Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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Israël approuve la confiscation de 1270 hectares en Cisjordanie, une saisie qualifiée de record

- Israël a approuvé la saisie de 1270 hectares de terres en Cisjordanie occupée, d'après un document officiel consulté mercredi par l'AFP. Selon l'organisation israélienne La Paix maintenant, il s'agit de la plus importante saisie de terres en territoire palestinien depuis 30 ans.

- Il y a désormais 1,9 million de personnes déplacées dans la bande de Gaza, soit quelque 80% des habitantes et habitants de l'enclave, selon la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour le territoire, Sigrid Kaag, qui s'est dite mardi "vivement préoccupée" par les nouveaux ordres d'évacuation émis par l'armée israélienne.

- L'ordre d'évacuation de lundi soir pour l'est de Khan Younès a affecté au moins 250'000 personnes, un nombre qui pourrait encore augmenter, a indiqué de son côté l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Des familles étaient mardi en mouvement. "C'est un autre coup dévastateur" pour la population, a dénoncé une porte-parole sur place.

- Des dizaines de prisonniers palestiniens, dont le directeur de l'hôpital al-Shifa de la ville de Gaza, ont été libérés lundi par Israël et transférés vers des centres médicaux du territoire palestinien. Le médecin, arrêté fin novembre, a fait état de "sévères tortures" vis-à-vis des prisonniers et dit avoir été détenu "sans avoir été inculpé".

- Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 37'953 personnes tuées dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre, ajoutant que 87'266 personnes avaient été blessées dans le territoire en près de neuf mois de bombardements et d'invasions terrestres par l'armée israélienne.

RTSinfo

22h45

Une enquête exigée par Volker Türk sur le traitement des détenus palestiniens

Interrogé sur un récent cas où l'armée israélienne a reconnu que des soldats avaient attaché un Palestinien blessé sur un véhicule militaire lors d'un raid dans la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée, le Haut-commissaire aux droits de l'Homme Volker Türk a répondu qu'il était "écoeurant de voir des traitements totalement inacceptables" sur des détenus palestiniens.

"Il faut absolument une enquête transparente et indépendante à cet égard pour qu'on puisse savoir ce qui s'est passé et pour faire en sorte que ceux qui ont commis ces actes soient traduits en justice", a-t-il ajouté.

Si personne ne rend des comptes, "des violations flagrantes comme celle-ci vont se poursuivre en toute impunité", a insisté la porte-parole de Volker Türk, Ravina Shamdasani. Le Haut-commissariat a "reçu des rapports très inquiétants et très pénibles sur la façon dont les détenus palestiniens sont traités par les forces israéliennes depuis le 7 octobre", a-t-elle indiqué.

Ces informations font état de "personnes détenues au secret, de torture, de mauvais traitements, de menottes, de privation de nourriture, d'eau, de médicaments", a-t-elle encore déclaré, signalant également des allégations d'abus sexuels sur des détenus.

Israël a été questionné directement par le Haut-commissariat, sans réponse pour l'instant.

22h00

Le Hamas dit avoir envoyé aux médiateurs des "idées" pour arrêter la guerre

Le Hamas a affirmé avoir envoyé aux médiateurs de nouvelles "idées" pour mettre fin "à l'agression contre [son] peuple palestinien" et à la guerre dans la bande de Gaza, ravagée par près de neuf mois de bombardements et d'invasions terrestres par l'armée israélienne.

De son côté, Israël a confirmé dans un communiqué du cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu qu'il "évaluait" des "commentaires" du Hamas sur un accord visant à une libération des otages retenus à Gaza et qu'il répondrait aux médiateurs.

Les deux parties subissent une pression internationale accrue pour parvenir à un cessez-le-feu, alors que le bilan de la guerre s'alourdit et que les conditions de vie des Palestiniens à Gaza se détériorent chaque jour.

