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Une date a été fixée pour l'offensive sur Rafah, selon Benjamin Netanyahu

- Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré lundi qu'une date avait été fixée pour une offensive sur la ville de Rafah. Selon Israël, c'est l'un des derniers bastions du Hamas dans la bande de Gaza.

- L'ONU a appelé lundi à l'arrêt des violences qui opposent depuis six mois Israël et le Hezbollah libanais, soulignant les craintes d'une escalade et demandant de laisser une chance à la diplomatie.

- Les négociations pour une trêve dans la bande de Gaza et la libération des otages détenus par le Hamas connaissent "des progrès significatifs", selon la presse égyptienne. De leur côté, Israël et le Hamas ont tempéré les espoirs de trêve.

- L'armée israélienne a affirmé avoir achevé une "nouvelle phase" dans sa préparation à la "guerre" à sa frontière avec le Liban, où les échanges de tirs meurtriers avec le Hezbollah s'intensifient.

- Israël a par ailleurs retiré du sud de la bande de Gaza la plupart de ses troupes au sol, à l'exception d'une brigade, a-t-elle annoncé dimanche. Tsahal dit que ses objectifs ont été atteints dans cette zone et indique en être partie "afin de se préparer à de futures opérations".

- La guerre menée par Israël à Gaza a débuté il y a six mois. Déclenchées après l'attaque du Hamas le 7 octobre, les opérations militaires israéliennes dans l'enclave ne connaissent aucun répit. Elles ont tué 33'207 personnes, pour la plupart des civils, selon le ministère palestinien de la Santé.

Suivi assuré par RTSinfo

22h35

Macron, Sissi et Abdallah II mettent en garde contre une offensive à Rafah

Les présidents français Emmanuel Macron, égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Jordanie Abdallah II ont appelé lundi à un cessez-le feu "immédiat" et une libération de "tous les otages" à Gaza et mis en garde Israël contre les "conséquences dangereuses" d'une offensive à Rafah.

"La guerre à Gaza et les souffrances humaines catastrophiques qu'elle entraîne doivent cesser immédiatement", écrivent-ils dans une tribune parue dans quatre quotidiens dont Le Monde. Une offensive à Rafah "ne fera qu'accroître les pertes humaines et les souffrances, aggraver le risque et les conséquences d'un déplacement forcé massif de la population de Gaza et entraîner une menace d'escalade dans la région", ajoutent-ils.

21h00

Les habitants de Khan Younès peinent à reconnaître leur ville défigurée

Lundi, le retrait partiel de l'armée israélienne a permis à des milliers d'habitants de retourner pour la première fois dans la ville de Khan Younès. Ils y ont découvert le paysage apocalyptique laissé par des mois de combats dans cette ville du sud de la bande de Gaza.

Leur retour a eu lieu après qu'Israël a évoqué dimanche un retrait tactique de cette ville, permettant aux soldats de préparer "la poursuite de leurs missions (...) dans la zone de Rafah", à la frontière avec l'Egypte.

Ce répit a donc poussé les déplacés à pied, en voiture ou sur des charrettes tirées par des ânes, le long de rues défigurées, bordées de façades éventrées, ouvertes aux quatre vents. Les tas de gravats, les pans de béton effondrés dégagent une poussière qui rend l'atmosphère encore plus fantomatique.

>> Le reportage du 19h30: :

À Gaza, les Palestiniens regagnent les restes de la ville de Khan Younès après le retrait de l’armée israélienne dans la région
À Gaza, les Palestiniens regagnent les restes de la ville de Khan Younès après le retrait de l’armée israélienne dans la région / 19h30 / 2 min. / le 8 avril 2024

20h25

Le chef de l'opposition israélienne appelle à conclure un accord

Le chef de l'opposition israélienne, le centriste Yaïr Lapid, a appelé lundi à Washington à un accord avec le Hamas pour libérer les otages lors d'une visite aux Etats-Unis, qui ont exprimé leur frustration croissante à l'égard du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

"Un accord sur les otages est réalisable. C'est un accord difficile, c'est un accord que nous n'aimerons peut-être pas, mais il est faisable et doit donc être conclu", a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'un entretien avec le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.

