Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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Israël bombarde Gaza et ordonne de nouvelles évacuations à Rafah

- L'armée israélienne a bombardé samedi la bande de Gaza et ordonné de nouvelles évacuations à Rafah après la mise en garde de l'ONU contre une "catastrophe humanitaire colossale" dans cette ville surpeuplée à la frontière égyptienne.

- Israël a annoncé samedi qu'"environ 300'000" Palestiniens avaient quitté les quartiers est de Rafah, dans la lisière sud de la bande de Gaza, depuis l'ordre d'évacuation qu'elle a lancé le 6 mai.

- Les Etats-Unis ont critiqué l'emploi par Israël d'armes américaines dans la bande de Gaza mais sans suspendre leur envoi, faute de pouvoir conclure que l'armée israélienne a violé le droit humanitaire international et donc la loi américaine, selon un rapport très attendu du département d'Etat diffusé vendredi.

- L'Assemblée générale de l'ONU a voté vendredi à une large majorité pour soutenir la demande d'adhésion des Palestiniens à l'organisation. En raison du veto américain au Conseil de sécurité, ce vote est symbolique.

- La fermeture par Israël des points de passage névralgiques vers la bande de Gaza a coupé les principales vannes d'acheminement de l'aide, le carburant en particulier, et rendu les opérations humanitaires pratiquement impossibles, a averti Andrea De Domenico, patron du bureau de l'agence humanitaire des Nations unies (OCHA) dans les territoires palestiniens occupés.

Suivi assuré par RTSinfo

22h50

Joe Biden dit qu'un cessez-le-feu à Gaza est possible "demain" si le Hamas libère les otages

Le président américain Joe Biden a estimé samedi qu'un cessez-le-feu était possible "demain" dans la guerre entre Israël et le Hamas si le groupe palestinien relâchait les otages.

Joe Biden s'exprimait à l'occasion d'une réception de collecte de fonds près de Seattle, au nord-ouest des Etats-Unis, au domicile d'un ancien responsable de Microsoft, après avoir évité le sujet dans des circonstances similaires vendredi.

22h30

Manifestations en marge de l'Eurovision à Malmö

La finale du concours de l'Eurovision a débuté samedi soir en Suède, où une centaine de manifestants contre la participation d'Israël s'était rassemblée à proximité de la Malmö Arena.

Dans la salle de spectacle, la performance de la candidate israélienne Eden Golan a été accueillie sous un mélange de huées et de bravo, avant de poursuivre dans le calme.

A l'extérieur, les policiers, présents en nombre, dispersaient des manifestants propalestiniens, dont la militante pour le climat Greta Thunberg, qui a récemment multiplié les prises de position sur la question.

Plus de 5000 personnes

Dans les rues de la troisième ville de Suède, qui compte la plus importante communauté d'origine palestinienne du pays, plus de 5000 personnes, selon la police, ont défilé samedi dans le calme pour protester contre la participation d'Israël.

"Nous ne sommes pas contre l'Eurovision, mais contre la participation d'Israël à l'Eurovision. Nous ne voulons pas de sa représentante à Malmö (...) à cause de ce qui se passe à Gaza", a résumé Ingemar Gustavsson, un retraité suédois.

Pour assurer la sécurité de l'événement et des 100'000 fans attendus, la police de Malmö a mobilisé des renforts de tout le pays, mais aussi du Danemark et de Norvège.

Les manifestants protestent contre la participation israélienne à la finale de l'Eurovision. [TT News Agency via AFP - JOHAN NILSSON]
Les manifestants protestent contre la participation israélienne à la finale de l'Eurovision. [TT News Agency via AFP - JOHAN NILSSON]

20h50

Israël continue de bombarder intensément la bande de Gaza

L'armée israélienne a mené samedi de nouveaux bombardements dans la bande de Gaza, à Rafah notamment, et ordonné de nouvelles évacuations de cette ville du sud du territoire palestinien, menacée d'une offensive terrestre d'envergure.

Des journalistes de l'AFP, des médecins et des témoins ont fait état de frappes à travers le territoire palestinien assiégé et dévasté par plus de sept mois de guerre entre Israël et le Hamas.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Israël intensifie son opération militaire sur la bande de Gaza, malgré les pressions occidentales
Israël intensifie son opération militaire sur la bande de Gaza, malgré les pressions occidentales / 19h30 / 2 min. / le 11 mai 2024

Au moins 21 personnes ont péri dans des bombardements dans le centre de la bande de Gaza et transportées à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir al-Balah, selon l'établissement.

L'entrée des aides humanitaires à Gaza est quasiment bloquée, selon l'ONU, depuis que les troupes israéliennes ont pénétré lundi dans l'est de Rafah et pris le point de passage frontalier avec l'Egypte, verrouillant une porte d'entrée névralgique d'où passaient des convois d'aides vitaux pour une population menacée de famine.

L'armée israélienne a bombardé samedi la bande de Gaza et ordonné de nouvelles évacuations à Rafah. [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]
L'armée israélienne a bombardé samedi la bande de Gaza et ordonné de nouvelles évacuations à Rafah. [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]

Charles Michel dénonce les évacuations à Rafah

Les ordres israéliens d'évacuations de civils à Rafah vers des zones dangereuses sont pour l'UE "inacceptables", a déclaré samedi le président du Conseil européen Charles Michel.

"Nous appelons le gouvernement israélien à respecter le droit humanitaire international et l'exhortons à ne pas entreprendre d'opération terrestre à Rafah", a ajouté Charles Michel sur X.

20h50

Israël dit empêcher le Hamas de se rétablir militairement à Djabalia

Les forces israéliennes opérant à Djabalia, dans le nord de la bande de Gaza, empêchent le Hamas de s'y réorganiser militairement, a déclaré samedi le porte-parole de Tsahal.

"Nous avons identifié ces dernières semaines des tentatives du Hamas pour réhabiliter ses capacités militaires à Djabalia. Nous y opérons pour éliminer ces tentatives", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari lors d'un point de presse.

L'officier a également déclaré que les forces israéliennes opérant dans le district de Zeitoun, à Gaza, avaient tué une trentaine de militants palestiniens.