18h10

Le Hezbollah indique avoir tiré 100 roquettes sur deux cibles israéliennes

Le Hezbollah libanais a déclaré avoir tiré "100 roquettes Katioucha" sur deux positions israéliennes, en représailles à la mort dans le sud du Liban d'un haut commandant du mouvement, qu'il a imputée à une frappe israélienne.

"Dans le cadre de la riposte à l'attaque et à l'assassinat perpétrés par l'ennemi" à Tyr, dans le sud du Liban, des combattants du Hezbollah ont attaqué deux positions israéliennes sur le plateau syrien du Golan annexé par Israël, écrit le groupe dans un communiqué.

Le Hezbollah a aussi fait état d'un deuxième combattant tué mercredi. Selon une source proche du mouvement libanais, il s'agit du troisième haut chef militaire tué dans le sud du Liban depuis le début des violences entre le Hezbollah et Israël le 8 octobre, au lendemain du déclenchement de la guerre à Gaza.

17h20

Israël approuve la saisie de 1270 hectares en Cisjordanie occupée

Israël a approuvé la saisie de 1270 hectares de terres en Cisjordanie occupée, d'après un document officiel consulté mercredi par l'AFP. C'est la plus importante saisie de terres en territoire palestinien depuis 30 ans, selon l'organisation israélienne La Paix maintenant.

Il s'agit d'une saisie record depuis les accords de paix d'Oslo (1993), a affirmé cette organisation anti-colonisation après que ces terres, situées dans la vallée du Jourdain, ont été déclarées "propriété du gouvernement" par l'Autorité israélienne en charge des affaires foncières dans les Territoires palestiniens fin juin.

Sollicitée, l'armée israélienne n'a pas commenté ces informations dans l'immédiat.

16h50

Cinq Palestiniens tués par l'armée israélienne en Cisjordanie occupée

Quatre Palestiniens ont péri dans une opération nocturne menée dans le camp de réfugiés de Nour Shams près de la ville de Tulkarem, a indiqué le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne dans un communiqué.

Selon l'agence de presse officielle palestinienne Wafa, les quatre hommes, âgés de 20 à 25 ans, ont été tués par une frappe de drone israélien sur ce camp situé dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 en violation du droit international.

De son côté, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé une "cellule terroriste dans la région de Nour Shams alors que ses membres préparaient un engin explosif", confirmant la mort de quatre personnes.

Un mort à Jénine

Une deuxième opération militaire israélienne menée mercredi à Jénine, également dans le nord de la Cisjordanie, a coûté la vie un Palestinien de 23 ans, "tué par les balles de l'occupation", a indiqué le ministère palestinien.

Un responsable de la sécurité israélienne a déclaré que ce Palestinien avait été tué alors que des soldats tentaient de l'arrêter car il avait "commis un acte terroriste".

14h40

Un chef du Hezbollah tué dans une frappe israélienne

Un chef militaire du Hezbollah a été tué dans une frappe israélienne visant un véhicule dans le sud du Liban, a déclaré à l'AFP une source proche du mouvement islamiste libanais, sur fond de craintes d'une escalade. 

Il s'agit du deuxième commandant du Hezbollah tué en moins d'un mois selon la source. Le 11 juin, Taleb Sami Abdallah, qui était également commandant d'un des trois secteurs du sud du Liban, avait été tué dans une frappe similaire à Jouaiyya, à environ 15 kilomètres de la frontière israélienne, qui avait fait trois autres morts.

Le Hezbollah a confirmé dans un communiqué la mort du "commandant Mohammed Neemeh Nasser (Hajj Abou Neemeh), né en 1965 dans la localité de Hadatha dans le sud du Liban".

10h45

Près de 38'000 morts, selon un dernier bilan du Hamas

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 37'953 personnes tuées dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre menée par Israël, il y a près de neuf mois.