"Ces personnes doivent retourner dans leurs familles", a ajouté Yaïr Lapid, qui a été Premier ministre en 2022.

Il a précisé que l'opposition offrirait un soutien temporaire au gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu si ce dernier approuvait un accord soutenu par les Etats-Unis, l'Egypte et le Qatar, qui prévoirait la libération des otages retenus par le Hamas et une trêve dans la guerre de Gaza, entrée dans son septième mois.

19h05

Une date a été fixée pour l'invasion de la ville de Rafah, annonce Benjamin Netanhayu

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré lundi qu'une date avait été fixée pour une offensive sur la ville de Rafah. L'Etat hébreu considère cette ville comme l'un des derniers bastions du Hamas dans la bande de Gaza.

La victoire sur le mouvement islamiste palestinien "exige l'entrée dans Rafah et l'élimination des bataillons terroristes qui s'y trouvent. Cela se fera - il y a une date", a déclaré le chef du gouvernement israélien dans une déclaration vidéo.

Israël se dit depuis plusieurs semaines déterminé à engager une offensive terrestre à Rafah malgré les mises en garde de nombreuses capitales étrangères qui craignent pour la sécurité des plus de 1,5 million de Gazaouis ayant trouvé refuge dans cette zone à l'extrême sud de la bande Gaza près de la frontière fermée avec l'Egypte.

Opposition américaine

De leur côté, les Etats-Unis ont réaffirmé avec force lundi leur opposition à toute opération israélienne majeure à Rafah.

"Nous avons clairement fait savoir à Israël que nous pensions qu'une invasion militaire massive de Rafah aurait un effet extrêmement néfaste sur ces civils et qu'elle nuirait en fin de compte à la sécurité d'Israël", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

19h00

La Turquie affirme qu'Israël refuse sa proposition de largage d'aide sur Gaza

La Turquie a déclaré lundi qu'Israël avait bloqué sa demande de largage d'aide sur Gaza et annoncé avoir décidé de répondre par "une série de nouvelles mesures" contre ce pays.

"Aujourd'hui, nous avons appris que notre demande, qui a été bien accueillie par les autorités jordaniennes, a été rejetée par Israël", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan. "Nous avons décidé de prendre une série de nouvelles mesures contre Israël", a-t-il ajouté, estimant qu'il n'y avait "aucune excuse" à ce refus d'aide "aux Gazaouis affamés".

18h35

A l'ONU, Israël s'oppose avec virulence à l'adhésion palestinienne

L'ambassadeur israélien à l'ONU a dénoncé lundi avec virulence la requête palestinienne d'adhésion à l'organisation internationale, au moment où le Conseil de sécurité commence officiellement à examiner cette démarche au succès plus qu'improbable.

Le simple examen de cette requête est "déjà une victoire" pour ceux qui ont commis et soutenu les attaques sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, a dit Gilad Erdan à la tribune de l'Assemblée générale. "Quelle est la prochaine étape, envisager l'adhésion à l'ONU de l'Etat islamique?".

Selon lui, accorder aux Palestiniens un statut d'Etat s'oppose à l'idée de "parvenir par la table des négociations à une solution durable" au conflit, des négociations au point mort depuis une décennie.

Le gouvernement israélien s'oppose à la solution à deux Etats, défendue par une grande majorité de la communauté internationale, dont les Etats-Unis.

18h10

"Il revient au Hamas de concrétiser" un cessez-le-feu à Gaza, selon la Maison Blanche

La Maison Blanche a estimé lundi que le Hamas portait la responsabilité d'accepter un cessez-le-feu à Gaza avec Israël, après de nouvelles négociations indirectes ce week-end au Caire.

"A la fin du week-end, une proposition a été soumise au Hamas. Et maintenant, il revient au Hamas de la concrétiser", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, lors d'une conférence de presse.

Un responsable du Hamas a toutefois déclaré à Reuters qu'"il n'y a rien de nouveau dans les pourparlers du Caire". "Il n'y a aucun changement dans la position de l'occupant. (...) Il n'y a pas de progrès", a-t-il dit sous le sceau de l'anonymat.