19h40

Quelque 4000 manifestants à Madrid en soutien aux Palestiniens

Plusieurs milliers de personnes, portant des pancartes et des banderoles en soutien aux Palestiniens, ont défilé samedi à Madrid pour demander un cessez-le-feu à Gaza et la rupture des relations entre l'Espagne et Israël.

La manifestation, qui a rassemblé quelque 4000 personnes selon les autorités, avait été organisée à l'appel d'une trentaine d'organisations à l'approche du 76e anniversaire de la Nakba (la "catastrophe " en arabe, ndlr) qui évoque pour les Palestiniens l'exode de 760'000 personnes lors de la guerre de 1948 après la création de l'Etat d'Israël.

Plusieurs manifestants portaient des pancartes dénonçant un "génocide" à Gaza et encourageant la "résistance" du peuple palestinien.

17h45

Des centaines de personnes pour la Palestine à Zurich

Quelque 700 personnes, selon un décompte de l'agence de presse Keystrone-ATS, ont manifesté leur soutien au peuple palestinien samedi sur l'Helvetiaplatz à Zurich. Elles ont plaidé pour "une Palestine libre" et pour la "solidarité internationale".

Les participants avaient répondu à l'appel du comité Palestine Zurich. "Libérez Gaza" et "stop au génocide", pouvait-on lire notamment sur des banderoles. Les manifestants ont dénoncé aussi "les expropriations de terres" par Israël en Palestine.

17h40

Un otage est mort après avoir été blessé lors d'une attaque de Tsahal, dit le Hamas

La branche armée du Hamas a annoncé samedi dans un communiqué qu'un otage israélien était mort des suites de blessures provoquées par une frappe aérienne israélienne lancée il y a plus d'un mois.

Le Hamas a diffusé une vidéo annonçant le décès de l'homme, pris en otage le 7 octobre dans le kibboutz Nirim, dans le sud d'Israël. L'armée israélienne n'a pas commenté cette vidéo dans l'immédiat. Tsahal a qualifié de terreur psychologique les précédentes vidéos d'otages publiées par le Hamas. L'armée a également nié certaines des précédentes accusations du Hamas selon lesquelles des otages auraient été tués par des tirs israéliens.

Plus tôt samedi, le Hamas a publié une vidéo non datée de l'otage, âgé de 51 ans, devant un mur blanc, avec une ecchymose à l'oeil droit, et prononçant son nom (lire brève de 14h10).

17h40

Tirs de roquettes sur un passage d'aide vers Gaza, selon Israël

L'armée israélienne a annoncé samedi que quatre roquettes avaient été tirées de Rafah vers le point de passage de Kerem Shalom, porte d'entrée pour l'acheminement de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Quatre tirs "ont été identifiés en provenance de la zone de Rafah", ville du sud du territoire palestinien de Gaza, vers le point de passage, indique l'armée dans un communiqué.

Un projectile a été intercepté par le système de défense anti-aérien israélien, les autres sont tombés dans des zones non habitées, sans faire de blessés, selon l'armée.

14h10

La branche armée du Hamas diffuse une vidéo montrant un otage israélien retenu à Gaza

La branche armée du Hamas a diffusé samedi sur Telegram une vidéo montrant un otage israélien retenu dans la bande de Gaza depuis l'attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre en Israël.

Ces images d'une dizaine de secondes, et dont la date d'enregistrement n'est pas précisée, montrent un homme, un oeil tuméfié et l'air hagard, qui articule son nom. Il se tient debout devant un mur en carrelage blanc, dans un endroit qui paraît sombre.

Le message est accompagné des hashtags écrits en arabe et en hébreu: "Le temps presse" et "votre gouvernement ment".

12h55

Les manifestations pro-Palestine ne font pas l'unanimité chez les étudiants suisses

Les étudiants et les étudiantes ne sont pas unanimes sur la mobilisation pro-Palestine en cours dans plusieurs universités suisses.

Une lettre de soutien au collectif pro-Palestine qui circule sur le campus de l'Université de Lausanne (UNIL) a récolté à ce jour près de 400 signatures d'étudiants et d'enseignants, mais à l'inverse, une seconde lettre, qui demande à éloigner tout mouvement militant de l'université, a elle été signée par près de 250 personnes. 

Selon le conseiller d'Etat vaudois Frédéric Borloz, des étudiants de l'UNIL lui auraient également adressé des courriers de plaintes pour faire cesser cette mobilisation.

Enfin, il existe une troisième catégorie: celles et ceux - une faible minorité - qui ne sentent tout simplement pas concernés ou pas suffisamment informés pour se prononcer sur la question.

>> Ecouter les précisions du 12h30 :

Les étudiants pro-palestiniens de l'UNIL vont continuer d'occuper Géopolis en journée. [Keystone]Keystone
Les manifestations pro-Palestine ne font pas l'unanimité chez les étudiants suisses / Le 12h30 / 2 min. / le 11 mai 2024

12h50

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 34'971 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé samedi un nouveau bilan de 34'971 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 28 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 78'641 blessés en plus de sept mois de guerre.

11h25

L'armée israélienne assure qu'"environ 300'000" Palestiniens ont quitté Rafah depuis lundi

L'armée israélienne a annoncé qu'"environ 300'000" Palestiniens avaient quitté les quartiers est de Rafah, dans la lisière sud de la bande de Gaza, depuis l'ordre d'évacuation qu'elle a lancé le 6 mai.

"Jusqu'à présent, environ 300'000 habitants se sont déplacés vers la zone humanitaire d'Al-Mawassi", à quelques kilomètres de là, indique dans un communiqué l'armée, qui prépare une offensive terrestre dans cette ville où quelque 1,4 million d'habitants, en majorité poussés là par les combats, s'entassent.

L'armée israélienne a annoncé samedi qu'"environ 300'000" Palestiniens avaient quitté Rafah. [Keystone - Mohammed Saber - EPA]
L'armée israélienne a annoncé samedi qu'"environ 300'000" Palestiniens avaient quitté Rafah. [Keystone - Mohammed Saber - EPA]

11h05

L'armée israélienne étend l'évacuation de quartiers de Rafah

L'armée israélienne a étendu l'évacuation de l'est de Rafah, entamée en début de semaine, en enjoignant la population de quartiers supplémentaires de cette ville du sud de la bande de Gaza à se déplacer "immédiatement". "D'autres quartiers" que ceux évacués ces derniers jours "ont été le théâtre d'activités terroristes du Hamas ces derniers jours et ces dernières semaines", indique sur X Avichay Adraee, porte-parole de l'armée.