Au moins 28 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 87'266 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

06h30

Gale et poux se répandent parmi les enfants à Gaza

L'OMS a dénombré dans son dernier bilan 96'417 cas de gale et de poux parmi la population gazaouie, 9274 personnes infectées par la varicelle et 10'038 par l'impétigo, une infection bactérienne de la peau. Au total, depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, plus de 150'000 personnes ont contracté des maladies de peau en raison des mauvaises conditions d'hygiène dans lesquelles les déplacés palestiniens survivent, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

En raison des mauvaises conditions d'hygiène, d'autres maladies font des ravages dans les camps de déplacés, a averti l'OMS, qui signale 485'000 cas de diarrhées, dont plus de 113'000 chez des enfants de moins de cinq ans. 

MERCREDI 3 JUILLET

Quatre morts dans une frappe israélienne en Cisjordanie

Le ministère palestinien de la Santé a indiqué qu'une frappe israélienne dans le camp de réfugiés de Nour Shams, près de la ville de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie occupée, a fait quatre morts.

"Un appareil aérien des forces armées israéliennes a frappé une cellule terroriste dans la région de Nour Shams alors qu'ils préparaient un engin explosif", a indiqué l'armée israélienne sur Telegram. Quatre personnes "ont été tuées dans le bombardement du camp de Nour Shams" par Israël, a de son côté annoncé le ministère de la Santé palestinien dans un communiqué.

Multiplications des attaques

Les opérations israéliennes et les violences se multiplient depuis quelques semaines dans ce camp situé dans le nord de la Cisjordanie.

Selon l'agence de presse officielle palestinienne Wafa, les quatre hommes, âgés de 20 à 25 ans, ont été tués par une frappe de drone israélien sur ce même camp. Lundi, un enfant et une femme avaient été tués dans le nord de la Cisjordanie occupée lors d'une incursion israélienne à Nour Shams.

La veille, l'organisation palestinienne Djihad islamique avait affirmé qu'un combattant de sa branche armée avait été tué dans le camp dans des frappes de drone. Le ministère de la Santé avait fait état de cinq blessés, dont deux grièvement, dans l'attaque. 

22h00

Macron appelle à ne pas engager de "nouvelle opération" à Khan Younès et Rafah

Le président français Emmanuel Macron a exhorté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'un entretien téléphonique à ne pas engager de "nouvelle opération" près de Khan Younès et Rafah, dans la bande de Gaza.

"Il a marqué son opposition à toute nouvelle opération israélienne près de Khan Younès et de Rafah, qui ne ferait qu'aggraver un bilan humain et une situation humanitaire déjà catastrophique", a indiqué l'Elysée dans un communiqué.

Le président a également "redit son extrême préoccupation quant à l'accroissement des tensions entre le Hezbollah et Israël le long de la Ligne bleue et souligné l'absolue nécessité de prévenir un embrasement qui nuirait tant aux intérêts du Liban que d'Israël, et constituerait un développement particulièrement dangereux pour la stabilité régionale", a ajouté l'Elysée.

18h00

Le Hezbollah lance des roquettes sur le nord d'Israël après la mort d'un civil

Le mouvement libanais Hezbollah a annoncé avoir lancé des dizaines de roquettes sur la caserne de Kyriat Shmona, au nord d'Israël, "en riposte" à la mort d'un civil dans une frappe aérienne israélienne sur un village frontalier, dans le sud du pays.

L'armée israélienne a de son côté indiqué avoir intercepté "dix projectiles" parmi "environ 15 projectiles lancés depuis le Liban", ajoutant que l'attaque n'avait pas fait de blessés.

17h20

Pas de suspension immédiate du soutien suisse à l'UNRWA

Les contributions à l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) ne doivent pas être immédiatement suspendues. Il ne faut pas non plus exclure toute contribution à cette agence à l'avenir, selon la commission de politique extérieure du National.

Celle-ci s'est penchée sur la situation à Gaza et a débattu de plusieurs propositions portant sur l'UNRWA, ont indiqué les services du Parlement. Elle a rejeté par 14 voix contre 11 une motion de David Zuberbühler (UDC/AR) demandant l'arrêt immédiat du soutien financier suisse, actuel et futur.