16h45

Le ministre israélien de la Défense juge "le moment opportun" pour une trêve

Le ministre israélien de la Défense a jugé lundi "le moment opportun" pour conclure une trêve avec le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza en échange de la libération des otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre.

"Il y aura des décisions difficiles, nous devons être prêts à payer le prix pour faire revenir les otages avant de repartir au combat. Nous sommes au moment opportun" pour le faire, a déclaré Yoav Gallant devant des recrues.

15h30

Le pape rencontre des familles d'otages israéliens

Le pape François a rencontré lundi des proches de plusieurs Israéliens retenus en otage par le Hamas depuis l'attaque du 7 octobre, a annoncé le Vatican.

Le pontife argentin, âgé de 87 ans, avait déjà reçu un groupe de parents d'otages israéliens au Vatican en novembre et avait rencontré le même jour des Palestiniens ayant de la famille à Gaza.

Lors d'une audience privée avec François lundi matin, des membres de cinq familles israéliennes ont montré au pape des photos d'êtres chers enlevés, notamment Ariel et Kfir Bibas, âgés de quatre ans et un an.

Le pape rencontre des familles d'otages israéliens. [AFP - HANDOUT]
Le pape rencontre des familles d'otages israéliens. [AFP - HANDOUT]

15h10

Des Palestiniens regagnent ce qui reste de leur maison à Khan Younès

Dans la bande de Gaza, les Palestiniens commencent à retourner à Khan Younès après le retrait de l'armée israélienne du sud de l'enclave. La deuxième plus grande ville du territoire est aujourd'hui dévastée. Beaucoup d'habitantes et habitants ne retrouvent que des décombres.

"Nous sommes venus voir ce qu'il était advenu de la maison, mais nous n'avons trouvé aucune maison. [...] Les animaux ne peuvent pas vivre ici, alors comment une personne peut-elle le faire? La destruction est irréelle", témoigne Ahmad Abu Reesh, un déplacé, dans le 12h45 de la RTS.

Certains disent tout de même préférer revenir à Khan Younès et dormir dans une tente plutôt que de vivre dans un camp de déplacés. D'autres ne vont dans la ville que pour récupérer des habits ou des objets qu'ils ont pu retrouver. "Il n'y avait plus d'escaliers chez moi pour monter au troisième étage, alors mon frère a escaladé les décombres, m'a pris quelques affaires et est redescendu. Il a apporté des vêtements d'été pour mes enfants", raconte Najwa Ayyash, une autre déplacée.

>> Voir le sujet du 12h45 :

Les Palestiniens commencent à regagner ce qui reste de leurs maisons à Khan Younès, 2e ville de la bande de Gaza.
Les Palestiniens commencent à regagner ce qui reste de leurs maisons à Khan Younès, 2e ville de la bande de Gaza. / 12h45 / 1 min. / le 8 avril 2024

14h35

"J'avais l'impression d'être à Guantanamo", témoigne un Palestinien récemment libéré

Les détentions administratives ont augmenté en Israël depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre. Ce régime, hérité du mandat britannique, permet d’incarcérer une personne sans inculpation ni procès, pour une durée illimitée. Le Palestinien Munther Amira témoigne lundi dans l'émission Tout un monde des mauvais traitements qu'il a subis en prison.

Durant sa détention administrative de décembre 2023 à février 2024, ce défenseur des droits humains a perdu 33 kilos et n'a pas toujours eu accès aux médicaments qu’il devait prendre quotidiennement. Le Palestinien se souvient également du froid dans les cellules, des réveils par les gardes à 3h du matin, des menaces et des coups. Il a aussi subi des fouilles à nu à plusieurs reprises.

"J’avais l’impression d’être à Guantanamo", témoigne Munther Amira. "A chaque fois que vous êtes en train de marcher, de vous déplacer, les gardiens vous humilient, vous frappent. Ils sont très agressifs, tout le temps".

