir son organisation. Le CICR demande la protection de toutes les victimes du conflit et souhaite une augmentation rapide de l'assistance humanitaire dans la bande de Gaza.

La population manque de nourriture, d'eau et de soins. L'organisation est prête à distribuer davantage d'aide "dès que les conditions le permettront".

De son côté, également dimanche soir, Ismaïl Haniyeh a dit dans un message vidéo que le Hamas reste "ouvert aux négociations" pour une trêve. Le mouvement islamiste palestinien réclame notamment un cessez-le-feu définitif et un retrait des troupes israéliennes avant tout accord sur une libération des quelque 130 otages.

09h10

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 31'112 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé lundi un nouveau bilan de 31'112 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Parmi elles, 67 ont été tuées au cours des dernières 24 heures, a précisé le ministère dans un communiqué, en faisant état d'un total de 72'760 blessés depuis le début de la guerre le 7 octobre.

07h35

Le ramadan commence lundi avec la guerre à Gaza dans les esprits

Le ramadan commence lundi en Arabie saoudite, dans les Territoires palestiniens et de nombreux pays musulmans. La Cour suprême saoudienne a déclaré que "le lundi 11 mars 2024" marquera "le début du mois béni du ramadan pour cette année", a indiqué SPA, l'agence de presse officielle de l'Arabie saoudite, qui abrite les lieux les plus sacrés de l'islam.

Pour les musulmans du monde entier, le ramadan est synonyme de prière, de spiritualité, et de repas joyeux à la nuit tombée. Mais cette année, les souffrances des Palestiniens de Gaza sont dans tous les esprits.

La mort, les destructions et la menace d'une famine éclipsent tout le reste, alors que se sont envolés les espoirs d'une trêve avant le ramadan, un objectif qu'avaient tenté d'atteindre ces derniers jours au Caire les pays médiateurs (Egypte, Qatar et Etats-Unis) et le Hamas.

Sur un marché de Rafah, ville du sud de la bande de Gaza où près de 1,5 million de personnes ont trouvé refuge, des Palestiniens ont déploré dimanche les pénuries alimentaires et l'incertitude liée à la guerre qui pèse sur le début de ce mois sacré.

>> Réécouter le reportage de La Matinale :

A woman looks on as displaced Palestinians prepare their tents for Ramadan, amid the ongoing conflict between Israel and the Palestinian Islamist group Hamas, in Rafah, in the southern Gaza Strip March 9, 2024. REUTERS/Mohammed Salem [reuters - Mohammed Salem]reuters - Mohammed Salem
Le mois sacré du ramadan débute pour les Gazaouis, alors que la guerre est entrée dans son sixième mois / La Matinale / 1 min. / le 11 mars 2024

07h00

Le roi saoudien appelle à la fin "des crimes odieux" à Gaza

Le roi Salmane, souverain d'Arabie saoudite, a appelé la communauté internationale à mettre fin aux "crimes odieux" perpétrés à Gaza, dans son message publié à l'occasion du début du ramadan.

S'exprimant en tant que gardien de deux des lieux saints de l'islam, le roi Salmane a rendu grâce dimanche aux "bénédictions accordées au Royaume d'Arabie saoudite", mais a souligné que la guerre dans la bande de Gaza assombrissait le mois de jeûne qui s'ouvre pour les musulmans.

"Alors que nous assistons à l'arrivée du ramadan cette année, nos coeurs sont remplis de tristesse face aux souffrances continues de nos frères palestiniens confrontés à une incessante agression", a-t-il déclaré.

"Nous appelons la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour mettre fin à ces crimes odieux et garantir la mise en place de couloirs humanitaires et d'aide sûrs".

06h15

Londres alloue 131 millions de francs pour protéger la communauté musulmane

Le gouvernement britannique a annoncé lundi qu'il allait allouer 117 millions de livres (131,5 millions de francs) pour renforcer la protection des mosquées, écoles confessionnelles et centres communautaires musulmans au Royaume-Uni, jugeant "indéfendables" les actes islamophobes commis dans le pays.

Les actes islamophobes et antisémites ont fortement augmenté au Royaume-uni depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas il y a un peu plus de cinq mois.

"La haine anti-musulman n'a absolument aucune place dans notre société. Nous ne laisserons pas utiliser les évènements au Moyen-Orient comme une excuse pour justifier les agressions contre les musulmans britanniques", a déclaré le ministre de l'Intérieur James Cleverly dans un communiqué publié au premier jour du ramadan.

Ces moyens supplémentaires seront mobilisés dans les quatre prochaines années afin "de rassurer et de protéger" les musulmans a indiqué le ministère de l'Intérieur dans ce communiqué. Il s'ajoutent aux plus de 29 millions de livres déjà prévus pour l'année 2023-2024.

Fin février le gouvernement avait également annoncé une rallonge de 54 millions de livres (60,9 millions de francs) pour le Community Security Trust, dont le rôle est de protéger la communauté juive.

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