La majorité rappelle que les commissions de politique extérieure des deux Chambres ont récemment soutenu le Conseil fédéral dans sa décision d'octroyer une contribution de 10 millions de francs à l'UNRWA pour l'aide humanitaire urgente à Gaza. Une minorité refuse de continuer à soutenir financièrement "une organisation potentiellement liée au terrorisme".

Remplacer l'UNRWA à l'avenir?

La commission a également adopté, par 17 voix contre 8, une proposition de motion de commission. Le Conseil fédéral doit s'engager auprès de la communauté internationale en faveur d'une solution pour remplacer l'UNRWA et prévoir une affectation des moyens financiers en conséquence, dès que la guerre à Gaza le permettra.

La commission avait déjà déposé fin avril une autre motion demandant la réaffectation de la contribution 2024 à l'UNRWA à l'aide humanitaire d'urgence en faveur de la population de Gaza. Aucun transfert d'argent direct ne doit être effectué en faveur de l'UNRWA, selon ce texte.

Enfin, la commission a décidé par 16 voix contre 0 et 8 abstentions de ne pas donner suite à une pétition d'Amnesty International intitulée "Pour un cessez-le-feu et une aide de l'ONU à Gaza". Le texte demande que la Suisse poursuive son financement de l'UNRWA et s'engage pour un cessez-le-feu immédiat.

16h50

1,9 million de personnes déplacées à Gaza, selon une responsable de l'ONU

Quelque 80% des habitantes et habitants de la bande de Gaza sont désormais déplacés, selon la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour le territoire, Sigrid Kaag, qui s'est dite mardi "vivement préoccupée" par les nouveaux ordres d'évacuation émis par l'armée israélienne.

"Plus d'un million de personnes sont une fois encore à nouveau déplacées, en quête d'un abri et de sécurité, [ce qui porte] à 1,9 million le nombre de personnes déplacées à travers Gaza", a déclaré Sigrid Kaag au siège de l'ONU. Environ 2,4 millions de personnes vivent dans le territoire palestinien assiégé et bombardé par Israël.

Les Nations unies estiment que jusqu'à 250'000 personnes sont concernées par l'ordre donné par l'armée israélienne aux civils d'évacuer Al-Qarara, Bani Souhaila et d'autres localités proches de Khan Younès.

"Les civils palestiniens de Gaza sont plongés dans un abîme de souffrance. Leur vie est brisée. La guerre n'a pas uniquement créé la plus profondes des crises humanitaires. Elle a déclenché un maelstrom de misère humaine", a ajouté Sigrid Kaag.

Des Palestiniens déplacés arrivent à Khan Younès après que l'armée israélienne a émis un nouvel ordre d'évacuation pour des parties de la ville ainsi qu'à Rafah. [AFP - EYAD BABA]
Des Palestiniens déplacés de force arrivent à Khan Younès après que l'armée israélienne a émis un nouvel ordre d'évacuation pour des parties de la ville ainsi qu'à Rafah. [AFP - EYAD BABA]

16h30

Un civil tué dans une frappe israélienne au Liban

Un média officiel et un responsable local au Liban ont fait état de la mort d'un civil dans une frappe aérienne israélienne sur un village frontalier, dans le sud du pays.

La frappe "a visé la localité d'el-Boustane", a indiqué l'agence de presse ANI, qui avait fait état plus tôt de "frappes d'avions de chasse israéliens" contre cette localité. Le maire d'el-Boustane a déclaré que la victime était un agriculteur âgé d'une cinquantaine d'années. Selon lui, la frappe a touché sa maison.

Sur X, le ministre libanais de l'Agriculture Abbas Hajj Hassan a décrit la victime comme "un agriculteur libanais qui a résisté à l'occupation en restant sur ses terres et en sacrifiant sa vie".

De son côté, l'armée israélienne a affirmé dans un communiqué avoir "identifié un terroriste entrant dans une structure militaire du Hezbollah" dans la région frontalière de Yarine. "Peu après, l'aviation israélienne a frappé la structure militaire depuis laquelle le terroriste opérait", a-t-elle ajouté.