>> Ecouter le témoignage de Munther Amira dans Tout un Monde :

Le défenseur palestinien des droits de l’homme Munther Amira. [RTS - Charlotte Derouin]RTS - Charlotte Derouin
"J'avais l'impression d'être à Guantanamo": témoignage d'un Palestinien en détention administrative / Tout un monde / 5 min. / le 8 avril 2024

14h00

Un nouveau bilan de 33'207 personnes tuées

Le ministère palestinien de la Santé a annoncé un nouveau bilan de 33'207 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

En 24 heures, 32 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère, qui fait aussi état de 75'933 blessés en six mois de guerre.

13h45

La requête du Nicaragua devant la CIJ est "grossièrement biaisée"

L'Allemagne a rejeté les accusations du Nicaragua devant la Cour internationale de justice (CIJ) selon lesquelles Berlin facilitait un génocide à Gaza en soutenant Israël. Berlin a aussi affirmé qu'elle respectait pleinement le droit international.

"Nous n'avons jamais violé la convention sur le génocide ni le droit international humanitaire, ni directement ni indirectement", a déclaré devant les journalistes l'avocate de l'Allemagne Tania von Uslar-Gleichen, ajoutant que "la présentation du Nicaragua était grossièrement biaisée".

13h15

Israël et le Hamas tempèrent les espoirs de trêve à Gaza

Des responsables israéliens et du Hamas ont tempéré les espoirs d'une trêve prochaine et d'une libération des otages retenus dans la bande de Gaza, après de nouvelles négociations indirectes au Caire qui n'ont pas permis selon eux de surmonter les blocages.

Un média égyptien avait fait état dans la nuit de "progrès significatifs" dans ces discussions.

Mais malgré les pressions internationales, Israël maintient ses projets d'offensive terrestre sur la ville de Rafah, à l'extrémité sud de la bande de Gaza, où sont massées près d'un million et demi de personnes, selon l'ONU, la plupart des déplacés.

13h00

La mission de l'UE en mer Rouge a repoussé 11 attaques houthies depuis février

La mission de l'Union européenne en mer Rouge a repoussé onze attaques des rebelles houthis depuis son lancement mi-février à la suite d'attaques contre des navires marchands, a annoncé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, au côté du contre-amiral grec Vasileios Gryparis, qui commande cette mission.

Lors de ces attaques, neuf drones aériens, un drone maritime et quatre missiles balistiques ont été interceptés, a précisé Vasileios Gryparis.

12h45

Le chef de la diplomatie iranienne en Syrie après le raid israélien à Damas

Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian est arrivé à Damas pour des entretiens avec les responsables syriens, une semaine après le raid attribué à Israël sur le consulat iranien à Damas.

La frappe a détruit le 1er avril le consulat iranien et tué 16 personnes, dont sept membres du corps des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, parmi lesquels deux hauts gradés. Téhéran, qui soutient le pouvoir syrien, a promis de venger ce raid qui a exacerbé les tensions régionales, sur fond de guerre à Gaza.

Le chef de la diplomatie iranienne est arrivé en Syrie en provenance du sultanat d'Oman, un pays qui joue un rôle de médiateur entre l'Iran et l'Occident. Il doit être reçu par le président Bachar al-Assad et son homologue syrien Fayçal Mekdad avec lequel il doit tenir une conférence de presse, selon les médias locaux.

12h10

L'ONU appelle à l'arrêt des violences entre Israël et le Hezbollah

L'ONU a appelé à l'arrêt des violences qui opposent depuis six mois Israël et le Hezbollah libanais, soulignant les craintes d'une escalade et demandant de laisser une chance à la diplomatie.

"Cela fait six mois que les échanges de tirs de part et d'autre de la Ligne bleue [...] se poursuivent sans relâche", ont déploré la coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban Joanna Wronecka et le chef de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) Aroldo Lazaro.

"La violence et les souffrances n'ont que trop duré. Elles doivent cesser", ont ajouté les responsables dans un communiqué conjoint, appelant d'urgence toutes les parties à "employer tous les moyens pour éviter une escalade supplémentaire tant qu'il reste de la place pour la diplomatie".

11h50

Berlin doit cesser d'armer Israël, estime le Nicaragua devant la CIJ

Le Nicaragua a critiqué l'Allemagne devant la Cour internationale de justice (CIJ), jugeant "pathétique" de fournir aux Gazaouis une aide humanitaire, notamment par le biais de largages aériens, tout en fournissant simultanément "le matériel militaire utilisé pour les tuer et les anéantir".