Le message est aussi relayé sur le terrain. "A tous les résidents et déplacés de la zone de Rafah, y compris les camps de Rafah, Shaboura, les quartiers administratifs, Jeneina et Khirbet al-Adas (....) vous vous trouvez dans une zone de combat dangereuse!", prévient l'armée dans des tracts, SMS et notes vocales.

Les quartiers cités sont situés dans la continuité ouest de ceux déjà évacués depuis lundi. L'armée israélienne va "bientôt agir avec force contre les organisations terroristes dans votre secteur", y est-il écrit et il est demandé aux habitants de "se diriger immédiatement vers la zone humanitaire" d'al-Mawasi, à une dizaine de kilomètres plus à l'ouest, le long de la plage dans l'ouest de la ville.

Dans ce message, Avichay Adrae précise que des ordres d'évacuation ont également été émis pour les résidents de quartiers de Jabaliya et Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza.

01h55

La France appelle Israël à cesser "sans délai" son opération à Rafah

La France appelle Israël à cesser "sans délai" son opération militaire à Rafah qui menace de créer une "situation catastrophique" pour la population de la bande de Gaza, a indiqué son ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur X dans la nuit de vendredi à samedi.

"Une telle opération menace de provoquer une situation catastrophique pour les populations civiles de Gaza, déjà déplacées à de multiples reprises", poursuit le communiqué de la diplomatie française.

23h00

Washington critique Israël sur l'emploi d'armes américaines à Gaza 

Les Etats-Unis ont critiqué l'emploi par Israël d'armes américaines dans la bande de Gaza mais sans suspendre leur envoi, faute de pouvoir conclure que l'armée israélienne a violé le droit humanitaire international et donc la loi américaine, selon un rapport très attendu du département d'Etat diffusé vendredi.

Le rapport indique qu'il est "raisonnable d'estimer" qu'Israël a utilisé des armes d'une manière incompatible avec le droit humanitaire international, mais que les Etats-Unis n'ont pas pu parvenir à des "conclusions" définitives.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Un Palestinien de profil dans les décombres de Rafah. [Keystone/AP Photo - Ismael Abu Dayyah]Keystone/AP Photo - Ismael Abu Dayyah
Les relations entre Israël et les Etats-Unis se compliquent, alors que les frappes israéliennes continuent à Rafah / Le 12h30 / 1 min. / le 11 mai 2024

22h10

Deux salves de roquettes sur le sud d'Israël font une blessée, selon l'armée

Une femme a été blessée à Beersheva, grande ville du sud d'Israël visée par deux salves de roquettes tirées depuis la bande de Gaza par le Hamas, a annoncé l'armée israélienne.

L'armée a précisé que neuf roquettes avaient été tirées depuis la région de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et cinq supplémentaires, plus tard, depuis le centre du territoire palestinien assiégé, en direction de Beersheva, à une quarantaine de kilomètres à vol d'oiseau de la ligne de démarcation entre Israël et Gaza.

Aucune des "roquettes tirées en direction de Beersheva [...] n'ont été interceptées", indiquent les forces armées israéliennes. Les neuf premières "sont tombées dans des zones désertes du district de Beersheva", les autres près de Beersheva, l'une d'elle dans la ville même, selon l'armée.

Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont revendiqué ces tirs de roquettes dans un communiqué publié sur Telegram.

22h00

Le Conseil de sécurité de l'ONU veut une enquête "immédiate" sur les fosses communes à Gaza

Dans une déclaration, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU expriment "leur profonde inquiétude concernant les informations sur la découverte de fosses communes, dans et autour des hôpitaux Nasser et al-Chifa à Gaza, où des centaines de corps, notamment de femmes, d'enfants et de personnes âgées, étaient enterrés".

Ils soulignent la nécessité de "rendre des comptes" et appellent à ce que des enquêteurs aient un "accès sans entrave à tous les lieux des fosses communes à Gaza, pour mener une enquête immédiate, indépendante, rigoureuse, complète, transparente et impartiale afin de déterminer les circonstances derrières les fosses".

Le Conseil souligne d'autre part l'importance pour les familles de "connaître le sort et la localisation de leur proches disparus, en accord avec le droit international humanitaire".

21h30

L'Afrique du Sud demande à la CIJ plus de mesures d'urgence contre Israël

L'Afrique du Sud a demandé à la Cour internationale de justice (CIJ) d'imposer de nouvelles mesures d'urgence à Israël en raison de la situation à Rafah, a annoncé la juridiction.

C'est la troisième fois que Pretoria demande des mesures supplémentaires à la plus haute juridiction de l'ONU, après l'avoir saisie fin décembre, accusant Israël de perpétrer un génocide à Gaza.

La situation "résultant de l'attaque israélienne contre Rafah" occasionne, selon le pays, "de nouveaux développements qui causent un préjudice irréparable aux droits du peuple palestinien de Gaza", a déclaré Pretoria, d'après un communiqué de la CIJ.

L'Afrique du Sud demande notamment à la juridiction d'enjoindre Israël de garantir qu'il se "retirera immédiatement et cessera son offensive militaire dans le gouvernorat de Rafah" et "prendra immédiatement toutes les mesures efficaces pour garantir et faciliter l'accès sans entrave à Gaza" de l'assistance humanitaire, indique la requête.

21h10

Israël annonce la livraison de 200'000 litres de carburant à Gaza

Israël a annoncé la livraison de carburant à la bande de Gaza, après une mise en garde onusienne contre un arrêt de toutes les opérations humanitaires dans le petit territoire palestinien assiégé en cas de pénurie de combustible.

Le Cogat, organe du ministère de la Défense supervisant les affaires civiles en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, a annoncé "le transfert de 200'000 litres de carburant à des organisations internationales" via le point de passage Kerem Shalom, entre Israël et le sud de la bande de Gaza.