14h25

Israël dit avoir reconnecté une usine de dessalement gazaouie au réseau électrique

Israël a annoncé mardi avoir connecté à son réseau électrique une usine de dessalement d'eau gérée par l'Unicef à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. "Une nouvelle ligne électrique en provenance d'Israël a été directement connectée" à cette usine, affirme un communiqué de l'armée israélienne et du Cogat, l'organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les territoires colonisés.

L'armée n'a pas précisé à quelle date l'électricité serait raccordée. "Nous n'avons toujours pas reçu d'électricité mais nous nous préparons à la possibilité qu'ils activent la ligne", a déclaré lundi soir une source au sein de la société de distribution d'électricité à Gaza, qui a indiqué réparer la principale ligne électrique de Khan Younès en prévision.

Jeudi, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) avait indiqué avoir conclu un accord avec Israël pour réalimenter en électricité l'usine de dessalement de Khan Younès.

Les besoins en eau potable sont considérables dans la bande de Gaza, ravagée par près de neuf mois de siège israélien.

13h00

Vingt-cinq nouveaux morts enregistrés en 24 heures à Gaza

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan d'au moins 37'925 morts dans le territoire palestinien depuis le début de l'offensive israélienne le 7 octobre, soit 25 personnes officiellement tuées en 24 heures. Plus de 87'100 personnes sont blessées dans le territoire assiégé et largement privé d'accès aux soins et aux ressources humanitaires.

12h45

Un quart de million de personnes déplacées de force depuis lundi au sud de Gaza

L'ordre d'évacuation de lundi soir pour l'est de Khan Younès a affecté 250'000 personnes, selon l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Des familles étaient mardi en mouvement, a affirmé une porte-parole sur place. "C'est un autre coup dévastateur" pour la population, a-t-elle dit, tandis que le chiffre des personnes affectées devrait augmenter encore.

Cet ordre devrait aussi avoir un effet sur la distribution de l'assistance humanitaire, a-t-elle expliqué. L'UNRWA a reçu il y a deux jours un peu de carburant mais la situation reste difficile chaque jour. La responsable humanitaire a également rappelé que toutes ces personnes, dont certaines ont déjà été déplacées, n'ont aucun territoire sûr où aller.

Par ailleurs, la situation des blessés ou des personnes âgées est particulièrement préoccupante. Lundi, 270 patientes et patients ont été évacués de l'hôpital de Khan Younès, où seules trois personnes sont encore soignées, selon l'OMS. "Il était l'un des derniers hôpitaux" en activité dans le sud de Gaza", a précisé un représentant.

12h10

Les bombardements ne s'arrêtent pas de part et d'autre de Gaza

L'armée israélienne pilonne à nouveau la bande de Gaza après des ordres d'évacuation ayant contraint des centaines d'habitants à fuir de nouveau plusieurs secteurs du sud du territoire palestinien dévasté. Au moins huit personnes sont mortes à Khan Younès et Rafah, tandis que plus d'une trentaine de blessés sont arrivés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, ont rapporté des soignants du Croissant-Rouge palestinien.

Des témoins ont fait état d'une multitude de frappes israéliennes contre Khan Younès et ses environs. L'armée israélienne a pour sa part indiqué que ses opérations se poursuivaient à Choujaïya (nord), Rafah et dans le centre de Gaza. Des témoins ont raconté que de nombreux habitants avaient quitté ces secteurs, et que des déplacés de l'est de Khan Younès, parmi lesquels des enfants et des personnes âgées, dormaient dans la rue à même le sol.

"Nous progressons vers la fin de la phase d'élimination de l'armée terroriste du Hamas", a martelé lundi Benjamin Netanyahu. "Nous avons entendu les Israéliens parler d'une baisse significative de leurs opérations dans la bande de Gaza. Cela reste à voir", a réagi de son côté le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

11h00

Le brouillage GPS israélien perturbe la vie quotidienne au Liban

Au Liban, des brouillages de signal GPS sont imputées à Israël depuis plusieurs semaines par les autorités, l'une des nombreuses conséquences de la guerre en cours dans la région entre les mouvements armés pro-palestiniens et le pouvoir israélien.