Le pays a demandé à la plus haute juridiction de l'ONU d'appeler l'Allemagne à cesser de fournir des armes à Israël, accusant Berlin de complicité dans le "génocide" contre les Palestiniens à Gaza.

"L'Allemagne avait et a pleinement connaissance des risques d'utilisation des armes qu'elle fournissait et qu'elle continue de fournir à Israël en vue de commettre un génocide contre le peuple palestinien", a déclaré Alain Pellet, avocat du Nicaragua. "Il est urgentissime que celle-ci suspende enfin l'aide et l'assistance quelle fournit à cette fin."

10h20

Comment s'armer psychologiquement face aux images traumatiques de Gaza?

Après six mois d'images et de récits d'atrocités, les nouvelles en provenance de la bande de Gaza nous submergent, avec parfois la tentation ou la volonté de se détourner de l'information. Ces images qui nous confrontent à la mort sont des micros décharges électriques répétées. Selon le psychiatre François Crespo, elles peuvent créer des réactions relevant du stress post-traumatique, même depuis notre salon en Suisse.

"C'est un mécanisme de bulle qui s'est rompue. Nous sommes naturellement enclins à penser que nous vivons dans un monde juste. Là, nous avons une réalité qui s'invite chez nous, tous les jours, qui est redoutable et que l'on peut comparer au traumatisme du 11 septembre, lorsqu'on regardait en boucle les tours qui tombaient", analyse le spécialiste dans La Matinale de la RTS.

"Mieux s'informer"

Face à ces images traumatiques, certains choisissent de détourner les yeux. D'autres s'abreuvent en boucle d'informations en continu, avec, à la clé, des angoisses et un sentiment d'impuissance.

Pour François Crespo, la solution n'est pas d'arrêter de s'informer. Selon lui, il faut au contraire "mieux s'informer et mieux comprendre". Le psychiatre recommande également de "prendre garde à ne pas tomber dans des conversations toxiques où l'on refait le monde et on parle de choses qui ne sont pas de notre portée". Par ailleurs, il faut aussi respecter les gens qui sont concernés par ces situations, ajoute-t-il.

Une dernière façon de lutter contre le sentiment d'impuissance est de s'engager pour une cause, même si elle n'a pas de lien direct avec la source d'angoisse.

>> Le sujet de La Matinale :

Les images en provenance de Gaza peuvent avoir des conséquences psychologiques, même pour les personnes qui ne sont pas concernées par la guerre [Keystone - Armando Franca / AP Photo]Keystone - Armando Franca / AP Photo
Les images en provenance de Gaza peuvent avoir des conséquences psychologiques, même pour les personnes qui ne sont pas concernées directement par la guerre / La Matinale / 1 min. / le 8 avril 2024

10h00

Israël dit avoir tué un commandant du Hezbollah au Liban

L'armée israélienne a annoncé avoir tué un commandant d'une unité d'élite du Hezbollah lors d'un raid sur le sud du Liban dans la nuit de dimanche à lundi. Les chasseurs israéliens "ont frappé et éliminé Ali Ahmad Hussein, le commandant des forces al-Radwan" dans la région d'al-Houjair, indique un communiqué des forces armées israéliennes.

Une source sécuritaire libanaise a indiqué de son côté qu'un "responsable des forces al-Radwan" avait été tué, ainsi que deux autres combattants du Hezbollah, dans un raid israélien sur le village de Sultaniyé. Elle a précisé que le responsable tué se nommait Abbas Jaafar.

Le Hezbollah a, lui, également annoncé la mort d'Ali Ahmad Hussein, de son nom de guerre Abbas Jaafar, sans préciser où il avait été tué.

08h30

Des milliers de personnes manifestent à Jérusalem pour la libération des otages

Des milliers de personnes se sont réunies à Jérusalem dimanche soir devant le parlement israélien pour demander la libération immédiate des otages, à l'appel des familles des détenus. "Je suis venue pour soutenir les familles et partager leur souffrance. Peut-être qu'avec autant de manifestants, le gouvernement va agir plus vite", espère Dorit Henkin, interrogée par la RTS.