Interrogé sur cette annonce, Sylvain Groulx, coordinateur des urgences pour Médecins sans Frontières (MSF) dans la bande de Gaza a déclaré: "Il ne faut pas oublier qu'Israël a coupé l'électricité au début de la guerre. Par conséquent, les hôpitaux et les autres services de base tels que les boulangeries, les réseaux téléphoniques ou même les banques doivent maintenant compter sur [des] générateurs, qui nécessitent du carburant".

A ce titre "il est donc impératif qu'Israël, en vertu de ses responsabilités en tant que force d'occupation, fournisse l'électricité ou veille à ce que le carburant soit disponible en quantités suffisantes, ce qui signifie, évidemment, l'ouverture des postes frontières", plaide-t-il.

20h45

Dissonances en Europe sur la participation d'Israël à la finale de l'Eurovision

La qualification d'Israël pour la finale samedi de l'Eurovision de la chanson en Suède a suscité des dissonances en Europe. Joost Klein, le représentant des Pays-Bas, qui avait marqué son désaccord jeudi soir d'être placé à côté de la candidate israélienne Eden Golan, a été privé de répétition générale, l'organisation évoquant un "incident" sans plus de détails.

Devant 9000 spectateurs, Eden Golan, 20 ans, a décroché son ticket jeudi soir à Malmö, avec "Hurricane", dont la version initiale avait dû être modifiée car elle faisait allusion à l'attaque du Hamas le 7 octobre. Israël a ainsi intégré les 26 pays qui s'affronteront samedi pour succéder à la Suède comme lauréate de cette compétition suivie en 2023 par 162 millions de téléspectateurs.

Une participation contestée par le parti d'extrême gauche Sumar - dont la dirigeante Yolanda Diaz est numéro trois du gouvernement espagnol - qui a lancé vendredi une pétition pour demander l'exclusion du pays de la finale. Sumar reproche à l'Union européenne de radio-télévision (UER) d'avoir accepté "la participation d'Israël, au moment où ses troupes exterminent le peuple palestinien et détruisent toute la région". Vendredi après-midi, la pétition était signée par un peu moins de 7000 personnes.

"Les appels au boycott contre la participation d'artistes israéliens" à Malmö "comme partout en Europe [...] sont totalement inacceptables", a écrit sur X, à l'opposé, la ministre allemande de la Culture Claudia Roth. "La politique n'a pas sa place à l'Eurovision", a également estimé le ministre français chargé de l'Europe, Jean-Noël Barrot, jugeant lui aussi "inacceptables" les "pressions sur les artistes".

20h00

"Toutes les parties" doivent protéger les points de passage, dit Volker Türk

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a appelé "toutes les parties" au conflit entre Israël et le Hamas à ne pas s'en prendre aux rares points de passage de l'aide humanitaire dans l'étroit territoire palestinien.

"J'exhorte toutes les parties à veiller à ce que les passages pour les civils et les biens nécessaires à la survie de la population civile ne soient pas menacés par des opérations militaires", écrit Volker Türk dans un communiqué.

"Etant donné l'importance particulière de la libre circulation de l'aide humanitaire pour les civils de l'ensemble de Gaza, les deux parties doivent prendre des précautions particulières pour garantir que ces points de passage restent sûrs et fonctionnels et qu'ils ne soient ni la cible directe d'attaques ni endommagés collatéralement", a-t-il souligné.

19h30

Le bilan officiel atteint bientôt les 35'000 morts dans la bande de Gaza

Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé un nouveau bilan de 34'943 personnes tuées par l'armée israélienne dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 39 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état par ailleurs de 78'572 blessés en plus de sept mois de guerre.

19h00

Le rejet israélien de la proposition de trêve est un retour "à la case départ"

Le mouvement palestinien Hamas a affirmé que le "rejet par Israël" de la dernière proposition de trêve ramenait les négociations "à la case départ".

Dans un communiqué, le Hamas a précisé avoir donné son feu vert à une proposition de trêve incluant un retrait israélien de Gaza ainsi qu'un échange d'otages israéliens et de détenus palestiniens, en vue d'un "cessez-le-feu permanent". Les négociations se sont achevés jeudi sans accord au Caire.

18h30

Tensions durant l'occupation à l'UNIGE

Plus de 400 personnes se sont massées en milieu d'après-midi dans le grand hall d'Uni Mail et contre les barrières des galeries alentour, espérant voir la rectrice Audrey Leuba pour débattre publiquement, qui ne s'est finalement pas présentée. Alors que le rassemblement se déroulait sans heurts, une vingtaine de militants pro-israéliens sont entrés dans le hall. Des chants en faveur du régime israélien ont retenti, alors que les militants pro-palestiniens observaient une minute de silence pour les victimes à Gaza.

>> Plus de détails : Entre attente et altercations, les tensions montent durant l'occupation pro-palestinienne à l'UNIGE

Des bousculades et un début de rixe ont eu lieu, mais le service d'ordre des étudiants pro-palestiniens a formé un cordon sanitaire autour pour éviter que l'incident ne dégénère, en raison notamment de la disproportion du nombre de personnes dans les deux camps. Les manifestants ont fini par se disperser dans le calme.

Les militants pro-israéliens étaient des membres de la communauté juive de Genève, accompagné par Mikhael Benadmon, le grand rabbin de la ville. Avant la minute de silence, ils avaient réclamé une "table ouverte" pour pouvoir dialoguer avec le collectif, ce qu'il a refusé au motif qu'elle n'entrait pas dans le cadre du programme, a expliqué une militante pro-israélienne.

>> Les précisions de Forum :

Regain de tension à l'Université de Genève
Regain de tension à l'Université de Genève / Forum / 2 min. / le 10 mai 2024

>> Voir aussi le compte rendu du 19h30 :

La tension ne faiblit pas à l'Université de Genève autour de l'occupation de locaux par des militants propalestiniens
La tension ne faiblit pas à l'Université de Genève autour de l'occupation de locaux par des militants propalestiniens / 19h30 / 2 min. / le 10 mai 2024

18h00

Vote massif mais symbolique à l'ONU en faveur d'une adhésion de la Palestine

L'Assemblée générale de l'ONU a voté à une large majorité pour soutenir la demande d'adhésion des Palestiniens à l'organisation, une résolution symbolique en raison du veto américain au Conseil de sécurité.