Depuis que le Hezbollah a ouvert le front contre Israël le 8 octobre en soutien au Hamas, les habitantes et les habitants de Beyrouth constatent régulièrement des perturbations leurs géolocalisations, notamment sur Google Maps ou Uber. Un chauffeur a récemment vu son GPS lui indiquer qu'il se trouvait à Rafah, au sud de Gaza. "Nous souffrons beaucoup de ce problème depuis environ cinq mois", dit-il, perturbant le travail dans les rues de la vaste capitale. "Il nous arrive de ne pas pouvoir travailler pendant trois jours d'affilée (...) et nous perdons beaucoup."

Population "informée"

Ces perturbations sont dues à l'interférence dans les signaux GPS. Freddy Khoueiry, analyste en sécurité pour la région Proche-Orient, explique qu'Israël utilise "la technologie d'usurpation GPS" pour "perturber ou interférer dans les communications du Hezbollah" et "perturber l'utilisation des drones et des missiles à guidage de précision".

Interrogé sur ce sujet, un porte-parole du ministère israélien de la Défense a dit "ne pas être actuellement en mesure de parler de questions opérationnelles". Cependant, l'armée a clairement indiqué au début de la guerre qu'Israël avait perturbé la navigation GPS "de façon proactive pour différents besoins opérationnels", informant la population que cette mesure pouvait perturber les applications utilisant la géolocalisation.

Préoccupé par l'impact des interférences sur la navigation aérienne, le gouvernement libanais a déposé le 22 mars une plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU. Il y dénonce "les attaques d'Israël contre la souveraineté libanaise en perturbant les systèmes de navigation et la sécurité de l'aviation civile" dans l'espace aérien libanais.

07h30

La population de Gaza-Ville à nouveau chassée et menacée

Après près de neuf mois de bombardements et d'invasion terrestre, les civils ne connaissent toujours aucun répit dans la bande de Gaza. Lundi, l'armée israélienne a ordonnée de nouvelles évacuations à Khan Younes et Rafah, au centre et au sud du territoire, tandis que l'armée israélienne frappe depuis cinq jours dans la ville de Gaza, au nord.

Les civils y décrivent une situation catastrophique, où personne n'est en sécurité. De nombreuses personnes ont été contrainte, à nouveau, de quitter leurs logements du quartier de Choujaïya et l'eau potable se fait de plus en plus rare. Les déplacés ont tout perdu et manquent aussi de nourriture, de vêtements, de soins, de tout. La situation fait aussi craindre la propagation d'épidémies dans la population gazaouie.

>> Les témoignages recueillis par Alice Froussard depuis Jérusalem :

Des civils palestiniens fuyent Khan Younes après un ordre d'évacuation de l'armée israélienne. [Keystone/AP Photo - Jehad Alshrafi]Keystone/AP Photo - Jehad Alshrafi
A Gaza, les civils palestiniens décrivent une situation catastrophique / La Matinale / 1 min. / le 2 juillet 2024

MARDI 2 JUILLET

L'Autorité palestinienne veut aider les organisations internationales à Gaza

L'Autorité palestinienne a annoncé lundi vouloir soutenir les organisations internationales dans la bande de Gaza pour répondre aux besoins humanitaires dans ce territoire ravagé par près de neuf mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, rapporte l'AFP.

"Nous sommes là pour soutenir les organisations non gouvernementales et tous les acteurs de l'aide humanitaire", a déclaré à l'AFP Basil al-Kafarna, le ministre de l'Aide d'urgence, lors d'une réunion à Ramallah, en Cisjordanie occupée, où siège l'Autorité palestinienne.