"Six mois ont passé et rien n'a changé. Il faut que les choses bougent. [Les otages] sont détenus dans des conditions terribles [...], ils doivent être libérés maintenant", insiste de son côté Sheiz Zohar, dont le neveu fait partie des militaires enlevés à la frontière israélienne le 7 octobre.

Parmi les familles d'otages, beaucoup ne cachent plus leur colère. Amit Weinberg est exaspérée par la politique menée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu: "Tous les Israéliens ne soutiennent pas sa politique. On ne veut pas que la guerre continue et on ne veut pas sacrifier les otages sur l'autel de la guerre. Ce n'est pas la volonté du peuple, mais celle du gouvernement".

>> Le reportage de La Matinale à Jérusalem :

Des milliers de personnes manifestent devant le parlement israélien à Jérusalem pour la libération des otages. [AFP - Saeed Qaq / Anadolu]AFP - Saeed Qaq / Anadolu
Des milliers de personnes manifestent devant le parlement israélien pour la libération des otages: reportage à Jérusalem / La Matinale / 2 min. / le 8 avril 2024

08h05

"L'incertitude est très désagréable", raconte un déplacé du nord d'Israël

Peu après le 7 octobre, des dizaines de milliers d'Israéliens et Israéliennes habitant des localités frontalières avec le Liban, au nord du pays, ont été contraints d'abandonner leur maison, menacés par les bombardements quotidiens de l'armée israélienne avec le Hezbollah.

Certains vivent toujours à l'hôtel, sans aucun horizon de retour pour l'heure. Stéphane Juffa, analyste genevois habitant la localité de Metoula, a vu sa maison et les locaux de son agence de presse détruits par deux missiles anti-chars du mouvement libanais.

"J'ai la chance d'avoir deux chambres et un travail, mais il y a d'autres familles qui sont à quatre par chambre et qui n'ont rien à faire. [...] Il y a énormément de gens qui sont malades, tous ont, je pense, des problèmes psychologiques. Les gens perdent petit à petit leur identité et l'incertitude est extrêmement désagréable", rapporte dans La Matinale de la RTS le Genevois, qui est logé dans un hôtel de Tibériade depuis des mois.

>> Le témoignage de Stéphane Juffa dans La Matinale :

Au nord d'Israël, des habitants de localités frontalières avec le Liban sont déplacés depuis le 7 octobre: témoignage de Stéphane Juffa [Keystone - ATEF SAFADI / EPA]Keystone - ATEF SAFADI / EPA
Au nord d'Israël, des habitants de localités frontalières avec le Liban sont déplacés depuis le 7 octobre: témoignage de Stéphane Juffa / La Matinale / 1 min. / le 8 avril 2024

07h50

Donald Trump aujourd'hui plus ambigu sur son soutien à Israël

L'ancien président américain Donald Trump s'est posé en défenseur absolu d'Israël lors du déclenchement de la guerre le 7 octobre. Mais, après six mois de conflit et plus de 33'000 morts à Gaza, le candidat à la présidentielle de novembre se montre plus flou sur l'inconditionnalité de ce soutien.

Le milliardaire n'a évoqué la question qu'à demi-mot, dans deux entretiens récents. "Je ne suis pas exactement sûr d'adorer la façon" dont Israël mène ses opérations, a-t-il déclaré à un animateur de radio jeudi dernier. Evoquant des "vidéos d'immeubles qui s'effondrent", l'ancien dirigeant a estimé qu'Israël était "totalement en train de perdre la guerre de la communication".

Quelques semaines plus tôt, le septuagénaire, qui a pris quelques distances avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu depuis que Joe Biden dirige les Etats-Unis, avait déjà critiqué des "images épouvantables" de bombes larguées sur des immeubles à Gaza, lors d'un échange avec un média israélien.

07h30

Les mobilisations pour Gaza se poursuivent en Suisse, malgré l'impuissance

Depuis le 7 octobre, les images et les récits insoutenables parvenant de la bande de Gaza se succèdent, dans un contexte géopolitique figé. Malgré un sentiment d'impuissance, des citoyens et citoyennes continuent de se mobiliser, y compris en Suisse.