La résolution, qui estime que les Palestiniens devraient "être admis à l'organisation" et qui leur octroie quelques droits supplémentaires en tant qu'observateur, a recueilli 143 voix pour, 9 contre et 25 abstentions, dont celle de la Suisse.

Vote massif mais symbolique à l'ONU en faveur d'une adhésion de la Palestine
Vote massif mais symbolique à l'ONU en faveur d'une adhésion de la Palestine / Forum / 2 min. / le 10 mai 2024

La résolution présentée par les Emirats arabes unies "constate que l'Etat de Palestine remplit les conditions requises pour devenir membre" de l'ONU, et "devrait donc être admis à l'organisation". Elle demande ainsi que le Conseil de sécurité "réexamine favorablement la question".

Mais les Etats-Unis, qui s'opposent à toute reconnaissance en dehors d'un accord bilatéral entre les Palestiniens et leur allié israélien, ont prévenu que si la question retournait au Conseil, ils s'attendent "à un résultat similaire à avril".

Vote salué par l'Autorité palestinienne

Du côté d'Israël, le ministre des Affaires étrangères a estimé que le vote montrait que "la violence paie" et "récompensait" le Hamas palestinien pour son attaque du 7 octobre.

Le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a quant à lui salué le vote de l'Assemblée générale des Nations unies, y voyant la preuve que "la Palestine [...] mérite" de devenir "membre à part entière".

Ce vote "proclame que la Palestine remplit toutes les exigences prévues par la Charte des Nations unies", estime le ministère dans un communiqué, se félicitant de "l'écrasante majorité" recueillie et du "consensus international au sein de la plus importante organisation internationale".

Les résultats du vote sur la résolution demandant au Conseil de sécurité de l'ONU de reconsidérer et de soutenir l'adhésion à part entière de la Palestine aux Nations unies sont affichés lors d'une session spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU, à New York. [AFP - CHARLY TRIBALLEAU]
Les résultats du vote sont affichés lors d'une session spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU, à New York. [AFP - CHARLY TRIBALLEAU]

17h45

4 soldats tués par un "engin explosif" à Gaza-ville, selon l'armée israélienne

L'armée israélienne a annoncé la mort de quatre de ses soldats, tués par un "engin explosif" à Gaza-ville, dans le nord de la bande de Gaza.

"Les quatre soldats ont été tués [...] par un engin explosif près d'une école dans le quartier de Zeitoun" de la ville de Gaza, indique l'armée. Elle précise dans un communiqué que deux militaires, dont un officier, ont été "grièvement blessés" par l'explosion.

17h30

Le Hezbollah revendique des tirs de roquettes sur le nord d'Israël

Les combattants du Hezbollah ont tiré "une salve de roquettes" sur le nord d'Israël "en réponse aux attaques de l'ennemi israélien contre [...] des civils à Tayr Harfa" un village frontalier d'Israël, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Dans un autre communiqué, le groupe a revendiqué des attaques notamment à la roquette contre des casernes au nord d'Israël.

Auparavant, l'Agence nationale d'information (ANI) avait indiqué qu'un secouriste de l'association de scouts Al Risala, relevant du mouvement Amal allié au Hezbollah, et un technicien, ont été tués dans "une agression israélienne sur Tayr Harfa".

16h55

La rectrice de l'UNIGE ne se présente pas au débat avec les occupants

A Genève, les étudiants pro-palestiniens qui occupent Uni Mail depuis mardi n'ont toujours pas pu débattre publiquement, comme ils le demandent, avec la rectrice de l'institution Audrey Leuba. Cette dernière était attendue lors d'un rassemblement organisé vendredi après-midi par les manifestants, mais elle ne s'est pas présentée.

Plus de 200 personnes s'étaient massées dans le grand hall du bâtiment et contre les barrières des galeries alentour, espérant voir Audrey Leuba. L'annonce de son absence a été accueillie par un tonnerre de huées et des cris demandant sa démission.

Du côté de l'Université de Genève (UNIGE), on estime que les conditions d'un dialogue apaisé ne sont pas réunies pour le moment. L'institution réclame notamment que cesse l'occupation de nuit d'Uni Mail, a expliqué son porte-parole Marco Cattaneo.

16h20

L'Espagne, l'Irlande et la Slovénie prévoiraient de reconnaître un Etat palestinien le 21 mai

L'Espagne, l'Irlande et la Slovénie prévoient de reconnaître l'Etat palestinien de façon simultanée le 21 mai, a assuré le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell.

Interrogé sur la radio publique espagnole sur la date du 21 mai évoquée jeudi par le média public irlandais RTE, le responsable a acquiescé, assurant en avoir été informé par le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares.

"A ma connaissance oui, car le ministre Albares me l'a dit" et "car le gouvernement slovène a approuvé hier un décret qui sera soumis au Parlement pour approbation dans le même sens", a-t-il déclaré dans cet entretien accordé jeudi soir et mis en ligne vendredi.

"Il y aura donc trois pays" européens à franchir ce pas - à savoir l'Espagne, l'Irlande et la Slovénie - "et probablement d'autres ensuite", a poursuivi l'ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, en rappelant que la Belgique avait également annoncé sa volonté de reconnaître l'Etat palestinien.

16h00

Les attaques contre l'UNRWA à Jérusalem dénoncées par l'ONU et l'UE

L'ONU, l'Union européenne et l'Allemagne ont condamné les attaques contre l'UNRWA à Jérusalem-Est, appelant Israël à assurer la protection de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens et le personnel de l'ONU après la tentative d'incendie de ses bureaux par des manifestants israéliens jeudi.

"L'ONU doit être en mesure de remplir son important mandat à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est", a déclaré le ministère allemand des Affaires étrangères sur le réseau social X. "Prendre pour cible des travailleurs et des biens humanitaires est inacceptable et cela doit cesser", a dit de son côté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell a également condamné "fermement l'attaque" contre les locaux de l'agence onusienne. "Il est de la responsabilité d'Israël d'assurer la sécurité des travailleurs humanitaires. L'UNRWA est une bouée de sauvetage irremplaçable pour des millions de personnes à Gaza et dans la région", a-t-il écrit dans un message sur X.