Devant une quinzaine de représentants d'organisations d'aide opérant à Gaza, il a défendu plusieurs projets de coopération, notamment deux plateformes en ligne pour mettre en commun les évaluations des besoins de la population gazaouie d'une part, et les difficultés rencontrées par ces organisations d'autre part.

Venir en aide aux familles

L'Autorité palestinienne est "en mesure de fournir des informations sur les familles (les plus vulnérables), à partir de notre système d'enregistrement pour la protection sociale", a expliqué la ministre du Développement social Samah Hamad.

Si quelques dizaines de milliers de fonctionnaires de l'Autorité palestinienne vivent encore à Gaza, le territoire est gouverné par le mouvement islamiste Hamas depuis 2007, lorsque ce dernier a pris le pouvoir, après des semaines d'affrontements meurtriers entre ses partisans et ceux du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas.

18h30

L'armée israélienne a ordonné une nouvelle évacuation dans des secteurs de Khan Younès et Rafah

L'armée israélienne a ordonné lundi une nouvelle évacuation de secteurs des gouvernorats de Khan Younès et de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où des centaines de milliers de Palestiniens ont déjà dû fuir les combats il y a plusieurs semaines.

Le porte-parole en arabe de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a ordonné, d'après un communiqué, l'évacuation des localités d'al-Qarara, de Bani Suheila et d'autres villes dans l'est de ces deux gouvernorats. Cet ordre survient après le tir, lundi matin, de "20 projectiles" vers Israël, en provenance de la région de Khan Younès.

Des témoins ont indiqué à l'AFP que de nombreux résidents avaient quitté ces zones après avoir reçu l'ordre d'évacuer. Celui-ci survient après le tir lundi matin de 20 projectiles vers le sol israélien depuis la région de Khan Younès.

Les brigades al-Qods, branche armée du Jihad islamique, avaient annoncé dans un court communiqué avoir "frappé" de façon "concentrée" les localités israéliennes autour de Gaza.

15h15

Des dizaines de prisonniers palestiniens libérés, le directeur d'Al-Shifa parle de "tortures"

Des dizaines de prisonniers palestiniens, dont le directeur de l'hôpital al-Shifa de la ville de Gaza, ont été libérés par Israël et transférés vers des centres médicaux de la bande de Gaza, a indiqué une source médicale dans le territoire palestinien. Le médecin, arrêté fin novembre, a affirmé avoir été détenu "sans avoir été inculpé".

Les forces israéliennes avaient arrêté Mohammed Abou Salmiya, directeur du principal hôpital de la ville de Gaza, en novembre. "Sous sa direction, l'hôpital a été le théâtre de nombreuses activités terroristes du Hamas", avait alors affirmé l'armée. Pour le ministre israélien d'extrême droite Itamar Ben Gvir, sa libération est "un renoncement à la sécurité".

"Humiliations physiques et psychologiques"

Mohammed Abou Salmiya a quant à lui accusé Israël de "sévères tortures" peu après sa libération. Il aurait subi une fracture au pouce. "Les prisonniers sont soumis à toute sorte de torture", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse. "De nombreux prisonniers sont morts dans les centres d'interrogation et ont été privés de nourriture et de médicaments."

Le directeur de l'hôpital al-Shifa Mohammed Abou Salmiya a été libéré lundi. [REUTERS - Mohammed Salem]
Le directeur de l'hôpital al-Shifa Mohammed Abou Salmiya a été libéré lundi. [REUTERS - Mohammed Salem]

"Pendant deux mois, les prisonniers n'ont mangé qu'une miche de pain par jour", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'ils étaient "soumis à des humiliations physiques et psychologiques".

En mai, des associations palestiniennes de défense des droits des détenus avaient affirmé que deux Palestiniens, dont un médecin d'al-Shifa, étaient morts en prison, succombant à des "tortures" et à l'absence de soins. L'armée israélienne avait indiqué "n'être pas informée" de tels faits. Elle avait cependant déjà ouvert en décembre après la mort en détention de plusieurs Palestiniens arrêtés à Gaza depuis le 7 octobre.