"Pour moi, les manifestations sont aussi un moyen de combattre cette impuissance. Voir d'autres personnes qui soutiennent la cause, ça rassemble et, personnellement, cela me redonne de la force face à cette situation", témoigne au micro de la RTS un manifestant mobilisé dimanche à Genève, lors d'un rassemblement pour la libération de la Palestine.

Pour tenir, "on se raccroche à ce qu'on peut", raconte une autre manifestante. "Il y a des vidéos horribles [de Gaza] qui circulent et qu'on ne pourra jamais oublier. Mais il y a aussi la résilience palestinienne, qui nous apprend à surmonter beaucoup de choses."

>> Le reportage de La Matinale à Genève lors d'une manifestation pour la libération de la Palestine :

Malgré le sentiment d'impuissance, des citoyens suisses continuent de se mobiliser pour la Palestine. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
Malgré le sentiment d'impuissance, des citoyens continuent de se mobiliser pour la Palestine: reportage lors d'une manifestation à Genève / La Matinale / 1 min. / le 8 avril 2024

06h15

"Des progrès significatifs" pour une trêve, selon la presse égyptienne

Les négociations pour une trêve dans la bande de Gaza et la libération des otages détenus par le Hamas connaissent "des progrès significatifs", a rapporté le média égyptien Al-Qahera News, citant une source égyptienne haut placée.

Les délégations du Qatar et du mouvement palestinien sont parties du Caire et y reviendront "sous deux jours pour finaliser les termes de l'accord", précise-t-il.

Les délégations américaine et israélienne doivent, quant à elles, quitter la capitale égyptienne "dans les prochaines heures" et des consultations vont se poursuivre au cours des prochaines 48 heures, selon la même source.

Ces dernières semaines, les négociations se déroulant au Caire et à Doha ont piétiné. Le Hamas et Israël s'accusent mutuellement d'entraver ces pourparlers indirects via les médiateurs internationaux que sont les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte.

>> Ecouter le point de situation de Charlotte Derouin, correspondante en Israël, dans La Matinale :

Des Palestiniens marchent parmi les décombres de Khan Younès, après le retrait de l'armée israélienne. [Keystone - Ismael Abu Dayyah / AP Photo]Keystone - Ismael Abu Dayyah / AP Photo
Le point de situation à Gaza / La Matinale / 2 min. / le 8 avril 2024

05h00

Un conseiller australien va enquêter sur les humanitaires tués à Gaza

L'Australie a nommé lundi un ancien chef militaire pour enquêter avec Israël sur la mort à Gaza de sept travailleurs humanitaires, afin que tous les responsables de ces frappes "rendent des comptes". Une Australienne de 43 ans figure parmi les victimes de l'attaque israélienne.

Sept travailleurs humanitaires de l'ONG américaine World Central Kitchen (WCK) ont été tués le 1er avril dans la bande de Gaza par trois frappes de drones israéliens lancées en l'espace de quatre minutes sur leur convoi.

L'armée israélienne a admis avoir commis une série d'"erreurs graves". Elle a limogé deux officiers militaires, mais cela n'a pas apaisé l'indignation internationale. La ministre australienne des affaires étrangères Penny Wong avait qualifié samedi d'"insuffisantes" les informations fournies par Israël.

LUNDI 8 AVRIL

L'Allemagne devant la CIJ, accusée de faciliter un "génocide" à Gaza

L'Allemagne fait face à des accusations du Nicaragua devant la plus haute juridiction de l'ONU, selon lesquelles Berlin "facilite la commission d'un génocide" contre les Palestiniens avec son soutien militaire et politique à Israël.

Managua a intenté une action en justice contre l'Allemagne devant la Cour internationale de Justice (CIJ), demandant aux juges d'imposer des mesures d'urgence pour empêcher Berlin de fournir des armes et d'autres aides à Israël.

"Nous rejetons les allégations du Nicaragua", a déclaré en amont des audiences Sebastian Fischer, porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères.

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