Catherine Colonna, chargée par le secrétaire général de l'ONU d'une mission d'évaluation sur la "neutralité" de l'UNRWA, a dénoncé de son côté des "violences injustifiables", rappelant le devoir de protection d'Israël envers les locaux et la mission de l'agence.

L'UNRWA avait annoncé jeudi avoir fermé ses bureaux de Jérusalem-Est après que des "extrémistes israéliens" manifestant devant le bâtiment ont "mis le feu" à des zones en plein air de l'enceinte. Ces bureaux abritent une station-service pour les véhicules de l'agence onusienne.

Des traces d'incendie sont visibles au QG de l'UNRWA à Jérusalem-Est, après que des Israéliens ont tenté de mettre le feu au bâtiment. [AFP - AHMAD GHARABLI]
Des traces d'incendie sont visibles au QG de l'UNRWA à Jérusalem-Est, après que des Israéliens ont tenté de mettre le feu au bâtiment. [AFP - AHMAD GHARABLI]

15h35

De nombreux experts de l'ONU dénoncent les menaces contre la CPI

Des dizaines d'experts indépendants de l'ONU, dont le rapporteur spécial sur les minorités, le Fribourgeois Nicolas Levrat, dénoncent les menaces américaines et israéliennes de représailles contre la Cour pénale internationale (CPI). A Genève, ils ont appelé à honorer l'indépendance de cette juridiction.

L'attitude de plusieurs responsables de ces deux pays est "affligeante", affirment les experts, qui ne s'expriment pas au nom de l'ONU. Selon eux, "le monde devrait s'unir" pour mettre un terme "au bain de sang" dans la bande de Gaza et chercher la justice pour ceux qui ont été "illégalement" tués, blessés ou pris en otage.

Il y a une semaine, le bureau du procureur de la CPI avait été la cible de menaces contre l'institution ou son personnel, en raison de certaines décisions prises par Karim Khan. De telles pratiques peuvent équivaloir à une offense contre la justice, selon le statut de la Cour.

Menaces américaines et israéliennes

Des responsables américains et israéliens ont qualifié ces dernières semaines toute initiative possible par le procureur d'"anarchique" et de "scandaleuse". Tout mandat d'arrêt serait, d'après eux, un "outrage" ou une "abomination".

Des indications ont également été relayées sur de possibles sanctions en préparation par des dirigeants du Congrès américain contre des collaborateurs de la CPI. Ceux-ci souhaiteraient mener des efforts pour couper les financements à la juridiction en cas de mandat d'arrêt contre de hauts responsables israéliens. "Attaquez Israël et nous vous attaquerons", ont notamment déclaré des sénateurs.

De son côté, le ministre israélien des finances a menacé de retenir des fonds prévus pour l'Autorité palestinienne.

15h20

Un secouriste et un technicien tués au Liban dans une frappe israélienne

Un secouriste local et un technicien d'un réseau mobile de téléphone ont été tués dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, théâtre d'échanges de tirs quotidiens entre le Hezbollah et l'armée israélienne, a indiqué un média d'Etat.

Selon l'Agence nationale d'information (ANI), le secouriste de l'association de scouts Al Risala, relevant du mouvement Amal allié au Hezbollah, et le technicien ont été tués dans "une agression israélienne sur Tayr Harfa", un village frontalier d'Israël.

Leur mort porte à 402 le bilan des tués en sept mois de violences dans le sud du Liban, pour la plupart des combattants du Hezbollah mais également 79 civils, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, 14 soldats et neuf civils ont été tués, selon un bilan israélien.

15h00

Des manifestants pro-palestiniens américains arrêtés sur les campus du MIT et de l'Université de Pennsylvanie

La police a investi tôt vendredi des campements de manifestants pro-palestiniens sur les campus du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l'Université de Pennsylvanie, deux des plus prestigieuses universités aux Etats-Unis et a procédé à plusieurs arrestations, après des jours de tension.

"Les individus présents dans le campement à ce moment-là avaient reçu un avertissement à quatre reprises, en personne, qu'ils devaient partir ou se préparer à la possibilité d'une arrestation", écrit dans un communiqué Sally Kornbluth, présidente du MIT, situé près de Boston.

La police a investi le campement des manifestants pro-palestiniens sur le campus du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et a procédé à plusieurs arrestations. [Reuters - Nicholas Pfosi]
La police a investi le campement des manifestants pro-palestiniens sur le campus du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et a procédé à plusieurs arrestations. [Reuters - Nicholas Pfosi]

"Les dix qui sont restés n'ont pas résisté lors de leur arrestation et ont été escortés calmement en dehors du campement par des agents de la police du MIT puis emmenés hors du campus pour être enregistrés" par la police, a-t-elle ajouté, évoquant des "tensions insolubles" qui ont mené à cette solution "de dernier recours".

L'association étudiante MIT Coalition Against Apartheid a dénoncé l'opération de police sur le campus. Aux responsables du MIT, "nous disons: vous ne pouvez pas suspendre le mouvement. Nous reviendrons", déclare-t-elle.

En Pennsylvanie aussi

Un campement similaire sur le campus de l'Université de Pennsylvanie, à Philadelphie, a également été démantelé par la police avant l'aube vendredi, selon les médias locaux. Des dizaines de policiers en tenue anti-émeute sont descendus sur le campement et ont donné deux minutes aux personnes présentes pour partir, sans quoi elles seraient arrêtées, selon NBC10.

Une chaîne d'une trentaine de manifestants, bras dessus-bras dessous autour d'une statue de Benjamin Franklin, a ensuite été disloquée par les policiers.

14h45

Une attaque terrestre à Rafah conduirait à une "catastrophe humanitaire colossale"

Une attaque terrestre israélienne à Rafah conduirait à une "catastrophe humanitaire colossale", a averti le secrétaire général de l'ONU vendredi, après le départ, sans accord, des négociateurs d'Israël et du Hamas des pourparlers de trêve au Caire.

"Nous sommes activement engagés avec toutes les parties concernées pour la reprise de l'entrée des fournitures vitales - y compris le carburant désespérément nécessaire - par les points de passage de Rafah et de Kerem Shalom", a ajouté Antonio Guterres, lors d'une visite à Nairobi, ajoutant qu'une famine se profilait à l'horizon.

14h25

Les Etats-Unis et Israël campent sur leurs positions

Israël refuse de plier face aux menaces de son allié américain d'interrompre ses livraisons d'armes. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé solennellement son intention de mener la guerre au Hamas jusqu'au bout. "Nous sommes déterminés et unis dans le but de défaire nos ennemis et ceux qui cherchent à nous attaquer", a-t-il déclaré. "Si nous devons nous retrouver seuls, nous combattrons seuls".

Alors que les frappes sur la ville de Rafah se poursuivent, cette posture de fermeté inébranlable passe toujours plus mal à la Maison Blanche. Les Américains menacent en effet de limiter les exportations d'armes à destination d'Israël en cas d'opération militaire de grande envergure dans cette zone.

>> Voir les précisions de Marc Julmy dans le 12h45 :

Israël refuse de plier face aux menaces de son allié américain d'interrompre ses livraisons d'armes
Israël refuse de plier face aux menaces de son allié américain d'interrompre ses livraisons d'armes / 12h45 / 1 min. / le 10 mai 2024

L'impact de cet ultimatum américain risque cependant d'être limité. Israël possède en effet beaucoup de réserves d'armes et de munitions, la plupart envoyées par les Etats-Unis. Par ailleurs, certains estiment que les soutiens à Israël présents aux Etats-Unis, y compris au sein du parti démocrate, pousseront Joe Biden à poursuivre tout de même les livraisons d'armes.

Le président américain étant en pleine campagne électorale, beaucoup d'Israéliens considèrent que ses propos étaient surtout destinés à séduire les étudiants pro-palestiniens manifestant dans les campus de tout le pays. Ils ne semblent donc pas vraiment inquiets.

>> Voir aussi l'analyse de Stéphane Amar, correspondant à Jérusalem, dans le 12h45 :

Tensions entre Israël et les Etats-Unis : l’analyse de Stéphane Amar
Tensions entre Israël et les Etats-Unis : l’analyse de Stéphane Amar / 12h45 / 1 min. / le 10 mai 2024

13h20

La ville de Rafah coupée en deux

L'armée israélienne a pris le contrôle de la route qui coupe Rafah en deux, vendredi, encerclant de fait toute la partie est de la ville du sud de la bande de Gaza. Les habitants font état d'explosions et de tirs pratiquement ininterrompus à l'est et au nord-est de Rafah, où les combattants du Hamas et du Djihad islamique affrontent les soldats israéliens.

Le Hamas a dit avoir tendu une embuscade à des chars israéliens près d'une mosquée de l'est de la ville, signe que l'armée israélienne a progressé de plusieurs kilomètres dans ce secteur.

12h25

L'Allemagne condamne "l'escalade des manifestations violentes" contre l'Unrwa à Jerusalem-Est

L'Allemagne a condamné vendredi "l'escalade des manifestations violentes" contre l'Unrwa à Jerusalem-Est après la tentative d'incendie de ses bureaux par des manifestants israéliens jeudi. "Israël doit assurer la protection des installations et du personnel de l'ONU dans les territoires palestiniens occupés", a ajouté le ministère allemand des Affaires Etrangères sur le réseau social X.

L'Unrwa a annoncé jeudi avoir fermé ses bureaux de Jérusalem-Est après que des "extrémistes israéliens" manifestant devant le bâtiment ont "mis le feu" à des zones en plein air de l'enceinte. Ces bureaux de l'Unrwa abritent une station-service pour les véhicules de l'agence onusienne.

L'Arabie saoudite, le Qatar et la Jordanie ont aussi condamné dans des communiqués séparés l'attaque "menée par des colons israéliens sur les bureaux de l'Unrwa" à Jérusalem.

11h00

Plus de 110'000 évacuations de Rafah selon l'ONU

Plus de 110'000 personnes ont suivi les appels israéliens à évacuer de Rafah ces derniers jours. Sans approvisionnement en carburant dans les prochains jours, cinq hôpitaux et plus de 20 centres de santé seront inopérationnels, a affirmé un responsable de l'ONU à la presse, à Genève.

Le terminal de Rafah "est et reste fermé", empêchant tout arrivée d'assistance humanitaire, a expliqué un représentant du Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). Les récents bombardements ont affecté les communications et le carburant manque depuis ces restrictions il y a cinq jours.

De même, la production de pain va devenir presque impossible en raison de ces difficultés. "Si les opérations humanitaires ne reprennent pas dans les 24 à 48 prochaines heures, la situation va encore se détériorer", a renchéri un responsable de l'Unicef.

"La situation a atteint une urgence encore plus sans précédent", a ajouté le représentant d'OCHA. De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dû annuler des missions dans le nord de la bande de Gaza pour garantir suffisamment de carburant pour les centres de santé dans le sud, précise une porte-parole de l'institution.

08h40

A Gaza, la situation devient intenable sur le plan de la santé mentale, affirme MSF

Alors que l'armée israélienne a mené de nouvelles frappes dans la nuit sur Rafah, une incursion terrestre semble se rapprocher dans cette zone, où sont réfugiés plus d’un million de Gazaouis. Jeudi, l’armée israélienne a massé des chars aux portes de la ville. Sur place, la situation devient intenable, explique Davide Musardo, responsable des activités de santé mentale de Médecins sans frontières (MSF), basé à Rafah.

"L'ambiance est évidemment affectée par les attaques militaires", dit-il. "Les gens sont épuisés, fatigués et désespérés après quelques moments de bonheur lorsqu'ils ont annoncé le cessez-le-feu. Mais cela ne s'est pas produit".

MSF offre des soins psychologiques à Rafah, dans son hôpital. Le bruit constant des explosions complique toutefois les choses, car il augmente les risques "de déclencher une réaction psychologique aiguë". "Cela rappelle à nos patients les événements traumatiques qu’ils ont vécus de nombreuses fois au cours de ces sept mois de guerre", indique Davide Musardo.

>> Ecouter le témoignage de Davide Musardo :

MSF offre des soins psychologiques à Rafah. [AFP - Mohammed Abed]AFP - Mohammed Abed
A Gaza, la situation devient intenable sur le plan de la santé mentale, affirme MSF / La Matinale / 1 min. / le 10 mai 2024

08h00

Plusieurs pays organisent des évacuations médicales pour sauver les enfants gazaouis blessés ou malades

Les enfants de Gaza sont les premières victimes de la guerre, qui a déjà fait plus de 34'500 morts, dont 14'000 enfants. La plupart sont décédés faute de prise en charge médicale. Pour tenter de sauver des vies, plusieurs pays essaient d’organiser des évacuations médicales pour les cas les plus graves. Les quelques rares départs autorisés ont lieu depuis l’Egypte.

"Je récupère les patients à la frontière ou dans les hôpitaux. La plupart ont perdu un ou deux bras ou une jambe", explique le docteur émirien Yacoub al-Hamadi, qui supervise une opération de rapatriement des blessés vers les Emirats arabes unis. "J’ai vu beaucoup de choses dans ma carrière, mais c’est la pire situation que j’ai vécue", ajoute-t-il.

"J’ai été opéré sans anesthésie"

Youssef Abu Chaar, 12 ans, est l'un des 25 Gazaouis grièvement blessés qui attendent d’être évacués vers Abu Dhabi. Il y a trois mois, il a été touché par une frappe israélienne alors que sa famille fuyait le nord de Gaza pour se réfugier au sud. "On a été bombardés. Ma mère est morte, ma sœur est morte. Trois de mes cousines, mon cousin, ma grand-mère et mon grand-père aussi", témoigne-t-il.

L’adolescent s’en est tiré avec une fracture au fémur, mais son os ne s’est pas remis correctement, car à Gaza, presque tous les centres de soins sont hors service. "On m’a trimbalé d’hôpital en hôpital. J’ai été opéré sans anesthésie, sans rien, il n’y avait même pas de médicaments", indique-t-il.

Dans la bande de Gaza, un enfant est tué ou blessé toutes les dix minutes, selon l’Unicef. Les évacuations médicales organisées par les Emirats arabes unis et autorisées au compte-gouttes par Israël ont permis d’envoyer 700 patients gratuitement à Abu Dhabi.

>> Ecouter le reportage de Chloé Domat, correspondante au Proche-Orient, dans La Matinale :

Des enfants dans le nord de la bande de Gaza, le 9 novembre 2023. [Reuters - Mohammed Salem]Reuters - Mohammed Salem
Plus de 14'000 enfants palestiniens ont été tués par Israël à Gaza / La Matinale / 4 min. / le 10 mai 2024

06h50

L'Egypte appelle le Hamas et Israël à faire preuve de "flexibilité"

Lors d'un entretien téléphonique avec le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Choukri a souligné "l'importance d'exhorter les parties à faire preuve de flexibilité et à déployer tous les efforts nécessaires pour parvenir à un accord de trêve et ainsi mettre fin à la tragédie humanitaire" à Gaza, a indiqué le ministère des Affaires étrangères égyptien dans un communiqué.

L'Egypte estime que les négociations au Caire, qui n'ont pas réussi cette semaine à aboutir à un accord de trêve, sont actuellement dans "une phase délicate" alors que les délégation du Hamas et d'Israël ont quitté la capitale égyptienne, souligne le communiqué. Le Caire craint également que "les dangers" d'une opération israélienne à Rafah, ville gazaouie située à sa frontière, menace la "stabilité et la sécurité" de la région, poursuit la diplomatie égyptienne.

Lors de cet échange, Antony Blinken a réaffirmé l'opposition des Etats-Unis à "une opération militaire majeure à Rafah" et à "tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza", a déclaré son porte-parole, Matthew Miller. Mardi, l'armée israélienne a déployé des chars dans Rafah et pris le contrôle du passage frontalier avec l'Egypte, verrouillant la principale porte d'entrée pour les convois d'aide humanitaire vers le territoire palestinien assiégé.

06h40

Nouvelles frappes sur Gaza après le départ d'Israël et du Hamas de la table des négociations

Israël multiplie les frappes dans la bande de Gaza après le départ, sans accord, des deux camps de la table des négociations visant à arracher une trêve. Aux premières heures vendredi, des équipes de l'AFP ont fait état de tirs d'artillerie israéliens vers Rafah, à la frontière égyptienne et des témoins de frappes aériennes sur la ville de Gaza et le secteur de Jabalia, dans le nord du territoire.

Les représentants du Hamas et d'Israël ont quitté Le Caire après "deux jours de négociations", avait rapporté le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien, précisant que les efforts des pays médiateurs (Egypte, Qatar et Etats-Unis) "se poursuivent pour rapprocher les points de vue des deux parties".

Le directeur de la CIA, William Burns, qui s'est fortement impliqué dans les pourparlers et présent au Caire et à Jérusalem cette semaine, rentre vendredi aux Etats-Unis, a affirmé la Maison Blanche.

>> Revoir le sujet du 19h30 sur les bombardements en hausse sur Rafah :

Depuis plusieurs jours, les bombardements israéliens s'intensifient sur Rafah. La situation des populations civiles continue de se détériorer
Depuis plusieurs jours, les bombardements israéliens s'intensifient sur Rafah. La situation des populations civiles continue de se détériorer / 19h30 / 1 min. / le 9 mai 2024

VENDREDI 10 MAI

"La balle est dans le camp d'Israël", juge le Hamas concernant les pourparlers de trêve à Gaza

Le Hamas a estimé tôt vendredi, après le départ de sa délégation d'Egypte où ont lieu des pourparlers, que la "balle est entièrement dans le camp" d'Israël en vue d'un accord de trêve dans la bande de Gaza.

"La délégation de négociation a quitté le Caire en direction de Doha. L'occupation a rejeté la proposition soumise par les médiateurs que nous avions acceptée. En conséquence, la balle est désormais entièrement dans le camp de l'occupation", nom donné à Israël par le mouvement islamiste, a indiqué le Hamas dans une lettre envoyée à d'autres factions palestiniennes.

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